Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
cote d'ivoire
8 mars 2015

La Côte d'Ivoire se tire une balle dans le pied

cdr1

Comme plusieurs autres pays africains, la Côte d'Ivoire est appelée à développer sa vocation touristique, surtout avec l'arrivée d'un nombre toujours plus élevé de vacanciers européens. Même notre président du Conseil Général du Bas-Rhin, Guido Kennel, avait déjà coulé quelques jours heureux dans ce pays. Mais parfois, on se demande si les gouvernants locaux en sont conscients.

La preuve, c'est la brusque démolition de l'ensemble "Café  de Rome" (salles de jeux, restaurant, hôtel, brasserie, bar, salles de réception et de séminaires - même le ministre ivoirien Patrick Achi y a encore organisé un séminaire récemment)  sans aucun respect de la légalité, ne sachant trop si les motifs sont la pollution de la lagune Ebrié aux bords de laquelle se trouve cet ensemble, ou pour la construction d'une nouvelle hypothétique route dont le tracé amènerait aussi la démolition de l'ambassade de France. Mais ça c'est une autre histoire à laquelle Ouattara ne s'attaquera pas de si tôt. Ou a-t-on voulu éliminer un concurrent d'un groupe qui a les faveurs, voire la complicité des dirigeants politiques du pays, et qui souhaite investir dans le pays ? Voilà certainement un très mauvais calcul. Et en tout état de cause, il reste surtout à plaindre 200 salariés mis au chômage du jour au lendemain, sans aucune indemnisation.

Certes les dirigeants corses de la chaîne "Café de Rome" (implantée aussi au Sénégal, au Cap-Vert, au Gabon, au Cameroun) ne sont pas toujours clean, mais de là à démolir leurs installations, il y aurait dû y avoir un pas à ne pas franchir. Surtout, que les responsables du «Café de Rome» qui de 2003 à 2014 ont versé près de 4 milliards (plus de 100 millions d'€) d’impôts à l’Etat ivoirien dont 745 millions (1,1 millions d'€) pour la seule année 2014. Pour un Etat aux caisses régulièrement vides, c'est se tirer une grosse balle dans le pied. Et le président Ouattara viendra-t-il encore, après ce gâchis, oser demander à la France ou tout autre pays une annulation de l'une de ses dettes.

Au-delà de la perte financière, la Côte d'Ivoire ne donne pas un signe d'attractivité pour les investisseurs touristiques. Sans compter qu'en s'attaquant à des groupes corses, il y aura forcément de la "vendetta" en l'air, une vendetta qu'avait déjà subie l'ancienne direction de "Café de Rome" (société ANFA sise en Suisse) en 2006, lors d'assassinats-réglements de compte, qui ont eu lieu à Ajaccio. Les Ouattara and co auraient dû y penser, et risquent de vivre dans la peur lorsqu'ils se rendront dans leurs palais dorés dans le midi de la France. Pour les Corses, en général, la vengeance est un plat qui se mange froid.

  • A lire : La Corsafrique est toujours là
  • NB : 1 milliard d'€ est le montant de l'annulation de la dette obtenue par la Côte d'Ivoire du gouvernement français.
Publicité
9 janvier 2015

Liberté de presse partout !

Tant que la presse ne pourra s'exprimer librement, les dictatures sont à nos portes. Que ce soient des terroristes ou des Etats qui mettent à mal cette liberté, que ce soient la Chine, la Corée du Nord, et bien d'autres dans le monde entier. J'ai choisi aujourd'hui de publier des extraits du journal "L'Eléphant Déchaîné", journal satirique ivoirien, dont le dg a été victime d'une tentative d'assassinat il y a quelques semaines et dont des collaborateurs ont été menacés de mort. Ces journalistes ont vivement réagi au massacre perpétré contre la rédaction de Charlie Hebdo en diffusant de nombreuses pages et dessins concernant cette affaire.

