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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
emploi
11 juillet 2009

Grève des monitrices des garderies et crèches dans le Pays de Bade

Polémique à Fribourg-en-Brisgau

salomon1Le Bürgermeister Dieter Salomon (die Grüne) aurait-il "pété" un plomb ?

C'est en tout cas ce que lui reproche le syndicat Ver.di à propos de la grève des monitrices des garderies et crèches d'enfants. Alors qu'elle dure depuis près de deux mois dans une grande partie de l'Allemagne, c'est plus récemment qu'elle a touché le Pays de Bade et Fribourg-en-Brisgau, où près de 200 monitrices sont en grève et occupent régulièrement la rue. Motifs : ceux que l'on peut retrouver dans toute l'Europe pour cette profession : conditions de travail, flexibilité et temps partiel, salaires bas.  Dans une réunion de conseil, le Bürgermeister affirmait : "Ces grévistes prennent en otages les parents. On ne peut les traiter que par le mépris !" Ce qui a immédiatement fait réagir les responsables syndicaux qui estiment que "Salomon devrait visiter des crèches, se rendre compte de la situation et dialoguer avec le personnel !" et que "la réaction superficielle du Bürgermeister prouve que la grève est justifiée et efficace." Voilà qui ne simplifie pas les négociations. Les associations de parents soutiennent les revendications des monitrices. Même le SPD, allié au Bürgermeister pour la gestion de la ville, considère les propos du premier magistrat comme "un grave dérapage verbal." Pour le moment, la grève et les manifestations continuent...sans issue à l'horizon.

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1 juillet 2009

Fini, la Chine ou la Tunisie !

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Tout le Val de Villé se souvient  des propositions farfelues faites aux licenciés de Signal-Lux d'aller travailler en Tunisie à 300 €/mois. D'autres entreprises avaient proposé de déplacer à 100 ou 200 €/mois leur personnel en Roumanie ou en Chine. Fini ! L'Assemblée nationale a adopté hier un texte qui vise à empêcher les entreprises de faire des propositions « indécentes » à leurs salariés. La proposition de loi (PPL) a été adoptée, en première lecture, par 451 voix pour (UMP, Nouveau Centre et PS), aucune contre et 23 abstentions (PCF et Verts). Les sept députés (UMP et PS) ayant voté contre ont fait savoir par la suite qu'ils avaient en réalité voulu voter pour. Le patronat ne pourra plus se permettre d' "insulter" les salariés qu'il veut licencier. On aurait bien sûr préféré que ces grands groupes qui possèdent des succursales dans le monde entier soient interdits de licencier.

22 juin 2009

UBS-Luxembourg licencie des délégués du personnel

490_008_3005694_BRITAIN_SW_289075227Quatre délégués du personnel de la banque UBS-Luxembourg sont menacés de licenciement après s'être engagés pour les employés. Il s'agit d'une pratique qui était courante en Europe au début du vingtième siècle. Lorsque des délégués du personnel s'engageaient de « trop » pour protéger les salariés, le patronat se contentait de les licencier en priorité. Cependant on constate que même un siècle plus tard, il s'avère que cette pratique persiste à l'image de UBS. En effet, alors que les délégués du personnel ont réussi à négocier un plan social dans le cadre du licenciement de 50 employés, la banque chercherait à mettre quatre délégués du personnel à la porte ce qui est contraire à la loi qui précise que « les délégués du personnel ne peuvent être licenciés durant leur mandat sous peine de nullité ». Les paradis fiscaux ne sont pas faits pour les prolétaires ! Les syndicats ont vivement réagi et invité l'employeur à réintégrer, au plus vite, les quatre délégués dans l'attente d'une réunion de crise censée se tenir le 24 juin 2009. La signature du plan social, qui aurait dû avoir lieu ce vendredi, a été mise en stand-by.

Yes, with money, we can !

13 juin 2009

L'élève modèle Larisys

produit_la_163194Il y a quelque temps Monsieur le Préfet du Bas-Rhin et de la Région Alsace, en visite dans "la plus belle vallée du monde", le Val de Villé, s'était rendu dans les locaux des sociétés Larisys à Neuve-Eglise, et en a fait publiquement l'éloge. Je dis bien "les sociétés" puisque Larisys, c'est à la fois Larisys-industries, qui est déclarée pour la "fabrication d'autres outillages", en réalité il s'agit de contrôler des composants électroniques, et Larisys (tout court) qui est une société holding ! Capital social de Larisys-industries (augmenté en date du 5/11/2008) : 1.230.000 € et chiffre d'affaires déclaré de Larisys : 2.360.000 € ! Et tout ceci avec un effectif de 10 à 15 personnes ! une société qui avait prévu 32 emplois dits durables, paraît-il, dans son dossier de perspectives de développement déposé en son temps à l'ADIRA ! Et nous voilà revenus aux dures réalités : 5 licenciements annoncés, soit le 1/4 ou le 1/3 des postes de l'entreprise supprimés, selon les chiffres donnés aux uns (presse de ce jour = 20 emplois) ou aux autres (societe.com = 10 à 15) ! "Nous allons modifier notre façon de produire pour être plus performants et baisser les coûts, sans baisser nos marges !" Le discours de la PDG signifie en clair : licencier pour faire du bénéfice pour les actionnaires au détriment des salariés ! La crise a bon dos.

