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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
crise economique
10 mars 2018

La guerre Bouygues - Bolloré se déplace vers l'Inde

Le très opportun voyage de Macron

bollor_Décidément, quand les frères capitalistes ennemis se disputent, Sarkozy et Macron ne sont jamais bien loin. C'est la raison, semble-t-il, notamment du voyage en Inde de notre président.

bouygues

Il est vrai que Bouygues était installé dans ce pays depuis 2016, suite à une visite d'un certain Nicolas Sarkozy qui a certes visité le musée Gandhi à New Delhi le 13 avril de cette année (ça c'est pour les medias) mais qui avait aussi mis en avant Bouygues pour la réalisation de deux condominiums à Bombay. 

Alors aujourd'hui, que va faire le nouveau concurrent en Inde, si ce n'est soutenir le concurrent Bolloré. Car, comme par hasard, après l'Afrique où vient de séjourner Sarkozy (Rwanda, Côte d'Ivoire) en compagnie du fils Bolloré, après le passage de Macron et Bouygues pour la construction du métro d'Abidjan, et que Bolloré, en compensation, avait obtenu la construction de lignes de chemin de fer Abidjan - Ouagadougou - Lomé, voilà que le partage français se déplace vers l'Inde. L'équilibre Bouygues - Bolloré va être rétabli, car l'opérateur français va obtenir la concession pour l'aménagement et l'exploitation du terminal portuaire de Tuticorin, juste en face du Sri Lanka (port qui est en plein développement). Il est vrai que Bolloré, en matière portuaire, est un fin connaisseur, puisqu'après l'Afrique (Côte d'Ivoire, Cameroun) le voilà qui après avoir investi dans deux plates-formes portuaires au Bangladesh (Chittagong, premier port de ce pays, et Payra) se retourne vers le voisin indien qui est sur le point de ravir à la France la cinquième place du développement mondial.

Alors, c'est logique : le "made in China" va petit à petit être remplacé par le "made in India", pour des raisons de coût de la main d'oeuvre. La Chine est devenue trop chère dans ce domaine ! Alors, vive l'Inde aux salaires de misère qui va enrichir un peu plus le tandem Bouygues - Bolloré et autres gros capitalistes, au détriment des ouvriers locaux qui resteront pauvres d'entre les pauvres. Et nos gouvernants passés et actuels soutiennent cette politique d'exploitation des peuples.

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14 janvier 2012

La France perd son "AAA" !

photo_1326467523312_5_0"La France perd son triple A", a souligné cette source sous couvert de l'anonymat, ajoutant que d'autres pays allaient sans doute subir le même sort. L'agence a informé vendredi ces gouvernements de sa décision, selon la source.

Standard & Poor's (S&P) menace depuis le 5 décembre d'abaisser la note de 15 Etats de la zone euro, dont les six notés "triple A" (Allemagne, Autriche, Finlande, France, Luxembourg et Pays-Bas), une distinction qui leur permet d'emprunter à moindre coût sur les marchés de la dette.

L'Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg vont conserver leur "triple A", tandis que la Belgique serait aussi épargnée par cette dégradation collective, selon la même source. Ce pays est actuellement noté "AA", soit deux crans en-dessous du meilleur niveau.

Les places financières européennes sont tombées dans le rouge vendredi en début d'après-midi après la diffusion de ces informations. L'euro a aussi accusé une forte baisse par rapport au dollar.

L'agence d'évaluation financière s'est refusée à tout commentaire. Interrogé par l'AFP, Bercy s'est "refusé à tout commentaire".

6 janvier 2012

La France, maillon faible du club AAA !

70989727Ceux qui croyaient que la zone euro avait été sauvée grâce à l’intervention massive de la Banque centrale européenne (BCE) fin 2011 doivent déchanter en ce début d’année. On sentait en effet hier un vent d’inquiétude à nouveau souffler en raison de plusieurs nouvelles défavorables. Difficile toutefois de faire le tri et de mesurer ce qui a le plus pesé.

Signe évident que la confiance n’est pas revenue : les banques de la zone euro ont déposé 453,18 milliards d’euros auprès de la BCE entre mardi et mercredi, soit un nouveau record absolu, a annoncé l’institution monétaire européenne et ce, malgré ses efforts de fournir les banques en liquidités.

