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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
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18 février 2012

Ali-Sarko et les 40 erreurs

ali_baba_sarko6 mai 2007 : Nicolas Sarkozy passe sa nuit au Fouquet’s au soir de son élection autour des grands patrons du CAC-40 et de vedettes du show business.

Mai 2007 : Croisière de Nicolas Sarkozy et de ses proches sur le yacht de son ami Vincent Bolloré (yacht de 60 mètres – 12 millions d’euros) – Arrivée spectaculaire à bord du Falcon 900 de ce même Vincent Bolloré.

Août 2007 : Citation relevée par Yasmina Reza, dans son livre «L’aube, le soir ou la nuit»:«Qu’est-ce qu’on va foutre dans un centre opérationnel sinistre à regarder un radar? Je me fous des Bretons. Je vais être au milieu de dix connards en train de regarder une carte!» 

10 août 2007 : Vote de la loi imposant aux juges des peines planchers.

Septembre 2007 : La rémunération annuelle du chef de l’Etat passe de 101 488 à 240 000 euros, soit une augmentation de 140%.

28 octobre 2007 : Irrité par une question sur son ex-épouse, Cécilia, le président laisse en plan la journaliste de CBS Lesley Stahl, qui l’interviewait. Le président lève les yeux au ciel avant de traiter son attaché de presse d’«imbécile». 

6 novembre 2007 : Le Guilvinec (Finistère) Insulté par certains marins, le président prend à partie une personne et réplique: «Qui est-ce qui a dit ça? C’est toi qui as dit ça? Eh ben, descends un peu le dire!» 

Décembre 2007 : Installation de la tente du «Guide» de la révolution libyenne dans les jardins de l’Hôtel Marigny et réception fastueuse à l’Élysée.

Fin de l’année 2007 : Voyage tant photographié avec Carla Bruni en EGYPTE et en JORDANIE.

Le 23 février 2008 : Le « CASSE TOI POV’CON » est lancé à un quidam au Salon de l’agriculture

Le 27 juin 2008 : Mise en place par décret du fichier policier EDVIGE (Centralisation au ministère de l’intérieur du traitement automatisé et des fichiers de données à caractère personnel de tous les français).

Juillet 2008 : «Photo de famille» du perron de l’Élysée où figurent en bonne place les «amis» arabes BEN ALI, MOUBARAK, et EL-ASSAD.

Le 1er août 2008 : Nicolas Sarkozy fait voter une loi mettant en place un système de sanction renforcée pour les demandeurs d’emploi – Politique volontariste de radiation.

Le 15 septembre 2009 : Adoption de la loi HADOPI (contrôle et sanction des internautes qui se livrent au téléchargement illégal).

Octobre 2009 : Tentative de nomination de son fils Jean à la tête du quartier d’affaires de la Défense (EPAD).

Le 12 novembre 2009 : Nicolas Sarkozy stigmatise la minorité musulmane de France en déclarant « n’importe qui peut se cacher sous une burqa ». 

Mai-Juin 2010 : Journées de mobilisation de 500 000 à un million de personnes dans toute la France contre la réforme des retraites – Nicolas Sarkozy ne cède rien.

Le 16 juin 2010 : Révélation par le journal en ligne Mediapart de l’affaire Woerth-Bettencourt, selon laquelle Nicolas Sarkozy aurait bénéficié d’un versement en liquide illégal de 150.000 euros pour sa campagne.

Le 14 juillet 2010 : Nicolas Sarkozy invite les dictateurs Africains à parader avec leurs troupes sur les Champs Elysées …

- Paul Biya, le «sphinx inamovible» – Cameroun

- François Bozize, l’éternel putschiste – Centrafrique

- Idriss Deby, le chef de guerre – Tchad

- Blaise Compaore, le dictateur respectable – Burkina Faso

- Denis Sassou N’Guesso, le chef de milices sanguinaires – Congo

- Faure Gnassingbé et Ali Bongo, les fils à papa – Togo et Gabon

Le 30 juillet 2010 : Discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy : « Nous subissons les conséquences de 50 années d’immigration insuffisamment régulée qui ont abouti à un échec de l’intégration ». Et évoquant la situation des immigrés clandestins, il ajoute « c’est dans cet esprit que j’ai demandé au ministre de l’Intérieur de mettre un terme aux implantations sauvages de campements de Roms ». 