elephant1La "Une"

elephant2Dernière page

elephant3Editorial de Assalé Tiemoko, dg victime de tentative d'assassinat

DESSINS HUMORISTIQUES DE L'ELEPHANT DECHAINE

elephant4

elephant5

elephant7

elephant8

24 décembre 2014

Côte d'Ivoire : un pays pas si calme que ça

force_special_de_Ouattara21

Grève de militaires, barrages, coups de feu dans Abidjan après l’arrestation vendredi d’un ex-chef de guerre: les rebelles ayant aidé Alassane Ouattara à arriver au pouvoir en Côte d’Ivoire, après son élection mouvementée fin 2010, n’en finissent pas de gêner le régime. Les incidents impliquant les ex-combattants se multiplient depuis novembre. « Ce sont des mouvements d’humeur qui peuvent arriver. Mais à chaque fois l’ordre est instauré », rassure Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement.

Alors qu’une présidentielle est prévue en octobre 2015, l’image d’une Côte d’Ivoire apaisée vantée par les autorités s’émiette toutefois au rythme des incidents. Abidjan a « attendu trois ans pour neutraliser les rebelles, pour les marginaliser, les mettre au placard. Maintenant, ça va être de plus en plus difficile », juge une source sécuritaire occidentale.

Mi-novembre, des soldats en grève bloquent le pays. Le mouvement démarre de Bouaké, la deuxième ville ivoirienne, puis essaime rapidement pour atteindre Abidjan. Près de 9.000 anciens rebelles, intégrés dans l’armée en 2009 et 2011, exigent le paiement d’arriérés de soldes et des promotions. Alassane Ouattara souscrira à leurs doléances. « Ouattara a ouvert la boîte de Pandore », affirme un analyste occidental. « Il s’est acheté la paix dans les casernes jusqu’à la présidentielle » de 2015 dont il est le grand favori, mais a aussi « créé un précédent » et « une instabilité probable » après l’élection, estime-t-il.

Les gardes pénitentiaires, dont 2.000 anciens rebelles font partie, se mettent ensuite en grève pour une journée. Le mouvement part là encore de Bouaké, ancienne capitale rebelle du nord, quand le territoire national était coupé en deux après le coup d’Etat manqué de 2002 contre Laurent Gbagbo. La décennie de troubles politico-militaires dans le pays a culminé avec la crise postélectorale née du refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle fin 2010. Près de 3.000 personnes ont péri en cinq mois de violences. Détenu depuis trois ans par la Cour pénale internationale, l’ex-président sera jugé en juillet 2015 pour « crimes contre l’humanité ».

Les chefs des ex-rebelles qui ont soutenu le président Ouattara face au camp Gbagbo lors de la crise postélectorale sont, eux, devenus les piliers du nouveau pouvoir. Les anciens « com’zones » (commandants de zone) trônent au sommet de la hiérarchie sécuritaire.

La Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) dénonçait récemment l’impunité dont bénéficient les ex-chefs de guerre, notamment Losséni Fofana, dit « Loss », désigné pour sa responsabilité présumée dans le massacre de Duékoué (ouest), qui a fait « des centaines de morts » en mars 2011. « Loss » est en charge de la sécurité militaire de tout l’ouest ivoirien. Quelquefois, certains tombent en disgrâce. Issiaka Ouattara, dit « Wattao », a été exilé au Maroc pour une formation militaire. De son côté, Salif Traoré, dit « Tracteur », a été arrêté vendredi matin par l’armée pour un motif encore inconnu.

L’interpellation a fait un mort parmi ses hommes. D’autres ont ensuite tiré en l’air pour manifester leur colère. Des dizaines de soldats ont été appelés en renfort pour ramener le calme. L’incident est une « conséquence de la crise » postélectorale, explique Bruno Koné, pour qui Abidjan « traite petit à petit ces questions ». Salif Traoré était accusé d’avoir fomenté le blocage jeudi d’une route fréquentée à proximité du camp militaire d’Akouédo, le plus important d’Abidjan, ce que ses hommes nient. Les soldats ayant érigé les barricades ont été « immédiatement mis aux arrêts » et seront « radiés », a annoncé le ministère de la Défense. « La décapitation de la rébellion est en train de se produire à Abidjan », glisse un sympathisant de « Tracteur ». « Ils ont oublié qu’on les a mis au pouvoir! », s’exclame un autre, gri-gri à la main, qui avertit: « on ne rentre pas dans le jeu de l’intimidation. Mais si on nous force, on le fera. »

AFP, repris par "Oeil d'Afrique"

14 décembre 2014

Tentative d'assassinat d'un journaliste

safe_image

 L' "Eléphant déchaîné" est un journal satirique ivoirien, l'équivalent du "Canard enchaîné" français. Inutile de dire qu'il égratigne souvent les différentes instances de son pays, tant de la majorité que de l'opposition. Son directeur général est Tiemoko Antoine Assalé.