Dans ce climat de fébrilité, de nouvelles rumeurs ont circulé sur un abaissement imminent de la note souveraine de pays de la zone euro (dont notamment la France), qui avaient déjà lourdement pesé sur la devise en fin d’année après les mises en garde successives des agences de notation financière. L’impact sur les changes a été immédiat : l’euro est retombé sous la barre de 1,30 dollar.

Avec son endettement et son niveau de déficit, la France est désormais perçue comme le maillon faible du "club triple A" des six pays de la zone euro qui disposent encore de la meilleure note de crédit possible (Allemagne, Autriche, Finlande, France, Luxembourg et Pays-Bas). Plus que jamais, "la question de l’équilibre des pouvoirs se pose si la France est dégradée la première", estimait hier l’économiste de Deutsche Bank à Londres. Berlin serait dans une position très délicate. Ceci explique sans doute en partie pourquoi l’Allemagne n’a pas fait un tabac mercredi avec son premier emprunt obligataire à 10 ans de l’année, en dépit du statut de valeur refuge du Bund.

Des inquiétudes concernant les pays périphériques ont également surgi hier. La Grèce se prépare à une "très difficile négociation" avec ses bailleurs de fonds pour débloquer le nouveau prêt promis par la zone euro fin octobre, a averti lundi le porte-parole du gouvernement, alors que le Premier ministre, Lucas Papademos, avait mis en garde samedi contre le risque d’une "faillite désordonnée" et d’une sortie de l’euro.

Par ailleurs, selon plusieurs médias espagnols, Madrid est intervenu pour aider la région de Valence (est) qui ne pouvait pas payer une dette de plus de 100 millions d’euros alors que les finances régionales pèsent de plus en plus sur le déficit du pays.

En Italie, ce sont les propos des uns et des autres qui ont pesé sur le moral. "Je crois que le risque le plus grave pour l’Italie n’est pas de devoir faire un autre plan de rigueur mais de devoir demander l’assistance au FMI comme le suggèrent les milieux financiers ou européens", a déclaré Giulio Tremonti, ancien grand argentier du gouvernement de Silvio Berlusconi au "Corriere della Sera".

(article de "La libre Belgique")

7 décembre 2011

Un avis autorisé sur les agences de notation

Jean-Pierre Chevènement était l'invité du matin sur France Info, mardi 6 décembre 2011. Il répondait aux questions de Raphaëlle Duchemin.

 

  • Je pense que les notations des agences ont quelque chose d'ubuesque. Ces agences demandent à la fois la réduction des déficits et son contraire : la croissance
  • Il y a quelque chose de très politique, en fait, dans leur appréciation. Les agences sont la partie émergée d'un système qui oppose les marchés financiers et les peuples et dont l'enjeu est la démocratie.
  • Avec le système globalisé on a supprimé toute entrave aux mouvements de capitaux. Je pense qu'il faut, aujourd'hui, remettre un peu de viscosité dans le système et faire que les peuples retrouvent leur souveraineté
  • A propos du traité européen annoncé par N. Sarkozy et A. Merkel : Ce traité repose sur un mauvais diagnostic de la crise de l'euro. Celle-ci ne vient pas seulement des déficits budgétaires. Elle vient surtout des différences de compétitivité qui se sont creusées depuis 13 ans. On voit, par exemple, que l'Allemagne a gagné 15 points de compétitivité sur la France, grâce à une politique de déflation salariale
  • Ce traité est à contre-sens. Il prévoit une Europe de plus en plus disciplinaire.
  • François Hollande a eu raison de dire que cette idée de traité est mauvaise car elle n'est pas dans les temps. La crise de l'euro menace dans les quelques mois voire semaines à venir. et le traité, dans l’hypothèse la plus favorable, ne sera ratifié que dans 18 mois
  • La seule menace d'une intervention de la BCE ferait reculer la spéculation, mais nous sommes bien obligés de constater que notre partenaire allemand est prisonnier d’une sorte de fixisme idéologique
  • Il faut discuter de tout dans un esprit fraternel avec nos amis allemands. Nous avons des intérêts qui peuvent être différents mais à long terme je crois qu’ils sont géopolitiquement et stratégiquement les mêmes. Nous continuerons ensemble notre histoire ou nous en sortirons.
  • Le propos de François Hollande m’a paru plein de bon sens. La priorité doit être à l’action immédiate et pas à la conclusion d’un traité coercitif qui débouche sur une Europe régressive. On a devant nous les 10 années perdues dont parle Mme Lagarde, avec une récession massive.
  • Concernant le droit de vote des étrangers : Je ne suis pas désireux de me laisser instrumenter dans un débat piégé. Je suis pour l'intégration des étrangers et pour faciliter la naturalisation de ceux qui la demandent. Le saucissonnage de la citoyenneté n'est, en revanche, pas une bonne chose. Il serait plus raisonnable de rester dans la voie classique de la naturalisation mais en accélérant les procédures, contrairement à ce que fait l'actuel gouvernement.
13 novembre 2011

