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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
afrique
25 novembre 2021

Mali : environ 150 personnalités sanctionnées par la Cédéao, dont le premier ministre

Le colonel Assimi Goïta, président de transition et chef de la junte, et le ministre des affaires étrangères, Abdoulaye Diop, sont absents de cette liste.

maliLe premier ministre de transition malien, Choguel Maïga, et la quasi-totalité de son gouvernement figurent parmi environ 150 personnalités visées par des sanctions individuelles infligées récemment par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), révèle un document officiel de l’organisation régionale obtenu mercredi 17 novembre par plusieurs médias, dont l’AFP et Le Monde Afrique. Les avoirs financiers de tous ceux qui se trouvent sur la liste – dont les 121 membres du Conseil national de la transition, qui fait office d’organe législatif – sont gelés et ils ont l’interdiction de voyager au sein de la Cédéao. Ces sanctions frappent aussi les membres de leur famille.

Le colonel Assimi Goïta, président de transition et chef de la junte au pouvoir depuis le coup d’Etat du 18 août 2020, et le ministre des affaires étrangères, Abdoulaye Diop, sont en revanche absents de cette liste, sur laquelle se trouvent 27 ministres en plus du chef du gouvernement. Aucune explication officielle n’est fournie à leur absence dans le document de la Cédéao. Mais selon plusieurs sources, Assimi Goïta et Abdoulaye Diop auraient été écartés pour permettre aux autorités de transition de se faire représenter aux futures réunions de l’organe ouest-africain et ainsi maintenir le dialogue entre les deux parties.

Les dirigeants de l’organisation, réunis en sommet le 7 novembre, avaient décidé d’infliger des sanctions individuelles à ceux qui, après deux coups d’Etat en un an dans ce pays plongé dans une crise profonde, retardaient selon eux la tenue d’élections pour un retour des civils au pouvoir. La Cédéao avait indiqué lors de ce sommet avoir reçu la confirmation officielle de la part des autorités maliennes qu’elles ne seraient pas en capacité d’organiser des élections présidentielle et législatives en février 2022, comme la junte s’y était préalablement engagée.

Des « incertitudes politiques accrues »

Le gouvernement malien invoque l’insécurité persistante dans ce pays pauvre et enclavé, livré depuis 2012 aux agissements de groupes affiliés à Al-Qaïda ou à l’organisation Etat islamique (EI) et aux violences de toutes sortes perpétrées par des milices d’autodéfense autoproclamées et des bandits. Les forces régulières sont elles-mêmes accusées d’exactions. Les deux tiers du pays échappent au contrôle des autorités. Dans le document, la Cédéao constate « l’absence de progrès dans la préparation des élections, notamment l’absence d’un calendrier détaillé » en vue de la tenue de ces scrutins « aux dates convenues ». Le non-respect de l’échéance est « constitutif de la remise en cause des fondements essentiels » de l’organisation, dit la Cédéao, qui note que les « incertitudes politiques accrues » au Mali contribuent à la « détérioration de la situation sécuritaire », elle-même de nature à compromettre la stabilité de la région.

Les sanctions de la Cédéao pourraient servir de référence à un certain nombre de partenaires qui soutiennent le Mali dans la crise. A commencer par l’Union européenne (UE), qui a toujours annoncé qu’elle s’alignerait sur les positions des chefs d’Etat ouest-africains dans la gestion du dossier malien. Le 15 novembre, la diplomatie de l’UE avait annoncé vouloir prendre des sanctions contre les membres de la transition. Leur nature devrait être précisée dans les prochains jours.

La France, engagée militairement au Mali et au Sahel depuis 2013, plaide également pour l’adoption de sanctions européennes dans le sillage de la Cédéao, comme l’avait indiqué dimanche la porte-parole de la diplomatie française. (selon AFP)

cedeao

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23 octobre 2021

Groupe Bolloré, vers une cession de ses activités portuaires d'Afrique

Le groupe Bolloré est en pleine reconversion. Le quotidien Le Monde indique à juste titre que l'industriel français a contacté une banque d'affaires en vue d'étudier l'éventuelle cession de ses activités portuaires en Afrique.

