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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
21 septembre 2011

Quand les bénévoles pallient aux défaillances de l'Etat

1Suppressions de postes, fermetures de structures telles les RASED, baisses de subventions des collectivités locales, autant de mesures qui ne vont pas dans le sens de l'amélioration du service public. Et les cas de défaillances brutales, sans concertation ni même d'information des personnes concernées, ont tendance à se généraliser. Dans les écoles, ce sont bien sûr les enfants en difficulté scolaires, souvent des familles les plus démunies, qui en sont les premières victimes.  Dans certaines communes, des associations se sont créées, avec l'aide de la collectivité, pour embaucher du personnel permettant d'encadrer les jeunes lors des temps d'animation de 16 h à 18 h environ et les faire bénéficier de soutien. Avec la suppression des aides, ces associations font maintenant appel au bénévolat. Oui, mais ... bénévolat signifie aussi manque de formation, de compétence. Et qui sont-ils, les bénévoles ? souvent des retraités ou des étudiants. Et le plus souvent, ils ne connaissent pas les méthodes des enseignants, compliquant l'approche dans la compréhension pour les élèves en difficulté plutôt que la simplifier. Sans compter, la fatigue supplémentaire pour des enfants déjà surchargés. Qu'est-ce qu'on ne fera pas encore pour pallier aux défaillances des fonctions régaliennes de l'Etat ?

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16 août 2011

La crise financière : une histoire d'ânes !

ane_qui_ritUn homme portant cravate se présenta un jour dans un village. Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait cash 100 euros l’unité tous les ânes qu’on lui proposerait. Les paysans le trouvaient bien un peu étrange mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie. Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 € par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes. Les jours suivants, il offrit 300 € et ceux qui ne l’avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants. Constatant qu’il n’en restait plus un seul, il fit savoir qu’il reviendrait les acheter 500 € dans huit jours et il quitta le village.
Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 € l’unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent.

Comme il fallait s’y attendre, les deux hommes d’affaire s’en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, ruinés.

Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt. Le cours de l’âne s’effondra. Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier. Celui-ci pourtant s’en alla pleurer auprès du maire en expliquant que s’il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.

Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donna au banquier, ami intime et premier adjoint, soit dit en passant. Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.

Voyant sa note en passe d’être dégradée et pris à la gorge par les taux d’intérêts, la commune demanda l’aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondirent qu’elles ne pouvaient en aucun cas l’aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.

Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses : moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale... On repoussa l’âge de départ à la retraite, on supprima des postes d’employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts. C’était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.

Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le banquier et les deux escrocs sont frères et vivent ensemble sur une île des Bermudes, achetée à la sueur de leur front. On les appelle les frères Marchés.

Très généreusement, ils ont promis de subventionner la campagne électorale des maires sortants.

Cette histoire n’est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les villageois. Et vous, qu’auriez-vous fait à leur place ? Que ferez-vous ? Manifestez nombreux !

Samedi, 15 octobre 2011

Journée internationale des Indignés  !

3 août 2011

A qui profite la crise ?

richestLa "liste Forbes" a inventorié 1210 des actionnaires les plus riches du monde, ceux qui, malgré la crise (il faudrait même dire dans bien des cas "grâce à la crise") voient leur capital augmenter. Voici les 10 les plus riches du monde :

1) Carlos Slim : versé dans la téléphonie en Amérique du Sud, il est à lui seul le maître du téléphone. Il est aussi l'actionnaire principal d'Afrique du Sud, il participe largement à l'opérateur mobile "America Movil", et surtout, il détient le monopole au Mexique grâce à sa société TELMEX (Telefonos de Mexico). Ayant un actif de 55,4 milliards d'€, il s'est renforcé en un an d'une capacité de 14,97 milliards d'€.

2) Bill Gates : Déjà pourvu de 41,91 milliards d'€, il s'est encore renfloué de 2,245 milliards d'€.

3) Warren Buffett : il possède 30% de l'investissement du groupe "Berkshire Hathaway", venus de plus de 90% de l'investissement, soit 37,42 milliards d'€.

