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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
4 avril 2013

Au nom de la race et de la science

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Le documentaire Au nom de la race et de la science, Strasbourg 1941-1944 sera projeté en avant-première au cinéma associatif Le Royal de Rothau demain à 13 h.

Il s’agit d’un moyen-métrage réalisé par Sonia Rolley, Axel et Tancrède Ramonet. Le thème en est la volonté des autorités nazies de créer une collection anatomique qui prouverait l’existence des races, mais également de conserver des exemplaires de la « race juive » après sa disparition voulue par les fanatiques du IIIe Reich.

La collection macabre du Dr Hirt

Sonia Rolley est journaliste, a effectué ses études à Strasbourg, et a été notamment correspondante en Afrique pour différents médias. Axel et Tancrède Ramonet sont producteurs et réalisateurs de documentaires. Le premier est diplômé de la Fémis, école supérieure de l’image et du son. Il a réalisé, entre autres, un documentaire sur Fidel Castro et des web-documentaires.

Le second a cofondé avec son frère la société de production Temps Noir et produit des films sur les problématiques sociales, historiques, artistiques et culturelles.

Parmi les intervenants du film, Robert Steegmann, enseignant à Strasbourg, qui a publié une thèse en 2003 sur le KL Natzweiler-Struthof, premier travail de recherche sur cet unique camp de concentration sur le territoire français actuel.

Dans Au nom de la race et de la science sera évoquée notamment la collection macabre du Dr Hirt, médecin nazi de l’université allemande de Strasbourg.

Temps Noir a produit ce film, en collaboration avec France Télévisions et la Radio Télévision suisse.

Le film sera visible également sur France 3, lundi 15 avril à 23 h 50, et sur France 3 Alsace, samedi 20 avril, à 15 h 20.

Y aller : cinéma Le Royal à Rothau, rue des Déportés, jeudi 4 avril, à 13 h. Entrée libre, dans la limite des places disponibles. Le film sera également projeté le 10 avril, à l’École militaire de Paris.

 (DNA du 3/4/2013)

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14 février 2013

Pour les "Askaris", le 11 novembre 1918 ne fut pas l'armistice

askariAlors que sur toute la ligne de front, dans toutes les tranchées, retentit ce 11 novembre 1918 à onze heures le clairon annonçant la fin de la guerre, les "Askaris" de l'Empire Colonial Allemand continuèrent le combat dans leurs terres natales pendant quelque temps encore. Quant à ceux qui se trouvaient dans les tranchées de la ligne bleue des Vosges, leur aventure n'était de loin pas terminée. Ayant participé aux durs combats de 1915 au sein de "Schützen Bataillon", ils avaient été déplacés vers le nord au fur et à mesure que les combats se faisaient plus amples. Et c'est ainsi qu'au moment de l'armistice, ils se replièrent vers les casernes de Strasbourg et Sélestat. Mais comme tous les soldats allemands des casernes alsaciennes, ils se mutinèrent et participèrent à la création des "Comités de Soldats et Ouvriers". Nous avons d'ailleurs déjà évoqué ces évènements dans le post intitulé :

11 novembre 1918 : les troupes françaises arrivent ...

Combien réchappèrent de la répression qui suivit, souvent exercée par l'armée française, appelée à l'aide par le gouvernement allemand, pour empêcher toute l'Allemagne de basculer dans le camp soviétique ? En tous cas ils étaient 16000 à venir, bien moins à rentrer chez eux.

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Champ de bataille du Hartmannswillerkopf

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Marins alsaciens ayant quitté Kiel pour rejoindre le Soviet de Strasbourg

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Appel à la création de comités de soldats et ouvriers à Strasbourg

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Proclamation du comité de Soviets à Strasbourg

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La caserne Schweisguth de Sélestat dont l'armée française, à la demande de l'état-major allemand fit le siège pour liquider le soviet

11 février 2013

L'Empire Colonial Allemand

D_Samoa_1900_9Pour comprendre les articles suivants à paraître il est intéressant de rappeler les composantes de cet empire : 

