Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
afrique
9 janvier 2016

Menace de grève chez Bolloré Africa Logistics

Les salariés sénégalais mécontents 

bollor_

Rien ne va plus entre la Direction Générale de Bolloré Africa Logistique Sénégal et les travailleurs! Après un bras de fer tendu entre les deux entités, les choses se sont empirées puisque les travailleurs de Bolloré arborent des brassards rouges depuis ce matin. Et ce pour 72 heures. La raison de la colère des délégués de personnel accompagnés par l’ensemble des travailleurs est basée sur une discrimination totale et entière entre les expatriés français et les travailleurs locaux. 

Il s’agit en vérité d’un traitement illégal dans tous les domaines, si les travailleurs locaux ne sont pas purement et simplement mis au frigo au moment où « les expatriés qui ne sont d’ailleurs pas plus compétent sont promus ». 

Une source proche des délégués du personnel explique que les raisons de ce mouvement d’humeur s’articulent autour de trois points essentiels,  à savoir une augmentation conséquente et immédiate des salaires, la levée  des mesures de sécurité  nouvellement imposée et une motivation sérieuse  du personnel local. «Nous ne voulons pas d’un semblant d’augmentation de salaire pour des sommes dérisoires. Nous voulons un meilleur traitement salarial. Parce qu'au moment où les expatriés se sucrent, nous on trinque. La Direction Générale doit comprendre que la colonisation est terminée depuis longtemps et que tous les travailleurs doivent être traités sur le même pied d’égalité aux yeux de la législation du travail », s’insurge notre source qui est révoltée par les promesses jamais tenues de la direction générale.

bollor_2

«La démotivation est totale à cause de certaines pratiques  et injustices que nous vivons tous les jours », regrette-t-on du côté des délégués du personnel. 
Se prononçant sur les mesures de sécurité nouvellement imposées, on nous apprend qu’il est même interdit à certaines personnes de garer leur véhicules dans l’enceinte de la boite. Chose qui n’est pas normale en ce sens que cela constitue un grand «danger » pour eux… 
Ce mouvement d’humeur qui couvait depuis plusieurs mois à Bolloré Africa Logistique Sénégal est la manifestation d’un mal vivre de plusieurs mois des travailleurs. Ainsi ont-ils décidé d’organiser une assemblée générale qui sera suivie d’un dépôt de préavis de grève. 

Publicité
15 décembre 2015

Les régionales vues d'Afrique

Un seul vainqueur : Masseret !

masseret

Voici la publication de TV MamAfrika : "RÉGIONALES 2015 – Le second tour des élections régionales a lieu ce dimanche 13 décembre dans les 13 nouvelles régions. Dans le Grand-Est, le Parti socialiste a été sauvé par un homme: Jean-Pierre Masseret. En Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, il y aura des Conseilles régionaux de gauche, contrairement aux régions où le PS s’est retiré bêtement… Le socialiste Jean-Pierre Masseret a refusé d’abandonner le combat, malgré la pression exercée sur lui. Il a eu raison.  Il n’a pas été exclu du Parti socialiste mais ce dernier ne lui a pas apporté son soutien au second tour de ces Régionales. Il permet au PS de ne pas disparaître de la région. Il faut saluer la grandeur de son positionnement.

Les dirigeants de la Gauche ont fait une erreur. Jean-Pierre Masseret permet à la Gauche d’avoir au moins une présence effective dans le Grand-Est. Il faut donc lui dire merci. Le peuple de France a montré qu’il ne veut pas le Front national. Alors, au lieu de se reposer sur ses lauriers, il faut travailler…

 Le sentiment d’impuissance de la gauche est une faute politique. Il fallait travailler et essayer de ramener les électeurs aux urnes, nous parlons-là des abstentionnistes. Verbalement lynché, insulté, vilipendé, Jean-Pierre Masseret a résisté."

jean_pierre_masseret_681x429

10 décembre 2015

Football : que deviennent les jeunes joueurs africains ?

On perd la trace de 70% d'entre eux à leur arrivée en Europe

joueur_africain«Le taux d’échec (des joueurs africains mineurs) est plus important que chez les joueurs européens en raison de facteurs culturels», a déclaré M. Mbvoumin, ancien joueur international du Cameroun, président de l'association Foot Solidaire, au terme d’une conférence lundi et mardi à Dakar, intitulée «Ensemble pour la protection des jeunes joueurs de football en Afrique».

