Nicolas Sarkozy annonçait depuis plusieurs semaines qu'il allait «sévèrement tirer les conséquences du comportement des ministres», après des polémiques en série sur leur train de vie. Le chef de l'Etat n'aura pas attendu le mois d'octobre, date annoncée d'un remaniement. Les premières têtes sont tombées ce dimanche. Alain Joyandet et Christian Blanc, secrétaires d'Etat respectivement à la Coopération et au Grand Paris, ont tous deux présenté leur démission du gouvernement, a officiellement indiqué dans un communiqué de l'Elysée publié peu après 19 heures. «Le président de la République et le Premier ministre ont accepté ces démissions», précise le communiqué du chef de l'Etat. «Les fonctions d'Alain Joyandet seront exercées par Bernard Kouchner», ministre des Affaires étrangères, «et celles de Christian Blanc par Michel Mercier», ministre de l'Espace rural. Soupçonné d'avoir bénéficié d'un permis de construire illégal à Grimaud (Var), selon les informations du «Canard enchaîné», Alain Joyandet avait indiqué le 22 juin qu'il renonçait à ce projet d'agrandissement. Il avait également été épinglé en mars dernier pour avoir loué un avion privé à 166.500 €, lors d'un déplacement ministériel en Martinique.
Les cigares de l'ex-pharaon
Christian Blanc, grand amateur de cigares, avait, lui, été épinglé pour avoir acheté 12 000 euros de havanes aux frais du contribuable. Ce dimanche, notre "pharaon" réfutait encore les accusations !
Ni l'un ni l'autre ne faisaient l'objet d'une enquête judiciaire. C'est sur blog que le secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, a lui-même annoncé un peu plus tôt dans la journée sa démission du gouvernement. Dans une note intitulée «J'ai décidé de quitter le gouvernement», il assure que «pas un euro public n’a été détourné pour mon enrichissement personnel ou celui de mes proches». «L’homme d’honneur que je suis ne peut accepter d’être victime d’un amalgame», poursuit le secrétaire d'Etat, qui indique avoir informé Nicolas Sarkozy de sa décision.
Et le président, quand tirera-t-il les conséquences de sa vie "bling-bling" menée depuis le début de son mandat, bel exemple de conduite pour ses ministres ?
NB : suite à ces deux démissions "forcées", la cote de popularité du président, au plus bas, a remonté de 1% !