Athènes sera-t-il un nouveau Budapest ?

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Les Grecs manifestent pour protester contre les plans d’austérité qui succèdent aux plans d’austérité dans un pays ruiné. On pouvait penser que les gouvernants avaient compris le message du peuple et allaient en tenir compte. Hélas, non ! Pour toute réponse la Grèce va acheter 400 chars lourds "M1 Abrams" et 20 véhicules amphibie "AA7VA1" pour un montant de 1,28 milliards d'€ aux Etats-Unis, alors même que l'Europe et le tandem Merkel-Sarkozy exigeaient 7 milliards d'économies, et alors que le total des aides apportées à la Grèce par l’Europe et le FMI ont atteint la somme extravagante de 160 milliards d’euros pour un pays de 11 millions d’habitants. A titre de comparaison, l'armée française a en tout 400 chars Leclerc pour 65 millions d'habitants. On peut se demander alors à quoi vont servir ces chars. A remplacer dans le cadre des interventions de l'OTAN des pays comme la France ou l'Allemagne si prompts à imposer des diktats aux Grecs ? ou tout simplement à réprimer le peuple grec qui se révolte contre l'austérité ? Athènes bientôt un nouveau Budapest ? et l'Agora une nouvelle place Tien An Men ? Questions d'autant plus pertinentes que l'extrême-droite vient de faire son entrée au gouvernement. L'Europe avait été dès son départ conçue pour éviter de nouvelles guerres. Mais que nous prépare-t-on donc ? car il ne fait pas de doute que tous les dirigeants de l'Europe et de l'OTAN étaient au moins au courant de cet achat, si toutefois ils ne l'ont pas encouragé.

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31 octobre 2011

La Chine va-t-elle sortir l'Europe de la crise ?

« Il s'agit d'une visite régulière, pour tenir des consultations de stade préliminaire » précise Klaus Riegling, le directeur du Fond Européen de Sauvetage Financier (FESF), en visite à Pékin. Les micros du monde entier sont tendus vers lui dans une salle de presse des plus combles, mais il n'hésite pas à les décevoir : « Il n'y aucune négociation en cours avec la Chine. »

La Chine entre les lignes

L'annonce qu'ils attendent tous, c'est celle de la participation de la Chine au fond de secours, à hauteur de quelques dizaines, pourquoi pas quelques centaines de milliards d'euros. Mercredi soir, les dirigeants européens ont décidé d'augmenter la « puissance de feu » de leur mécanisme anti-crise.

Pour « éviter la contagion » de la dette, ils ont ouvert les portes du FESF aux entreprises privés et aux pays émergents. Entre les lignes de l'accord, c'est une contribution de la Chine qui est recherchée.

Pour preuve, le Président français a appelé son homologue Chinois dès le lendemain matin. Difficile de savoir ce que M. Hu et M. Sarkozy se sont dit, les médias chinois se limitant à rapporter que «La Chine espère que l'ensemble de ces nouvelles mesures contribueront à stabiliser les marchés financiers européens».

Pékin ne dit pas non

Pas intéréssés les Chinois ? Si, selon le Financial Times, citant des “sources proches du gouvernement de Pékin”. La Chine réfléchirait à investir “entre 50 et 100 milliards de dollars” pour aider la zone euro. La même source ajoute que si les conditions proposées par l'Europe sont suffisamment avantageuses, “quelque chose au dessus de 100 milliards de dollars n'est pas inconcevable”.