Vincent_Bollore_Les secteurs de l'audiovisuel, de la publicité et de la communication, tel est le nouveau champ dans lequel le groupe Bolloré entend désormais faire sa reconversion. Le groupe français a d'ailleurs exploré ce terrain depuis une dizaine d'années et semble s'y plaire et s'y installer durablement et confortablement. Cette nouvelle activité constitue à ce jour 80% des bénéfices de l'industriel français.

C'est à juste titre que l'entreprise dirigée par Vincent Bolloré compte se retirer de ses activités portuaires, aéroportuaires et ferroviaires en Afrique. « Aujourd'hui, Bolloré est présent dans 42 ports africains en qualité d'opérateur de terminaux, d'agent de lignes maritimes ou de manutentionnaire. Il gère 16 terminaux à conteneurs, principalement en Afrique centrale et en Afrique de l'Ouest, mais aussi trois concessions ferroviaires, des entrepôts et des ports secs, etc. », indique RFI.

Nonobstant le fait que ses activités en Afrique lui rapportent plus de deux milliards d'euros de chiffre d'affaires, avec un personnel de plus de 20 000 employés, Bolloré aurait copté la banque d'affaires Morgan Stanley afin d'étudier la possibilité de cession de ses activités logistiques sur le continent.

Même s'il ne s'agit pour l'instant que d'une éventualité, CMA-CGM, Mearsk, Dubaï Ports World et Cosco shipping font d'ores et déjà le pied de grue pour s'acquérir ce vaste marché, qui a permis à la multinationale française de bâtir fortune.

Le confrère précise par ailleurs que Bolloré constitue à n'en point douter « un vecteur essentiel de l'influence économique de la France en Afrique ».

Le 24 avril 2018, faut-il le rappeler, le groupe Bolloré a été mis en examen par la justice française pour des soupçons de corruption dans la passation de marchés sur plusieurs ports d'Afrique de l'Ouest.

22 octobre 2021

Guerre au Tigré

La Turquie a-t-elle fourni des drones de combat à l’Éthiopie ?

ethiopieL’Éthiopie aurait acheté des drones de combat auprès de la Turquie. Diverses sources confirment cette information, depuis la dernière visite en Turquie du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed.

Alors que les combats ont repris, depuis quelques jours, au Nord de l’Éthiopie, les informations reviennent persistantes sur l’acquisition de drones par le gouvernement central auprès de la Turquie. Plusieurs sources avancent, en effet, que les derniers actes de rapprochement entre les deux pays comprennent aussi la livraison de drones de combat turcs à l’Éthiopie. Des drones de modèle Bayraktar TB2 dont l’efficacité a déjà été testée lors du conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie.

En tout cas, le porte-parole du TPLF, Getachew Reda, a confirmé, il y a quelques jours, l’utilisation de drones par l’armée éthiopienne. Parlant des attaques des forces fédérales, il a déclaré qu’il s’agit d’une « offensive massive » incluant des « bombardements d’artillerie et aériens, notamment par drones ». Des engins de guerre que l’Éthiopie n’avait jamais utilisés auparavant depuis le déclenchement de cette guerre, il y a presque un an.

Le 19 août 2021, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a effectué une visite officielle en Turquie où il a été reçu par le Président Recep Tayyip Erdogan. Cette visite, qui entrait dans le cadre de la célébration du 125e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre l’Éthiopie et la Turquie, a permis de resserrer les liens de coopération militaire entre les deux pays. De même, de nombreux autres accords bilatéraux ont été signés dans les domaines de l’énergie, des médias et de l’agriculture.

Recep Tayyip Erdogan a également promis d’investir environ 2.5 milliards d’euros en Éthiopie. Entre autres sujets abordés par les deux dirigeants, il y avait évidemment la guerre au Tigré. Si le Président turc a appelé à une résolution de ce conflit « dans le calme », Abiy Ahmed, lui, ne semble pas du tout voir les choses sous cet angle, puisque l’armée éthiopienne a repris les frappes contre le TPLF, début octobre, drones potentiellement turcs à l’appui. (selon "Afrik.com")

1 octobre 2021

Des présidents africains se soignent en Suisse

Après le président camerounais Paul Biya, c’est son homologue du Congo-Brazzaville Denis Sassou-Nguesso qui séjourne en toute discrétion sur les bords du Léman.