  • En Afrique : le Maroc, le Togoland, le Kamerun, Zanzibar-Heligoland, le pays de Lüderitz (Namibie-Botswana).
  • En Asie : nombreuses concessions en Chine.
  • Dans le Pacifique : Nouvelle-Guinée, îles Samoa, îles Marshall, Nauru, îles Salomon, îles Mariannes, îles Palaos, les Carolines.
  • Dans les Antilles : île de Saint-Thomas

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Fabrication d'huile de palme au Cameroun (Bundesarchiv)

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Windhoek, capitale de l'Afrique Occidentale Allemande en 1906 (Bundesarchiv)

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Travail du coprah aux îles Samoa (1902)

10 février 2013

A propos d'un discours...

tombouctouLe samedi 2 février dernier, le président François Hollande, en visite au Mali, a prononcé deux discours, l'un à Tombouctou que les armées françaises venaient de libérer de l'emprise islamiste, et un autre à Bamako, capitale du pays, où il rappela que les troupes africaines, et notamment aussi maliennes (puisque le Mali faisait partie du Soudan Français) avaient contribué à la libération de la France lors des deux guerres mondiales. En effet, qui n'a jamais rencontré dans nos cimetières militaires des deux guerres, des carrés de tombes de soldats des troupes coloniales ? Ces troupes coloniales qui étaient souvent en première ligne au Chemin des Dames, à Verdun, puis parmi les premiers libérateurs de notre territoire national en 1944 avec leurs régiments aux noms si particuliers (tirailleurs sénégalais, spahis, goumiers). François Hollande a donc eu raison de dire que la libération du Mali était un signe de reconnaissance envers le Mali et toutes les anciennes colonies.

Nous n'allons pas refaire ici, l'histoire de l'Empire Colonial Français, ou même l'histoire des deux grandes guerres du vingtième siècle. L'Alsace a d'ailleurs une histoire très particulière dans ces guerres. Allemande depuis 1871, redevenue française en 1918, annexée par le 3ème Reich en 1940, ses citoyens ont combattu nombreux contre leur volonté (Incorporés de Force de la 2ème Guerre Mondiale, où beaucoup ont laissé leur vie sur le Front de l'Est ou dans les camps russes comme à Tambow). 

Nous allons nous attacher à rappeler quelques points peu connus, même de nos historiens locaux:

  • Savez-vous que lors de la "Grande Guerre" de 1914/18, celle qui devait être "la der des der", de nombreux africains ont été obligés de combattre dans l'armée allemande, car l'Allemagne avait aussi un Empire Colonial ?
  • Savez-vous que ces combattants africains, appelés "Schütztruppen" ou "Askaris" (Askari signifie soldat en Arabe) ont été "instruits" dans nos vallées vosgiennes avant de monter au front, dans les tranchées ?
  • Savez-vous qu'après le 11 novembre 1918, ces soldats africains ont continué le combat, et ont largement contribué à la création des "Soviets" (comités de soldats et ouvriers) dans les casernes alsaciennes (Haguenau, Strasbourg, Sélestat, Colmar, Brisach).

Nous allons donc consacrer nos prochains posts à cette Histoire qui est celle de l'Alsace, mais aussi de l'Afrique, sans aucun esprit polémique.

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Photo d'Askaris (extrait des Bundesarchiv allemandes)

6 février 2013

Quand l'Ouest rachetait les prisonniers politiques de l'Est

wernerrossA l'époque de la guerre froide, la RFA (République Fédérale Allemande) a dépensé beaucoup d'argent pour racheter à la RDA (République Démocratique Allemande ou Allemagne de l'Est) la liberté de nombreux prisonniers politiques. Werner Ross est l'un d'eux.

La liberté oui, l'Ouest non !