«L’échec des joueurs africains est très élevé. Les enfants sont livrés à eux-mêmes.70% des enfants, on ne sait pas ce qu’ils deviennent», a ajouté l’ancien international camerounais, qui suit cette question depuis le début des années 2000, citant également des causes liées à «l’isolement et au froid».

«Les trafiquants d’enfants ont beaucoup d’idées. Il faut qu’on arrive à un accompagnement du jeune footballeur en faisant en sorte que la masse des pratiquants aient une protection minimale. Que les parents comprennent qu’il y a un chemin légal pour devenir footballeur professionnel», a-t-il ajouté.

Les intervenants ont dénoncé le «trafic» dont sont victimes ces aspirants footballeurs. Quinze mille joueurs mineurs quittent chaque année dix pays d’Afrique de l’Ouest tandis que 1.500.000 s’entraînent dans des structures de formation avec pour objectif d’émigrer, selon des statistiques fournies par les organisateurs. (selon "Oeil d'Afrique")

21 novembre 2015

Chemin de fer africain : Bolloré bloqué par Rocard

Selon des informations de Challenges, confirmées par Reuters, la société française Geftarail demande à la Cour internationale d’arbitrage l’arrêt des travaux lancés sur le tronçon Cotonou-Niamey de la boucle ferroviaire que construit le groupe Bolloré depuis 2014, un différend très sérieux opposant les sociétés de Vincent Bolloré et celles qui sont soutenues par l'ancien premier ministre Michel Rocard.

bollor_

Le bureau d’étude français Geftarail et sa filiale nigérienne ont enclenché une procédure auprès de la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale à Paris en vue d’obtenir l’arrêt les travaux sur la boucle ferroviaire ouest-africaine lancée par Vincent Bolloré, a rapporté l’agence Reuters le 17 novembre, citant des documents judiciaires et confirmant ainsi une information de l’hebdomadaire français Challenges. La procédure concerne le tronçon entre Cotonou et et Niamey, dont les travaux ont démarré l’an dernier et pour lequel Bolloré a signé des conventions avec les gouvernements béninois et nigérien.

Pénalités

Geftarail et sa filiale Africarail, fondées par l’expert français Michel Bosio avec l’appui de l’ancien Premier ministre Michel Rocard, indiquent avoir ratifié dès 1999 un protocole d’accord avec le Niger, le Bénin ainsi que le Burkina Faso et le Togo pour la conduite d’un projet ferroviaire similaire à celui mené par Bolloré. La procédure d’arbitrage ne concerne pas le groupe Bolloré mais seulement le Niger et le Bénin. Geftarail et Africarail demandent au tribunal arbitral d’ordonner à ces deux pays de stopper les travaux sur la ligne ferroviaire. Les plaignants exigent en outre une pénalité de 50 000 euros pour chaque jour de retard pris dans l’application de ces mesures ainsi que des dommages et intérêts dont le montant n’a pas été spécifié.

Consortium

Contacté par Reuters, Michel Bosio a réaffirmé que la procédure lancée à Paris n’était pas dirigée contre Vincent Bolloré. « La solution que nous proposons est que, plutôt qu’il mène seul le projet ferroviaire et en violation de nos droits, nous créions un consortium pour obtenir un financement pour cet important projet de développement”, a-t-il expliqué.

Geftarail n’est pas le seul acteur à contester l’attribution au groupe Bolloré des concessions pour cette boucle ferroviaire. C’est également le cas de l’entrepreneur béninois Samuel Dossou, qui indique avoir également signé des accords avec les États partenaires de cette boucle ferroviaire.

Le groupe Bolloré estime ne pas être concerné par ces contestations, rejetant vers les États la responsabilité “des droits antérieurs qu’ils auraient pu accorder à des tiers”, avait indiqué Vincent Bolloré au quotidien Le Monde en septembre. (selon "Actu Bénin")

Pour l'instant ce sont les pays africains concernés, déjà bien pauvres, qui paient les pots cassés du fait des retards dans l'amélioration de leurs infrastructures de transports.