Après les vacances du président camerounais Paul Biya à Genève, un autre chef d’Etat a choisi les rives du Léman comme destination estivale. Ce jeudi, "Africa Intelligence", une lettre d’information sur l’Afrique généralement bien informée, confirmait la présence du président du Congo-Brazzaville Denis Sassou-Nguesso, 78 ans, qui cumule trente-sept ans à la tête de l’Etat pétrolier.

afriqueSelon cette publication, le vieux chef d’Etat subit depuis deux semaines «une batterie d’examens médicaux» dans une clinique de Montreux. Un séjour très discret. Cette fois, pas de manifestants faisant le siège du palace ou de la clinique, où résiderait le chef d’Etat, comme lors des nombreuses visites du président camerounais Paul Biya à l’hôtel Intercontinental.

C'est depuis le 15 août et la dernière apparition publique du président Denis Sassou-Nguesso lors de la Fête nationale que la capitale Brazzaville et les réseaux sociaux congolais s’interrogent. Dans un premier temps, il a d’abord été dit que le président était venu en Suisse au chevet de son épouse. Mais Antoinette Sassou-Nguesso est réapparue lors d’une messe à Paris vendredi dernier. La photo figurait en première page d’un journal de Brazzaville.Abonnez-vous à cette newsletter J'accepte de recevoir les offres promotionnelles et rabais spéciaux.

Sciences

Coordinateur au Congo-Brazzaville de la campagne Tournons la page, qui milite pour l’alternance en Afrique, Brice Mackosso y voit une opération de communication savamment orchestrée par le pouvoir. Il va falloir maintenant déminer les informations sur le séjour médical de Denis Sassou-Nguesso lui-même. La mission diplomatique du pays d’Afrique centrale à Genève était injoignable ce jeudi après-midi.

Les absences du président à cette période de l’année ne sont pas nouvelles. Traditionnellement, le chef d’Etat et ses ministres prennent des vacances après le 15 août et la vie politique reprend début septembre, un peu comme en France. Mais ces dernières années, Denis Sassou-Nguesso se reposait plutôt dans son fief d’Oyo, dans le centre du pays.

Quatrième et dernier mandat?

Réélu en mars dernier avec plus de 88,4% des voix, un résultat contesté en vain par l’opposition, le président aura 83 ans à la fin de son quatrième mandat. «Dans les deux camps, on pense que cela sera son dernier mandat, estime Brice Mackosso. Le président prépare donc sa succession.» En mars dernier, son fils Denis Christel Sassou-Nguesso, 46 ans, a été nommé ministre avec un portefeuille élargi, comprenant la coopération internationale et les partenariats publics-privés.

L’activiste fait état d’un «mécontentement généralisé» dans le pays mais doute que les Congolais osent s’opposer à une succession dynastique. Pour lui, le séjour médical helvétique du président est «scandaleux» au vu de la situation des hôpitaux du pays. «Les investissements débloqués pour la santé sont détournés ou sont très difficiles à suivre, accuse Brice Mackosso, dont l’ONG s’apprête à publier un nouveau rapport sur le suivi des budgets de santé. L’élite politique préfère dépenser l’argent public pour se faire soigner à l’étranger plutôt que d’améliorer le système de santé congolais.» Ce dernier est, selon lui, dans un état «déplorable», à tel point que «les Congolais qui le peuvent vont se faire soigner au Cameroun voisin».

D’autres liens avec la Suisse

La situation financière du Congo-Brazzaville est en effet préoccupante. Depuis la chute du prix du pétrole à cause de la pandémie de covid, le pays parvient de plus en plus difficilement à faire face à ses obligations. «La moitié des cargaisons pétrolières qui partent du Congo servent à payer la Chine et les traders suisses», assène Brice Mackosso.

Selon les chiffres du gouvernement, le Congo doit 2 milliards d’euros à la Chine, soit un cinquième de la dette totale du pays, qui représente 98% du PIB, beaucoup trop pour le Fonds monétaire international. Depuis deux ans, l’institution demande une restructuration des dettes bilatérales et privées du pays avant d’envisager d’aider de nouveau Brazzaville. En juin dernier, la Chine s’est dite disposée à rééchelonner les paiements du Congo.