A lire : DNA1206larisys - larisys1 - larisys2

12 juin 2009

La circonscription Molsheim-Villé brûle-t-elle ?

alsapan

Alors que chez OSRAM, la direction a laissé un choix très "démocratique" à ses salariés (une baisse de salaire ou la porte !), ce qui entre tout à fait dans la ligne de la promesse du président de la république lors de son élection : "Travailler plus pour gagner plus !", 108 licenciements d'employés qui ont fait le mauvais choix sont donc en vue. Mais le torchon brûle aussi à Dinsheim chez ALSAPAN où 58 "reclassements" et 44 licenciements sont prévus. La circonscription Molsheim-Villé est une habituée des patrons proposant des reclassements à l'étranger depuis quelques années, puisque on y a vu des propositions de travail à 150 €/mois en Roumanie et 300 €/mois en Tunisie ! Alsapan, outre des reclassements locaux, propose des postes dans des succursales locales, mais aussi en Russie ! Aussi ne faut-il pas s'étonner que les salariés, qui ne sont pas dupes, débrayent. A Dinsheim, il ne resterait que 17 ou 18 personnes, pas de quoi assurer une quelconque production, dans cette usine de meubles en kit qui est censée être un fournisseur attitré de But, Conforama, Atlas, et même Ikéa. On attend d'ailleurs les positions des élus (député, conseiller général, maires), mais là c'est le calme plat ! la désertion même ! Il faut noter heureusement que la position des responsables politiques n'est pas aussi laxiste partout, et notamment pas à La Courtine (Creuse) où Alsapan possède aussi une succursale qui envisage aussi 36 licenciements, et ceci malgré que les comptes de ALSAPAN soient loin d'être dans le rouge. Là le conseil municipal s'est réuni en session extraordinaire et a élaboré un tract distribué à toute la population :

Le 4 juin 2009, le Conseil Municipal de La Courtine et le Conseiller Général du Canton de La Courtine ont écrit et diffusé le tract suivant :

LaCourtineTous ensemble pour combattre le chômage sur notre territoire

"Entre l’amertume des uns et la colère des autres, La Courtine subit aujourd’hui de plein fouet les ravages de la crise économique. Après la restructuration du camp militaire et ses lourdes conséquences sur l’emploi et la dynamique économique, c’est Alsapan qui annonce 36 suppressions d’emplois, soit environ 130 postes civils et militaires sur le bassin de La Courtine devant être supprimés…

On parle de rationalisation, de délocalisation, de reconversion, autant de mots qui transforment cette « Terre d’avenir » en un paysage économique qui interroge la cohésion communautaire, la dimension industrielle de la ville. Ces bouleversements majeurs alimentent la peur du chômage et habitent les esprits dans un silence assourdissant, oppressant. Pire, ils instillent sournoisement la défiance alors qu’il faudrait renforcer la solidarité et la proximité, en déterminant tous ensemble la meilleure façon d’être présents sur le terrain afin de préparer l’avenir pour sauvegarder les emplois.

De multiples questions reviennent inlassablement en boucle dans nos conversations, sur l’écran noir de nos nuits blanches, toute la journée comme :

  1. quelles seront les conséquences du chômage sur mon propre univers ?

  2. devrai-je quitter la région, mes racines ?

  3. aurai-je la possibilité de retrouver du travail ici ou ailleurs et ma famille dans ce cas pourra-t-elle suivre ?

  4. y aura-t-il un risque de dévitalisation économique ?

  5. y aura-t-il une solidarité entre nous ?

  6. la détresse économique que les habitants subissent, avec ses incidences sur l’épargne personnelle, sur les changements d’habitude de consommation, quels impacts entraîneront-ils sur le commerce local ?

  7. quelle incidence aura la diminution des revenus fiscaux sur la gestion municipale ? sur la gestion de l’intercommunalité ?

  8. les infrastructures locales seront-elles également touchées, délabrées ?

  9. le lien social pourrait-il être modifié fondamentalement face à ces ruptures ?