Le 5 août 2010 : Circulaire sur les Roms qui exige que 300 campements ou implantations illicites soient évacués dans les trois mois, « en priorité ceux des Roms ».

Septembre 2010 : Il accuse violemment, lors de sa conférence de rentrée à Bruxelles, la commissaire européenne aux droits de l’homme, la Luxembourgeoise Viviane Reding.

Le 7 octobre 2010 : Le quotidien Le Monde révèle l’existence du fichier des minorités ethniques non sédentarisés (MENS).

Les 12 et 19 octobre 2010 : Manifestations record de 3 à 3,5 millions de personnes contre la réforme des retraites – Nicolas Sarkozy s’entête.

Le 10 novembre 2010 : Adoption de la réforme des retraites qui repousse l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans et l’âge du taux plein de 65 à 67 ans.

Le 20 Novembre 2010 : Lors d’une réunion informelle avec des journalistes, en marge du sommet de l’Otan à Lisbonne, interrogé sur l’affaire Karachi, questionné par un journaliste qui lui précise que son nom figure dans des documents montrant qu’il a donné son aval à la création d’une société-écran luxembourgeoise par laquelle transitaient les commissions, Nicolas Sarkozy déclare « Qui vous a dit ça? Vous avez eu accès au dossier? Charles Millon a une intime conviction. Et si moi j’ai l’intime conviction que vous êtes pédophile? Et que je le dis en m’appuyant sur des documents que je n’ai pas vus… » Et de conclure : « Amis pédophiles, à demain ! » 

Le 14 novembre 2010 : Après un soutien sans précédent, éviction tardive du gouvernement d’Éric Woerth, pris dans les démêlés judiciaires.

Le 16 novembre 2010 : Nicolas Sarkozy déclare à la télévision « J’ai renoncé à l’identité nationale comme mots parce que cela suscite des malentendus », et d’ajouter « Mais sur le fond, je ne renonce pas. » 

Fin 2010 : Le fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) a connu un doublement des subventions depuis 2007 et plus de 60% de l’enveloppe de ce fonds est désormais versé à la vidéosurveillance, au préjudice d’autres actions de prévention.

Le 5 janvier 2011 : Le journal « Le canard enchainé » révèle qu’en 2010 trois des principales campagnes publicitaires de l’Etat ont été attribuées au groupe de Vincent Bolloré pour un montant de 140 millions d’euros de budget public.

Le 25 janvier 2011 : Réception à l’Elysée du dictateur-président du Burkina Faso, Blaise Compaoré.

Septembre 2011 : Publication du livre « La République des mallettes » (Pierre Péan – éd. Fayard) où l’ex-Monsieur Afrique de Jacques Chirac, Michel de Bonnecorse révèle que Nicolas Sarkozy a reçu de Denis Sassou Nguesso et d’Omar Bongo (les présidents congolais et gabonais) des sommes conséquentes pour mener sa campagne présidentielle.

Le 21 février 2011 : Nicolas Sarkozy maintient le cap d’un soutien fidèle et assumé aux régimes dictatoriaux en Afrique en recevant le président gabonais Omar Bongo à l’Elysée.

Août 2011 : Publication du livre «Sarko m’a tuer» des journalistes du Monde Fabrice Lhomme et Gérard Davet, qui relance l’affaire Bettencourt et rassemble de nombreuses déclarations inédites de personnalités sanctionnées ou menacées par Nicolas Sarkozy et son entourage.

Le 19 septembre 2011 : Nicolas Sarkozy reçoit un dictateur, le président à vie du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev.

Septembre 2011 : Affaire KARACHI – Mise en cause par le juge Renaud Van Ruymbeke de deux intimes de Nicolas Sarkozy (Thierry Gaubert et Nicolas Bazire) dans l’affaire de négociation des contrats d’armement passés avec l’Arabie Saoudite et le Pakistan dans les années 90.

