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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
afrique
20 janvier 2021

Il a neigé au Sahara

En Algérie, près de la commune d’Aïn Sefra, une légère couche de neige s’est déposée sur les dunes du désert du Sahara le 13 janvier. Un phénomène rare, qui ne se serait produit que trois autres fois en 42 ans sur cette commune.

saharaÀ Aïn Sefra, dans la province de Naâma en Algérie, les dunes du désert du Sahara se sont parées d’une légère couche de neige le 13 janvier. Un phénomène rare qui ne s’était produit que trois fois en 42 ans dans cette ville, selon Sky News.

Une température de -3 °C le 13 janvier

Après 1979, 2017 et 2018, des flocons sont ainsi tombés une nouvelle fois sur les dunes de la « porte du Sahara ».

Le 13 janvier, la température était de -3 °C, tandis que la température moyenne dans la région en janvier est 14 °C. La commune est située à environ 1 000 mètres d’altitude et est également entourée par les montagnes de l’Atlas.

sahara1

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16 janvier 2021

Vaccin Covid-19

Non, le vaccin Covid-19 n’a pas pour effet secondaire le grossissement du pénis

vaccinA peine lancée, la campagne de vaccination contre la Covid19 doit faire face à des rumeurs et fausses informations en tout genre. La dernière en date, une capture provenant d’un site satirique et qui indique un grossissement du pénis comme effet secondaire du vaccin.

Elle circule tant dans les groupes WhatsApp que ceux sur Facebook. Comme on peut lire sur cette capture, le titre est captivant, « un grossissement du pénis parmi les effets secondaires du vaccin Covid-19 ». Un titre accrocheur qui n’a pas manqué d’attirer les curieux de tous bords. Plus de trente mille vues en sept jours.

Mais d’où vient cette information ?

Dans les réactions à ce post facebook, un internaute s’intérroge sur la source de l’information. En réponse, un autre lui partage ce lien. L’information vient donc du site science info. Avec ce slogan : Toute l’info scientifique qu’il vous faut, le site présente toutes les caractéristiques d’un site d’information normale avec différentes rubriques.

Voilà, le où les auteurs du site l’on si bien dit, « il suffit d’être un peu curieux […]. Tout est faux sur ce site ». Le vaccin contre la Covid-19 n’a donc pas d’effets secondaires entraînant le grossissement du pénis.

D’autant qu’il n’y a pas qu’un seul vaccin. A ce jour, il y a au moins cinq vaccins contre la Covid-19 disponibles. Le Pfizer/BioNTech des laboratoires Pfizer et BioNTech, le vaccin du laboratoire Moderna, le vaccin développé par le laboratoire chinois Sinopharm, celui développé grâce à la collaboration entre le groupe pharmaceutique AstraZeneca et l’Université d’Oxford. Il y a aussi Sputnik V, le vaccin annoncé par la Russie.

S’il est vrai qu’il y a pour l’instant très peu d’informations disponibles sur les effets secondaires de tous ces vaccins, quelques informations sont disponibles sur les effets secondaires du vaccin Pfizer/BioNTech. Les laboratoires ont même rendu l'information publique ainsi que les détails concernant les effets secondaires connus de leur vaccin.

Autorisé par l’organisation Mondiale de la Santé (OMS) ce vaccin Pfizer/BioNTech semble prendre le pas sur les autres. Il est en cours de déploiement dans plusieurs pays d’Europe et devrait être le vaccin déployé bientôt dans les pays d’Afrique. (selon "Science-info")

10 janvier 2021

Niger: 100 morts dans les attaques de deux villages

Cent personnes ont été tuées au Niger, qui est en pleine élection présidentielle, dans l'attaque de deux villages de l'ouest, un des pires massacres de civils dans ce pays et au Sahel régulièrement visé par des groupes jihadistes.

niger"Nous venons juste de rentrer des lieux des attaques" perpétrées samedi. "A Tchoma Bangou il y a eu jusqu'à 70 morts et à Zaroumadareye 30 morts", a déclaré dimanche à l'AFP Almou Hassane, le maire de Tondikiwindi, commune qui administre les deux villages, situés dans le département de Ouallam.

"Il y a eu également 25 blessés dont certains ont été évacués à Niamey et à Ouallam pour des soins", a-t-il ajouté. 

