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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
afrique
29 novembre 2019

Au nom des combattants africains

Les "héros d'Afrique" seront bientôt honorés par les communes françaises. Comme l'a souhaité le président Emmanuel Macron, des rues, des places, des bâtiments publics porteront le nom de soldats, tirailleurs, ayant servi la France lors de la deuxième guerre mondiale. Une convention a été signée cette semaine entre le ministère des Armées et l'Association des Maires de France.

"La France a une part d’Afrique en elle", voilà comment Emmanuel Macron célébrait les soldats africains débarqués en Provence, en 1944. Pour ce 75e anniversaire, le 15 août 2019 à Saint-Raphaël, le président de la République française lançait  "un appel aux maires de France pour qu’ils fassent vivre par le nom de nos rues et de nos places la mémoire de ces hommes."

Des rues, des places, des écoles

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Trois mois après, le Ministère des Armées et l'Association des Maires de France ont signé une convention. L'objectif est de multiplier les lieux portant le nom d'un soldat africain ayant combattu pour la France dans les 36 000 communes de France.

A cet effet, le ministère des Armées a mis à disposition des maires français une liste de 50 noms. Des tirailleurs africains venus d'Algérie, du Maroc, du Sénégal, de Mauritanie, de Centrafrique ou encore de Madagascar ayant combattu pour la France lors de la seconde guerre mondiale.

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Ils s'appelaient Jean-Baptiste N'Tchorere, né au Gabon en 1917 et mort pour la France le 8 juin 1940 à Remiencourt dans la Somme où il est inhumé ; ou le Sergent Kida, né en 1909 au Tchad et mort pour la France le 12 juin 1944 à Monte Fiaxone, en Italie ; et encore Paul Koudoussaragne, né en 1920 en Centrafrique, il avait pris part aux campagnes d’Afrique, du Moyen Orient et à la libération de Royan. Ce compagnon de la libération a été inhumé en Centrafrique le 10 mai 1973. A terme une centaine de noms devraient être répertoriés.

"Il ne faut pas oublier que nous avons eu des alliés américain, britannique, canadiens... et bien d'autres mais nous avons eu aussi cette armée d'Afrique qui a été très importante. Il faut aussi honorer ces soldats (...) Ils ont fait une partie de la reconquête de la France et ils y ont participé à une hauteur très importante", souligne Geneviève Darrieussecq, Secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées, à TV5MONDE.

D'où viennent les 50 soldats africains listés par le ministères français des Armées ?<br />
©Infographie TV5MONDE
D'où viennent les 50 soldats africains listés par le ministères français des Armées? ©Infographie TV5MONDE

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Tirailleurs sénégalais au col d'Urbeis en novembre 1944

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23 novembre 2019

En faveur de l'Afrique

Lobaye school 

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LOBAYE SCHOOL est une association de la Vallée de Villé qui cherche à promouvoir la création d'une école en Centrafrique, à Lobaye.

Autour du fleuve Lobaye et dans les viillages, les enfants ne peuvent pas suivre une scolarité actuellement.
Des personnes de bonne volonté se donnent les moyens pour créer des évènements en vue de financer une école qui serait accessible aux enfants de plusieurs villages.

Un marché aux puces a déjà eu lieu.

Une soirée africaine sera organisée à Lalaye le 7 décembre prochain.

D'autres manifestations seront annoncées au fil du temps.

Merci pour votre soutien ! Pensez à en parler et à partager autour de vous !
5 novembre 2019

Vers la disparition du franc CFA ?

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L'ECO en remplacement, c'est quoi ? 

 

L'ECO DE OUATTARA: et de MACRON : une arnaque pour s'acheter l'AFRIQUE

2 novembre 2019

Un trafiquant vietnamien d’espèces protégées condamné

Le trafiquant international vietnamien Tran Van Tu et ses complices ont été condamnés pour trafic d’espèces protégées. Ce verdict rendu ce vendredi 31 Mai émane du Tribunal de première instance (TPI) d’Abidjan Plateau.