Mais en Afrique, journaliste est un métier dangereux. Sous le régime de Gbagbo, Tiemoko avait déjà fait un an de prison pour avoir exprimé ses opinions. Sous le régime de Ouattara, notre journaliste a déjà été menacé de mort à de nombreuses reprises  par mails et par téléphone. Evidemment, malgré des efforts titanesques, ni la police ni la DITT (direction de l'informatique et des traces technologiques) n'ont pu retrouver les auteurs.

 

2974029700

Vendredi matin, un pas de plus a été franchi : à 6h30, alors que Tiemoko Antoine Assalé se rendait à son bureau pour une intervention en direct sur RFI (Radio-France-International), il a été victime d'une tentative d'assassinat. Agressé par deux hommes en voiture, Tiemoko, réussissant à s'enfuir, s'en est sorti avec quelques blessures. Le numéro d'immatriculation de la voiture ayant pu être relevé, une plainte a pu être déposée au parquet d'Abidjan et à la brigade de recherche de la gendarmerie nationale ivoirienne.

Il est sûr que le gouvernement ivoirien du président Ouattara, dont la police est très efficace, trouvera les coupables.  

8 décembre 2014

Arnaques ivoiriennes : retournement de situation

arnaques1

Les petites annonces constituent un terrain de chasse privilégié pour les escrocs qui, le plus souvent, sévissent à partir d'Abidjan.

Le procédé est classique : se déclarer intéresser par un bien vendu par petite annonce, indiquer être momentanément à l'étranger et préciser que le règlement se fera directement, et par avance, par mandat 
Western Union (encaissable dans tout bureau de Poste).

La subtilité de l'arnaque ivoirienne consiste à inverser les rôles : le vendeur va être incité à effectuer un règlement à l'acheteur, un comble ! Comment cela est-il possible ? Tout simplement par le scénario suivant : l'État ivoirien contrôle les sorties de devises et impose une taxe sur tout transfert d'argent. D'où la proposition suivante 
(extrait d'un message reçu par un correspondant du RAA) : "Donc pour notre transaction, il y a des taxes pour vous et moi. Et ne pouvant pas les régler à votre place vu que c'est pour un contrôle de traçabilité, j'ai décidé avec mon épouse de vous rajouter votre part de taxe, c'est-à-dire les 187 € arrondis à 200 € que je vous ai rajoutés sur les 350 € du prix de vente. Ce qui fait un mandat de 550 € que vous devez toucher de ma part." 

Vous l'avez compris : le vendeur doit verser les 187 € après avoir contacté un prétendu directeur qui lui donnera les codes permettant d'encaisser le mandat de 550 €. Bien évidemment, aucun mandat de 550 € ne sera émis et les 187 € seront bien perdus.

"Réseau anti-arnaques", le 10 octobre 2014

Publicité
15 novembre 2014

Bolloré l'Africain chauffe l'Alsace !

croisiere_malte

Tout le monde se rappelle du voyage du président fraîchement élu Nicolas Sarkozy, qui après sa soirée bling-bling  au Fouquet's et avant même son intronisation à l'Elysée, est parti en croisière à Malte sur le super-yacht de son richissime ami bling-bling-bling Vincent Bolloré. Cette promenade sur mer devait rester secrète, mais fut rapidement dévoilée par les journalistes, obligeant le nouveau président à rentrer rapidement pour commémorer la suppression de l'esclavage avec son prédécesseur Jacques Chirac. Il était en effet mal vu en France que le président élu n'assiste pas aux cérémonies du 8 mai. Alors, il a fallu que Chirac le presse de revenir.