L'attaque, qui n'a pas été revendiquée, a été perpétrée samedi "par des terroristes venus à bord d'une centaine de motos". "Pour attaquer les deux villages (distants de 7 kilomètres), les assaillants "se sont divisés en deux colonnes: pendant que l'une attaquait Zaroumadareye, l'autre a attaqué Tchoma Bangou", a précisé le maire.

Les deux villages sont situés à environ 120 kilomètres au nord de la capitale Niamey, dans la région de Tillabéri, frontalière du Mali et du Burkina Faso. Cette région dite "des trois frontières" est régulièrement visée depuis des années par des attaques meurtrières de groupes jihadistes.

Cette double attaque avait été annoncée samedi mais sans bilan précis par des élus locaux, une source évoquant alors "une cinquantaine de morts"

Une délégation avec le Premier ministre Brigi Rafini s'est rendue sur place, alors que le président Mahamadou Issoufou dirigera un Conseil national de sécurité exceptionnel lundi matin. 

Le président sortant Mahamadou Issoufou a fait part dimanche dans un tweet de ses "condoléances les plus émues aux populations de Tchombangou et Zaroumdareye, suite à l’attaque lâche et barbare de leurs villages".

D'après un haut responsable de la région de Tillabéri, elle a été commise en plein jour, vers midi (11H00 GMT), au même moment que la proclamation des résultats du premier tour de l'élection présidentielle du 27 décembre, donnant largement en tête (39,33%) le candidat du parti au pouvoir Mohamed Bazoum, ancien ministre de l'Intérieur qui a promis de renforcer la lutte contre les groupes jihadistes. 

Dans une vidéo, M. Bazoum a indiqué avoir une "pensée pieuse" pour les populations touchées par ce "drame (qui) rappelle que les groupes terroristes constituent une menace grave pour la cohésion au sein de nos communautés et un danger à aucun autre comparable".

 

Série d'attaques



Selon un ex-ministre originaire de Tillabéri, Issoufou Issaka, contacté par l'AFP, qui évoque un bilan provisoire de "83 morts", les jihadistes auraient commis ce double massacre après que deux d'entre ont été "lynchés" par la population.

Sept soldats avaient été tués le 21 décembre dans l'Ouest, où sévit régulièrement l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS). Et 34 personnes avaient été massacrées le 12 décembre dans le village de Toumour dans le sud-est, une attaque revendiquée par Boko Haram. 

Le Niger a organisé en décembre une série d'élections, d'abord municipales et régionales le 13 décembre, puis présidentielle et législatives couplées le 27 décembre. Le second tour de la présidentielle doit se dérouler le 20 février.

La région de Tillabéri est placée sous état d'urgence depuis 2017. Pour lutter contre les jihadistes, les autorités ont interdit en janvier 2020 la circulation à moto de jour comme de nuit et la fermeture de certains marchés qui alimentent "les terroristes" selon elles.

Pays parmi les plus pauvres du monde, le Niger lutte depuis des années contre des groupes jihadistes sahéliens dans sa partie occidentale et les islamistes du groupe nigérian Boko Haram dans le sud-est, sans parvenir à les vaincre, malgré la coopération régionale et l'aide militaire occidentale. 

L'armée nigérienne avait subi dans l'ouest deux défaites désastreuses il y a un an, contre les camps militaires d'Inates (71 morts fin 2019), et Chinégodar (89 morts début 2020).

Les attaques jihadistes à l'ouest et au sud-est ont fait des centaines de morts depuis 2010, et fait fuir de leurs foyers environ 500.000 réfugiés et déplacés (dont 160.000 dans l'ouest), selon l'ONU.

4 décembre 2020

Côte d’Ivoire : Ouattara, un politicien hors pair ou un gros manipulateur ?

Malgré le boycott des élections d'une majorité des citoyens, Alassane Ouattara dans son discours à la nation a remercié les ivoiriens de l’avoir élu et a indiqué qu’il gouvernera pour tous les ivoiriens.

Alassane_Ouatara_Election_2020« Je continuerai d’être le Président de tous les Ivoiriens ; je continuerai de maintenir la paix et de poursuivre l’œuvre de cohésion sociale et de réconciliation », a indiqué le président Alassane Ouattara après avoir été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire lundi. « Je sais qu’ensemble, dans l’Union, la Discipline et le Travail, nous parviendrons à bâtir une Côte d’Ivoire plus solidaire, une Côte d’Ivoire Meilleure », a indiqué le président.

