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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
france
8 mai 2017

Et maintenant, qu'allons-nous faire ?

Ce matin, rien n'a changé !

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Macron, le "ni gauche ni droite" a gagné, certes. Mais toutes les questions que les français se posent, restent en suspens.

- Les promesses de campagne seront-elles tenues ? Il n'y en a pas eu, du moins elles ont été occultées par les affaires au 1er tour, par les insultes au 2ème tour. Au moins, Macron n'aura pas à nous mentir.

- Qu'en est-il des acquis sociaux ? Aucune garantie sur les 35 h, sur l'âge de la retraite, sur la retraite.

- Qu'en est-il du fonctionnement démocratique ? L'extrême-droite, voie ouverte vers le fascisme, a été écartée... peut-être. Mais le fonctionnement démocratique de nos institutions, avec une majorité et une opposition, n'est en rien garanti. Il faudra ... peut-être, attendre les législatives, mais rien n'est moins sûr. Quant à la 6ème république, elle semble avoir vécu.

 

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- Comment continuer le combat pour des progrès sociaux ? Depuis toujours, la donne n'a pas changé. Même en 1936, lors de la victoire de la gauche unie avec le Front Populaire, les élections n'ont pas suffi. Même, "la volonté d'écraser les résidus du fascisme" n'a pas eu d'effet, puisque 3 ans plus tard la France a dû faire la guerre contre le fascisme, puis a eu un gouvernement soumis aux nazis. Et nous sommes dans la même situation : la victoire de Macron et des "ni-gauche ni-droite" friables à souhait, ne rassure en rien sur l'élimination politique du FN. En 1936, la victoire électorale seule n'a rien engendré. Il a fallu dans la fallu les mouvements sociaux, les manifestations, les occupations d'usines pour obtenir des  avancées : les congés payés, les 40 heures ! Et après la parenthèse de la guerre de 39/45, il a fallu reprendre ces mouvements à travers les grandes grèves des années 45/55. Il y a de fortes chances qu'il faille pour les mouvements ouvriers et paysans à la mobilisation de la rue pour progresser. Changer de président, fût-il jeune et new-look, ne suffira pas en soi.

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30 avril 2017

Le blog de Frédéric Faravel, militant socialiste

Ne pas reculer pour mieux sauter en 2022 !

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 Comme en 2002, la gauche sort éliminée du premier tour de l'élection présidentielle ; à une différence près... le score total de la gauche est bien plus catastrophique (à peine 28%, le pire jamais cumulé à une présidentielle), comme le laissait imaginer les reniements et les échecs du quinquennat de François Hollande (qui sur les questions européenne, économique et sociale aura fait l'exact contraire de ce à quoi il s'était engagé devant les citoyens). Par sa politique, il aura fracturé la gauche, durablement peut-être, il aura également inscrit les rapports de la gauche socialiste et des Français sous le signe de la défiance, durablement sans doute.

Pourtant un temps, avec la réussite (inespérée) de la primaire de la gauche et l'élan réel de la campagne interne de Benoît Hamon, avec ensuite la dynamique de fond de Jean-Luc Mélenchon, on a pu espérer que la gauche saurait se reconstruire et retrouver enfin le sens de son projet et de ses valeurs. Las, on ne dira jamais assez à quel point leur incapacité partagée à s'accorder et se rassembler place aujourd'hui la gauche et surtout la France dans une impasse.
J'espère que désormais l'intelligence prévaudra et que pour les élections législatives la gauche saura se rassembler sur la base des projets de ses deux candidats pour qu'un groupe parlementaire d'opposition fort puisse combattre les politiques de faillite économique et de régression sociale qui s'annoncent.

Car si le réactionnaire François Fillon est heureusement écarté, les projets portés par Emmanuel Macron sont du point de vue économique, social et européen à la fois dans la continuité libérale, mais aggravés, de François Hollande et dans une certaine convergence avec les propositions de François Fillon.

