Affaire Kieffer : vers de nouvelles pistes ?
Un rôle joué par la Guinée-Bissau ?
Cinq pages de révélations surprenantes, et ce n'est pas fini ! Les prochains numéros de "L'éléphant déchaîné" nous réservent encore des surprises. Jusqu'à maintenant, tout le monde s'était accordé sur le fait que l'enlèvement et l'assassinat de Guy-André Kieffer était lié à la corruption ambiante dans la filière café-cacao. Oui mais voilà ! De nouvelles pistes sont évoquées (au moins quatre) dont la plus importante est la Guinée-Bissau. D'ailleurs, "l'éléphant déchaîné" arrive à la conclusion : "Enfin Guy André Kieffer (GAK) travaillait sur le paiement des salaires, par le régime Gbagbo, à hauteur de 1,5 milliard de FCFA, des fonctionnaires de la Guinée Bissau, en mars 2004. « L’Eléphant» est en mesure d’affirmer aujourd’hui que c’est cette dernière enquête dont beaucoup de confrères ont déjà parlé, qui a emporté le journaliste." Une sombre histoire de 18 millions de dollars, donnés par un pays exsangue à un pays voisin, pour payer les salaires de ses fonctionnaires. On croit rêver. Et celle-ci arrive le jour où Dominique de Villepin, ministre des affaires étrangères, délègue à Abidjan ses deux "spécialistes" de l'Afrique, Nathalie Delapalme et Bruno Joubert. Curieux, au point qu'on se demande si cette affaire n'est pas franco-française, et n'aurait rien à voir avec la Côte d'Ivoire. A ce titre, il serait intéressant de savoir d'où venaient ces 18 millions de dollars : de l'Etat français ? du trafic d'armes ? ou d'autres filières encore ?
La thèse de l'assassinat commandité par Simone Gbagbo est de plus en plus mise à mal. Quand bien même aujourd'hui, pour des raisons d'opportunité le régime Ouattara la maintient derrière les barreaux. Il est vrai que le beau-frère de la première dame, Michel Legré, qui devait rencontrer Kieffer le jour de son enlèvement est aujourd'hui décédé et ne témoignera plus. L'article de "l'éléphant déchaîné" conclut par ailleurs : "Pourquoi avec toutes les informations très précises et très rapidement obtenues, les autorités françaises, notamment celles du Quai d’Orsay, ont-elles fait preuve d’une incroyable mollesse dans le traitement du dossier de la disparition de Guy André Kieffer?" Plus d'éclaircissements dans un prochain numéro.