Ce discours du président Alassane Ouattara intervient alors que le pays est en proie à une crise politique qui fait des morts dans le pays. Le président a appelé à la paix et a assuré de sa disponibilité pour rencontrer le leader de l’opposition Henri Konan Bédié pour un « dialogue franc et sincère ». Cependant, une question reste posée. Depuis son arrivé au pouvoir pour la première fois en 2011, Alassane Ouattara a fait la promesse de construire une meilleure côte d’Ivoire et un pays réconcilié.

La politique de la bouche clouée

Bien des années plus tard, 10 ans passés, il semble que cette Côte d’Ivoire unie et réconciliée n’est toujours qu’un rêve et une promesse dans la bouche du politique qui en fait un cheval de bataille. On peut aisément constater aujourd’hui que les plaies ouvertes depuis 2010 sont restées ouvertes et le pays déchiré l’est tout comme les politiciens. En réalité, Ouattara et ses alliés ne vendaient qu’un simulacre de paix et de réconciliation au monde car la Côte d’Ivoire n’a toujours pas pansé ses blessures.

Tant que cette formule « paix et réconciliation pour une Côte d’Ivoire meilleure » restera à l’étape de promesse de campagne, le pays ne pourra plus connaitre la paix et la tranquillité à chaque joute électorale. Le seul qui peut arrêter la saignée est bien le président Alassane Ouattara en jouant un jeu franc avec les citoyens de Côte d’Ivoire. Il faut qu’Alassane Ouattara commence à réaliser ses promesses un de ces jours pour montrer sa bonne foi afin de donner l’exemple au peuple au lieu de faire les mêmes promesses chaque fois que la situation dérape, un comportement frisant la manipulation pure du peuple.

Si cette stratégie du président a toujours fonctionné depuis environ une dizaine d’années, c’est dire que les ivoiriens sont réellement en quête de paix et de réconciliation. La Côte d’Ivoire et en pleine stagnation sociale et rien ne bouge dans le sens de cette fameuse réconciliation qui semble n’être que des promesses en l’air d’un dirigeant apeuré de faire face à ses propres démons. Ce qui se passe aujourd’hui dans ce pays est exactement ce que Ouattara lui-même a fait pour venir au pouvoir (avec l’aide des armes). Il devrait bien comprendre désormais ceux qui le font maintenant, ayant expérimenté les deux bords, pour savoir comment gérer la crise.

25 novembre 2020

Une conférence de presse très françafricaine

Macron accuse la Turquie et la Russie d'alimenter une campagne antifrançaise en Afrique

macron_erdogan_6Emmanuel Macron a dénoncé, dans un entretien publié vendredi par Jeune Afrique, la "stratégie" menée par la Russie et la Turquie pour alimenter un sentiment antifrançais en Afrique en jouant "sur le ressentiment post-colonial".

"Il y a une stratégie à l'œuvre, menée parfois par des dirigeants africains, mais surtout par des puissances étrangères, comme la Russie ou la Turquie, qui jouent sur le ressentiment post-colonial", déclare le chef de l'Etat. "Il ne faut pas être naïf: beaucoup de ceux qui donnent de la voix, qui font des vidéos, qui sont présents dans les médias francophones sont stipendiés par la Russie ou la Turquie", selon le président français.

Dans ce long entretien, Emmanuel Macron insiste sur la "relation équitable" et le "véritable partenariat" que la France cherche à mettre en oeuvre avec le continent depuis son arrivée au pouvoir en 2017, avec la levée de "tabous" "mémoriels, économiques, culturels, entrepreneuriaux". Il cite ainsi la restitution d'oeuvres du patrimoine africain à plusieurs pays comme le Sénégal, le Bénin ou Madagascar, ou la fin du franc CFA, "un marqueur très symbolique qui alimentait beaucoup de fantasmes et de critiques".

"Je pense qu'entre la France et l'Afrique, ce doit être une histoire d'amour", selon M. Macron, estimant que "nous ne devons pas être prisonnier de notre passé".

Il souligne que sa diplomatie n'est "pas cantonnée à l'Afrique francophone" et qu'il s'est rendu "dans des pays qu'aucun président français n'avait visité".

Après s'être notamment rendu au Nigeria, en Ethiopie et au Kenya, il espère prochainement aller en Afrique du sud et en Angola.