Mais intéressons-nous un peu à Bolloré, très présent en Afrique pour ce qui est de la logistique de transports. Mais aussi, dans la plupart des régions françaises. Et d'abord chez nous en Alsace, où Bolloré-Energie a son siège au 23, rue de Rouen, à Strasbourg, c'est-à-dire dans le Port Autonome, deuxième plus grand port fluvial de France après Paris et deuxième plus grand port sur le Rhin après Duisbourg.

camions_be

Et Strasbourg, n'est qu'un détail. Bolloré Energie est le premier distributeur indépendant français de fioul domestique, avec une part de marché de plus de 14 %. Avec plus d'une centaine d'agences en France, Bolloré Energie, assure la distribution de fioul domestique et d'autres produits pétroliers auprès de 500 000 clients, particuliers et d'une clientèle professionnelle. 

Le groupe, qui poursuit chaque année l'extension de son réseau, a renforcé ses positions par l'acquisition, en novembre 2013, de Petroplus Marketing France(PMF), filiale du groupe suisse Petroplus spécialisée dans la commercialisation des produits raffinés à Petit-Couronnes, près de Rouen. Au début de l'année 2014, Bolloré Énergie a également aquis les 51 % supplémentaires du capital de LCN (les combustibles de Normandie). En Février 2011, Bolloré Energie avait déjà acquis 49 % de LCN renforçant ainsi sa position dans la distribution de produits pétroliers. Le groupe est également présent en Europe, notamment en Allemagne à travers la marque Calpam, qui exploite un réseau de 56 stations-service et 9 agences de commercialisation.

Logistique pétrolière

À travers SFDM, Bolloré Énergie exploite l'oléoduc Donges-Melun-Metz qui traverse la France d'ouest en est et plusieurs dépôts pétroliers. Il est également propriétaire de la société CICA, qui possède d'importantes capacités de stockage en Suisse, à Genève, à Zurich et à Bâle. En 2013, CICA a renfocé sa capacité de stockage avec l'acquisition de la société S+M Tank à Oberbipp et l'augmentation de sa participation dans le dépôt Tankanlage Rümlang. Par ailleurs, le Groupe détient en pleine propriété les dépôts de Caen, Belfort, Clermont-Ferrand, Mulhouse et Strasbourg ainsi que des participations à hauteur de 20 % dans les dépôts pétroliers de Lorient (DPL) et de 18 % dans ceux de La Rochelle. Au total, la capacité de stockage en France s'élève à environ 1 060 000 m3, à laquelle va s'ajouter celle de PMF.

Et à partir de cette logique pétrolière, Bolloré s'accapare des agences dans tous les recoins du territoire. Le plus proche de Villé se situe à Châtenois. Je ne le nommerai pas, pour ne pas lui faire de publicité. Et Bolloré-Energie entre dans tous les marchés : fuel domestique, bois, charbon, et dans tous les services : ramonage, installation de chaudières, etc... Un nouveau monopole s'installe. 

Déjà très installé en Afrique, voyons à travers un journal africain ce qu'y fait Bolloré qui permettra de comprendre que la Françafrique existe toujours.

bollore

018102013124529000000bollore_600_1_

Sarkozy, reviens ! Bolloré va faire faillite !

27 octobre 2014

Les remerciements de Guillaume à Claude

ADO_SORO_AUDIENCE_0004

Claude Bartolone, président de l'Assemblée Nationale vient de passer trois beaux jours en Côte d'Ivoire, suite à l'invitation d'un certain Guillaume Kigbafori Soro, qui n'est autre que son homologue d'Abidjan. On peut se demander les raisons de ce beau voyage.