13 novembre 2015

Super-U s'implante en Afrique

superucameroun

SUPER-U est un supermarché au statut différent d'autres grandes surfaces : chaque magasin a son fonctionnement propre, la marque étant avant tout un groupement d'achat. Depuis quelques mois, SUPER-U s'implante en Afrique, notamment en Côte d'Ivoire à Abidjan (Zone 4, rue Pierre et Marie Curie) et au Cameroun à Douala.
Comparons leur fonctionnement avec celui du Val de Villé. D'abord les marques de produits vendus : strictement les mêmes qu'en France. Leurs prix : approximativement les mêmes aussi. Deux exemples : les côtes de porc sont vendues à Abidjan 5500 F cfa, soit 8,50 €, le paquet d'espresso  2250 F cfa, soit 3,50 €.
Une grande différence : en Afrique, ces magasins sont ouverts du lundi au dimanche inclus de 8h30 à 20h30, alors qu'en France le dimanche est un jour habituel de fermeture.
On peut supposer que les horaires et les salaires du personnel ne sont pas les mêmes qu'en France.
Autres questions à se poser : combien d'africains ont les moyens d'acheter dans ces magasins ? et comme on s'en doute, la direction ne travaille pas à perte, comment fait-elle pour réaliser des bénéfices ? Peut-être bien aux dépens du personnel ?

superu7abidjan5500 f cfa (8,50 €) le kg de côte de porc

superu5abidjanEspresso : 2250 f cfa (3,50 €)

superu6abidjanLes mêmes "caves" qu'en France

superu8abidjanA Abidjan, la foule ne se bouscule pas dans le magasin... et pour cause !

Publicité
11 novembre 2015

Hollande a refusé d'envoyer une délégation à l'investiture du président de Côte d'Ivoire

Les raisons d'un désamour : des promesses non tenues par Ouattara ?

ouattara1

Tout le gratin politique mondial était présent à l'investiture pour le deuxième mandat de Alassane Ouattara, réélu avec 83,66% des voix exprimées. On ne saura cependant jamais le pourcentage très fluctuant de votants (entre 15 et 60% selon les uns, ou les autres). Même Barack Obama avait envoyé une forte délégation. En fait, les relations entre Hollande et Ouattara n'ont jamais été aussi glaciales. Et ce, malgré un mois de vacances que s'octroie Ouattara en France (à Paris et à Mougins) après une campagne électorale digne des travaux d'Hercule.

L'affaire semble remonter au 17 juillet 2014, date où François Hollande avait été reçu en grande pompe à Abidjan par Alassane Ouattara en personne. On  devait y parler business, et Hollande était d'ailleurs accompagné d'industriels qui ont pu réaliser quelques affaires.

Mais le président français avait aussi mis l'accent sur deux points : la réconciliation nationale (après la crise de 2010-2011 qui avait laissé  plus de 3000 morts et un pays divisé) et le respect des droits de l'homme. Or, les garanties données par Ouattara n'ont pas été respectées. Ainsi en juin 2015, Christiane Taubira, en visite à Abidjan, a été interdite de visite à la MACA, célèbre prison ivoirienne où croupissent sans jugement les opposants à Ouattara. Voir l'article de ce blog du 20/6/2015 : Christiane Taubira n'ira pas en prison . Pas de quoi satisfaire Hollande.

" La réconciliation se fera d'elle-même"

A peine réélu avec "un score stalinien", Ouattara déclare publiquement que la réconciliation se fera d'elle-même puisque 83,66% d'ivoiriens le rejoignent. 83,66% de quoi ? Bref, autant dire que Ouattara se fiche pas mal de la réconciliation nationale. Ce qui lui importe, c'est le pouvoir, ses vacances en France et ailleurs, et accessoirement d'éviter la CPI de La Haye, où il a envoyé son concurrent de 2010 Gbagbo. Voilà qui n'a encore pas de quoi satisfaire Hollande.

Sans oublier que Ouattara est un grand ami de Nicolas Sarkozy, marié par celui-ci à Dominique Nouvian en la mairie de Neuilly du temps où notre ex-président en était le maire ! et sans oublier que Nico  et Carlita ont passé leur dernier réveillon à Assinie dans  le somptueux domaine d'Alassane et Dominique. Voilà qui n'a pas été l'argument décisif de l'absence française, mais que Hollande n'a certes pas oublié, en même temps que quelques frasques judiciaires de l'entourage de ce richissime président qui laisse son peuple dans la misère.  

29 octobre 2015

Côte d'Ivoire : une élection très stalinienne

A 73 ans, le président sortant de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, a été réélu avec 83,66 % des suffrages pour 5 ans, selon la commission électorale.

ouattara_0

Une partie de l'opposition avait boycotté le scrutin et plus de 50% d'ivoiriens n'avaient même pas retiré la carte d'électeur obligatoire pour voter. Malgré tout, la commission électorale a annoncé 54% de participation. Le chiffre laisse rêveur et ne peut soulever que la polémique.