Tout le monde connaît mon opposition viscérale à l'extrême droite et à Marine Le Pen, comme à son père auparavant et à tous leurs séides ; je ne confond pas la droite et l'extrême droite, même si depuis Nicolas Sarkozy la droite s'est donnée beaucoup de mal pour nourrir la confusion. Cependant, ce soir, j'ai bien plus peur qu'auparavant car deux courses vers l'abîme nous sont présentées : le nationalisme xénophobe et le libéralisme technocratique... Emmanuel Macron propose de poursuivre en l'aggravant la politique de François Hollande qui a échoué et qui a été rejetée au point que celui-ci a renoncé à se représenter. Il propose même des orientations que la droite réactionnaire partageait (autonomie des établissements scolaires, parmi tant d'autres) ou n'osait pas imaginer (déconstruction de l'assurance-chômage).
Ces politiques ont fait prendre 5 points au Front National en 5 ans, il lui a permis d'atteindre plus de 27% aux élections régionales. On imagine ce que pourraient donc être les conséquences de la perpétuation de ces politiques. Enfin le profil présenté par Emmanuel Macron, fait de libéralisme éculé, de technocratie sourde et d'indifférenciation politique droite-gauche, propose une incarnation presque parfaite à l'argumentation du FN sur l'UMPS ou LRPS.

En conscience, je ne peux soutenir une personnalité et une politique qui serviraient de marchepied à Marine Le Pen en lui permettant une nouvelle progression qui lui apportera la victoire en 2022 avec sans doute une majorité parlementaire à la clef. Je ne veux pas soutenir  quelqu'un qui permettra à l'extrême droite d'arriver en meilleure position plus tard. On ne peut pas combattre l'extrême droite avec quelqu'un qui nourrira sa dynamique.
Si donc il faudra faire battre Marine Le Pen et son programme de haine le 7 mai, jamais il ne faudra donner la moindre caution à l'orientation de celui qui sera sûrement élu. Dès aujourd'hui, nous devons nous mobiliser pour dénoncer l'extrême droite comme les libéraux lors des élections législatives et engager une opposition frontale à leurs projets dans le prochain hémicycle de l'Assemblée Nationale.

Nous devons maintenant construire une nouvelle gauche qui soit capable de conjuguer toutes ses cultures et d'offrir une espérance et un projet neuf qui a pu parfois, même imparfaitement, émerger des campagnes de Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon ou Arnaud Montebourg. Cette nouvelle gauche devra combattre tout à la fois la voie du libéralisme technocratique dépolitisé, la droite radicalisée qui n'hésitera pas à dériver encore, et enfin l'extrême droite en lui opposant un projet politique et culturel puissant et diamétralement différent.
Voila comment nous ferons reculer durablement l'extrême droite ; voila comment nous ferons renaître l'esprit de la République sociale.

Frédéric FARAVEL
membre des instances nationales du PS
membre du bureau fédéral du Val-d'Oise du PS

29 avril 2017

Avec Arnaud Montebourg ...

Déclaration étonnante ? Non, logique : Arnaud Montebourg défend son projet.

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Au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle, Arnaud Montebourg a lui aussi appelé à voter pour Emmanuel Macron, tout en lui faisant quelques petites idées.

Ce lundi, dans un communiqué publié sur son compte Twitter, l'ancien candidat à la primaire de la gauche, a annoncé qu'il soutiendrait Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle pour "combattre et rejeter" Marine Le Pen.

Mais Arnaud Montebourg ne s'est pas arrêté là. Il en a profité pour faire cinq suggestions au candidat d'En Marche! Des suggestions qui sortent tout droit de son programme comme : "la fin de l'austérité en Europe et en France", "le patriotisme économique, la réindustrialisation et le soutien au Made in France", "le maintien et l'amélioration de la protection sociale des Français", "le retour de l'indépendance de la France à l'égard des puissances du monde" ou encore "la nécessité de démocratiser le système politique sous la forme d'une VIe République", détaille Arnaud Montebourg dans son communiqué.

L'ex-candidat de la primaire de la Belle Alliance Populaire a par ailleurs invité Emmanuel Macron à "prendre en considération (la) France des oubliés et des perdants".

