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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
3 juillet 2011

L'évolution de l'affaire DSK change-t-elle la donne des présidentielles ?

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Vu sur "Rue 89"

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1 juillet 2011

Libération des otages, ça tombe à pic !

l_electricite_augmentera_de_2_9_pour_les_particuliers_au_1er_juilletEn ce jour, on ne peut que se féliciter de la libération de deux journalistes français pris en otages en Afghanistan, sans pourtant oublier ceux qui restent prisonniers à travers le monde, qu'ils soient français ou non. Comme toujours une libération provoque en France une surmédiatisation que d'autres évitent, car elle ne peut que risquer de faire grimper le montant des rançons exigées, même si notre ministre Alain Juppé prétend que la France n'en verse jamais. Tu parles ! Mais cette libération tombe à pic pour "camoufler" au public les "rançons" dont seront victimes au 1er juillet tous les français : hausse des tarifs SNCF, eurotarifs sur téléphones portables, prix du timbre-poste, tarif de l'électricité, réforme des retraites. Des pilules dures à avaler et il vaut mieux pour notre gouvernement qu'elles soient occultées ! Sarkozy prépare les élections !

14 juin 2011

Une personne du Val de Villé était à Barr et à Rosheim

chateau_de_guirbaden_mollkirch_1300038540Un lecteur du blog, qui avait lu l'appel de "Justice et Liberté" pour protester contre la marche des jeunes d'Alsace-d'Abord, s'est rendu à Barr et à Rosheim. Voici ce qu'il nous écrit :

Du courage de Jeune Alsace / Novopress !

Je ne pouvais rester sans réaction quant à l’article de Novopress sur le rassemblement organisé par Justice et Liberté le samedi 11 juin à 20h ! Je ne fais pas parti de ce collectif, mais j’ai fait le déplacement car je soutiens leur action. Il me semble qu’une mise au point est nécessaire quant au ramassis d’inepties publié par « l’agence de presse indépendante » affiliée au Bloc Identitaire. Tout d’abord une question me vient : pourquoi cet article est publié sur Novopress et non sur Novopress Alsace ? C’est peut-être un détail me direz-vous, mais pour un groupuscule comme Jeune Alsace, dont les liens avec Alsace d’Abord ne sont plus à prouver, qui dénoncent régulièrement le jacobinisme et les ordres venant de Paris (« Paris nous vole ! » cf certaines affiches d’Alsace d’Abord), cela est tout de même très paradoxal. Ils n’ont visiblement pas de leçons à faire pour ce qui vient de Paris ou pas ! Leur défense de l’Alsace et leur combat contre le jacobinisme sont visiblement bien orientés. Et voilà comment en deux coups de kochleffel, il est possible de démontrer qu’Alsace d’Abord et Jeune Alsace ne sont même pas régionalistes ! 

Revenons plus en détail sur le déroulement du rassemblement. Certes nous n’étions pas très nombreux, une dizaine tout au plus. Nous avons ensuite été rejoints par des habitants de Barr. Le tractage effectué par Justice et Liberté les précédents jours ont donc été bénéfiques et pris en compte par les locaux : et c’est tant mieux. Finalement il y avait une vingtaine de personnes présentes. Vers la fin prévue du rassemblement, la question s’est posée de savoir si nous devions faire le déplacement à Rosheim : la majorité ne voulait pas. Personnellement j’étais pour, et je me suis rendu devant l’église. Lorsque je suis arrivé, il ne restait que 2 agents de police en civil dans une voiture banalisée (la même qui était postée en surveillance à la gare de Barr pendant le rassemblement) et une voiture de la gendarmerie. Certes, je suis arrivé après le départ des « pyrotechniciens ». Mais rien, avant le rassemblement effectif de Jeune Alsace à Rosheim, ne nous avait confirmé leur présence : rester à Barr a donc été une décision judicieuse. M. Rastegar a parlé de victoire : je serai un peu moins optimiste. Je dirai que nous les avons faits reculer, et symboliquement c’est très positif. Alors que Jeune Alsace se vante d’avoir rassemblé quelques dizaines de militants et de sympathisants, ils ont été bloqués par 10 personnes ! Il faut bien avouer que ce n’est pas très glorieux pour eux. 