Le 17 octobre 2011 : Le directeur central du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini, proche de Nicolas Sarkozy, est mis en examen dans l’affaire d’espionnage téléphonique d’un journaliste du « Monde » enquêtant sur le dossier Woerth-Bettencourt.

Le 21 décembre 2011 : Réception à l’Elysée du dictateur djiboutien Omar Guelleh.

Entre le 25 et le 31 décembre 2011 : Vacances à Marrakech (La Palmeraie) ; Nicolas Sarkozy déclare à la presse française en janvier 2012 « A Noël, cette année [2011], je ne suis pas parti en vacances car, avec la crise, les Français n’auraient pas compris. » 

Fin 2011 : Plus de 2,7 millions de chômeurs sont recensés en France. Mais Nicolas Sarkozy affirme « la situation est difficile mais nous résistons mieux que nos voisins ». La France dépasse la barre des 10% de demandeurs d’emploi (6% de chômage pour l’Allemagne, 8% pour le Royaume-Uni, l’Italie ou les Pays Bas).

Début 2012 : Nicolas Sarkozy entretient l’ambigüité sur sa candidature (déclaration en privé devant 15 journalistes). Le locataire de l’Elysée évoque son possible retrait de la vie politique en cas de défaite « En tout cas, je changerai de vie complètement, vous n’entendrez plus parler de moi ! » et son ambition secrète « Moi aussi, dans le futur, je voudrais gagner de l’argent ». 

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12 février 2012

Luc Ferry approuve Hollande

Luc Ferry, ancien ministre de l'Education de Chirac, s'était déjà montré très critique il y a un mois envers la politique menée en matière d'éducation par la droite au pouvoir. Sur France Inter, il adresse un étonnant satisfecit au discours sur l'éducation prononcé à Orléans par François Hollande.

  

31 janvier 2012

Antoine Herth lance la guerre des paysans

 ortie_sLa presse (DNA - "chuchotements") s'est faite le relais des propos tenus rur son site par Antoine Herth, celui-là même qui se considère déjà comme le député UMP du Val de Villé (maintenant rattaché à la 5ème circonscription Sélestat - Erstein : "Antoine Herth a été agriculteur avant d'être député. Il dénonce dans le projet présidentiel de François Hollande l'absence de programme agricole." et s'interroge un peu plus loin : "Il (François Hollande) reste coi sur le lien entre agriculture et environnement. Veut-il sous-traiter cette question à Mme Eva Joly ?" Mr. Herth devrait se prendre le temps de lire le projet socialiste, notamment le chapitre agricole. Mais on pourrait aussi se poser la question : "Qu'est-ce que Mr. Antoine Herth connaît du Val de Villé, lui qui jusqu'à présent n'y est venu que sur l'invitation de quelques-uns de ses amis politiques aux dernières cérémonies de voeux de la nouvelle année 2012 ?" Sait-il que, grâce à la politique menée par ses amis sarkoziens, l'agriculture de la vallée est en plein démantèlement et comprend de plus en plus de terres en friches ? Antoine Herth va-t-il sous-traiter le chapitre "agriculture des montagnes et des vallées" à l'un de ses amis de la vallée "écologiste avec le soutien UMP", par exemple celui qui a pris une "belle veste en peau de bouquetin" aux dernières cantonales ?

  • Voir le communiqué de presse intégral du député UMP Antoine_Herth

 Le Val de Villé agricole, version UMP !

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Entre Villé et Albé
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Du côté de la Schrann
25 janvier 2012

Le bilan 2007 - 2012

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12 janvier 2012

Du nouveau pour les sites et blogs lors des élections

christophegrebertQue faut-il faire des sites et blogs lors des périodes électorales, surtout si l'on est candidat. Je m'étais forcément posé la question lors de mes candidatures. N'ayant jamais trouvé de réponse claire, j'avais continué mon blog tout simplement. L'affaire de Puteaux, jugée au Tribunal Administratif de Cergy-Pontoise, va faire jurisprudence et clarifier la situation :

  • Si le blog existe depuis plusieurs années, il est assimilié à un "organe de presse", peut continuer à s'exprimer librement (même s'il est géré par un candidat) et n'est pas à prendre en compte pour les dépenses de campagne.
  • Seuls les blogs ouverts spécifiquement pour une campagne par le candidat sont à déclarer à la Chambre des Comptes de Campagne.