En 1969, Ross fut sorti de prison et envoyé à l'ouest contre sa volonté. Il voulait rester dans son pays, la RDA. Non pas parce-qu'il aimait le système, mais parce-qu'il pensait qu'il avait sa place chez lui, et qu'il fallait combattre le régime sur place plutôt que s'exiler. "Il y a eu de nombreux allemands qui auraient préféré rester dans leur pays bien qu'ils souffraient des conditions de vie. J'ai eu de nombreuses lettres allant dans ce sens." C'est ce que déclare Werner Ross, professeur de théologie à la retraite, aujourd'hui installé à Rheinfelden. Mais les autorités ouest-allemandes n'en ont jamais fait état. Il n'a d'ailleurs jamais eu connaissance de la transaction qui le concernait. Tout ce qu'il sait, c'est que le 14 mai 1969, il a été extrait de sa cellule à la prison de Berlin-Rummelsburg, installé dans un bus et conduit à la frontière entre les deux Allemagne. Pendant ce temps, sa jeune épouse l'attendait en Thuringe. Ils s'étaient mariés en 1967. Elle espérait qu'il puisse revenir. Mais les retrouvailles n'eurent jamais lieu et le mariage ne survécut pas à la séparation. Werner Ross avait été condamné à deux ans de prison comme objecteur de conscience qui refusait de faire son service militaire. Pourquoi il fut envoyé à l'ouest ? Il ne le saura jamais, son dossier à la STASI (police secrète) étant vide.

19 mois plus tard, Werner Ross fut reçu au Ministère de l'Intérieur à Bonn. Il expliqua qu'il était en RFA contre sa volonté. Sans aucun succès... Ross mit longtemps à s'adapter à une nouvelle vie à l'ouest. Il ne devait non seulement abandonner ses projets, mais aussi sa femme, sa mère, sa famille, ses amis. Et il subissait une telle rupture pour la deuxième fois de sa vie. Car déjà en 1947, sa famille avait dû quitter la Prusse de l'ouest. Il avait alors six ans. 22 ans ans plus tard, il devait s'exiler une deuxième fois.

Situations ignorées

Bien sûr, Werner Ross a refait sa vie à l'ouest, et il a bien vécu. Il s'est remarié, a eu quatre enfants, il est devenu pasteur à Fribourg-en-Brisgau et professeur de religion à Lörrach. Il aurait pu aspirer à un poste d'ingénieur. Depuis 16 ans, il s'est investi dans une association de Haute-Rhénanie pour le dialogue inter-religieux, et contribua à la construction de la mosquée de Rheinfelden. Il a toujours considéré la religion sous l'angle du militantisme politique et de l'ouverture à tous. "J'aurais voulu être pasteur à l'Est, pas à l'Ouest. "J'aurais bien voulu participer à la révolution qui a amené la chute du Mur de Berlin." En 1989, son épouse redoutait qu'il retourne à l'est. Mais Werner avait tourné la page. En décembre 2012, il écrivit au journaliste Egon Bahr, ancien maire de Berlin et ministre du chancelier SPD Willy Brandt, qui prétendait dans un article ne pas connaître de personnes qui auraient refusé leur envoi à l'ouest. "Si, il y a eu des cas !" Bahr répondit que sa lettre l'avait fort intéressé. D'autres à qui Ross avait écrit, ne répondirent jamais.

(traduit d'un article de ce jour de la "Badische Zeitung")

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10 décembre 2012

Il y a 200 ans: Des soldats d'Elzach incorporés dans l'armée française

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Il y a 200 ans, le 12 février 1812, Napoléon 1er déclare la guerre à la Russie. Et ceci, alors qu'est déjà engagée la guerre d'Espagne (1808 - 1814). Comme d'autres plus tard, pour s'attaquer à la Russie, il faut recruter de nouveaux soldats. Et c'est ainsi que l'une des régions qui dut fournir de nombreux grenadiers fut le duché de Bade ! Ainsi chaque village fut obligé de désigner 4 jeunes gens et c'est ainsi, que 4 régiments badois, soit en tout 7160 hommes, marchèrent sur Moscou. C'est dans le deuxième régiment badois qu'étaient regroupés les originaires de Waldkirch et de la vallée de l'Elztal. Ils participèrent à la bataille de Smolensk qui dura 8 jours avec un engagement de 360000 hommes. Selon la plupart des écrits, la grande erreur de Napoléon a été de lancer cette guerre sans ravitaillement.La capitale russe, brûlée et abandonnée de ses habitants, fut prise le 15 septembre 1812. La retraite commença le 19 octobre. Ce que subirent les 4 régiments badois fut horrible et se trouve relaté dans des comptes-rendus journaliers rassemblés à la bibliothèque de Donaueschingen. Kaspar Hasenfratz, de Döggingen, raconte : "Notre marche commença à Simonswald en direction de Offenbourg. Jusqu'à Stettin tout alla bien." puis il relate la retraite : "Les 3ème et 4ème régiments badois formaient une grande partie de l'arrière-garde. Beaucoup moururent de faim et de froid. Sur le sol russe 300000 soldats et 150000 chevaux furent brûlés ou enterrés. Des 7000 badois, seuls 400 revinrent au pays".