4) Bernard Arnault : l'homme le plus riche de France, il est entré dans le "top 10" des grosses fortunes mondiales en 2010. Il a passé en 2011 à un capital de 30,68 milliards d'€. Bernard Arnault est entre autre le président du groupe de produits de luxe LVMH qui comprend notamment les marques suivantes : Louis Vuitton, Moël & Chandon et Hennessy.

5) Larry Ellison : fondateur et président de la société de logiciels ORACLE, a augmenté ses avoirs en un an de 8,6 milliards d'€. Il est maintenant à la tête d'une fortune de 29,561 € 'au 31/12/2010). Il est c-propriétaire d'un yacht de luxe d'une valeur de 200 millions d'€.

6) Lakshmi Mittal : le PDG d' "Arcelor Mittal Steel Group" est à 23,28 milliards d'€ et pourrait augmenter sa capacité d'exploitation d'une "protection internationale" prédatrice de 1,796 milliards d'€).

7) Amancio Ortega : c'est l'homme le plus riche d'Espagne. Sa fortune, qui était d'environ 4,49 milliards d'€ a passé cette année à 23,2 milliards d'€, un nouveau riche si l'on peut dire. Le plus grand propriétaire des sociétés vestimentaires du monde : Inditex Zara, Pull & Bear, Massimo Dutti, Bershka. Inditex Zara a son siège à Gap. 

8) Eike Batista : Il a une fortune personnelle de 22,452 milliards d'€. Il est le chef de EBX-Holding et de nombreuses entreprises minières et pétrolières, et d'autres touchant à toutes formes d'énergie.

9) Mukesh Ambani : président de Reliance, industries pétrochimiques, il est le fils du fondateur de l'entreprise "Dhirajlhal Ambani Hirschand" a des actifs d'un montant de 20,21 milliards d'€).

10) La veuve de John Walton a hérité en 2005 de 19,832 milliards d'€ d'héritage et les actifs d'exploitation. John Walton était le fils de Sam Walto, fondateur de la société WALMART.

En voilà au moins dix qui n'iront pas manifester avec les "indignados" !

6 juillet 2011

Une école est sauvée

CRTFC_0003735Voici le courrier reçu d'un parent d'élève de Chapelle-des-Bois (Doubs), où l'école risquait de fermer, information que nous avions relayée sur notre blog :

Bonjour,
Après 8 longs mois de bataille pour faire connaitre la situation de l'école de Chapelle des Bois, nous avons eu le plaisir d'accueillir la décision du Tribunal Administratif de Besançon : il suspend la décision de l'Inspection Académique de retirer l'un des deux postes.
Grace à la mobilisation de tous :
- les 6665 personnes qui ont signé la pétition,
- les médias (presse écrite et audiovisuelle) qui ont assuré la communication ;
- certains élus qui ont défendu le dossier ;
- les habitants de tous âges qui ne veulent pas le déclin du village...
nous avons réussi et gagné une première bataille, contre le géant Education Nationale.
Pourtant nous ne représentons que 286 habitants (dont quelques-uns contre nous). 
Grâce à votre blog, nous avons trouvé certains éléments qui nous manquaient. C'est génial, continuez ainsi à relayer l'information !
Merci
E. GREUSARD

16 juin 2011

Cartes bancaires : ne vous laissez pas tondre

cb7"Archaïque" et "juteux" : voici comment UFC-Que choisir décrit le système de tarification des cartes de paiement en France. Et l'association de consommateurs plaide pour une "carte bancaire responsable" : une jolie formule qui risque de rester un vœu pieux si le consommateur n'y met pas un peu du sien, au prétexte que la somme qui vous est prélevée chaque année n'est finalement pas si douloureuse. Voici quatre idées simples pour faire baisser la facture.