Alors que les évènements présents paraissaient déboucher sur aucune forme de mobilisation communautaire ou d’action collective locale pour sauver les emplois ou pour relancer le développement économique sur de nouvelles bases, les employés, les élus ont décidé de se prendre en main Vendredi 29 Mai à la salle polyvalente lors de la réunion d’information qui était organisée par les représentants syndicaux d’Alsapan.

Comment ?

  • En se mobilisant tous ensemble le Lundi 8 et le Mercredi 10 Juin à partir de 13h 30,

  • En apportant notre soutien aux salariés qui seront en grève, pour défendre tous les emplois, pour se battre afin que notre territoire reste vivant, pour refuser les licenciements abusifs de Plan Sauvetage à l’Emploi (PSE) proposé par l’entreprise Alsapan.

Afin d’organiser cette mobilisation générale et y adjoindre d’autres formes de soutien, nous vous proposons de venir nous rejoindre Vendredi 5 Juin 2009 à partir de 18h, à la salle polyvalente de La Courtine pour définir et décider des actions à mettre en place.

Le Conseil Municipal de La Courtine
Le Conseiller Général du Canton de La Courtine"

AUX DERNIERES NOUVELLES, ALSAPAN-LA COURTINE AURAIT RENONCE AUX LICENCIEMENTS ... (journal "Le Populaire" du 12/6 - article : "sortie de crise").

YES, WE CAN !

* Dernière minute : encore un conflit social dans la circonscription : Freihof à Wangen.

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30 mai 2009

Esclaves aux fraises

fraise_plantationUn salaire très en-deçà du smic, un logement indigne : l'affaire suscite l'indignation de la CGT locale, l'inspection du travail est saisie, et selon la gendarmerie, une enquête a été ouverte. Au coeur de la controverse, le sort de travailleuses originaires de Roumanie et de Pologne, employées pour la récolte des fraises et des asperges à Geudertheim, près de Brumath, dans le Bas-Rhin. Leur employeur est un Allemand de Freudenstadt, en Forêt-Noire, qui loue depuis plusieurs années une parcelle agricole en Alsace, pour proposer des produits défiant toute concurrence. Selon la CGT du Bas-Rhin, qui dénonce des conditions "d'esclavagisme", ces femmes ne perçoivent qu'un salaire de quelques centimes d'euro le kilo alors que le smic horaire est de 8,71 euros. Logées sur un terrain vague boueux, clôturé de grillage, dans des préfabriqués Algéco "ressemblant à des cages avec des sanitaires", selon le syndicat, certaines d'entre elles ont été payées 6 euros pour 10 jours de présence. "Cette situation inhumaine doit cesser. En visitant ce campement, nous avons eu la sensation de revenir à une autre époque ! Cette situation inhumaine faite à des femmes victimes de la misère par l'exploitation dans leur travail doit cesser immédiatement", souligne encore la CGT. Plusieurs dizaines de salariées qui étaient logées sur ce site ont été reconduites en Roumanie mercredi car elles refusaient "de vivre et travailler dans ces conditions inhumaines". Dans une lettre à l'inspection du travail, la CGT lui demande "de sanctionner avec fermeté l'employeur" pour le non-respect du code du travail, soulignant qu'elle compte se porter partie civile. La précédente procédure judiciaire s'était d'ailleurs conclue par une condamnation. Mais l'employeur a depuis interjeté appel. L'affaire n'a donc pas fini son parcours judiciaire. En attendant, il y en a qui ont compris comment utiliser l'espace de Schengen à leur profit !

15 avril 2009

Egelhof : plaidoieries en appel

harry6Chez Egelhof, les licenciements se suivent et se ressemblent en passant par la filière des tribunaux : prudhommes, appel, ....  Et c'était donc hier matin, à la Chambre Sociale de la Cour d'Appel de Colmar que se déroulait le procès intenté par des licenciés. Alors que d'habitude cette chambre accueille autant de monde qu'un confessionnal, bien que les audiences soient publiques, il y avait foule hier matin. Pas seulement les occupants de "la charrette" étaient là, mais aussi d'autres employés curieux de savoir à quelle sauce ils pourraient un jour être mangés à leur tour ? Attendons le jugement, et peut-être le pourvoi en cassation, où certains prévoieront un TGV spécial, avec arrêt exceptionnel à Sélestat, pour se rendre à Paris ?