Christophe Grébert, candidat aux cantonales et auteur d'un blog créé en 2002, va pouvoir récupérer 8000 € de frais de campagne, voit levée son inéligibilité et va se présenter aux législatives dans la circonscription de Neuilly-Puteaux (dont Sarkozy était autrefois député !)

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9 décembre 2011

Elections guignolesques ?

images__2_C'est par la presse que la population de la 5ème circonscription législative du Bas-Rhin (Sélestat - Erstein) à laquelle est rattaché maintenant le canton de Villé, et les militants socialistes ont appris le nom du candidat qu'ils devaient soutenir, un certain Daniel Ehret (EELV) avec un suppléant éventuel du Val de Villé en la personne de Jean-Marc Riebel, conseiller régional EELV, président de la comcom du Val de Villé, ancien soutien de Corine Lepage, puis aux dernières cantonales du candidat UMP ! Quant au candidat titulaire voilà comment il lance sa campagne sur son blog : "Le candidat de la mutation annoncera sa candidature et lancera sa précampagne le dimanche, 18 décembre 2011, à partir de 16 h, en parcourant les rues de Sélestat, revêtu d'un costume de veilleur de nuit, mais bien décidé à camper une sorte d'éveilleur public. Il sera accompagné du musicien Daniel Muringer, fondateur et toujours animateur du groupe Geranium, qui vers la fin des années 70 faisait guincher toute l'Alsace protestataire, autour de Fessenheim, de Marckolsheim, de Whyl, de Heiteren, ou sur les places et dans les rues de la contestation mulhousienne, en soutien aux agitateurs du mensuel satirique Klapperstei 68." hansy_vogt1Original ? mais surtout une insulte à tous les citoyens, à tous les militants socialistes et écologistes, à tous ceux qui subissent la politique d'austérité du gouvernement actuel et qui attendent d'un candidat autre chose que des pitreries. Mais tant qu'à faire dans ce genre monsieur Ehret aurait pu profiter à Sélestat le 6 novembre dernier aux Tanzmatten, d'un après-midi de Volksmusik, pour contacter Frau Wäber qui aurait  pu lui apporter de sérieux conseils pour mener sa campagne. Par la même occasion il aurait aussi pu la convaincre de devenir sa suppléante. Et même d'une pierre il aurait encore pu faire deux coups, en demandant à son "meilleur ami", Marcel Bauer, assis au premier rang lors du spectacle, de devenir son mandataire financier. En tout cas, pour moi, militant de gauche, il est hors de question de faire campagne pour des clowns et en tant que socialiste, Ehret n'aura pas mon soutien !

17 novembre 2011

François Hollande à Strasbourg

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17 octobre 2011

Deuxième tour des primaires à Villé : résultats

urneNombre d'électeurs : 252

Suffrages exprimés : 250

1 bulletin blanc

1 bulletin nul

Martine AUBRY : 124

François HOLLANDE : 126

15 octobre 2011

Elections citoyennes : deuxième tour

Le bureau de vote des élections primaires citoyennes (deuxième tour) sera ouvert le 16 octobre à Villé de 9 h à 19 h et se situera dans les locaux annexes de la mairie (6, promenade du Klosterwald) près de l'école primaire, pour tous les électeurs du canton de Villé.

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12 octobre 2011

Arnaud MONTEBOURG : Lettre ouverte à Martine Aubry et François Hollande

le_nouveau_clip_de_campagne_d_arnaud_montebourgParis, le 11 octobre 2011

 

A l'attention de Madame Martine Aubry
et de Monsieur François Hollande

 

                  Chère Martine, cher François,

 

 Je voudrais en premier lieu féliciter chacun d'entre vous pour sa qualification au second tour des Primaires citoyennes. Dans cette campagne loyale et cordiale, j'ai défendu des solutions nouvelles destinées à répondre par des propositions concrètes, réalisables et efficaces à l'extrême gravité de la crise financière, économique, sociale et morale qui a commencé à ravager tous les pays européens, dont la France. Je me suis attaché à dégager des perspectives d'actions nouvelles auprès de ceux qui se sentent à juste titre écrasés par l'économie et oubliés par la politique.