Et si le gouvernement chinois n'a pas confirmé vouloir abonder le fond européen, il a plusieurs fois manifesté de l'intérêt pour la question (Voir la Vidéo). Jeudi, un porte-parole du ministère des Affaires Etrangère a de plus indiqué que la Chine “explorait les moyens de renforcer la coopération bilatérale sur la base d'un bénéfice réciproque”. En clair, Pékin s'intéresse mais ne s'engage à rien. Et surtout attend de voir ce qu'on lui offre.

Négociations, quelles négociations ?

Car c'est bien là l'épine du dossier. Difficile pour le moment de savoir à quoi prétendra la Chine autour d'une hypothétique table de négociation, mais le fait est qu'elle s'y installera confortablement. Avec des réserve de change de 3200 milliard de dollars, les pays européen savent qu'elle est la seule à pouvoir rassurer les marchés, qui palpitent déjà à l'idée d'un soutien du géant oriental.

Le président Français s'est d'ailleurs exprimé sur le sujet lors de son intervention télévisée de jeudi soir. « Il faut que la Chine investisse davantage de moyens pour relancer l'économie mondiale », a-t-il déclaré sur TF1. Nicolas Sarkozy aimerait faire passer ce coup de pouce comme un devoir moral devant les Français, mais nul doute que l'argument n'aura que très peu de poids dans une négociation financière.

Des négociations, quelles négociations ? « Si les Chinois, qui ont - si mon souvenir est exact - 60% des réserves mondiales, décident de les investir dans l'euro plutôt que dans le dollar, pourquoi le refuser? Y a rien à négocier! ». Tout va bien, donc, l'« immense partenaire » chinois fait à l'Europe une fleur à 100 milliards.

Risque de dépendance

Un avis qui n'est pas partagé par tout le monde. En France et en Europe, médias et politiques débattent de l'implication Chinoise avec un lexique anxieux : « risque de dépendance », « bradage notre économie » et autres « solution du désespoir ».

Pourquoi tant de craintes ? Philippe Ricard, correspondant du Monde à Bruxelles, explique sur son blog que les diplomates européens n'ignorent pas les conditions de la Chine :
« Elle demande davantage d'ouverture sur le marché européen, elle exige de recevoir enfin le statut d'économie de marché, que les Européens lui refusent depuis des années; elle encourage aussi les Etats à mettre en place des plans d'économie budgétaire et de réformes pour pouvoir se redresser. »

Tout un programme, ajouté à une autre condition, explique lemonde.fr une plus grande implication du FMI, dont l'expertise et le cadre juridique rassurent.

"Mauvaise solution"

Le prix de la manne pékinoise est un peu élevé aux yeux de certains, dont Daniel Cohn-Bendit, sur France-Info. Le député européen parle d'une « mauvaise solution, politiquement dangereuse », et indique que d'autres réponses étaient possibles, notamment via des « eurobligations ». (Voir la vidéo)

Comme la plupart de la gauche européenne, François Hollande émet des réserves. Au micro de TF1, il s'interroge : « Peut-on penser que le fait de se mettre, ne serait-ce qu'en partie, entre les mains de ces nations avec lesquelles nous avons par ailleurs à négocier sur le front monétaire et commercial nous mettra en capacité d'obtenir des résultats positifs pour l'Europe ? »

Les opposants de cet accord dénoncent aussi le manque de clarté des conditions de mise en œuvre de l'ouverture du FESF aux pays étrangers, et des montants exacts du fond spécial qui leur sont dédiés. Un avis partagé par... la Chine. Zhu Guangyao, vice-ministre des finances a indiqué que la Chine « attends des détails techniques pour y voir clair et entreprendre des études sérieuse avant de décider ».

(Claude LELY dans "Aujourd'hui la Chine")

4 octobre 2011

Milliardaires : une obole pour la crise

034032d2efL'idée d'un milliardaire américain


C’est le milliardaire américain Warren Buffet, troisième fortune mondiale, qui a ouvert le bal le 15 août dernier. Dans le New York Times, il déclare ne pas être suffisamment taxé et lance un appel au gouvernement fédéral américain pour que celui-ci augmente l’imposition des plus riches. Le lendemain, l’appel traverse l’Atlantique et est repris en France par Maurice Lévy, PDG du groupe de communication Publicis. Dans une tribune publiée par le quotidien Le Monde, celui-ci propose une « contribution exceptionnelle des plus riches, des plus favorisés, des nantis », qui se doivent en ces temps difficiles de contribuer à « l’effort national ».