Autre fait d’arme pas trop glorieux qui s’est déroulé samedi soir à Barr. Pour ceux qui ne connaissent pas la place de la gare à Barr, il y a juste à côté une station-service : les 2 lieux sont séparés de 15 à 20 m, dont la limite est une rangée d’arbres. (voir sur google maps pour s’en convaincre). Une twingo (immatriculée dans les Vosges, même pas des Alsaciens !!!) va à la station service. A ce moment là, personne ne l’avait remarquée. Une personne en sort, et nous prend en photo (les 2 photos qui sont sur le site de Novopress). Je me dirige vers la personne pour noter le numéro d’immatriculation de la voiture (et plus si affinité) : la saisie même pas commencée que nos courageux lascars avaient pris la poudre d’escampette. Ca leur est difficile de se frotter à des vrais militants : il est nettement plus facile d’écrire n’importe quoi sur un blog ! La question que je me pose, c’est pourquoi ce laisser-faire des autorités : il est visiblement interdit de faire et d’apporter du feu en forêt en Alsace. Pourquoi alors la montée aux flambeaux a-t-elle pu avoir lieu sur les hauteurs de Mollkirch ? J’attends à ce sujet, un article de Novopress ou une réaction de Jeune Alsace, sur l’état de non-droit qui règne dans les forêts d’Alsace ! Finalement, je trouve que ce rassemblement a été une réussite : militants d'Alsace et habitants de Barr ensemble pour expulser l’extrême-droite de nos rues ! Ce que nous avons fait à une vingtaine est plus qu’encourageant. Je tiens personnellement à remercier tout le monde présent…

Joseph, de Neubois

31 mai 2011

Arnaud Montebourg, candidat aux primaires du PS

arnaud-montebourg-banques« L’affaire Dominique Strauss-Kahn » est désormais une affaire judiciaire. Dominique Strauss-Kahn clame son innocence et, comme tous, je souhaite qu’il puisse la démontrer. Mais si les faits devaient être avérés, alors ils seraient très graves, au devant de la loi comme au devant des valeurs que nous portons.

 Pour notre part, loin du tumulte new-yorkais où l’on parle de millions de dollars, il nous faut reprendre le chemin de la politique, du monde ordinaire, de l’école qui ne fait pas réussir assez d’enfants, de la mutation écologique de nos modes de vie, des banques qui ne prêtent plus aux artisans, de la mondialisation qui éreinte les travailleurs, des diplômés-chômeurs qui n’ont que les stages et les petits boulots comme horizon, du nouveau modèle social que je propose d’inventer.

 La gauche du courage

Au fond, cette situation rappelle à ceux qui l’avaient oublié que, dans la vie, il n’y a pas d’homme providentiel pour venir nous sauver. Il ne faut jamais rêver de vainqueurs faciles, surtout quand ils sont désignés par les sondages. Au bout, il n’y a que des déceptions. L’antidote contre la déception, ce sont les primaires. Avec raison, les Français regardent d’un mauvais œil les appels à suspendre les primaires, ou les exhortations à se ranger comme un seul homme derrière un leader de sondage ou une légitimité de parti. Quelque soit la violence du choc vécu collectivement, elle ne doit pas nous conduire à nous réfugier derrière une candidature traumatisée qui fait office de faux recours. Il en est ainsi dans les états-majors politiques et médiatiques, mais cela n’a rien à voir avec la vraie vie. Dans la vraie vie, il faut discuter et convaincre pour pouvoir emporter l’adhésion des centaines de milliers de gens qui prendront peut-être part aux primaires des 9 et 16 octobre. Rien n’est tout fait d’avance, rien ne tombe du ciel, rien ne se passe du débat et du combat. Le même combat que chacun mène tous les jours, contre un grand frère oppressant dans une cité de banlieue, contre des actionnaires qui abusent de leur pouvoir, contre un ex-conjoint qui n’assume pas ses responsabilités… Si nous refusons les nôtres, si nous restons dans notre bulle stérile des politiques et des médias, nous serons balayés. La vie n’est pas facile. Pourquoi la politique le serait-elle ? Pour ma part, je ne suis pas de la gauche de la facilité, je suis de la gauche du courage, celle qui remonte ses manches, qui bat la campagne, qui produit des idées, et qui avance avec une farouche détermination, comme tout un chacun dans la société ou dans sa propre vie. Cet esprit, celui des primaires, est le seul moyen de reprendre place au cœur de la société et de faire passer la France à gauche. Réussir la primaire pour gagner la présidentielle. Si nous escamotons les primaires d’une manière ou d’une autre, la coupure avec les Français sera définitive et nous serons défaits à l’élection présidentielle.