26 mars 2017

Passage à l'heure d'été

L'heure d'été. Problème ou solution ? - TATOU FAUX

1 mars 2017

"Je ne me retirerai pas !"

Discours du général De Gaulle le 30 mai 1968 

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Françaises, Français.

Étant le détenteur de la légitimité nationale et républicaine, j'ai envisagé, depuis vingt quatre heures, toutes les éventualités, sans exception, qui me permettraient de la maintenir. J'ai pris mes résolutions.

Dans les circonstances présentes, je ne me retirerai pas. J'ai un mandat du peuple, je le remplirai.

C'était à la suite des événements de mai 1968, où il s'est maintenu, mais a chuté un an plus tard suite au referendum où le peuple français lui a dit "non".

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François Fillon, quant à lui, avait annoncé son retrait en cas de mise en examen. Il avait même lancé : "Qui aurait imaginé le général De Gaulle mis en examen ?". Et voilà qu'il remet en cause sa parole. C'est du De Gaulle à l'envers ! Et il se veut gaulliste.

Comment croire en un candidat qui n'a pas de parole ? Certes, le "gaulliste corse" Charles Pasqua avait prononcé en son temps cette phrase historique : "Les promesses n'engagent que ceux qui y croient." Mais il l'a prononcée après les élections. Fillon n'a même pas cette décence, il revient sur ses promesses déjà avant l'élection. Un avantage cependant, les français pourront apprécier sa crédibilité à sa juste valeur.

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27 février 2017

Carnaval le long du Rhin

Rosenmontag Zug Köln 

Carnaval De Strasbourg

Basler Fasnacht 2016 -Morgestraich - Vier Uhr

13 février 2017

L’origine des descendants d’immigrés en France

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L’Insee a publié, mercredi, une étude sur les descendants d’immigrés venus en France. Trois cartes aide à comprendre la situation des enfants d’immigrés en France, d’origines principalement européenne et africaine. D’abord en provenance d’Espagne et d’Italie dans les années 30, les vagues d’immigration sont ensuite venues du Maghreb dans l(après guerre pour les Algériens et dans les années 70 pour les marocains. À partir du milieu des années soixante-dix, l’immigration concerne davantage les pays de l’Afrique.

En 2015, 7,3 millions de personnes nées en France ont au moins un parent immigré, soit 11 % de la population. L’origine des descendants d’immigrés est le reflet des flux d’immigration qu’a connus la France depuis plus d’un siècle. Les descendants d’immigrés sont dans leur ensemble plus jeunes que l’ensemble de la population résidant en France ; c’est notamment le cas de ceux d’origine africaine.

La moitié des descendants d’immigrés ont un seul parent immigré. Lorsque les deux parents sont immigrés, ils viennent presque toujours du même pays. Entre 18 et 24 ans, les descendants d’immigrés partent plus tardivement du foyer familial que les autres jeunes. C’est surtout le cas pour ceux dont les deux parents sont immigrés : le comportement de décohabitation des jeunes issus de couples mixtes est plus proche de celui de l’ensemble de la population. Deux tiers des descendants d’immigrés de 25 ans ou plus vivant en couple ont choisi un conjoint sans lien direct avec l’immigration. La localisation géographique des descendants est proche de celle des immigrés, même si elle est un peu moins concentrée dans l’unité urbaine de Paris.

Voir l’étude complète sur le site de l’Insee.

31 janvier 2017

Fillon chez les sénateurs

On a déjà deux tomes des notes écrites par l'attachée familialement parlementaire du candidat Fillon, à savoir

  • Fillon et Pénélope
  • Fillon chez les Belges

Un troisième album devrait bientôt sortir

  • Fillon chez les sénateurs

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Moins d’une semaine après l’éclatement de l’affaire dite Penelope Fillon, une nouvelle bombe vient d’exploser dans la campagne du candidat de la droite. Selon Mediapart et Le Journal du Dimanche, François Fillon est soupçonné d’être lié à une affaire de détournement de fonds au Sénat. D’après leurs informations, il aurait profité d’un système de détournement portant sur l’enveloppe versée aux sénateurs pour rémunérer leurs collaborateurs.