6 avril 2009

LIDL établit des fiches "médicales" secrètes de son personnel

portada_manana_semanario_stern_denuncia_espionaje_cadena_lidl_empleadosC'est le journal allemand "der Spiegel" qui révèle l'affaire : la chaîne de supermarchés LIDL a établi des fichiers et détient une documentation interne à l'entreprise sur la nature des maladies. Cette découverte a été faite par hasard dans un container de déchets à Bochum. Le leasting comprenait plusieurs centaines de noms. Ainsi une employée en absence maladie en juin dernier était inscrite avec la mention "Se prétend enceinte, mais il n'est pas sûr qu'elle le soit." Pour une autre : "Maladie imaginaire. A licencier au 31/7/08." Le fichier a été établi par les soins d'un détective privé spécialement missionné par LIDL. L'inspecteur du travail Peter Schaar considère la méthode comme très critiquable. "Légalement, la raison de la maladie ne concerne pas l'employeur. On ne peut tolérer de telles pratiques." Le responsable de LIDL-Allemagne Franck-Mickael Mros ne nie pas l'existence de ces fiches, mais il explique que depuis janvier 2009 le fichier n'est plus mis à jour et n'est plus pris en considération. Il est cependant connu que dans de nombreuses filiales le personnel est systématiquement surveillé par des détectives, qui notent le nombre de fois où les personnes vont aux toilettes, qui passent trop de temps à discuter entre elles, ou même celles qui pourraient entretenir des relations amoureuses. On savait déjà que dans ce genre de discount les caissières étaient chronométrées par client passant à la caisse ! et ceci, pas seulement en Allemagne !

A lire (en anglais) :

http://www.spiegel.de/international/germany/0,1518,548625,00.html

(et en allemand):

http://www.stern.de/wirtschaft/unternehmen/unternehmen/:Lidl-Skandal-Lidl-/615186.html

(ou en français) :

http://www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=411175

Nouvelle affaire : 

Enorme scandale en Allemagne : on vient d’apprendre que la chaîne de magasins Lidl faisait surveiller ses employés avec des caméras miniatures. Des conversations privées ont même été enregistrées. Serait-on revenu au temps de la Stasi ?

31 mars 2009

Chômage : l'Est gravement touché

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Le nombre de chômeurs français, désormais comptabilisés différamment dans les statistiques, a encore connu une violente hausse en février, proche de 80.000 selon les données publiées hier, confirmant un emballement dramatique après les 90.000 du mois de janvier. Fin février, 79.900 demandeurs d'emploi supplémentaires étaient inscrits à Pôle emploi en catégorie A, portant à 2,38 millions le nombre de personnes à la recherche d'un contrat et n'ayant pas travaillé dans le mois. Et encore ne compte -t-on pas les chômeurs partiels à activité réduite. « C'est une hausse un peu moins forte qu'en janvier mais très significative », a déclaré l'entourage de la ministre de l'Emploi, Christine Lagarde. En janvier, la hausse des inscrits dans l'ancienne catégorie 1, à la recherche d'un CDI à temps plein et ayant travaillé moins de 78 heures dans le mois, avait atteint 86.900 (estimation révisée), record absolu de progression. Selon Mme Lagarde, la hausse reflète « la crise économique et financière mondiale qui pèsera sur l'emploi pendant toute l'année 2009 ». Cette nouvelle poussée, qui frappe davantage les jeunes et les hommes, reflète aussi la précarité plus grande du marché du travail, où la proportion accrue de CDD et d'intérimaires permet des ajustements plus rapides des effectifs. Environ un tiers des nouvelles inscriptions proviennent de fins de missions d'intérim ou de CDD. Même si elles ne représentent que 4% du total, les entrées au chômage après un licenciement économique grimpent (+31,4% sur un an). Le Grand-Est paie un lourd tribut à la crise, avec des centaines d'emplois menacés ou supprimés en Franche-Comté, en Lorraine et en Alsace. La CFDT a réclamé « des réponses à la hauteur » du patronat et du gouvernement et le MNCP (chômeurs) « un plan d'urgence » financé par la suppression du bouclier fiscal. Pendant ce temps, sur le plan local où l'on licencie par séries de 9, on peut se vanter du peu de plans sociaux. La situation n'est pourtant guère reluisante, et l'on aurait pu s'attendre que la situation soit évoquée au comité directeur de la Comcom du canton qui vient si glorieusement d'augmenter ses impôts de 5%, au conseil municipal de Villé où la hausse atteint les 10% ou toute autre commune touchée par des licenciements. Hélas, rien ! Silence radio, il est vrai que Azur-FM est lui aussi en péril.

18 mars 2009

Egelhof : c'est 9 !

Sans_titreIl fallait s'y attendre !

Egelhof vient d'annoncer le nombre de licenciements : 9 ! Pas plus pour s'économiser un plan social ? Pas de noms non plus, histoire de laisser planer les doutes et les suspicions ?

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