 La querelle des anciens et des modernes

Reprendre place au cœur de la société, mais pour dire quoi ? Qu’il faut être prudent et que l’on ne peut pas tout promettre ? Ou peut-être que la politique de Nicolas Sarkozy est injuste, et s’en tenir là ? Que si nous étions au pouvoir, nous serions de meilleurs gestionnaires de l’effondrement, avec un peu plus de justice sociale ? Non. Ce n’est pas mon ambition, ni ma vision de la gauche et de ses valeurs. Si nous offrons le visage de gestionnaires du moindre mal, les Français se tourneront vers la droite et d’autres 21 avril sont à prévoir. Pourtant, ainsi que l’écrivait Albert Camus, « au cœur de l’hiver, j’ai découvert un invincible été ». Cet invincible été, c’est celui de la réinvention. Puisque « l’homme providentiel » de certains n’est plus là, alors les lignes vont pouvoir bouger, l’horizon se dégager. Il y a aura d’un côté ceux qui choisissent le repli sur l’appareil ou la prudence craintive, ceux qui ont peur des idées neuves et du débat, ceux qui ressortent toujours la vielle boîte à outils socialiste, sans y croire eux-mêmes. L’absence de DSK détermine une nouvelle configuration politique : c’est la querelle des anciens et des modernes. Je serai de l’autre côté, celui des idées neuves, des sujets orphelins que la gauche ne traite plus : face au bilan désastreux de la mondialisation, je propose une stratégie de démondialisation, c’est-à-dire une protection écologique et sociale de nos industries. Et puisque cette protection doit se faire à l’échelle européenne, elle est de nature à redonner de la vigueur à une Europe enfin utile aux citoyens. Face à la crise financière, je propose la mise sous tutelle des banques. Face à la pression destructrice sur le travail, je propose le capitalisme coopératif. D’un côté ceux pour qui le monde n’a pas changé et moi, pour qui la crise financière a emporté notre modèle économique et social issu de l’après-guerre. Aujourd’hui, il nous faut inventer le nouveau modèle social français. Si le projet du parti socialiste est un socle, un rez-de-chaussée, je vous propose un premier étage refait à neuf, avec vue sur la mer !

(blog de Arnaud Montebourg)

28 mai 2011

Lettre ouverte d'un électeur à tous ceux qui font de la politique à gauche

internet-http-web-politique-gauche-db67ePour faire avancer l’unité à gauche, faites comme nous : copiez, collez et personnalisez cette lettre ouverte, puis envoyez la vite aux responsables politiques de gauche que vous connaissez. Et faites tourner !

Le Kremlin-Bicêtre, mai 2011

Chers camarades,

Comme disent les Chinois, il est des coups de massue qui rendent lucides : si la gauche veut remporter l’élection présidentielle de 2012, elle devra aller unie au combat dès le premier tour.

Imaginer que tel ou tel candidat ou candidate évitera la dispersion des voix à gauche entre vos différents partis, provoquera le réflexe d’un vote « utile », est un pari dangereux, une illusion entretenue par des sondages dont on connaît la volatilité… et la fiabilité.

Enterrer Nicolas Sarkozy trop vite est tout aussi illusoire. C’est un redoutable adversaire en campagne électorale, chacun le sait. C’est un des rares domaines où sa compétence n’a pas encore été mise en doute.

Mais surtout, Marine Le Pen sera vraisemblablement au second tour, nul besoin de sondages pour le craindre.

L’élection présidentielle de 2012 se gagnera donc au premier tour. Autrement dit, celui des deux candidats, de gauche ou de droite, qui aura le plus rassemblé son camp avant le scrutin présidentiel aura de fortes chances de l’emporter, soit parce qu’il sera face à Marine Le Pen, scénario hélas le plus probable, soit parce qu’il aura obtenu un score élevé au premier tour et aura donc créé une dynamique suffisante pour gagner le second.