François Fillon aurait ainsi récolté plus de 20 000 euros

Concrètement, une fois les salaires des collaborateurs payés, des sénateurs UMP n’auraient pas gardé l’éventuel résidu pour financer le fonctionnement de leur groupe parlementaire comme le prévoit la loi, mais ils l’auraient plutôt détourné via une association et ce, entre 2009 et 2014.

Ce dossier est instruit depuis 2012, suite à une dénonciation de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Pour le moment, cinq personnes dont trois sénateurs ont été mises en examen pour détournement de fonds publics et recel. Toutes assurent pourtant que ce système consistant à déléguer une partie des crédits collaborateurs au groupe qui les reversait ensuite aux sénateurs via une association n’avait rien d’illégal. Et c’est justement ce que tente aujourd’hui de vérifier la justice.

28 novembre 2016

Qui est Ambroise Croizat ?

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Né le 28 janvier 1901 à Notre-Dame-de-Briançon (Savoie) et mort le 11 février 1951 à l'hôpital Foch de Suresnes, il fut l'un des fondateurs de la Sécurité Sociale et du système de retraites en France. Il fut également secrétaire général de la fédération des travailleurs de la métallurie de la CGT et ministre du Travail et de la Sécurité Sociale de 1945 à 1947. Son père, Antoine Croizat, est ouvrier et sa mère, Louise Jeannette Piccino, employée dans un tissage de velours. Il travaille en usine dès l'âge de 13 ans lorsque son père est appelé sous les drapeaux en 1914. Apprenti métallurgiste, il suit en même temps des cours du soir et devient ouvrier ajusteur-outilleur dans la région lyonnaise.

En 1917, il s'inscrit aux Jeunesses socialistes et adhère au Parti Socialiste en 1918. Il se déclare partisan de l'affiliation du parti SFIO à l'Internationaliste communiste. Il anime les grandes grèves de la métallurgie lyonnaise. Ambroise Croizat entre lui-même au Parti communiste dès sa fondation en 1920 et il est l'un des dirigeants des Jeunesses communistes de 1920 à 1928. Il devient un permanent du Parti communiste en 1925. En 1928, il est nommé secrétaire de la Fédération unitaire des métaux. En 1929 – et jusqu'à sa mort en 1951 – il est membre du comité central, puis membre du bureau de la Fédération de la jeunesse. Il déploie une intense activité militante dans de multiples endroits en France. En 1936, au moment où se réalise l'unité syndicale, il devient secrétaire général de la Fédération unique des métallurgistes CGT, qui regroupe alors 20 % des effectifs de la CGT.

Aux élections générales législatives des 26 avril et 3 mai 1936, il est élu dans la deuxième circonscription du 14e arrondissement de la Seine. Il est négociateur de la convention de la métallurgie parisienne, rapporteur sur la loi des conventions collectives à la Chambre. Il est également négociateur dans le secteur des grands magasins et membre à la Chambre de la commission sur les armements.

Arrêté dans la nuit du 7 au 8 octobre 1939 — comme d'autres députés communistes qui soutiennent le pacte germano-soviétique —, déchu de son mandat de député le 20 février 1940, il est condamné le 3 avril à cinq ans de prison et à 4 000 francs d'amende. Ayant transité par 14 prisons, il finit par être transféré en mars 1941 au bagne de Maison Carrée dans la banlieue d'Alger. Libéré le 5 février 1943, trois mois après le débarquement allié en Afrique du Nord, il est nommé par la CGT clandestine à la commission consultative du gouvernement provisoire d'Alger. Ce n'est qu'une fois sa déchéance annulée le 28 octobre 1944 qu'il peut siéger à l'Assemblée consultative provisoire, au titre de la CGT. À la Libération, il est élu membre des deux Assemblées constituantes (scrutins du 21 octobre 1945 et du 2 juin 1946) puis de l'Assemblée nationale de 1946 à 1951.