La question de la sincérité du scrutin reste posée. Alors que tous les observateurs ont constaté le peu de présence aux bureaux de vote, les irrégularités d'ouverture, on peut se demander d'où sont venus si miraculeusement  les votes. Le bourrage d'urnes, le double vote, et toutes les autres pratiques douteuses et frauduleuses, semblent avoir été généralisés. Mais qu'importe, désormais Ouattara sera reconnu comme "démocratiquement élu" pour le monde entier... et donc fréquentable.

Beaucoup d'Ivoiriens semblent reconnaître au président le mérite d'avoir changé le pays même s'ils n'adhèrent pas à la méthode. Ouattara n'a ainsi pas hésité à faire raser des quartiers entiers sur le bord de mer, de la lagune, ou de zones jugées dangereuses en raison d'éboulements.

"Ses décisions sont sans appel", note un observateur avisé. Mais il est aussi "à des années-lumière" d'avoir jugulé la corruption, une de ses promesses.

Son régime peine à avancer sur les questions de justice et de réconciliation. De nombreux opposants ont été emprisonnés à l'approche de la présidentielle, souligne Amnesty International. Les candidats concurrents ont ainsi été empêchés de faire campagne, leurs rassemblements étant même souvent interdits. La justice sous son égide s'est surtout intéressée à un seul camp, celui de l'opposition.

Les expériences africaines de candidats élus de cette façon ont souvent conduit à l'instabilité et aux heurts. Des troubles qui risquent de favoriser la montée du djihadisme de Boko Haram, d'AQMI ou d'Ansardine. La Côte d'Ivoire est en train de jouer avec le feu.

ci3vide

urne

22 octobre 2015

Hommage aux tirailleurs sénégalais

La salle des fêtes de Trévé (Côtes-d’Armor) est pleine à craquer: plus de 200 personnes honorent la mémoire des quelque 300 tirailleurs sénégalais qui, après avoir combattu pour la France, ont été détenus dans la commune fin 1944, échappant ainsi au massacre lors du retour de leurs camarades à Dakar.

tirailleur

En cette soirée d’automne, dans la salle où sont accrochés portraits et paroles d’anciens tirailleurs recueillies sur leurs vieux jours, des habitants revisitent leurs souvenirs d’enfance pour raconter leurs échanges chaleureux avec ces soldats africains, une présence insolite à l’époque dans cette commune rurale de 1.500 habitants.

« Nous, les gamins, on n’avait jamais vu de Noirs. On est allés les voir au camp. Ils avaient faim. Je suis allé chercher à la maison un morceau de pâté que j’ai proposé à celui avec lequel j’avais sympathisé. Mais il m’a répondu: +Non, mon garçon, pas de pâté pour moi; je suis musulman. Vas donc me chercher des oeufs+. +Musulman+, je n’avais jamais entendu ce mot », raconte Lucien Perret, 15 ans à l’époque.

D’autres se souviennent de moments partagés à l’église avec des tirailleurs catholiques ou aux champs. « Ils nous ont aidé à ramasser les pommes et à faire le cidre », se rappelle ainsi un autre habitant.

Le 11 novembre 1944, ces tirailleurs sont conduits à Trévé pour avoir refusé d’embarquer sur un navire britannique qui devait les ramener à Dakar avec plus d’un millier de leurs camarades, tant qu’ils n’auraient pas reçu le complément de solde qui leur était dû, après des mois de non-versement en raison de la guerre. Ils resteront prisonniers en Bretagne jusqu’en janvier 1945, sous la garde des FFI (Forces françaises de l’intérieur).

Une partie de ceux qui avaient embarqué contre la promesse de percevoir leur dû à l’arrivée à Dakar trouveront en revanche la mort sous des balles françaises, le 1er décembre 1944, au camp militaire de Thiaroye, après avoir osé réclamer justice. Bilan: au moins 35 morts de source officielle, peut-être 10 fois plus selon l’historienne Armelle Mabon, de l’Université de Bretagne Sud.

« En 1943, les Etats-Unis, qui pratiquaient la ségrégation, ont insisté pour que l’armée française soit +blanchie+ (…). Les thèses raciales étaient institutionnalisées en Occident, et toute demande des +indigènes+ était qualifiée de +rébellion+ », explique l’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch, spécialiste de l’Afrique. « Tous ces éléments ont facilité ce drame dans un contexte où les administrateurs coloniaux jouissaient d’une impunité totale ».