C’est le bête et implacable raisonnement arithmétique qu’impose notre scrutin majoritaire à deux tours. On peut regretter qu’il en soit ainsi, qu’il ne nous soit plus permis de faire un « choix de coeur » au premier tour. Mais c’est comme ça.

Cette réalité électorale doit conduire les politiques que vous êtes à agir en conséquence, c’est à dire à vous battre pour que ce soit bien le candidat de gauche qui rassemble le plus efficacement son camp dès le premier tour, et non celui de droite, Nicolas Sarkozy.

Inutile d’attendre le dernier moment pour bâcler un marchandage de circonstance, purement politicien, ou le programme et les idées passeront à la trappe. Inutile encore de compter sur un accord entre les deux tours, vite fait bien fait, entre les partis de gauche au cas où ce serait l’un des leurs qui accède au second tour. Dans le premier cas, face à Le Pen, pourquoi le candidat s’embarrasserait-il d’une négociation avec ses amis politiques alors qu’il est pratiquement certain d’être élu ? Dans le second cas, face à Sarkozy, redoutable candidat, le spectacle de chefs de partis de gauche se rabibochant opportunément après une campagne qui les aura durement opposés sera d’un effet déplorable et ne peut que favoriser le candidat de la droite.

Avez-vous le droit d’envisager cette défaite ? N’avez-vous pas, au nom de la confiance et des mandats que vous ont confié le peuple, des obligations, dont celle de gagner pour mettre un terme à la politique désastreuse menée par Nicolas Sarkozy ?

Chers camarades, il est temps d’atterrir. D’arrêter d’avancer en ordre dispersé, avec des candidatures tactiques, « providentielles » ou fantaisistes. Bref, il est temps de prendre la mesure de cette nouvelle donne électorale et d’en tirer les conséquences. Dès que possible, vos partis doivent travailler ensemble à une plateforme commune et à la désignation d’un candidat unique pour toute la gauche. Après tout, les primaires ont bien été imaginées pour cela, non ?

Rappelez-vous : n’avaient-elles pas vocation, à l’origine, à sortir des logiques partisanes en s’adressant à tous ceux qui « partagent les valeurs de la gauche », qu’ils soient roses, verts ou rouges ? Imaginez la dimension que prendraient ces primaires si elles mobilisaient tous les partis ! Elles donneraient un autre souffle à la campagne et un autre poids au candidat ainsi désigné. Et avouons-le, elles seraient sûrement prises beaucoup plus au sérieux qu’aujourd’hui.

Pour vous, responsables politiques, ce ne sera pas facile de dépasser les clivages et les rivalités d’appareils, on l’imagine. Certains d’entre vous ne souhaiteront peut-être pas monter dans le train de l’unité. Mais l’enjeu est à la hauteur de l’effort : pour que la gauche remporte ce scrutin présidentiel, l’unité et les concessions qu’elle implique, sont le prix à payer et, soyons plus positifs, le défi à relever.

D’ailleurs pensez-vous sérieusement qu’un programme qui rassemble tous les partis de gauche soit un défi aussi insurmontable ? Nous partageons tous un socle de valeurs communes : écologie, services publics, société solidaire, emploi pour tous, fiscalité redistributive, laïcité, régulation de la finance, éducation, innovation, recherche, et bien sûr, l’ambition d’une France forte, généreuse et influente sur la scène mondiale.

Chers camarades, quelle tâche plus stimulante qu’un programme unitaire pour ceux qui aiment la politique et veulent changer les choses ! Ce n’est pas une utopie, c’est une nécessité. Les électeurs le sentent et multiplient les appels dans la presse et sur le Net. Nous sommes à un an de l’échéance, vous avez encore le temps de vous y mettre. N’attendez pas.

Un programme, un candidat… la victoire en 2012 !