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Tran Van Tu et ses autres complices ont écopé de la peine maximale prévue par la loi ivoirienne (N° 65-255 du 04 aout 1965) relative à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse. Ils sont tombés dans les filets de la police dans le cadre d’une opération dénommée ‘Stop à l’ivoire’ lancée du 18 au 21 janvier puis les 21 mars 2018 par les autorités ivoiriennes avec l’assistance technique de EAGLE-Côte d’Ivoire et du grand réseau EAGLE international. Les trafiquants ont obtenu et gardé par devers eux – avec intention de revendre – 469,15 kg d’ivoire et 578 kg d’écailles de pangolins. L’objet de la saisie représente des parties d’espèces intégralement protégée par la loi faunique ivoirienne.

La structure du réseau criminel est composée de trois trafiquants asiatiques. Il s’agit de Tran Van Tu et Phung Tan Hung de nationalité vietnamienne qui sont à la tête du réseau et du français d’origine chinoise Zhang Fan Paul. Ils sont épaulés par le guinéen Koné Kabiné, le burkinabé Ouédraogo Moussa et l’ivoirien Vanié Bi Magloire Luc.

Le juge a suivi le réquisitoire de la procureure qui avait requis au cours de l’audience une peine exemplaire assortie d’amendes contre chacun des prévenus. Les prévenus ont été reconnus coupables pour infraction et complicité d’infraction à la législation relative à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse. Ils écopent que de 12 mois de prison ferme qui est la peine maximum et assortie de 300.000 F CFA d’amende chacun comme prévue par les textes régissant la faune en ses articles 32 et 33.

Tran Van Tu et Zhang Fan Paul ont aussi été entendu pour d’autres faits retenus contre eux, notamment la détention illégale d’armes à feu de 6ème et 7ème catégories découvertes chez eux lors de leur arrestation. Notons que les trafiquants étaient incarcérés depuis leur arrestation à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA). Le réseau criminel de Tran van Tu est l’un des réseaux spécialisés du crime faunique le plus sophistiqué jamais démantelé en Côte d’Ivoire. (Ebony T. Christian – source EAGLE-Côte d’Ivoire)

25 octobre 2019

Neuf pays appellent à la fermeture des marchés d’ivoire

Neuf pays – notamment africains – demandent à l’Europe de fermer son marché intérieur d’ivoire pour mieux protéger les éléphants. Ces pays estiment que même vendu de manière légale, le négoce de l’ivoire reste un danger pour les éléphants dont le nombre ne fait que baisser au fil des années.

elephants_701x430La population d’éléphants est passée de plusieurs millions au début du XXe siècle à environ 400.000 en 2015 sur le continent africain, décimée par le braconnage. « 60% des décès d’éléphants constatés sont dus au braconnage », selon la WWF. En théorie, seuls les objets en ivoire datant d’avant 1947 peuvent être commercialisés librement dans l’UE, force est de constater. Entre 1947 et 1990, il faut un certificat pour les objets travaillés. Cependant en 2018, une étude réalisée par l’ONG Avaaz et l’université d’Oxford sur des pièces en ivoire montrait qu’un cinquième était issu d’éléphants tués après l’interdiction mondiale du commerce d’ivoire en 1989.

Pour protéger le plus grand mammifère terrestre, le commerce international de l’ivoire est interdit depuis 1989, à l’exception de très rares dérogations. Pour le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, le Gabon, le Kenya, le Libéria, le Niger, le Nigeria et la Syrie, ces rares dérogations ne militent pas en faveur de la protection des éléphants. C’est la raison pour laquelle ils demandent la fermeture des marchés intérieurs. C’est déjà le cas en Chine et aux Etats-Unis. Les USA ont fermé en 2016 leur marché intérieur d’ivoire, à part quelques exceptions, suivis en 2017 par la Chine.

En dehors de ces deux grands marchés, d’autres régions et pays du monde autorisent toujours la vente d’ivoire, comme le Japon et l’Union européenne. Afin de fermer le marché intérieur d’ivoire au sein de l’Union Européenne, des ONG et la France mènent un plaidoyer. Les neuf pays demandent à la CITES « d’appeler en urgence à la fermeture de tous les marchés intérieurs de l’ivoire restants ». Mais la CITES, (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) n’a pas voulu trancher. La CITES fixe les règles du commerce international de plus de 35.000 espèces de faune et de flore sauvages.