Des Européens suivent

Le publicitaire est rapidement suivi par 15 autres entrepreneurs français. Pour ces derniers, l’ordre est clair : « Taxez-nous ! ». Les signataires de l’appel, parmi lesquels figure Liliane Bettencourt, actionnaire de L’Oréal, insistent sur la nécessité d’apporter leur soutien durant cette période difficile pour l'économie nationale. Toutefois, le caractère « exceptionnel » de la contribution a son importance. Il ne s’agit en aucun cas pour eux d’encourager une augmentation durable de l’impôt sur les plus riches. Point trop n'en faut! De l’autre côté des Alpes, c’est le patron de l’un des emblèmes du luxe qui a transmis l’appel. Luca di Montezemolo, PDG de Ferrari, a encouragé le 29 août l’État italien à taxer les plus aisés. Initiative restée lettre morte puisque la taxe devant toucher les plus hauts revenus vient d’être annulée par le gouvernement de Silvio Berlusconi. Quand il s’agit de générosité, il n’est pas facile de se faire entendre. En ces temps mouvementés pour l’économie mondiale, les plus fortunés semblent tout de même s’agiter au sein des pays industrialisés. Aux États-Unis, en France ou en Italie, leur démarche traverse les frontières. Toutefois, l’appel a eu plus de peine à franchir le Rhin.

Enfin les Allemands

Les milliardaires germaniques sont les troisièmes plus nombreux, après les américains et les japonais. Deux semaines après l’agitation provoquée par Warren Buffet, les riches Allemands se réveillent enfin. A l’est du Rhin, la réaction s’effectue en deux temps. C’est le collectif « Appel pour un impôt sur la fortune » qui a lancé le premier l’idée d’une taxation des plus nantis. Si l’initiative vient subitement de revenir sur le devant de la scène, laissant croire au rechignement de la part des riches Allemands, celle-ci date en fait de 2009, bien avant que les Américains, Français et Italiens ne fassent leur coming-out fiscal généreux. Par ailleurs, leurs revendications sont claires : un prélèvement exceptionnel du patrimoine à hauteur de 5% pendant 2 ans, s’abaissant à 1% les années suivantes. Pour ces derniers, il ne s’agit pas non plus d’un impôt classique. Il est nécessaire que l’argent récolté ait une utilité bienfaitrice pour la société et soit exclusivement mobilisé pour financer les « investissements durables » tels que le développement de l’économie verte ou le soutien des services publics (éducation, santé). 

(Selon "La gazette de Berlin")

Mais au fait, est-ce d'une obole que veulent les peuples, ou d'une juste répartition de l'impôt de façon permanente ?

1 octobre 2011

Kodack s'effondre à Wallstreet

KODAK_Q013_SUPER_8Le groupe Kodak possédait il y a quelques années une unité de production dans la zone industrielle du Climont dans le Val de Villé. Cette unité avait été fermée, laissant de nombreuses personnes de la vallée au chômage. Aujourd'hui, c'est l'ensemble du groupe qui est touché par la crise économique et financière : Vers 18H45 GMT, le titre perdait 66,27% à 57 cents sur le New York Stock Exchange. Selon l’agence Bloomberg, qui cite trois sources proches du dossier, Kodak a consulté les cabinets d’avocats Kirkland & Ellis et Jones Day pour discuter des options possibles. Le dépôt de bilan fait partie de ces options envisagées, a ajouté l’agence. Mais aucun cabinet n’a été formellement engagé et un dépôt de bilan n'est pas encore imminent. Le groupe Eastman Kodak, basé dans le nord de l’Etat de New York, est en difficultés depuis l’explosion de la photographie numérique. Il avait indiqué fin juillet qu’il "explorait des alternatives stratégiques" concernant ses brevets d’imagerie numérique, alors que les géants de l’informatique et de la téléphonie mobile ont montré à plusieurs reprises ces derniers mois leur appétit pour ces titres de propriété intellectuelle. Lors de la fermeture locale, la concurrence de la photo numérique avait déjà été évoquée. Mais décidément, il y en a qui ne tirent jamais de leçons de leurs échecs ! Combien de licenciements de salariés pour ces imprévoyances patronales ?