Arnaud Mouillard : HernCaptainhaka : Le grumeau, Custin d’Astrée : 365 mots,Cycee : bahbyccDominique Darcy : dominiquedarcy, Eric Citoyen : Mon Mulhouse, Gaël : De tout et de rien, Jean-Claude : Slovar – Les nouvellesJean Renaud Roy @jr_royjeandelaxr : Le jour et la nuit, Jon : @blogiboulga, Juan :SarkoFranceJules Praxis : @jules_praxis, Le Coucou : Le coucou de Claviers,Melclalex : A Perdre la raisonMrsClooney : La femme de George (s) Nicolas :Partageons mon avis, Nicolas : La rénovitude, Nicolas Cadène : Débat socialiste, Nicolas : Technoscopie.infoRichard Trois : Richardtrois, Rimbus :Rimbus le Blog, Romain Blachier : Lyonnitudes, Romain Pigenel : VariaeRonald :Intox2007Jacques Rosselin : @rosselin, Seb Musset : Les jours et l’ennui de… Stef :Une autre vie,  Sylvie Stefani : Trublyonne, Valérie de Saint-Do : Microcassandre, Vogelsong : Piratages, Yann Savidan Carnet de notes de…, Zeyesnidzeno : La France a peur

Pour faire avancer l’unité à gauche, faites comme nous : copiez, collez et personnalisez cette lettre ouverte, puis envoyez la vite aux responsables politiques de gauche que vous connaissez (députés, maires, sénateurs, responsables de parti, etc). N’hésitez pas à nous envoyer leur réponse. Vous pouvez pour commencer retrouver les mails de vos députés en cliquant ici. Et faites tourner !

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22 mai 2011

Conseil d'Alsace : fusion ou confusion ?

raphael_nisandoehler_0d162Raphael NISAND, maire PS de Schiltigheim, conseiller général du Bas-Rhin, et Serge OEHLER, maire-adjoint PS de Strasbourg, conseiller général, ont fait connaître leur position concernant la fusion des deux départements alsaciens :

Conseil Uni d'Alsace, le miroir aux alouettes

 Le débat actuel qui agite le microcosme politique nous paraît bien dérisoire. 

A l’heure où tant de nos concitoyens alsaciens souffrent dans leur vie quotidienne de toutes sortes de problèmes plus graves les uns que les autres, les élus bas-rhinois, haut-rhinois et régionaux n’ont apparemment qu’un souci : La réforme institutionnelle visant à fusionner les deux Conseil Généraux Haut-Rhin / Bas-Rhin et la Région Alsace en un Conseil d’Alsace.

 Or, tout ceci nous semble absurde. Nos concitoyens alsaciens sont confrontés à des problèmes de revenu, d’emploi, de retraite, à la dégradation continue des Services publics, à l’inégalité entre les territoires, et la seule réponse que nous trouverions à donner à tout cela serait une réponse institutionnelle !

 La raffinerie de Reichstett vient de fermer ses portes et personne, ni le Ministre alsacien Philippe Richert, qui est également Président du Conseil Régional, l’institution qui a pratiquement tout le poids économique, ni le Conseil Général du Bas-Rhin n’ont pu faire quoique ce soit de concret pour sauver les centaines d’emplois ainsi rayés de la carte.

 La centrale nucléaire de Fessenheim inquiète beaucoup un grand nombre de nos concitoyens, et là aussi les différents intervenants institutionnels sont bien incapables d’accorder leurs violons et surtout la Droite au pouvoir ne veut rien faire.

 Là encore, on peut absolument douter qu’une Assemblée unique présidée par un Ministre de la majorité en place serait d’une quelconque utilité.

carte_alsace Le débat sur le Conseil d’Alsace est donc proprement surréaliste, il n’est pas demandé par nos concitoyens, il est simplement nombriliste. Les élus pensant que tout tourne autour d’eux.  Il faut absolument revenir à la base, au concret, aux réalités du terrain.

 C’est ce à quoi nous appelons.

 Au lieu de cela, on constate une sorte de fuite en avant, le gouvernement de Nicolas Sarkozy et de Philippe Richert voyant bien que l’échéance terminale approche et que 2012 peut voir la Gauche arriver au pouvoir, il s’agit de précipiter une prétendue réforme qui constituerait en fait une formidable régression pour l’Alsace.

 Surtout, ce que nous critiquons, c’est ce côté miroir aux alouettes de cette prétendue réforme, c'est-à-dire qu’elle n’est faite que pour donner aux Alsaciens l’illusion que leurs gouvernants s’occupent de leurs problèmes et ont des idées pour faire avancer l’Alsace, alors que c’est bien le contraire qui se produit.

 Les grands dossiers de l’heure ne sont plus traités et à la vérité la Région n’est pas gérée ou gérée depuis Paris, ce qui revient au même.

 Examinons brièvement les motifs allégués pour prétendre à la fusion.