La question de la fermeture du marché intérieur européen de l’ivoire était à l’ordre du jour mercredi lors de la conférence de l’ONU sur les espèces menacées. La rencontre se tient depuis samedi et jusqu’au 28 août à Genève, en Suisse. Pour les pays qui militent en faveur de la fermeture totale des marché intérieur « le maintien d’un marché de l’ivoire crée des opportunités de blanchiment d’ivoire illégalement acquis, pose des problèmes de suivi et d’application et compromet les interdictions dans d’autres pays en fournissant un débouché alternatif aux fournisseurs et trafiquants ».

Afin de les pousser à fermer leurs marchés intérieurs d’ivoire, une coalition de 17 ONG, a lancé une campagne pour faire pression sur l'UE et le Japon.

Anderson Diédri (Eburnie today)

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9 octobre 2019

Usines à bébés au Nigeria

La police libère 19 femmes enceintes

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Dix-neuf jeunes filles enceintes âgées de 15 à 28 ans ont été secourues dans une « usine à bébés », a annoncé ce lundi la police de Lagos, alors que le pays est confronté à d’importants réseaux de trafic d’êtres humains.

« Nous avons été informés des activités de certains individus qui gardaient des femmes enceintes et des bébés pour les vendre après accouchement », a déclaré le porte-parole de la police, Bala Elkana, indiquant aussi que quatre nourrissons ont pu être sauvés.

Deux suspects arrêtés

L’opération de police a été menée le 19 septembre dernier et concernait quatre sites, trois maisons résidentielles et un hôtel à Isheri Osun, en périphérie de la capitale économique du pays. Le porte-parole de la police a précisé que deux suspects avaient déjà été arrêtés. Un troisième a pris la fuite.

Selon Bala Elkana, certaines femmes secourues « ont été trompées, elles pensaient venir à Lagos pour trouver un emploi et se sont retrouvées piégées ». Il a également affirmé que d’autres « savaient parfaitement ce qu’elles venaient faire » et espéraient gagner de l’argent. Les enfants étaient vendus 300.000 nairas (760 euros) pour les filles, et 500.000 (1.265 euros) les garçons a-t-il assuré.

Un crime répandu au Nigeria

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Le trafic humain est le troisième crime le plus répandu au Nigeria, derrière la fraude et le trafic de drogue, selon les Nations unies. Le sud-est du pays est particulièrement touché par le trafic d'enfants. Plusieurs maternités illégales ont été découvertes dans cette partie du pays ces dernières années.

Dans certains cas, des jeunes femmes s’y étaient réfugiées volontairement pour échapper aux vives critiques liées aux grossesses hors mariage dans la société nigériane. Ces femmes touchent une part de l’argent obtenu avec la vente de leur bébé. Des informations ont également fait état de cas de jeunes femmes enlevées et forcées à tomber enceintes par des trafiquants d’êtres humains. Les personnes qui achètent les bébés sont le plus souvent des couples généralement issus de milieux aisés qui ne peuvent pas concevoir d’enfants. (selon AFP)

3 octobre 2019

Sécurité routière au Burkina-Faso

 Destruction des ralentisseurs sauvages

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Le ministère des Transports du Burkina-Faso a lancé le 27 septembre 2019 à Ouagadougou un plan de démolition des ralentisseurs hors normes et de construction de bandes rugueuses. Les ralentisseurs sauvages, installés par les riverains, sont une pratique courante et dangereuse dans toute l'Afrique. Ouvrages aménagés sur la chaussée pour contraindre physiquement le conducteur à réduire sa vitesse, les ralentisseurs, appelés par le commun des Burkinabè « gendarmes couchés », sont souvent érigés en violation des normes de conception et de construction prévues par les textes en vigueur. Cette situation entrave la fluidité du trafic routier et provoque de nombreux accidents mortels, l’amortissement précoce des véhicules et l’augmentation des temps de trajet.