L’entourage du président Denis Sassou-Nguesso profite-t-il de son séjour helvétique pour discuter avec les sociétés de négoce suisses? «Ces entreprises sont moins disposées à lâcher du lest. Car, d’un point de vue économique, les cours du pétrole sont remontés depuis le début de la pandémie et le Congo a aussi augmenté sa production», répond Brice Mackosso. L’hospitalité suisse a des limites. (selon Oeil d'Afrique)

25 septembre 2021

Guinée : révolte à Conakry

Coup de tonnerre: Alassane Ouattara et Akufo-Addo échappent à un lynchage

alpha_cond_La mission de la CEDEAO dépêchée à Conakry en Guinée ces jours-ci a échappé à une humiliation et à un lynchage de la part de la population guinéenne, a appris un correspondant d'Ivoirebusiness.

Les jeunes massés tout le long du parcours de l'aéroport de Conakry, scandaient des slogans hostiles à Alassane Ouattara et à Nanan Akufo Addo, en brandissaient des pancartes sur lesquelles étaient marquées "CEDEAO voleurs", "CEDEAO zéro".

C'est sous haute escorte que la mission de la Cedeao est sortie de l'aéroport où elle avait été accueillie par le nouvel homme fort de la Guinée Mamady Doumbouya.

Pour les jeunes membres de plusieurs collectifs de la société civile, pas question de réinstaller Alpha Condé comme tentait de le faire la Cedeao, car c'est le peuple souverain qui a apporté son soutien à la junte militaire. Ils exigent d'ailleurs le retrait des sanctions prises contre la Guinée par la CEDEAO lors du sommet des chefs d’États tenu à Accra au Ghana. (Eric Lassale sur Ivoirebusiness.net)

rencontre_delegation_cedeao_et_cnrd

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17 septembre 2021

Au Burkina Faso, le PS se saborde

Les rideaux sont tombés sur le premier congrès extraordinaire du Parti socialiste-Burkina le 5 septembre 2021. Des conclusions des travaux du PS-Burkina, il ressort la dissolution du parti. Les congressistes ont également décidé de liquider ses biens matériels et immatériels qui iront à un parti politique poursuivant les mêmes objectifs, c’est-à-dire, la social-démocratie.

burkinaTour à tour, les représentants des jeunes et des femmes du PS-Burkina se sont succédés sur le pupitre, à l’occasion de la clôture, le 5 septembre 2021, du premier congrès extraordinaire du parti.

D’une même voix, ils ont salué la tenue de ce congrès. Le leadership du président du parti, tout au long des travaux, a été évoqué.

Le fait marquant est que les congressistes, de façon unanime, ont décidé de la dissolution du parti. Et ce n’est pas tout. Les militants du PS-Burkina ont également décidé de la liquidation des biens matériels et immatériels du parti qui iront à un autre parti politique poursuivant les mêmes objectifs, c’est-à-dire la social-démocratie. Aussi, il a été décidé d’accompagner les militants et militantes vers une autre formation politique qui a pour idéologie la social-démocratie.

aboubacarDu reste, le désormais ex-président du PS-Burkina, Aboubacar Rimnondgo Balima, a félicité l’ensemble de ses militants venus de la région du Centre et des Hauts-Bassins.

A l’en croire, le premier congrès du PS-Burkina lui a permis d’amorcer un nouveau virage au regard de l’actualité politique nationale et internationale. « C’est seulement dans la concertation, le respect mutuel et la défense intransigeante des intérêts de PS-Burkina que nous travaillerons pour entamer cette nouvelle démarche », a-t-il soutenu.

Car, a-t-il dit, à un moment de la vie d’une organisation, il faut s’arrêter pour mener une analyse rétrospective, prospective et perspective afin de mieux s’orienter. « C’est ce que nous avons fait et cela mérite des félicitations pour la maturité d’esprit de chacun de nous », a-t-il lancé. (selon Obissa Juste Mien, journaliste)

13 septembre 2021

Coronavirus: L’Afrique a franchi la barre des 200.000 morts

L’Afrique a dépassé mardi 7 septembre 2021 le chiffre des 200.000 morts depuis le début de la pandémie de coronavirus, le continent pauvre souffrant d’un manque cruel de vaccins avec moins de 3% de sa population entièrement immunisée à ce jour.