 On nous dit que deux départements, ce serait trop peu pour une entité régionale. Mais alors, que penser du Nord-Pas-de-Calais qui forme également deux départements et une Région ? Et ce n’est pas là le seul exemple. Au surplus, le Haut-Rhin et le Bas-Rhin ont des identités propres, assez différentes. Il n’est que de voir la résistance du département du Haut-Rhin à la volonté de mainmise de la Région Alsace pour comprendre que nous ne sommes absolument pas dans une démarche volontariste, mais plutôt dans une procédure commerciale de fusion-acquisition où le petit se fait dévorer par le plus gros. Ce n’est bien sûr pas là le gage d’une réforme réussie.

On nous dit, mais qu’avez-vous contre l’expérimentation ? Le problème c’est que l’expérimentation pour l’expérimentation n’a aucun sens. La prétention affichée de réaliser des économies par un moindre nombre d’élus participe du miroir aux alouettes. Une enquête récente parue dans le journal Le Monde daté du 6 mai 2011 à propos des conseillers territoriaux indique :

 « Cette baisse relative du montant des indemnités (minime au regard des « économies » que cette réforme était censée engendrer) ne prend pas en compte une des difficultés majeures qu’elle va provoquer. Comment et où faire fonctionner les assemblées régionales pléthoriques qui vont ainsi être formées ? » Cette question ne trouve aucune réponse complémentaire en Alsace. 

Aux électeurs, on promet des économies d’échelle non chiffrées, non prouvées et qui en fait ne se réaliseraient pas. Aux élus, on promet une augmentation de leurs indemnités de 20 %, ce qui est censé « intéresser la mise ».

 Il en va de même pour le texte adopté par le Conseil Régional dans sa séance du 7 mai 2011. Cette motion a été adoptée à grand renfort de publicité, mais elle va à l’encontre du souhait majoritaire des élus haut-rhinois, et surtout elle prend pour base la Loi de réforme des Collectivités Territoriales de décembre 2010, une loi mal ficelée, mal fagotée et que la Gauche a promis d’abroger en cas d’alternance l’an prochain. Dès lors, comment des élus de gauche pourraient-ils se fonder sur ce texte pour demander une expérimentation ?

La Gauche s’est opposée aux conseillers territoriaux, elle continuera à s’y opposer au plan national et nous, les conseillers généraux socialistes du Bas-Rhin soussignés, nous sommes parfaitement en phase avec cette ligne-là. Nous demandons à ce que chacun soit respecté, et notamment les populations du Haut-Rhin et du Bas-Rhin. Nous ne souhaitons pas que l’Alsace fasse les frais d’un statut de Département d’Outre-mer ou de Territoire d’Outre-mer, ou soit comme la Corse une collectivité territoriale spéciale. Nous sommes attachés à l’Alsace dans la République et pensons que c’est la meilleure garantie des Alsaciens que d’avoir les mêmes institutions que celles qui prévalent dans le reste du pays.

 Ce n’est pas parce que nous nous serons érigés en Principauté de Monaco que nous serons respectés, mais bien parce que nous aurons réussi à relever notre économie et à instaurer une nouvelle prospérité comme le font nos voisins allemands.

 Que l’on s’attaque enfin aux vrais problèmes de notre région que sont la baisse du pouvoir d’achat, la désindustrialisation et le manque de soutien aux agriculteurs, et que l’on cesse d’agiter de faux problèmes.

 La défense de l’Alsace c’est de s’occuper avant tout des Alsaciens dans leur vie quotidienne.