1- N'hésitez pas à négocier

Ce n'est pas parce qu'on vous indique un tarif qu'il faut l'accepter sans réagir. Comme d'autres frais bancaires, le prix de cotisation de votre carte de paiement est négociable. Au vu de l'étude d'UFC-Que choisir, on comprend aisément pourquoi. L'association évalue à 36,30 euros le prix moyen facturé pour une carte bancaire standard internationale, alors que les coûts identifiables à mettre en face (cotisation auprès de Visa ou Mastercard, fabrication de la carte, assurances et services inclus) sont de 21 euros. Cela signifie que la marge de la banque est potentiellement supérieure à 40%.

2- Et si vous changiez de banque ?

Si la négociation avec votre banquier s'avère difficile, vous pouvez toujours le menacer de changer d'établissement. Pour peu que vous ayez un historique important et quelques avoirs, il devrait vous écouter plus attentivement, sachant que, pour une banque, il est toujours plus coûteux de conquérir un nouveau client que d'en conserver un. Et en cas de refus, passez de la menace à l'acte : il est toujours plus facile de négocier avec une banque dont vous n'êtes pas encore client. C'est peut-être aussi l'occasion de passer à une banque en ligne : ces établissements sans agences physiques sont tout aussi sérieux et souvent synonymes de tarification plus légère, certains proposant même des cartes bancaires gratuites (INGDirect, Boursorama,...).

3- Choisissez le bon type de carte

Chacun nourrit un rapport avec l'argent qui lui est propre. Pour certains, le fait de posséder une carte à débit différé ne suscitera pas de changement de comportement, pour les autres, il déclenchera une véritable "fièvre acheteuse". Si vous êtes dans ce cas, ne tentez pas le diable et optez pour le débit immédiat. Il faut garder à l'esprit que les établissements bancaires français facturent chaque année 2,7 milliards d'euros à leurs clients au titre des incidents sur carte bancaire, soit un montant équivalent à celui des cotisations annuelles des mêmes cartes. Si vous avez tendance au dérapage, imposez-vous de suivre régulièrement vos dépenses, ce qui est aujourd'hui très facile grâce aux services fournis par les établissements bancaires sur internet.

4- Une carte bancaire n'est pas nécessairement liée à votre compte

Ce n'est pas parce que vous détenez un compte courant à la banque X que vous êtes obligés de prendre tous les services de la banque X. Pour réduire la facture, une solution peut justement être d'aller chercher votre carte bancaire chez un autre fournisseur. Dans ce cas, elle sera généralement associée à un crédit renouvelable, sans vous contraindre à l'utiliser. Si vous savez être raisonnable, vous pouvez même obtenir une carte dite à "cash back", ou à "prime", ce que fournit par exemple Oney. Le principe est simple : sur chaque achat réglé avec la carte, on vous rembourse 1% de la somme, voire plus si vous faites des achats sur certains sites internet partenaires. Si vous dépensez en moyenne 500 euros par mois, cela vous permet d'encaisser 60 euros au bout de l'année. Non seulement vous remboursez votre carte, mais elle vous fait gagner de l'argent. Une carte bancaire responsable, c'est bien, un consommateur avisé, c'est mieux !

(Vu sur Yahoo)

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3 juin 2011

Payer en petites pièces

700-euros-en-petites-pieces-de-monnaie-cela-represente-quelques-sachets-photo-rlJe ne veux pas passer pour un mauvais payeur dans ma commune », s’insurge Patrice Blasius. Du coup, lorsque sur sa maison une affiche « saisie-vente » a été apposée, le sang du Cocherois n’a fait qu’un tour. Et hier matin, il a débarqué à l’étude des huissiers de justice Lehalle-Muller, à Forbach, pour régler la somme de 700 €, due à la suite à une procédure de recouvrement.