23 septembre 2011

Les Grecs vont devoir se serrer la ceinture encore plus

49744381Les Grecs doivent déjà subir plusieurs plans d'austérité et ce n'est pas fini ! La "troïka" Commission Européenne - Banque Centrale Européenne - Fonds Monétaire International compte bien exiger un tour de vis supplémentaire. Les mesures sont déjà connues : réductions de 40% des salaires dans la fonction publique, licenciement de 30000 fonctionnaires, augmentation des taxes sur les carburants, le tabac et l'alcool, réduction de moitié du montant non imposable sur l'impôt sur le revenu (de 8000 à 4000 €). Les inspecteurs de la Troïka doivent venir ce dimanche dans un pays qui tout entier les hait. Les contrôleurs aériens ont déjà déposé un préavis de grève pour les empêcher de venir. Pour la cinquième fois, tous les syndicats suivent en appelant à la grève générale. Même de nombreux élus du parti socialiste de Papandréou font de la résistance et ont été exclus du parti. Mais la majorité fond, passe de 160 à 154 sièges, et bientôt ne sera plus une majorité. De nouvelles élections n'amèneront pourtant pas de majorité au pouvoir. Certains espèrent une "grande coalition socialistes - conservateurs" pour arriver au bout de la crise dont Papandréou ne veut plus porter seul le fardeau. Les "indignés" ont de l'avenir... car  où est la solidarité européenne ? Et est-ce cette Europe que nous voulons ?

26 août 2011

La crise vue par "Le Quotidien", journal luxembourgeois

Français, saoulez-vous !

limonadeLes Français auront intérêt à boire de la limonade s'ils veulent résorber la dette de leur pays. Et tant qu'ils y sont, à se mettre à fumer comme des pompiers et à se saouler jusqu'à plus soif.

Parmi les mesures d'austérité exposées, hier, par le Premier ministre, François Fillon, l'augmentation du prix des boissons sucrées, du tabac et de l'alcool rapportera 600 millions d'euros en 2012.

Et qu'en est-il de la fameuse taxe «exceptionnelle» pour les plus riches? Les revenus de plus de 500.000 euros annuels seront soumis à une taxe supplémentaire de 3%, le temps de revenir à un déficit budgétaire dans les clous. La mesure rapportera 200 millions d'euros en 2012, soit pas grand-chose au regard des 15 milliards d'euros annuels perdus par le fisc en raison de l'instauration du bouclier fiscal en 2007. Et une paille compte tenu des 12 milliards d'économies annoncées.

Si la mesure va au-delà de ce qui était attendu, elle est provisoire et reste dans la droite ligne identifiant la politique de Nicolas Sarkozy depuis quatre ans : favoriser les plus hauts revenus au détriment des classes moyennes et des plus pauvres, qui seront évidemment appelés à payer le gros de la facture.

En quatre ans, Nicolas Sarkozy a fait bondir la dette française de 62% du PIB à 84,5%. Du jamais vu. Mais seul un tiers de l'augmentation de la dette serait liée à la crise, signalait en début de semaine le député socialiste de Fameck (Moselle), Michel Liebgott, s'appuyant sur les analyses de... l'État. Le reste est à imputer aux cadeaux fiscaux et aux abattements de charge consentis aux riches et aux entreprises. Soit 100 milliards d'euros en moins dans les caisses publiques chaque année depuis 2007.

Au passage, Nicolas Sarkozy a réussi cet autre exploit d'abroger l'un des principes de la justice sociale en France : l'impôt progressif est devenu dégressif pour les plus riches. Plus vous gagnez, moins vous payez. Et rien dans ce qu'a dit, hier, François Fillon ne permet de penser qu'il en sera autrement à l'avenir.

Pour se consoler, les Français n'ont qu'à se saouler plus. Et en plus ça réduira la dette.

Fabien Grasser (25 août 2011) 

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