Maintenir la mémoire

Trévé a renoué avec cette histoire au début des années 2000, à l’initiative d’Armelle Mabon, en y associant le souvenir du massacre de Thiaroye. Des témoignages ont été recueillis, un livre a été édité et une stèle édifiée en 2011 sur l’emplacement de l’ancien camp.

« C’est un moyen de maintenir leur mémoire dans la commune », estime le maire Joseph Collet.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, près de 180.000 tirailleurs sénégalais ont été mobilisés, mais des dizaines de milliers d’entre eux ont été capturés lors de la débâcle de 1940 et sont restés détenus en France dans des Fronstalag, d’abord gardés par des militaires allemands, puis à partir de 1943 par des Français.

Certains s’évaderont et participeront aux combats de la Libération. A l’automne 1944, une opération de « blanchiment » des troupes est menée sur ordre du général de Gaulle et des tirailleurs sont ramenés en Afrique sans avoir perçu leurs arriérés de solde.

L’été dernier, Trévé a accueilli des jeunes Français, Allemands et Sénégalais qui ont réalisé un film sur la présence des tirailleurs dans cet ancien camp allemand.

Un cinéaste et une photographe sont également allés à Thiaroye au printemps pour recueillir la parole des habitants de cette commune de la banlieue de Dakar. Selon ces derniers, pendant des années, « on trouvait des os d’humains dans le quartier » car les victimes auraient été ensevelies dans « des fosses communes ».

A l’emplacement du camp de Thiaroye se dresse un lycée dont une élève avait fait le voyage jusqu’à Trévé: « On donne beaucoup de versions sur ce massacre. Mais il faut avoir la véritable histoire et qu’elle soit connue dans le monde entier », a estimé Ndeye Safy Diedhiou.

selon AFP

17 octobre 2015

Nigeria: des bombes de fabrication française utilisées par Boko Haram

Selon une organisation qui milite pour l’éradication des bombes à sous-munitions, armes destructrices et interdites, le groupe islamiste Boko Haram possède des armes à fragmentation provenant de stocks de l’armée française. Boko Haram utilise ces armes pour commettre des attentats.

bokoharam

«Le haut-commandement militaire a découvert que les terroristes de Boko Haram utilisaient ces instruments létaux, visant des colonnes de véhicules, des marchés, des lieux de cultes ou des troupes », a indiqué le porte-parole du Quartier général de la Défense nigérian Rabe Abubakar.

Pour M. Abubakar, des caches de ce type d’armes avaient été découvertes récemment dans l’Etat d’Adamawa, dans le nord-est du pays.

L’organisation Cluster Munition Coalition (CMC) qui milite pour l’éradication des bombes à fragmentation a révélé l’information expliquant que des photographies postées sur le compte Twitter du Quartier général de la Défense nigérian démontrent que les sous-munitions retrouvées par l’armée proviennent de bombes BLG-66 de fabrication française.

Les bombes à fragmentation sont interdites par une convention internationale depuis 2010, car particulièrement meurtrières pour les populations civiles. Il s’agit de bombes larguées d’avion ou tirées au canon, qui libèrent à basse altitude des centaines de charges explosives qui dévastent une large zone. Le Nigeria a signé mais n’a pas ratifié cette convention.

Pour les autorités militaires, il s’agit de vieux stocks de bombes à fragmentation britanniques BL-755.

Les militants de Boko Haram ont démantelé des bombes pour récupérer les sous-munitions et les utiliser pour équiper des kamikazes avec des vestes d’explosifs, pour des voitures piégées, ou des engins explosifs au passage d’un convoi, selon l’expert Bob Seddon, ancien de l’armée britannique.

Boko Haram a multiplié ces derniers mois les attentats-suicides et les attaques, tuant au moins 1.600 personnes depuis début juin au Nigeria et aux pays voisins. (selon "Oeil d'Afrique")

15 octobre 2015

Concert africain chez nos jumelés d'Elzach

tarzan_800

Pour le grand concert d'automne, l'orchestre de Elzach-Prechtal invite à un safari musical africain. Le concert qui commence samedi à 20h à la "Steinberghalle" sera animé par l'orchestre "Jambo Afrika" qui interprètera des morceaux tels "Tarzan", "le roi des lions". Des boissons africaines seront proposées aux spectateurs.

Publicité
<< < 10 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 > >>
Publicité
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
Derniers commentaires
Archives
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
Visiteurs
Depuis la création 2 250 132
Publicité