Croizat est ministre du Travail du général De Gaulle du 21 novembre 1945 au 26 janvier 1946, puis ministre du Travail et de la Sécurité Sociale du 26 janvier au 16 décembre 1946 (gouvernements Gouin et Bidault) et du 22 janvier au 4 mai 1947 (gouvernement Paul Ramadier, fin de la participation communiste au gouvernement). C’est à ce poste qu’il dirige la mise en place du système de protection sociale : assurance maladie, système de retraites, allocations familiales, et amélioration du droit du travail français, avec les comités d'entreprise, la médecine du travail, la réglementation des heures supplémentaires, le statut des mineurs.

« Jamais nous ne tolérerons que ne soit renié un seul des avantages de la sécurité sociale. Nous défendrons à en mourir et avec la dernière énergie, cette loi humaine et de progrès… » déclarera-t-il dans son dernier discours à l'Assemblée Nationale en octobre 1950.

19 octobre 2016

Quand les alsaciens-mosellans étaient des réfugiés

Voilà qui devrait faire réfléchir quelques-uns

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L'offensive allemande  du 10 mai 1940 va jeter sur les routes des milliers de  personnes qui cherchent a fuir  les troupes allemandes, à ces civils des milliers de soldats sont présents, dans ce flot de civils et de militaires des Alsaciens et des Mosellans. En Alsace l'armée allemande bombarde les terrains d'aviation, les dépôts de munitions, des voies ferrées.

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En Lorraine leurs actions sont identiques. Devant l'ampleur du repli dans le nord et le nord est de la France, l'ordre est donné par le gouvernement de faire la même manoeuvre en Alsace. Le 11 juin l'artillerie se replie, de plus l'ordre est donné à tous les hommes de 17 a 55 ans de quitter l 'Alsace. Le 14 juin Metz est déclarée ville ouverte, les hôpitaux sont évacués, les banques fermées, les gendarmes sont partis. Le 19 la ville de Nancy  se déclare à son tour ville ouverte. En Alsace 900 canots avec des troupes allemandes franchissent le Rhin, le 15 au matin et le 16 c'est le repli. Le 17 Sélestat est pris, malgré les 32 ponts coupés par l'armée française, les troupes allemandes sont à Mulhouse le le 18, le 19 à Strasbourg .

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Certaines familles vont retrouver des parents, d'autres des amis, pour d'autres c'est un voyage vers l'inconnu. Il arrive que certains Alsaciens ou Mosellans sont  bousculés durant l'exode, les cas de plusieurs altercations furent signalés auprès des gendarmes,  mais  cela ne fut pas considéré comme important face à la masse des réfugiés. Pour  tous le but est de fuir l'avancée allemande. 82000 Mosellans, 33000 Alsaciens, fuient vers le sud-ouest, la Dordogne, le Périgord, etc... Ils partent à pied, avec quelques bagages, avec leurs charettes, la maman poussant le landau du bébé, sous le mitraillage et les bombes de l'aviation allemande.

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Mais aussi, sous les regards méfiants des habitants des communes traversées, si toutefois les élus ne leur interdisent pas le passage. Ils sont regardés comme des animaux sauvages, ces migrants qui parlent un dialecte allemand ou un français qui heurte à faire penser qu'il leur pousse des ronces sur la langue, parmi lesquels auraient pu s'infiltrer des nazis ! Des migrants qui auraient pu chaparder dans les champs, voire s'attaquer aux enfants ou aux femmes...

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Lors du recensement de 1936, la Dordogne comptait environ 387000 habitants. Elle en compte  500000 en 1940 avec les nombreux réfugiés, notamment alsaciens puis lorrains.  Ils sont logés dans les établissements scolaires, chez l’habitant, dans des grottes ou même des masures sans chauffage, sans électricité, parfois sans eau.

Ce n'est que peu à peu que des amitiés se sont liées avec la population locale. Aujourd'hui encore, de nombreux villages alsaciens ou lorrains sont jumelés avec des villages du sud-ouest.

ALQui peut prétendre, sous prétexte que des nôtres ont subi ces brimades, avoir le droit de traiter d'autres de la même sorte aujourd'hui ?

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