11 mai 2011

L'UMP de la circonscription Molsheim-Villé rêve de privatiser l'APA

apa__1_Laurent Wauquiez, ancien secrétaire d'Etat à l'emploi, aujourd'hui ministre des Affaires Européennes, qui vient de créer le mouvement "la droite sociale" parle des "dérives de l'assistanat" et du "cancer de la société". En sarkozyste convaincu, dans l'espoir de récupérer les voix de l'extrême-droite, il avance des propositions abracadabrantesques, démagogiques, qui ne trouvent de soutien que chez les gars de la Marine ! Même Roselyne Bachelot, aux affaires sociales, ne veut pas de telles mesures ! Mais il ne faut pas croire que cette proposition est l'oeuvre un peu osée d'une seule personne. Un groupe de députés UMP va déposer un projet de loi qui reprend les idées "Wauquiez". Et toutes les sections UMP font des propositions qui vont vers le démantèlement des aides sociales. Ainsi la section UMP de la 6ème circonscription Molsheim-Villé, réunie le 5 mai 2011, en présence du député Ferry et d'une ancienne directrice de la maison de retraite de Lutzelhouse (histoire de donner de la crédibilité aux propos tenus et de laisser croire au mythe de l'homme de terrain), a lancé le débat sur la dépendance des personnes âgées. Et l'idée finalement retenue est de "faire évoluer l'attribution de l'APA (allocation personnalisée d'autonomie) servie par les Conseils Généraux vers un système d'assurance privée tel qu'il est pratiqué par nos voisins allemands."(voir le site de l'UMP-67). Comme si Angela Merkel, qui a mis en place l'€-job (travail pour 1 € de l'heure), était un exemple pour sa politique sociale ! Avec les suppressions des RASED pour les enfants en difficulté, le travail précaire et partiel pour les RSA, ressemblant terriblement aux TIG pour les condamnés en justice,  et maintenant le remplacement de l'APA par une assurance privée que seuls les plus fortunés pourront payer, ne sommes-nous pas déjà dans un régime d'extrême-droite ? Qui peut croire que la droite peut être sociale ? Et la section UMP Molsheim-Villé, souvent en pointe dans les propositions de l'extrême, telles celles du permis à points pour les syndicalistes et les grévistes (* voir rappel ci-dessous), semble avoir montré la voie à l'UMP de tout le pays !

 http://jboehler.canalblog.com/archives/2007/01/22/3763686.html

6 mai 2011

L'UMP et Xavier Bertrand veulent punir la CGT

sigleCGTCommuniqué de la CGT

Xavier Bertrand, Ministre du travail, ex Secrétaire général de l’UMP et Maire de Saint-Quentin, entend faire expulser l’union départementale CGT de l’Aisne et l’union locale CGT de Saint-Quentin des locaux que la ville leur avait attribués de longue date. Il entend imposer un relogement de ces organisations dans des locaux totalement inadaptés à l’activité syndicale, sans salle de réunion ni possibilité de recevoir des salariés.

Xavier Bertrand a obtenu un jugement en référé confirmant sa demande d’expulsion, en avançant des contre vérités sur la démarche qu’il a engagée, notamment en prétendant que les organisations de la CGT ont refusé une autre proposition de relogement, alors que c’est lui qui a refusé la proposition syndicale.

Aujourd’hui, Xavier Bertrand franchit une étape en ordonnant l’expulsion par commandement d’huissier, sans même attendre le jugement d’appel.

30a347dc_a49e_11dc_a021_e013bba912e6La démarche de Xavier Bertrand est totalement discriminatoire. C’est la seule CGT qu’il entend déloger et dont il entend réduire les moyens de fonctionnement. Le vote des salariés aux dernières élections prud’homales a largement placé la CGT en tête, tant sur le département de l’Aisne que sur la ville de Saint-Quentin. Et c’est aux moyens de fonctionnement de la CGT que Xavier Bertrand s’attaque.

Il apparaît clairement qu’il s’agit d’une orientation politique concertée au sein de l’UMP. Des procédures similaires sont engagées à Châteauroux dans l’Indre et à Chartres dans l’Eure et Loir. Sans doute, la CGT dérange ce parti politique, en raison la fermeté de son action contre les réformes antisociales conduites par le Président de la République et le gouvernement. Sans doute l’actuel parti majoritaire veut-il séduire l’électorat d’extrême–droite, foncièrement hostile à l’action syndicale confédérée et tout particulièrement à celle de la CGT.

La CGT refuse le diktat de Xavier Bertrand. La CE confédérale du 2 mai a exprimé à l’UD de l’Aisne et à l’UL de Saint-Quentin la solidarité de toute l’organisation.

La CGT mettra tout en œuvre pour ramener le Ministre du Travail à la raison, afin qu’il renonce à une expulsion arbitraire et propose aux organisations interprofessionnelles CGT de l’Aisne un relogement conforme à leur représentativité et aux besoins des salariés.