COVID_19_8septembreLes 54 pays de la région, toutefois relativement épargnés par rapport au reste du monde et qui ont échappé aux scénarios catastrophes redoutés au début de la crise sanitaire, totalisent 200.254 décès, selon un comptage de l’AFP.

Après plusieurs mois particulièrement meurtriers, avec 27.000 décès en juillet et 26.000 en août, la propagation de la pandémie a ralenti sur le continent depuis quelques semaines. L’Afrique compte actuellement 617 nouveaux décès par jour contre jusqu’à 990 fin juillet, un record.

Mais ces chiffres se fondent sur les bilans communiqués quotidiennement par les autorités sanitaires de chaque pays ou par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ne reflètent qu’une fraction du total réel des contaminations.

L’OMS estime qu’en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, le bilan de la pandémie dans le monde pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui officiellement recensé.

En Afrique, plus qu’ailleurs, les contaminations et les décès sont sous-estimés. « Les moyens de dépistage sont très faibles sur le continent », explique la scientifique sud-africaine Glenda Davidson. Et l’enregistrement des décès se fait souvent de façon approximative ou inexacte, ajoute-t-elle.

Le récent recul du Covid-19 à l’échelle continentale est dû à une forte baisse des contaminations dans les pays les plus endeuillés du continent depuis le début de la pandémie.

En Afrique du Sud, pays le plus officiellement le touché avec un total de 83.899 décès dus au Covid-19, environ 7.400 nouveaux cas et 234 nouveaux décès quotidiens ont été recensés en moyenne ces sept derniers jours, contre jusqu’à 20.000 cas et 420 décès par jour en juillet

 Une arme, le vaccin

La baisse est encore plus importante en Tunisie, qui a déploré ces sept derniers jours une moyenne de 1.680 cas et 64 décès par jour, des chiffres respectivement en baisse de 41 et 39% par rapport à la semaine précédente.

En juillet, le gouvernement avait qualifié la situation de « catastrophique » avec jusqu’à 7.900 cas et 207 décès par jour. Mais l’été tunisien a également été marqué par une forte accélération de la vaccination: plus de 37% des Tunisiens ont reçu aujourd’hui au moins une dose, contre 11 % au 1er juillet.

« Le vaccin est notre arme », martèle l’experte sud-africaine en santé publique, Shakira Choonara, contactée par l’AFP, « il contribue à un changement de tendances qui commence à se faire sentir ».

Or l’Afrique est le continent où la vaccination est la moins avancée. Seules huit doses pour 100 habitants ont été administrées, selon un comptage de l’AFP, contre 102 en Europe et 116 aux États-Unis et au Canada.

L’OMS a dénoncé fin août les « inégalités choquantes » d’accès aux vaccins. Selon l’organisation, environ 2,93% seulement de la population africaine a été entièrement vaccinée, contre 52 % aux Etats-Unis et 57% dans l’Union européenne.

« Cette inégalité est profondément inquiétante. Sur les plus de cinq milliards de doses administrées dans le monde, 2% seulement l’ont été en Afrique », a déclaré la semaine dernière le Dr Matshidiso Moeti, directrice de l’OMS pour l’Afrique.

3 septembre 2021

Sahel : Amnesty dévoile les fournisseurs d'armes aux terroristes

Amnesty International évoque des « armes de fabrication serbe » des terroristes du Sahel

Terroristes_arme_sLe Sahel est devenu le nouveau repaire des terroristes qui endeuillent bon nombre de pays africains. Amnesty International, dans un rapport publié mardi, révèle les provenances des armes utilisées par ces marchands de la mort.

Il ne se passe presque plus de jour sans que l'on entende parler d'une attaque terroriste perpétrée dans un pays sahélien. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso sont en effet la zone de prédilection de ces djihadistes, qui contrôlent presque des zones entières, qu'ils ont transformées en un véritable No man's land.

Mais d'où ces terroristes tirent-ils l'impressionnant arsenal militaire qu'ils prennent pour accomplir leurs basses besognes ? Telle est l'interrogation qui taraudait, jusque-là, bon nombre d'observateurs. Si certains ont vite fait de faire le rapprochement avec la chute du guide libyen, Mouammar Kadhafi, et les pillages de ses poudrières, Amnesty International vient de donner quelques pistes à suivre.