Il indique que le prochain sommet France-Afrique, reporté à cause de l'épidémie de Covid-19, "devrait se tenir en juillet 2021 à Montpellier". Il "illustrera ce changement de méthode. Nous n'allons pas organiser un sommet classique, en invitant des chefs d'État" mais en mettant "en avant les personnes qui incarnent le renouvellement générationnel", annonce-t-il. (selon AFP)

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23 novembre 2020

Réfugiés au Soudan, des rescapés du massacre de Mai-Kadra témoignent

En Éthiopie, le conflit entre le régime d'Addis-Abeba et les dissidents du Tigré a peut-être déjà été le théâtre de crimes de guerre. La communauté internationale s'alarme de l’opacité de la situation, onze jours après le début des combats. Samedi, L'ONU a réclamé vendredi une enquête tandis qu'Amnesty international dénonçait un « massacre » ayant « probablement » fait des centaines de victimes civiles à Mai-Kadra, dans le sud-ouest du Tigré.

_thiopie1Pour échapper aux combats, une seule échappatoire pour de nombreux civils : se réfugier dans le pays voisin, le Soudan. Au moins 18 000 Éthiopiens ont déjà franchi la frontière. Au poste-frontière de Lukdy, les réfugiés continuent d’affluer. Un camion vient de franchir la frontière soudanaise. À son bord, une dizaine d’hommes, assis sur un tas de jerricans. Ils sont exténués après des heures de route. Kifley Geberi en a les larmes aux yeux.

« Il y a deux jours, raconte-t-il, on était en train de travailler dans les champs à Mai-Kadra. Il y a eu une attaque soudaine, brutale. J’ai vu des collègues se faire massacrer donc j’ai couru dans la nature. Je n’ai rien emporté avec moi. La seule chose qu’on a pu faire c’est courir, on a eu tellement peur. »

Le camion repart et parcourt quelques kilomètres vers le village de Hashaba où s’entassent déjà 11 000 réfugiés. Samhara Hailé, 16 ans, a fui dans la voiture de ses voisins. Elle est sans nouvelles de ses parents car le réseau a été totalement coupé dans le Tigré.

« À Mai-Kadra, les maisons brûlaient, tout brûlait. J’ai vu des gens s’entretuer. Il y avait du sang par terre. Et des cadavres sur la route, tués au couteau ou par balles. »

Abiy Ahmed avait annoncé que la guerre serait brève mais les combats semblent ne pas avoir cessé en Éthiopie. Poussant chaque jour un peu plus de réfugiés sur les routes du Soudan. Pour le moment, ils s’entassent pour la plupart à quelques kilomètres de la frontière, dans le village d’El Hashaba dans des conditions très précaires. (selon RFI)

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31 octobre 2020

Côte d’Ivoire : Pas d’élection ce 31 octobre ?

De nombreux centres d'élections incendiés !

CI Ce vendredi, les CEI de Koun Fao, Daloa, Gueyo, Liliyo, saccagées et incendiées, empêchant ainsi le scrutin présidentiel dans ces villes.

La population de Koun Fao est sortie massivement ce vendredi pour dire non à un 3e mandat illégal et anti-constitutionnel du président Alassane Ouattara, a appris un journaliste.
A l’instar de plusieurs autres localités, elle a tout saccagé au bureau locale de la commission électorale indépendante (CEI) pour clairement signifier que conformément au mot d’ordre de désobéissance civile de l'opposition, il n’y aura pas d’élection à Koun Fao comme dans tout le reste du pays le samedi 31 octobre 2020.

Même scénario aux CEI loccales de DALOA et GUEYO également parties en fumée.

En effet ce vendredi, plusieurs villes de l’interieur étaient en ébullition comme Daloa, Bonoua, Gagnoa, Alepé , Koun Fao, Lakota, Divo, Soubré, Yamoussoukro, Gueyo, Tankessé, etc…et de nombreux bureaux de vote et sièges locaux de la CEI saccagés ou incendiés.

Des axes routiers entiers étaient bloqués à la circulation comme à Alépé et l'axe Divo-Lakota, par de gros troncs d’arbres où par des grumiers comme constaté par des sources jointes sur place.