Montreuil, le 4 mai 2011

17 avril 2011

Bâtir un bouclier rural : extrait du projet du PS pour les présidentielles

parti_socialisteLa France rurale n'est pas qu'une population agricole, elle est diverse sociologiquement : 35% des ouvriers y habitent et y travaillent. Ces vingt dernières années, essentiellement parce-que le coût du logement dans les villes-centres ou à leur périphérie immédiate était devenu trop élevé, des néo-ruraux se sont installés à la campagne. La France rurale, ce sont des paysages que travaillent et entretiennent des paysans, mais c'est aussi un facteur d'attractivité de la France à l'international, et d'abord pour le tourisme. Reste que les images d'Epinal ont la vie dure. La représentation médiatique de la ruralité n'échappe pas à la caricature. La réalité vécue est souvent différente : alors que 75% des cantons ruraux connaissent un solde migratoire positif, les territoires ruraux sont largement abandonnés.

Nous défendrons la vitalité et la cohésion des territoires ruraux. Nous proposerons un "bouclier rural" pour protéger les habitants et retisser du lien social, dynamiser les territoires, créer des synergies entre les villes et les campagnes, garantir un temps d'accès maximum aux services essentiels (accueils de médecine générale, avec des maisons de santé rurales, établissements hospitaliers autour de bassins de vie, écoles élémentaires et collèges, bureaux de poste, etc).

Nous maintiendrons une qualité de réseau de distribution de l'électricité équivalente à celle des villes.

Nous dévelloperons un véritable programme de couverture numérique universelle, avec partout et pour tous, la fibre optique pour mettre fin à l'isolement technologique.

Pour encourager la création de richesse, en lien avec les intercommunalités, les Départements et les Régions, des zones de développement économique rural verront le jour, favorisées par de nouveaux outils fiscaux, bancaires et réglementaires. La création de petites entreprises sera stimulée, notamment pour mettre en place les activités et les commerces de proximité, souvent cruellement manquantes, en amenant les banques à réserver une part de l'épargne prélevée pour soutenir dans ces lieux des actions de développement. Là aussi, nous expérimenterons à partir des politiques qui ont le mieux réussi dans les collectivités que nous dirigeons.

Un ministère de l'Aménagement du Territoire, disposant de moyens réels, veillera à la desserte et au développement des transports. 

7 avril 2011

La Cour des Comptes épingle le sommet de l'OTAN de Strasbourg

Cour_des_Comptes_SennseD'après un rapport publié par Challenges, l'organisation du sommet de l'Otan à Strasbourg en 2009 a coûté 50 millions d'euros. La Cour des Comptes tire à nouveau la sonnette d'alarme.

Aucun sommet international n'échappe à la Cour des Comptes. Pas même celui de l'Otan. Dans un rapport transmis fin décembre au Parlement et publié par "Challenges" , la Cour dénonce le coût beaucoup trop élevé de l'organisation du 60ème sommet de l'OTAN qui s'est déroulé à Strasbourg, en avril 2009. D'après elle, l'événement a coûté 50 millions d'euros, hors dépenses de sécurité allemandes, dont 36 millions d'euros à la charge du contribuable français. Ce sommet, co-organisé par la France et l'Allemagne, s'était déroulé à Baden-Baden et à Strasbourg. La France avait dû avancer 80% des frais d'organisation car le co-financement de l'Allemagne n'avait été obtenu qu'à la veille du sommet. Dans ce référé, Didier Migaud, le président de la Cour, critique sévèrement le travail effectué alors par le ministère des Affaires étrangères , évoquant une maîtrise d'ouvrage «peu rigoureuse». 2009_04_04_incendie_strasbourg_insideLes magistrats critiquent notamment le choix des sociétés Jaulin et Decoral pour l'organisation, et le manque de contrôle de leurs prestations. Ils font ici référence aux dépenses d'aménagement des huit sites de Strasbourg qui ont coûté à elles seules 13 millions d'euros, «un record historique». De même, 12.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour une facture finale de 12,7 millions d'euros, sans que ces derniers ne parviennent à contenir les casseurs. Résultat: l'État a encore dû mettre la main à la poche en déboursant 5 millions d'euros pour rembourser les victimes. «Au motif qu'il s'agit de conférences internationales au plus haut niveau, les impératifs de maîtrise de la dépense publique ne sont pas prioritaires pour la maîtrise d'ouvrage et les coûts d'organisation de ces conférences sont en constante augmentation», déplore Didier Migaud.

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