1 mai 2012

Première "fête du travail"

Le 1er mai 1886, aux États-Unis, une très forte pression des syndicats sur le patronat et le gouvernement permet à environ 200.000 travailleurs d'obtenir la journée de huit heures.

En souvenir de ce succès, les syndicats européens, quelques années plus tard, instituent une «journée internationale des travailleurs» ou «Fête des travailleurs» destinée à se renouveler tous les 1er mai. Cette journée est aujourd'hui plus volontiers appelée "fête du travail", bien que l'expression prête à confusion...

 

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19 avril 2012

Histoire de Steige

Le Würtzel, figure de proue de l'ex-Saint-Gilles, n'est pas mort. Il existe encore sur "Facebook" où il annonce la mise en vente d'un livre narrant l'histoire de Steige.

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18 janvier 2012

Hommage à Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht à Berlin

liebknecht_luxemburgLa gauche allemande a l'habitude de commémorer, tous les ans, le deuxième dimanche de janvier, ses martyrs Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht en fleurissant leurs tombes. Plus de 10 000 communistes et socialistes ont déposé des fleurs au Mémorial des socialistes de Friedrichsfelde, à Berlin, dimanche 15 janvier, pour commémorer les meurtres de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht. Ces deux figures du mouvement ouvrier européen ont été assassinées par des soldats d'extrême-droite lors d'un soulèvement, le 15 janvier 1919, après avoir tenté de proclamer une république soviétique germanique.

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NB : Dans les années 1900, Karl Liebknecht était candidat à la députation à Strasbourg.

8 janvier 2012

Qui est le général Boell ? (2)

Le 27 février 2006, j'intitulais un post de mon blog Qui est le général Boell ? Je lançais aussi un appel à tous ceux qui pouvaient avoir des renseignements concernant la carrière de cet enfant de Villé dont peu de gens connaissaient la biographie et les faits d'armes. Voici ce que j'ai retrouvé dans un vieux bulletin de l'A.G.R. (Avant-Garde-du-Rhin), fédération de clubs sportifs aujourd'hui disparue, datant du 30 juin 1963 :

Général Boëll (1849 - 1927)

"Fils du percepteur de Villé Marie-Joseph-Henry Böell est né le 17 janvier 1849. Entré à St-Cyr en 1869, le général Boëll appartenait à la promotion qui ne fit qu'un an d'école. Après avoir assisté à une partie des opérations du siège de Paris, promu lieutenant, reporté à la date du 14 août 1871, rentré à St-Cyr jusqu'au printemps de 1871, il rejoignit le 115ème pour y servir jusqu'en 1875. Nommé adjudant-major au 130ème à Coubevoie, le capitaine Boëll chercha à servir dans un mileu plus actif.

330px_Combat_de_Lang_KepAffecté à sa demande au 1er tirailleurs, il passa à la division d'Alger les années 1882-83-84. Envoyé en renfort au Tonkin pendant la période la plus dure, il se distingua aux combats de Taïhoa, de Ha-Hoa et de Dong-Song. Il fut décor&é par décret du 17 mai et préposé pour Commandant.

Rentré du Tonkin au milieu de l'année 1886, après avoir pris part aux opérations de pacification, le capitaine Boëll fut nommé au 111ème, puis passa en 1888 au 4ème tirailleurs à Sousse, d'où il revint en 1890 pour être affecté au 45ème de Laon. Promu lieutenant-colonel du 3ème zouaves, il fut maintenu jusqu'en 1898 dans la province de Constantine; de retour en France en 1900 promu officier de la Légion d'Honneur à Avignon, c'est de ce régiment qu'il est appelé à prendre le commandement du 40ème à Nîmes à la suite de la promotion de fin d'année.

Le 17 juillet 1906, nommé général de brigade comme gouverneur de Dunkerque, il fut contraint de se faire mettre en cadre de réserve pour raison de santé en 1909.

Il fut appelé en 1914 au poste de commandant de la place de Saint-Etienne. Le général Boëll est décédé en 1927." 

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