Sauf que l’homme est venu… valise à la main, indispensable pour transporter la somme nécessaire. Car, vexé, Patrice Blasius a choisi de s’acquitter de sa dette avec des pièces de monnaie de 1 et 2 centimes d’euro. Faites le calcul : pour un euro, il faut 50 pièces au moins, 100 au plus selon la valeur nominale de chaque sou. Soit des dizaines de milliers de pièces cuivrées, dûment comptées et empaquetées dans des sachets. « Vous pouvez avoir confiance, le compte y est. La banque a vérifié », assure Patrice Blasius. Une opération bien pensée qui a nécessité un mois de préparation. « Je me suis renseigné. Jusqu’à 3 000 euros, j’ai le droit de régler en espèces. »

Sauf que la provocation n’a pas été du goût de l’huissier. « Je ne peux pas accepter », a estimé M e Laurent Muller, en s’appuyant sur un texte de la législation européenne qui dit que « nul n’est tenu d’accepter plus de cinquante pièces lors d’un seul paiement. » C’est-à-dire que vous pouvez payer en billets jusqu’à 3 000 euros, mais pas régler en pièces un achat supérieur à 100 euros, ce qui correspond à 50 pièces de 2 euros. Cet article mettant fin à l’idée qu’on pouvait régler son percepteur avec des sacs de piécettes.

Intervention de la police

« Mais je ne suis pas Européen. Je suis Français, a rétorqué Patrice Blasius à l’homme de loi. Alors faites-moi un reçu comme quoi vous refusez que je vous paye… »

— « Je ne refuse pas que vous payiez. Je refuse ce moyen de paiement », a nuancé l’huissier Muller. Si vous ne perdiez pas de temps, et ne mettiez pas tant de mauvaise foi, c’est un dossier qui serait clos depuis longtemps. »

— « Mais je viens vous régler. Et vous refusez ! », a clamé Patrice Blasius.

S’en est suivi un dialogue de sourds, qui n’a pris fin qu’avec l’arrivée d’une patrouille de police. Les hommes du commissariat ont fait entendre raison au Cocherois. Patrice a fini par céder et quitter l’étude. « Je vais aller à la banque et je reviens cette après-midi. Mais c’est quand même incroyable », maugrée-t-il. Quant à l’huissier, impassible, on peut penser qu’il a souri de voir l’homme repartir avec sa lourde valise, après lui avoir « rendu » la monnaie… de ses piécettes !

Bertrand BAUD (L'Est Républicain) 

2 mai 2011

Un notaire qui ne vous veut que du bien

shysterSurprise du jour : vous recevez un curieux courrier émanant de  Me Alfred COSTANZO, notaire en Italie. Ce notaire vous précise que l’un de ses clients, décédé en mars 2007, détient un compte bancaire de 32 millions de dollars. Il vous indique que, compte tenu d’une nouvelle réglementation en Italie, cette somme sera confisquée par le Gouvernement si aucun héritier ne se manifeste dans un délai précis. Ce notaire zélé vous propose tout simplement de vous déclarer comme héritier puisque le défunt porte le même nom que vous ! La répartition des sommes est clairement définie : 40 % pour le notaire, 40 % pour vous et 20 % pour une œuvre de charité. Me COSTANZO précise qu’il vit désormais au Portugal, « pour des raisons de sécurité et de confidentialité », et qu’il est uniquement joignable par fax ou internet. Pour rassurer le futur gogo, il ne manque pas de préciser : « Je vous garantis que ce processus sera exécuté en vertu d’arrangements légitimes qui, légalement, vous protègeront contre toute violation du droit. » Cette pseudo formulation juridique est risible et ne peut qu’inciter le consommateur à éviter de contacter ce notaire véreux. (Publié par le réseau anti-arnaque dans "Arnaque-info")

22 avril 2011

Marijuana et cannabis sauveront-ils l'humanité ?

michigan_marijuana_harvestingjpg_82961642dc39884a_largeDes plantes surtout connues pour leurs ravages chez les drogués pourraient devenir très utiles pour l'humanité. Ainsi, selon le "Journal of Clinical Investigation", le principe actif du cannabis permettrait de réduire les tumeurs cancérigènes. Cette propriété aurait déjà été vérifiée chez la souris, mais aussi sur des cellules cancéreuses humaines. Encore mieux, une expérience a été réalisée dès 1998 à Tchernobyl : les sociétés ukrainiennes "Phytotech" et l' "Institute of Bast Crop" ont mené des tests sur un périmètre contaminé avec diverses espères végétales comme la marijuana. Les tests les plus probants auraient été menés avec le tournesol et le cannabis, qui ont des racines très filtrantes permettant "d'absorber les déchets de toutes sortes". Le procédé a été dénommé "phytoremédiation". Dans les colonnes du "Midi Libre", Bernard Bigot, administrateur général du Commissariat à l'Energie Atomique (CEA) confirme la pertinence de la solution. Les plantes accumulent les radionucléides dans leurs racines, et, à l'automne, il suffit d'incinérer les cultures et de traiter les cendres comme des déchets radioactifs. Une solution pour Fukushima ?