Le début de contestations et de troubles post-électoraux ? L'Afrique nous y a habitués. (selon Ivoire business)

5 septembre 2020

Soudan : accord de paix historique avec quatre mouvements rebelles

Un accord de paix historique a été paraphé lundi par les autorités soudanaises de transition et plusieurs mouvements rebelles, afin de mettre un terme à 17 années de conflits qui ont fait des centaines de milliers de morts, en particulier au Darfour (ouest).

soudanAprès des mois de négociations, cet accord a été paraphé en deux temps lors d’une cérémonie à Juba, au Soudan du Sud: d’abord par les mouvements rebelles du Darfour, où la guerre débutée en 2003 a fait –surtout au cours des premières années– au moins 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés selon l’ONU. Puis par le mouvement rebelle du Kordofan-Sud et du Nil bleu, où la guerre a affecté un million de personnes.

« Nous savons que nous allons affronter quelques problèmes lorsque nous allons commencer à procéder (à la mise en oeuvre de l’accord) sur le terrain, mais nous avons cette volonté politique », a réagi Fayçal Mohamed Saleh, porte-parole du gouvernement, en marge de la cérémonie.

« Nous pensons que nous avons commencé la réelle transformation du Soudan d’une dictature vers une démocratie (…) parce que nous sommes désormais rejoints par les mouvements armés de gens de toutes les régions du Soudan », a-t-il poursuivi.

Premier succès

Pour célébrer le premier succès dont ils peuvent se targuer depuis la chute de l’autocrate Omar el-Béchir au printemps 2019, ces dirigeants soudanais s’étaient déplacés en nombre à Juba. Plusieurs pays étrangers étaient également présents.

Entre le passage de chaque groupe de signataires, un chanteur accompagné d’un orchestre a entonné des chants traditionnels.

Pour les autorités soudanaises, c’est en uniforme militaire que Mohamed Hamdan Daglo, vice-président du Conseil souverain et accusé d’avoir commis des « atrocités » au Darfour, a signé l’accord.

Encore plus symbolique: les ennemis d’hier, M. Daglo et les chefs des mouvements rebelles, regroupés au sein du Front révolutionnaire soudanais (FRS) se sont serré la main et ont même initié quelques pas de danse.

Le FRS est constitué de quatre mouvements de guérilla ayant combattu au Darfour, ainsi que dans les Etats du Kordofan-Sud et du Nil Bleu, au sud.

L’accord a également été paraphé, en tant que témoin, par le président du Soudan du Sud, Salva Kiir.

M. Kiir avait pris place à la tribune aux côtés du général Abdel Fattah al-Burhane, qui préside le Conseil souverain, et du Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok.

D’autres accords portant sur le développement du pays ont été paraphés avec des responsables politiques et tribaux de plusieurs régions.

Désormais, pour le chef rebelle du Mouvement pour la Justice et l’Egalité Gibril Ibrahim, « le principal défi » est aussi « de mettre en application cet accord et de pouvoir le financer ».

Long chemin

« Il pose les fondations d’une paix durable et de la stabilité au Darfour et dans les autres régions minées par les conflits », a de son côté réagi dans un communiqué la « Troïka » (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Norvège).

Cela est « fondamental pour la transition démocratique soudanaise », ont ajouté ces trois pays, en référence au processus en cours au Soudan depuis la chute du régime de Béchir au printemps 2019.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a salué l’accord. Il « félicite le peuple soudanais pour cette réalisation historique et les parties aux négociations pour leur volonté politique et leur détermination à oeuvrer en faveur de l’objectif commun de la paix », a indiqué un communiqué de ses services.

Ces négociations de paix étaient la priorité du nouveau gouvernement de Khartoum. Plusieurs autres pays, comme l’Arabie et le Qatar, se sont félicités de l’accord, tout comme l’Union européenne.

Mais un long chemin reste à parcourir, d’autant que deux groupes étaient absents lundi: le Mouvement de Libération du Soudan (MLS) d’Abdelwahid Nour et le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLA-N) d’Abdelaziz al-Hilu.

M. Hamdok leur a lancé un appel: « la majorité des problèmes ont été discutés dans ces négociations et vous devez rejoindre ce processus pour que nous ayons une paix globale ».

Mais c’est aussi aux réfugiés et aux déplacés qu’il s’est adressé. « C’est votre paix. L’accord signifie que vous devez retourner dans vos villages et y vivre en paix », a-t-il dit.

Un an aura été nécessaire pour arriver à cet accord, tant était profonde la méfiance et les dossiers ardus.

Plusieurs accords de paix avaient échoué, notamment en 2006 et en 2010.