 Cette lettre a pour objectif d'éclairer avant dimanche l'opinion finale des 450.000 Françaises et Français qui m'ont fait l'honneur de leur confiance. Ces femmes et ces hommes sont libres et feront leur choix en conscience. Mais je tiens à ce qu'ils fassent ce choix important, en toute connaissance de cause. C'est cela, la VIème République en actes.

 1 - La première des questions que je souhaite vous poser concerne les conditions précises et concrètes dans lesquelles vous entendrez reprendre le contrôle politique du système financier qui soumet aujourd'hui l'économie réelle et les entreprises à ses exigences indues, tout comme il le fait des gouvernements et des contribuables.

 J'ai rappelé à maintes reprises que les Français refuseraient à bon droit -particulièrement ceux qui n'ont que leur travail pour vivre- de payer les conséquences des graves fautes commises par le système financier, dans lesquelles ils n'ont aucune espèce de responsabilité. Mettre à contribution par l'impôt les classes moyennes et populaires pour secourir les banques, leurs filiales, comme tel est d'ores et déjà le cas dans les projets de renflouement de la banque privée Dexia, serait une faute morale et politique, contre laquelle la gauche aura l'obligation de nous prémunir.

 Ceci implique des mesures de mise sous tutelle publique des banques, sans frais pour les contribuables, conduisant à faire entrer des représentants de l'Etat ainsi que des usagers du crédit, avec droit de veto, dans les conseils d'administration des banques.

 En plus des mesures de séparation des activités de collecte des dépôts et celles d'affaires, il paraît logique et juste d'utiliser les bénéfices des banques profitables pour renflouer les banques en difficulté par des mesures de solidarité interbancaire, mesures qui éviteront aux Français de payer les futurs plans de renflouement des banques fragilisées.

 De surcroît, il sera nécessaire d'interdire par la loi la spéculation dans l'activité bancaire avec l'épargne des Français et d'édicter une procédure pénale sévère réprimant l'évasion fiscale afin d'obtenir le rapatriement des avoirs actuellement placés dans les paradis fiscaux tout en faisant fermer les filiales des banques dans ces territoires.

 Je veux rappeler avec force que la dette publique accumulée au cours des derniers mois est le prix direct et indirect du secours accordé par les Etats de l'Union Européenne au système financier, embarqué dans une course à la spéculation.

 Un Président de la République issu de nos rangs devra s'engager solennellement devant les Français à mettre à contribution le système financier et bancaire européen et national par une taxation européenne et nationale sur les transactions financières afin de solder le poids de la dette publique contractée pendant la crise, évaluée à la somme de 450 milliards d'euros.

 Ces mesures, dont beaucoup de Français approuvent la nécessité comme la sévérité, sont un préalable à tout redressement de notre économie et, a fortiori, à toute application du projet socialiste.

 C'est à ce prix que nous pourrons reconquérir les marges de manœuvre dont nous avons tant besoin pour reconstruire la France. Ces choix devront s'articuler avec une réforme nécessaire des statuts de la Banque Centrale Européenne, afin de lui permettre de racheter la dette des Etats, ce qui lui est encore interdit à ce jour.

 2 - C'est ce même objectif que poursuit le protectionnisme européen, social et écologique, que j'ai, avec les soutiens de nombreux économistes et philosophes de renom, défendu dans cette campagne.

 Ce protectionnisme européen n'est rien d'autre que la demande de remise en ordre d'une économie internationale affranchie de toute règle : règle sociale, règle environnementale, règle sanitaire, règle économique et, il faut le rappeler, règle humanitaire. Le « juste échange », contenu dans le projet socialiste, ne saurait suffire car il consiste à faire croire en une régulation multilatérale négociée, que l'OMC n'a jamais été capable d'imaginer ni d'appliquer en 20 ans. Il reviendrait à demander l'autorisation à nos concurrents mondiaux dans la guerre économique de pratiquer le protectionnisme, ce que nous n'obtiendrions jamais. Ce serait là pécher par naïveté, car ces négociations auraient dû commencer il y a 20 ans, et n'ont jamais eu lieu. Aujourd'hui, l'urgence exige que nous prenions des mesures au plan européen et national.

