Pour les "Askaris", le 11 novembre 1918 ne fut pas l'armistice
Alors que sur toute la ligne de front, dans toutes les tranchées, retentit ce 11 novembre 1918 à onze heures le clairon annonçant la fin de la guerre, les "Askaris" de l'Empire Colonial Allemand continuèrent le combat dans leurs terres natales pendant quelque temps encore. Quant à ceux qui se trouvaient dans les tranchées de la ligne bleue des Vosges, leur aventure n'était de loin pas terminée. Ayant participé aux durs combats de 1915 au sein de "Schützen Bataillon", ils avaient été déplacés vers le nord au fur et à mesure que les combats se faisaient plus amples. Et c'est ainsi qu'au moment de l'armistice, ils se replièrent vers les casernes de Strasbourg et Sélestat. Mais comme tous les soldats allemands des casernes alsaciennes, ils se mutinèrent et participèrent à la création des "Comités de Soldats et Ouvriers". Nous avons d'ailleurs déjà évoqué ces évènements dans le post intitulé :
11 novembre 1918 : les troupes françaises arrivent ...
Combien réchappèrent de la répression qui suivit, souvent exercée par l'armée française, appelée à l'aide par le gouvernement allemand, pour empêcher toute l'Allemagne de basculer dans le camp soviétique ? En tous cas ils étaient 16000 à venir, bien moins à rentrer chez eux.
Champ de bataille du Hartmannswillerkopf
Marins alsaciens ayant quitté Kiel pour rejoindre le Soviet de Strasbourg
Appel à la création de comités de soldats et ouvriers à Strasbourg
Proclamation du comité de Soviets à Strasbourg
La caserne Schweisguth de Sélestat dont l'armée française, à la demande de l'état-major allemand fit le siège pour liquider le soviet