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L'opération va aussi permettre d’installer des panneaux de limitation de vitesse et des radars fixes interconnectés à des postes de surveillance. En plus, des équipes de contrôle de la vitesse seront déployées sur les axes afin de réprimer les contrevenants. 1 061 ralentisseurs hors-normes ont été identifiés sur l’ensemble des routes bitumées du pays, dont 125 sur les routes nationales RN1 et RN7. En 2018, les routes nationales N°1 et N°7 ont enregistré 188 accidents qui ont fait 261 personnes blessées et 47 tuées.  Le lancement de ces travaux a aussi été l’occasion pour le gouvernement d’interpeller une fois de plus les conducteurs et les usagers de la route au respect du code de la route, afin de permettre au Burkina de retrouver ses lettres de noblesse en matière de sécurité routière. 

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19 septembre 2019

Un Malien en Chine

Un cireur de chaussures devient PDG d'une société import-export

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Aboubacar Kanadji, âgé de 44 ans et installé à Yiwu, fait partie des Maliens évoluant actuellement dans l'import-export entre la Chine et l'Afrique. Marié et père de six enfants, il est le PDG de la société «Yiwu Sanggan Trading CO.L.T.D», créée en 2011. Mais avant d'ouvrir son entreprise, spécialisée dans le Commerce (import-export), il lui a fallu beaucoup de courage et détermination. « Il n'y a pas de sot métier. Soyons droits et déterminés dans ce qu'on fait », aime-t-il dire.

« Quand j'étais au lycée, je cirais des chaussures à la gare ferroviaire de Bamako. Petit à petit, j'ai commencé à faire du commerce.», nous a-t-il confié. Et d'ajouter :« ce qui m'a permis de faire la navette entre le Mali et des pays africains (la Guinée, la Mauritanie, le Nigeria, la Côte d'Ivoire) pour importer des marchandises.»

Après avoir rejoint la Chine en 2007, il travailla avec son grand frère avant de prendre son envol. Présentement, sa compagnie expédie chaque semaine vers l'Afrique 5 à 8 conteneurs remplis de vêtements, matériaux de quincaillerie, pièces détachées (moto et voiture), chaussures, sacs à main, entre autres. Il emploie des Maliens et des Chinois pour faire fonctionner son bureau principal basé à Yiwu et ses entrepôts.

Ce cireur de chaussures, devenu PDG d'entreprise import-export, envisage d'étendre sa société à d'autres régions chinoises voire d'autres pays. Il entend aussi investir dans des usines de transformation, l'Agriculture, l'Immobilier au Mali afin de contribuer davantage à son développement. D'ores et déjà, il a ouvert une petite usine de transformation au Mali qui emploie quelques jeunes.

En outre, il est le président de l'Association des Maliens résidant à Yiwu (AMRY). Celle-ci vise à regrouper la diaspora malienne vivant dans cet arrondissement afin de se soutenir, s'entraider mutuellement.

D'autres Maliens réussissent dans l'import-export

En plus de lui, beaucoup d'autres Maliens, établis à Yiwu, réussissent dans le commerce import-export. La plupart d'entre eux possèdent leur propre entreprise d'achat et d'acheminement de marchandises. Si certains ont leur société en solitaire, d'autres travaillent en groupe. « Nous avons la confiance et la considération des Chinois. Parce que nous respectons les lois et règles de ce pays d'accueil », nous a indiqué l'un d'entre eux. Le Mali, la Côte d'Ivoire, le Togo, les deux Congo (Brazzaville et Kinshasa), le Gabon, entre autres, sont certaines des destinations privilégiées de leurs cargaisons.

Adama Dramé, l'un des premiers Maliens résidant et travaillant à Yiwu depuis 2004, nous a expliqué qu'il a sa propre entreprise qui expédie une trentaine de conteneurs par mois en Afrique. Il emploie 8 personnes, y compris des Chinois.