Il suffit pourtant de revenir un peu plus de deux ans en arrière. Soro "ex-chef de guerre" est dans le collimateur de la justice française. Sous le coup d'un mandat d'amener d'un juge d'instruction, suite à la plainte d'un ressortissant franco-ivoirien Michel Gbagbo. Les motifs sont éloquents : "Enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants". Or, en ce début d'été 2012, ce cher Soro se trouve justement en France dans sa somptueuse villa de Saint-Prix, dans le 95. Mais Soro est une personnalité à laquelle on ne touche pas. Le juge d'instruction a convoqué d'abord la victime. Qu'à cela ne tienne ! Les autorités ivoiriennes, très légalistes, lui retirent son passeport. C'est donc un magistrat très fâché qui va s'en prendre à Soro qui malgré son titre de président d'assemblée nationale, est arrivé à titre privé ! Qu'à cela ne tienne encore une fois ! On va transformer ces vacances privées en visite officielle qui interdit au juge d'instruction de faire interpeller ce cher Guillaume Kigbafori Soro. Et c'est Claude Bartolone qui est le mieux placé pour remplir cette gênante mission d'accueillir très officiellement cet "ex-chef guerrier" chef de "FN" (Forces Nouvelles, devenues FRCI - forces républicaines de Côte d'Ivoire - sous le nouveau régime), à ne pas confondre avec le FN français. Un chef qui fila dare-dare vers son avion une fois la réception terminée.

Par la suite, Soro reviendra de nombreuses fois en France, toujours à titre officiel, histoire de narguer les juges français ? Un de ses voyages l'amena même à Strasbourg pour négocier l'achat de vieux bus délabrés de la CTS (compagnie des transports strasbourgeois), ville qui s'était mise au tramway à l'époque de la maire Catherine Trautmann. Mais il fut rarement aperçu à titre privé bien que sa seconde épouse réside de façon permanente à Paris.

Alors quoi de plus normal qu'une visite d'agrément en retour en cet automne 2014. Une visite certes discrète que la presse française ne relate évidemment pas. Et puis il est normal, dans les échanges entre deux démocraties que des personnalités se rencontrent (n'est-ce pas Mr Kennel ?). Et Bartolone a même apporté dans sa besace quelques cadeaux :

- une promesse de formation des fonctionnaires de l'assemblée nationale ivoirienne (promesse déjà faite en 2012 à Paris).

- 9 millions d'Euros pour la lutte contre Ebola (c'est d'actualité)

- une usine à fromage.

Quant à l'ami Claude Bartolone, il a évidemment été gratifié d'une médaille : la grand-croix de l'ordre du mérite ivoirien. De quoi remplir un peu plus la vitrine de son salon. Mais pas de quoi faire une tarte pour une grande nation, c'est surtout Soro qui peut se montrer reconnaissant. Mais peut-être Bartolone aura-t-il au moins obtenu la restitution du passeport pour un citoyen français ? Rien que cela aura mérité le déplacement.

26 octobre 2014

Les fromages français en Afrique

000000005661

Nos industries agro-alimentaires, soumises à l'embargo russe, ont eu vite fait de réagir. Poutine n'aime plus nos fromages, qu'à cela ne tienne, on va vendre nos produits en Afrique. C'est la raison pour laquelle Francis Le Cam, Directeur Général délégué du groupe français de fromagerie BEL, s'est trouvé mercredi 22 octobre 2014 en Côte d'Ivoire. Il s’agissait pour les représentants du numéro trois mondial des fromages de marque d’exposer aux dirigeants ivoiriens le projet d’installation d’une usine de capacité industrielle de production locale de fromagerie à Abidjan dans les mois à venir.

Au sortir de l’audience qui lui a été accordée par le Président de l'Assemblée Nationale Soro, M. Le Cam s’est exprimé en ces termes : « Nous venions nous entretenir avec Monsieur le Président de l'Assemblée nationale de notre projet pour l’en informer et avoir son soutien en quelque sorte et son aide précieuse ».

Cette réalisation engendrera de nombreux emplois et contribuera à développer une capacité industrielle dans le pays.   « Nous nous sommes très bien compris. L’entretien s’est très bien passé, il (le PAN) nous a dit que tout entrepreneur qui vient investir en Côte d'Ivoire pour produire pour le pays voire pour la CEDEAO  est à encourager », a souligné Francis Le Cam.

Bien que déjà présents sur le marché ivoirien, les fromages BEL proviennent cependant d’une des usines du groupe implantée au Maroc. L’usine qui, selon les premières informations, sera construite dans la commune de Yopougon à Abidjan et dont la pose de la première pierre pourrait se poser courant novembre, ambitionne d’approvisionner d’abord le marché ivoirien et ensuite l’ensemble de la zone économique ouest africaine, la CEDEAO.