Des experts en armement de l'ONG ont en effet publié sur leur site un rapport qui établit formellement que les armes utilisées par des groupes armés dans la région sahel, du moins l'un d'eux affilié à Daech, sont de fabrication serbe.

« Les nouveaux fusils, certains étant les modèles les plus récents qui existent, correspondent à des transactions entre la Serbie et le Burkina Faso, ce qui laisse à penser que ces armes ont été vendues récemment au gouvernement burkinabé avant de tomber entre les mains de groupes armés », indique le rapport.

La France également incriminée !

La République tchèque, la France et la Slovaquie sont également incriminées dans ce rapport comme étant les fournisseurs en armes de ces groupes terroristes. C'est du moins ce qui ressort de l'analyse des données relatives aux transactions commerciales. Et ce, en toute violation du Traité sur le commerce des armes (TCA), qui interdit tout transfert d'armes s’il existe un risque qu’elles servent à commettre ou faciliter des violations des droits humains.

« Dans ce contexte qui ne cesse de s'aggraver, les États doivent faire preuve d'une extrême prudence en matière de transferts d’armes au Sahel. Il existe un risque inacceptable que les armes soient détournées vers des groupes armés », a déclaré Patrick Wilcken, responsable du programme entreprises, sécurité et droits humains à Amnesty International.

Puis, il ajoute : « Alors que se tiendra la semaine prochaine la conférence annuelle sur le Traité sur le commerce des armes, nous engageons tous les États à se montrer à la hauteur de leurs obligations et à ne pas valider de transferts d’armes susceptibles de favoriser des violations des droits humains. »

« Les armes serbes que nous avons identifiées prouvent une nouvelle fois que les armements vendus à des gouvernements de la région du Sahel risquent de tomber aux mains de groupes armés violents et d'alimenter un conflit qui ne cesse de s'aggraver », prévient toutefois Amnesty. (selon "Afrik sur 7")

armes

28 août 2021

Des pays africains qui ouvrent les bras aux Afghans et Afghanes

Ouganda et Rwanda, les premiers

Le département d’Etat américain a annoncé que 13 pays ont accepté d’accueillir temporairement les Afghans évacués. Parmi eux deux pays africains ont déjà reçu sur leur territoire, leur première vague d’évacués d’Afghanistan. Il s’agit de l’Ouganda et du Rwanda.

afghansCe mercredi un vol en provenance d’Afghanistan a atterri à l’aéroport international d’Entebbe. A bord 51 réfugiés Afghans et d’autres nationalités, hommes, femmes et enfants, qui constituent la première vague d’évacués qu’accueillera l’Ouganda à la demande des Etats-Unis. D’autres avions en provenance de Kaboul sont attendus dans les prochains jours. Environs 2000 personnes seront accueillies, ont annoncé les autorités ougandaises. Elles passeront à Kampala quelques mois, avant d’être à nouveau convoyées vers les Etats-Unis et d’autres pays. La décision d’accueillir les personnes dans le besoin s’appuie sur la politique constante du gouvernement ougandais d’accueillir des réfugiés et des personnes en détresse et de jouer un rôle responsable dans les questions d’intérêt international » a précisé un communiqué du gouvernement local.

Dans la foulée de l’Ouganda, c’est le Rwanda qui a annoncé mardi qu’il accueillerait 20 réfugiés afghans. Il s’agit essentiellement de l’ensemble des pensionnaires et du personnel d’encadrement du seul internat pour filles d’Afghanistan. La nouvelle a d’abord été annoncée à travers un tweet de Shabana Basij-Rasikh, présidente et co-fondatrice de l’École de leadership d’Afghanistan (SOLA). Elle a ensuite été confirmé par les autorités de Kigali.