Les rebelles et le gouvernement ont paraphé au total huit protocoles constituant l’accord de paix: sécurité, propriété foncière, justice transitionnelle, réparations et compensations, développement du secteur nomade et pastoral, partage des richesses, partage du pouvoir et retour des réfugiés et des déplacés.

L’accord stipule que les mouvements armés devront à terme être démantelés et que leurs combattants devront rejoindre l’armée régulière, qui sera réorganisée pour être représentative de toutes les composantes du peuple soudanais. (selon AFP)

29 août 2020

Famine en Afrique Australe

45 millions de personnes menacées, selon l’ONU

afrique

Plusieurs pays africains connaissent de grandes difficultés, ces dernières décennies. La sécheresse, les inondations, l’instabilité politique et maintenant la famine, menacent des pays d’Afrique Australe. L’ONU affirme que près de 45 millions de personnes sont concernées par la crise alimentaire dans ces pays. Un nombre record si on en croit les statistiques.

Lola Castro, responsable régionale du Programme alimentaire mondial (PAM) affirme, dans un communiqué, que cette crise de la faim a atteint des proportions jamais vues et que la situation va encore empirer. La principale cause de cette famine est l’extrême sécheresse qui frappe le sud du continent africain, depuis maintenant 5 ans. Par ailleurs, le dérèglement climatique a de graves répercussions sur l’agriculture dans 16 pays de cette partie du continent.

Enfin, le réchauffement climatique aggrave encore la situation et ces pays connaissent des cyclones de plus en plus intenses ravageant tout sur leur passage. Tel fut le cas, par exemple, du cyclone Idai qui a frappé plusieurs pays d’Afrique Australe, dont le Zimbabwe, le Mozambique et le Malawi. Le cyclone y a fait de gros dégâts affectant notamment l’agriculture de ces pays et donc leur réserve alimentaire. Malheureusement, la situation ne va pas en s’améliorant puisque la météo prévoit encore une grande sécheresse dans ces pays, une sécheresse qui ne présage rien de bon pour la récolte.

Rien que cette année, le PAM doit venir en aide à près de 8 millions de personnes en proie à la faim, réparties dans 8 pays d’Afrique Australe : Madagascar, Mozambique, Namibie, Zambie, Zimbabwe, Lesotho, Eswatini et Malawi. L’alerte a été lancée par l’ONU, jeudi dernier. Son appel va à l’endroit de la communauté internationale et les bailleurs de fonds, incitant ces derniers à agir pour lutter contre cet épisode de faim sans précédent. L’ONU a besoin de plus de fonds pour pouvoir venir en aide à plus de personnes.

7 août 2020

Coronavirus : l’épidémie s’aggrave en Afrique

Alors que la pandémie de coronavirus avait moins progressé en Afrique dans un premier temps, force est de constater qu’elle s’accélère désormais sur ce continent.

afriqueCette inversion du développement de la maladie en Afrique est une source de préoccupation majeure pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Au moment où de nombreux pays ont décidé d’assouplir les mesures de prévention contre le confinement et la levée des restrictions de voyage, quelque 860.000 cas ont été enregistrés sur l’ensemble du continent, avec au moins 18.000 décès. Ces chiffres restent relativement faibles par rapport à ceux de l’Europe ou les Etats-Unis. Cependant, le directeur des situations d’urgences sanitaires à l’OMS, Michael Ryan, s’est récemment dit « préoccupé » par l’« accélération » de l’épidémie en Afrique, où les systèmes de santé publics sont défaillants voire inexistant.

Mary Stephens, experte du bureau régional de l’OMS en Afrique précise que des mesures précoces et strictes de confinement ont, dans un premier temps, « permis de ralentir la progression » de la maladie en Afrique. Alors que de nombreux pays ont assoupli les restrictions pour éviter un effondrement de leur économie, Mary Stephens prévient que le pic de la pandémie sur le continent est à venir.

En Afrique sub-saharienne, l’Afrique du Sud reste le pays le plus touché par la maladie avec plus de 450.000 cas, dont 7.067 décès. A l’échelle mondiale, le pays figure en cinquième position des pays avec le plus grand nombre de contaminations. Suit le Nigeria, pays le plus peuplé du continent avec 200 millions d’habitants avec plus de 41.000 cas, dont au moins 860 morts. De nombreux analystes restent convaincus que les cas au Nigéria pourraient être très largement sous-estimés. (selon Ebony T. Christian, "Eburnie today")

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