Avec 5 marques universelles – La vache qui rit, Kiri, Leerdammer, Boursin et Mini Babybel – et plus de 25 marques locales, le Groupe Bel est un acteur majeur de l’industrie agroalimentaire mondiale. Espérons pour cette entreprise qu'il ne s'agit pas d'une simple opération de délocalisation permettant aux actionnaires d'encaisser plus de bénéfices, mais surtout d'une participation au développement de pays du tiers monde.

25 octobre 2014

Le système familial d'un roitelet africain

Baudin_Sarrahn_Ouattara

L’accession d’Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire a mis en lumière le poids des intérêts familiaux dans la gestion du pays. Oncle, frère, nièce, gendre, beaufrère… : depuis trois ans, les parents directs du chef de l’Etat – qui est entouré de onze frères et sœurs – sont cooptés à un rythme soutenu au sein de l’exécutif, mais également à la tête d’entreprises publiques stratégiques. Dernier exemple de ce “syndrome Ouattara”, la nièce du président Nina Keita vient de rejoindre le ministère du budget comme conseillère chargée de la communication du ministre Abdourahmane Cissé. Dans une autre vie, elle officiait comme mannequin à New York. Elle était notamment l’égérie de plusieurs marques de cosmétiques comme Black up ou de lignes de vêtements telles qu’Old Navy. Plus qu’une nouvelle communicante appelée à intervenir sur des dossiers stratégiques, Nina Keita représentera son ministère de tutelle au conseil de gestion de l’Agence ivoirienne de presse (AIP), l’agence d’information publique du pays. Elle siègera à ce titre aux côtés de sa cousine Masséré Touré, autre nièce du chef de l’Etat, chargée de la communication au palais d’Abidjan. Cette énième nomination d’un membre de la famille présidentielle vient compléter un arbre généalogique déjà bien garni au cœur du pouvoir. Parallèlement à l’influente Masséré Touré, le frère cadet d’Alassane Ouattara, Téné Birahima Ouattara, alias “Photocopie” en raison de sa ressemblance trait pour trait avec son aîné, règne en maître absolu à la présidence. Après en avoir été le directeur des affaires administratives et financières, il est désormais auréolé du titre de ministre des affaires présidentielles. A ce poste, il gère aussi bien le budget du palais que les fonds souverains, l’agenda, les déplacements et les prises de rendez-vous médicaux du ”chef”, voire certains dossiers sensibles relevant de la sécurité via le Conseil national de sécurité (CNS). Sherpa, Birahima Ouattara n’a été nullement inquiété dans ses prérogatives par la récente réorganisation de la présidence ayant vu l’arrivée de Philippe Serey-Eiffel et de Thierry Tanoh aux postes de secrétaires généraux adjoints. Autre membre de la fratrie, Baudin Sarrahn Ouattara (photo ci-contre), la fille de Gaoussou Ouattara, le frère aîné d’ADO, dirige toujours depuis sa nomination fin 2011 l’Agence nationale de la salubrité (Anasur). Cette entité dépend du ministère de l’environnement. ("5 minutes info")

Nos petits députés français qui embauchent leur épouse, ou leurs enfants, vraiment de petits enfants de choeur à côté du système familial de quelques potentats africains !

19 octobre 2014

Côte d'Ivoire : Formation touristique au Maroc

L'Europe, et notamment la France, accueillent souvent des étudiants étrangers en partenariat avec notamment des pays sous-développés. Certains pays émergents, comme le Maroc, en font de même. Mais que deviennent ces étudiants lorsqu'ils rentrent au pays, alors qu'ils devraient participer au développement de leur pays ? Voici l'histoire parue dans le dernier numéro de "L'éléphant déchaîné", journal satirique de Côte d'Ivoire. Reportage signé de la journaliste Mahi Mikeumeuné.

marocNB : pour bien lire l'article, agrandissez le texte (zoom) ou lisez en PDF : Maroc1

 

Publicité
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 > >>
Publicité
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
Derniers commentaires
Archives
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
Visiteurs
Depuis la création 2 250 082
Publicité