L’ensemble des étudiants, professeurs, personnel d’encadrement et membres de la famille affiliés à l’école avaient quitté Kaboul, après la prise de la capitale afghane par les talibans. Ils ont d’abord transité par le Qatar avant d’atterrir à Kigali. Leur séjour devrait durer un semestre. (selon "Afriquinfos")

14 août 2021

Pegasus : le logiciel au cœur d’un vaste système d’espionnage

Pegasus, un logiciel de sécurité vendu aux gouvernements à travers le monde s’est révèle être un outil d’espionnage qui a permis de traquer de nombreuses personnes.

pegasus

Les révélations concernant l’utilisation d’un logiciel espion plus connu sous le nom de Pegasus, ont été reprises dimanche par le Washington Post, le Guardian, Le Monde et 14 autres médias à travers le monde. Cette revue des articles de presse ainsi que le rapport d’origine de l’ONG Forbidden Stories et d’Amnesty International relatifs à Pegasus et consulté par Eburnie Today permet de constater qu’autour de 50.000 numéros et téléphone étaient sous surveillance grâce au logiciel produit par la firme israélienne NSO Group.

Il s’agit entre autres de numéros de téléphone de militants des droits de l’homme, d’opposants politiques, de journalistes, d’avocats et autres activistes engagés sur des questions sensibles comme la protection de l’environnement, la lutte contre le blanchiment d’argent, la gouvernance, les droits de l’homme et le crime organisé. Cette fuite massive de contacts téléphoniques a poussé NSO Group à réagir indiquant qu’à l’origine son logiciel a été conçu pour être utilisé contre les criminels et les terroristes.

NSO Group souligne donc que son logiciel est vendu aux gouvernements pour être utilisé par l’armée, les forces de l’ordre et les services de renseignement. La firme précise même que le logiciel n’est vendu qu’aux pays ayant un bilan acceptable en matière de protection des droits de l’homme. Vrai ou faux, une chose est certaine, les investigations et révélations de l’ONG Forbidden Stories et d’Amnesty International sur Pegasus ont créé une onde de choc et fait du logiciel la cible de nombreux commentaires.

Pour NSO Group, le rapport des organisations qui s’attaquent à son logiciel est « plein d’hypothèses erronées et de théories non corroborées » promettant qu’il « continuerait à enquêter sur toutes les allégations crédibles d’utilisation abusive et à prendre les mesures appropriées ».

Pegasus en Afrique

Ces révélations d’une ampleur mondiale concernent évidemment, aussi, l’Afrique. Sur le continent, 3 pays se sont illustrés : le Maroc, le Rwanda et le Togo. Ces 3 pays sont cités dans le scandale Pegasus pour avoir ciblé de hautes personnalités politiques, des journalistes et des activistes. Une bonne douzaine de personnalités politiques, journalistes et activistes des pays d’Afrique de l’Est ont ainsi été ciblés par le Rwanda. Le pays de Kagamé se serait même payé le luxe de cibler le président sud-africain Cyril Ramaphosa et l’ancien premier ministre ougandais Ruhakana Rugunda grâce à Pegasus.
Le Maroc lui, aurait à la fois ciblé des personnalités politiques et journalistes français dont le président Macron, son ancien premier ministre et plusieurs membres de son gouvernement ; des journalistes comme Edwy Plenel, patron de Mediapart; et des journalistes marocains ou travaillant au Maroc. En Afrique de l’Ouest, le Togo est le seul pays ayant cité dans ce scandale planétaire. Lomé se serait servi de ce logiciel pour cibler le téléphone de plusieurs confrères et des activistes politiques togolais.
Selon les informations disponibles, la Côte d’Ivoire n’a pas utilisé ce logiciel et aucune personnalité politique, aucun journaliste ou activistes ivoiriens ou travaillant en Côte d’Ivoire n’a été ciblé avec Pegasus.

Comme plusieurs autres logiciels espions et de piratage, Pegasus permet de prendre le contrôle d’un téléphone qu’il soit sous Android ou IOS. Une fois activé, il permet à celui qui l’installe à l’insu du propriétaire du téléphone d’extraire des messages, des photos et des e-mails, d’enregistrer des appels et d’activer secrètement des microphones et des caméras.

Ce n’est pas la première fois que NSO Group fait parler de lui. En 2019, WhatsApp a poursuivi l’entreprise en indiquant qu’elle était à l’origine de cyberattaques sur 1 400 téléphones portables avec son logiciel Pegasus. À l’époque, NSO Group a nié les faits.

Traoré Bakary (dans "Eburnie today")

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