Gaoussou Kanadji, un autre Malien, qui a rejoint Yiwu en 2005, travaille avec 4 autres personnes au sein de la société «AfricAsia Cargo». Les activités de leur entreprise, employant 10 personnes, dont 8 Chinois, sont axées sur le commerce des vêtements. Kanadji, qui a aussi sa propre entreprise dénommée «Top one» a révélé que «AfricAsia Cargo» envoie mensuellement une centaine de cargos en Afrique de l'Ouest et Centrale. Ils contribuent ainsi au développement économique et commercial de la Chine et l'Afrique.

Ces ressortissants Maliens considèrent Yiwu comme l'une des localités chinoises les plus propices aux affaires. Ils estiment s'y sentir mieux en sécurité et protégés. Ils louent les efforts des autorités chinoises en faveur des Africains, plus particulièrement les Maliens. A total, plus de 200 Maliens, y compris les membres de leurs familles et les étudiants, résident actuellement à Yiwu. « Le Mali est la communauté subsaharienne la plus représentée à Yiwi. Il est suivi par le Niger, la Mauritanie...», nous a confié le président du regroupement des Maliens résidant à Yiwu.

Moussa CAMARA, Journaliste au journal "L'Indépendant" (Mali) 

9 septembre 2019

Inondations en Afrique

Niamey désemparée face à la montée des eaux

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"Rien à faire: il est temps de vider les lieux!", juge Mamoudou Barkiré, un retraité en béquilles, impuissant devant l'avancée inexorable des eaux vers sa maison de terre dans le quartier Kirkissoye de Niamey.

Maisons effondrées, rizières et jardins envahis par les eaux... Plusieurs quartiers de la capitale nigérienne sont dévastés par les inondations provoquées par la crue exceptionnelle du fleuve Niger qui affectent l'ensemble du pays depuis juin.
Ces deux derniers jours, Mamoudou Barkiré a vainement tenté de combattre le fleuve en construisant des digues d'argile, en empilant des sacs de sable. La plupart de ses voisins ont déjà déserté les lieux depuis longtemps.
"Ma maigre pension de retraite me suffit à peine pour nourrir ma famille et voilà que je risque de perdre ma maison dans ces inondations", se lamente le vieil homme à la barbe blanche bien taillée et vêtu d'un djellaba. Des vieux matelas, des chaises, des vêtements, quelque vaisselle attendent dans un coin sec de la cour l'arrivée d'une charrette qui les transportera "vers un lieu plus sûr".
"Kirkissoye est subitement devenu un véritable marécage et la nuit c'est une cité fantôme", décrit Saouda Abdoulaye, une sinistrée de ce quartier, l'un plus touchés, reconnaissant avoir sous-estimé "les mises en garde des autorités".
Quelques enfants barbotent dans les eaux boueuses des ruelles. Des femmes téméraires font le ménage dans des cours de maisons aux murs déchirés et gorgées d'eau.
Une équipe de pompiers sillonne les zones affectées pour recenser les victimes et évaluer les dégâts. Ces crues sont provoquées par "les abondantes pluies" qui s'abattent sur le Niger et le Burkina Faso et par la rupture d'un barrage au Mali, a expliqué le gouverneur de Niamey, Assane Issaka Karanta.
Dès avant les inondations, il avait invité les habitants exposés "à ranger leurs bagages, à faire des réserves d'eau potable et de nourriture".
Mercredi, il a annoncé le "maintien" de "l'alerte rouge" lancée en début de semaine, au moment où les eaux ont atteint une hauteur de "638 centimètres", un seuil "jamais vu en plus de 50 ans".