 Dans l'arsenal protectionniste à créer, il serait utile que les prises de contrôle de nos entreprises à forte valeur technologique par des capitaux extra-européens soient soumises à autorisation publique, que des mesures de sanction économique ciblées soient codifiées contre les entreprises transnationales ayant délocalisé leurs productions au détriment de nos territoires et de nos populations, et que les marques appartenant à ces entreprises puissent faire l'objet de mesures d'expropriation publique en cas de comportements déloyaux aggravés. Goodyear, Lejaby, et l'Eléphant, autant d'exemples du comportement inacceptable de certaines firmes multinationales ; autant de symboles de cette désindustrialisation de la France que la gauche doit désormais combattre résolument.

 Je souhaiterais donc connaître quelles mesures précises et concrètes vous envisagez de prendre pour protéger notre industrie, nos savoirs-faire, nos emplois, à l'abri desquelles nous pourrons réindustrialiser le pays et financer la révolution industrielle, technologiqueet écologique.

 Vous le savez, pour appliquer ces mesures, pour retrouver aussi la confiance des Français, la politique doit redevenir plus forte que l'économie et que la finance.

 3 - Des dizaines de milliers de Français que j'ai rencontrés, comme vous, ont perdu espoir dans l'action publique. Pour leur éviter l'errement du vote extrémiste, les amener dans notre rassemblement populaire issu des primaires, il nous faut, ensemble, rendre à la politique force et respectabilité. C'est ce que je défends depuis 12 ans avec le projet de VIème République.

 L'un comme l'autre, vous avez, dans le passé, soit renoncé, soit refusé d'engager notre parti que vous dirigiez dans ce projet de renaissance de la démocratie française que j'ai appelé la VIème République, projet dont l'essentiel consisterait dans :

- l'augmentation des pouvoirs de contrôle du Parlement par des commissions d'enquête parlementaires libres et par le contrôle parlementaire des nominations aux postes clés dans l'administration ;

- la fin de l'impunité présidentielle s'agissant des actes sans rapport avec sa fonction ;

- la protection de l'indépendance de la justice par la naissance d'un Procureur général indépendant chargé des poursuites dans les cas sensibles ;

- le renforcement des moyens de lutte contre la corruption en limitant notamment la portée du secret défense ;

- la transformation du Conseil constitutionnel en une véritable Cour constitutionnelle indépendante ;

- l'instauration du mandat parlementaire unique ;

- le référendum d'initiative populaire, y compris abrogatif et révocatoire des élus afin d'organiser la responsabilité politique de ceux-ci ;

- le vote aux élections locales des personnes de nationalité étrangère présentes de façon régulière sur notre territoire depuis 5 ans ;

- la libération des données publiques dans les collectivités locales et dans l'Etat (Open Data).

 Ce programme que je vous soumets est ambitieux mais parfaitement réaliste et réalisable. Il ne coûterait pas un euro aux Français ; mieux, il générerait des ressources financières nouvelles et permettrait un essor industriel et productif.

 Sans lui, j'en suis convaincu, aucune victoire de la gauche face à Nicolas Sarkozy, au printemps prochain, n'est envisageable. Pire, c'est Nicolas Sarkozy, lui-même qui, si nous n'avons pas le courage de l'assumer, le proposerait alors aux Français, dans une ultime contorsion politique.

 Les propositions que je formule sont majoritaires chez nos concitoyens. Elles correspondent à une remise en ordre de notre pays et à un retour à la sagesse dont nous nous sommes beaucoup trop éloignés depuis 25 ans.

 C'est donc confiant dans votre intelligence politique et dans votre volonté de l'emporter demain face à la droite que je vous ai écrit. Beaucoup de Français, avec moi, attendent votre réponse.

Chère Martine, Cher François, soyez assurés de ma meilleure estime et de toute mon amitié socialiste.

Arnaud MONTEBOURG

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