Sites à voir :

1) http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/63485/date/2011-04-20/article/du-cannabis-pour-decontaminer-les-terres-de-fukushima/

2) http://www.cannaweed.com/

23 mars 2011

Fessenheim : France et Allemagne n'ont pas la même vue

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Depuis l'accident nucléaire de Fukushima, consécutif à un séisme suivi d'un tsunami, la France et l'Allemagne regardent vers la centrale nucléaire de Fessenheim. Dans les deux pays, on considère que la plus ancienne centrale des deux pays a évolué régulièrement dans la protection contre les séismes. Mais il reste des zones d'ombre. Les approches allemande et française divergent : les allemands sont pour un memorandum, les français s'y opposent. Voici les positions de certains membres du CLIS (commission de surveillance du site de Fessenheim) :

  • Michel Habig, membre du CLIS, rejette un memorandum. Selon lui, la surveillance est continuelle et stricte et un memorandum est donc inutile.
  • Thierry Rosso, directeur de la centrale depuis janvier, garantit que la protection contre des séismes est régulièrement améliorée.
  • Jean-Paul Lacôte, militant antinucléaire, membre du CLIS, ne demande non seulement un memorandum mais aussi l'arrêt de la centrale.
  • Du côté allemand, Julian Würtenberger, membre du CLIS côté allemand, s'interroge sur les suites d'un cataclysme de la force de Fukushima.
  • Florian Kraft, de l'observatoire nucléaire de Strasbourg, lui répond : "Les risques de l'amplitude du Japon et un tsunami sont exclus chez nous." Ce à quoi Julian Würtenberger rappelle le séisme de Bâle en 1356, qui avait entraîné l'incendie de toute la ville.
  • La représentante du Landrat (Breisgau-Hochschwarzwald) Dorothea Störr-Ritter estime qu'il y a des limites à l'utilisation de la centrale et qu'en cas d'accident grave il n'est plus possible d'évacuer la population.

Le débat est lancé. Mais les positions des uns et des autres ne se rapprochent guère, l'Allemagne souhaitant l'arrêt de la centrale, la France souhaitant continuer l'exploitation. Et maintenant, la Suisse à son tour demande l'arrêt de la centrale !

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Des milliers de manifestants, côté allemand. 

31 janvier 2011

Quand les CRS se rebellent

crsDepuis l'annonce par leur ministre de tutelle Brice Hortefeux de fermer certaines compagnies, lors de voeux de Nouvel An, les CRS marquent leur mécontentement. Pour contourner l'interdiction de se mettre en grève, ils imaginent des actions originales, mais non moins spectaculaires, telles les manifestations des épouses et des parents, ou des grèves de la faim. A Strasbourg, où la fermeture n'est pas un risque - on ne va quand même pas faire ce coup dans la capitale de l'Europe ! - c'est par solidarité avec leurs collègues de Marseille, que les CRS ont planifié une action inédite, en offrant leur plateau-repas à l'association locale Abribus pour les distribuer aux sans-abris. Mais l'état-major a vite réagi : on ne peut empêcher les policiers de refuser leur repas, mais par mesure d'hygiène et de sécurité alimentaire, ces plateaux ne doivent pas sortir de la caserne ! Mangerait-on si mal dans les cantines des CRS ! Attention, Messieurs Sarkozy et Hortefeux, la révolte des marins du cuirassé Potemkine (qui a lancé la révolution russe en 1917) a eu lieu pour une histoire de mauvaise nourriture !

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