Nuit blanche

La quasi-totalité du million et demi d'habitants de Niamey vivent sur les rives du fleuve et certains ont même construit leur maison dans son lit. Pour le moment "le pire est évité": les digues qui protègent la capitale sur une dizaine de km "tiennent bon", assure le maire de Niamey, Mouctar Mamoudou.
Par prudence, il a demandé aux résidents des zones inondées de gagner les sites gouvernementaux "aménagés".
Pourtant certains sont bien décidés à y rester pour défier les eaux.
"Dans tous les cas, on ne dort plus, si les eaux montent encore, on avisera", tranche Ali, membre d'une "brigade" qui "veille" sur les rivages où il vient de passer sa deuxième nuit blanche. 
"Nous avons creusé des canaux pour évacuer les eaux de la maison et nous avons dressé des remparts de sacs de sable pour protéger les murs qui risquent de tomber", explique un étudiant d'une vingtaine d'années résident à Saga, autre quartier touché.
Selon le ministre nigérien chargé de l'Action humanitaire, Lawan Magadji, les fortes pluies ont fait depuis juin 42 morts et 70.000 sinistrés, dont plus de 2.000 à Niamey.
Un paradoxe dans ce pays pauvre désertique et régulièrement confronté à des crises alimentaires en raison de la sécheresse. Même la très désertique région d'Agadez (nord) n'est pas épargnée: les intempéries y ont fait trois morts et 17.000 sinistrés, selon son gouverneur Sadou Soloké.
Seuls 25.000 sinistrés ont pu être assistés, a noté le ministre Magadji qui invite les humanitaires "à accroître leur aide".
Alors que la météorologie prévoit de nouvelles fortes précipitations jusqu'à la "mi-octobre", l'Organisation mondiale de la santé (OMS) craint "une épidémie de choléra". Cette maladie avait fait 73 morts en 2018 principalement dans la région de Maradi (sud-est), actuellement la plus touchée par les inondations.
En 2018, les fortes pluies avaient causé la mort de 52 personnes, fait plus de 200.000 sinistrés et détruit 170.000 maisons, selon l'ONU.
En 2012 elles avaient tué une centaine de personnes et fait quelque 500.000 sinistrés, provoquant des dégâts estimés à environ 148 millions d'euros, selon un bilan officiel. (selon AFP)

22 août 2019

Orange : des remous en Afrique

Grève des employés au Niger

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Les employés d'Orange au Niger ont entamé mardi une grève de deux jours pour obtenir des négociations salariales et débattre de l'avenir de la filiale nigérienne de l'entreprise française, en quête d'un repreneur, a indiqué à l'AFP une source syndicale.

"Nous avons lancé ce (mardi) matin une grève de deux jours qui est largement suivie sur l'ensemble du territoire", a affirmé Ali Hachimou, un délégué du personnel d'Orange Niger.

Les communications sur le réseau Orange "ne sont pas encore paralysées" mais "si nous n'avons pas satisfaction, nous reconduirons la grève", a-t-il prévenu.

Selon M. Hachimou, le mouvement est suivi par 388 des quelque 530 salariés d'Orange Niger.

Les grévistes réclament "la reprise des négociations" sur "la révision d'un accord salarial", entamées avant la fermeture, en novembre 2018, de la société par le fisc nigérien pour "non-paiement d'impôt", a expliqué M. Hachimou.

Ces négociations n'ont pas pu reprendre après la réouverture de la société en raison d'"un règlement préventif" de la direction suspendant pour cinq mois "toute action sur les finances de l'entreprise", a-t-il expliqué.

Lancée en 2008, Orange Niger compte 2,4 millions de clients pour plus de 52.000 emplois directs et indirects au Niger, selon sa direction.

Les protestataires veulent également que leurs emplois soient préservés dans le cadre d'un éventuel contrat entre Orange et un nouveau repreneur.

"Orange Niger a décidé de vendre des actifs (...) nous avons appris que 120 emplois seulement seraient maintenus par le nouveau repreneur après deux ans" de gestion, a ajouté Ali Hachimou.

En novembre 2018, le fisc nigérien avait fermé pendant 40 jours les locaux d'Orange Niger à Niamey pour "non-paiement d'impôt".

La filiale nigérienne d'Orange avait qualifié de "contestable" cette fermeture consécutive à un redressement fiscal de 22 milliards de francs CFA (33 millions d'euros) qui représentait "près de 50% (de son) chiffre d'affaires".

Orange Niger avait prévenu que "la continuité de l'entreprise" était "gravement menacée par ces décisions unilatérales et disproportionnées".

Le Niger compte quatre compagnies de télécoms qui se partagent les 7,7 millions d'abonnés aux services de téléphonie mobile, pour une population de 20 millions d'habitants. (selon AFP du 20/08/2019)

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