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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
extreme-droite
11 octobre 2020

Chez nos voisins vosgiens

La France Insoumise demande au département de porter plainte contre Eric Zemmour après ses propos sur les migrants mineurs isolés. 

« Zemmour a déclaré : « les migrants mineurs isolés sont des voleurs, violeurs et assassins ». Après ces propos abjects et sans fondement, douze départements, l’Aude, le Lot et Garonne, la Haute-Garonne, le Finistère, la Haute-Vienne, la Loire Atlantique, le Gers, Les Landes, les Pyrénées orientales, la Gironde, le Tarn et nos voisins de Meurthe et Moselle ont ou vont, et d’autres vont suivre, porter plainte contre l’éditorialiste d’extrême droite.

Nous demandons au Conseil Départemental de prendre ses responsabilités et de porter plainte contre Zemmour car ces propos sont antirépublicains, ils incitent à la haine raciale et à l’obscurantisme. Le Conseil Départemental des Vosges est majoritairement de droite mais nous ne voulons pas croire qu’il adhère à ces propos d’extrême-droite et humainement intolérables qui ne font qu’attiser les divisions au sein des habitants de notre département.

Ces jeunes, ces enfants sont parfaitement intégrés dans leur milieu de vie et suivent des parcours d’insertion exemplaires.

Le polémiste a parfaitement conscience de ces propos et n’a éructer ses propos que pour faire le « buzz ». Nous ne pouvons pas laisser faire de tels agissements qui sont contraire à la bonne marche de notre société. Nous ne devons pas accepter la banalisation de ces comportements qui ne pourront que nuire et diviser dans cette période déjà si compliquée. » (La France Insoumise des Vosges)

zemmour

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18 décembre 2019

Un salut nazi dans un ancien camp de concentration

Le parquet d’Anvers a ouvert une enquête pour incitation à la haine et/ou négationnisme après la visite d’un groupe d’extrême droite au fort de Breendonk, ancienne prison politique nazie devenue lieu de mémoire située dans le nord de la Belgique.

nazi

Cet été, un groupe d’extrémistes de droite aurait visité le fort de Breendonk et un membre du groupe aurait salué Hitler”, rapporte le département de Malines du parquet d’Anvers dans un communiqué. L’enquête fait suite à une plainte reçue par la police et à un article paru dans le quotidien belge néerlandophone De Morgen.

Le journal a publié la photo d’un homme, identifié comme un membre de la section flamande du groupe d’extrême droite Right Wing Resistance, faisant le salut nazi lors d’une visite en août au fort de Breendonk, exploité comme un camp de concentration par le régime nazi pendant la Deuxième Guerre Mondiale, et devenu un mémorial après guerre.

C’est une gifle au visage des victimes et de leurs proches. La moitié des personnes déportées ici n’ont pas survécu à la guerre”, a réagi le conservateur du Fort, Dimitri Roden, cité par l’agence de presse belge Belga.(selon AFP)

6 octobre 2019

Extrême-droite et racisme dans la vallée

A Steige à la veille de la fête de la montagne !

Une fois de plus, les fachos ont frappé dans la vallée. Je ne rappellerai pas ici les exactions d'un temps passé qui a vu le Val de Villé être le berceau des tristemennt célèbres "loups noirs", ni à différentes dates, les graffitis haineux racistes ou anti-sionistes. Je ne ferai qu'un constat : la bête hideuse n'est pas morte.

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6 septembre 2019

Bolsonaro s'en prend à l'ancienne présidente du Chili et fait l'apologie de Pinochet

Le père de Michelle Bachelet, actuelle haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU et ex-présidente du Chili, est mort en prison sous la dictature chilienne.

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Les ennemis du président brésilien s'accumulent. Jair Bolsonaro a ouvert une nouvelle polémique mercredi en faisant l'apologie du régime Pinochet pour rejeter les critiques de Michelle Bachelet, haut-commissaire aux droits de l'homme à l'ONU et ex-présidente du Chili, personnellement marquée par la dictature. 

Jair Bolsonaro a dénoncé mercredi "l'ingérence, de la ligne Macron de l'ONU dans les affaires intérieures et la souveraineté" du Brésil. Une attaque envoyée en réaction à la déclaration de Michelle Bachelet qui a déploré un "rétrécissement de l'espace démocratique" au Brésil sous sa présidence d'extrême droite.

Jair Bolsonaro a accusé sur Twitter Michelle Bachelet de défendre "les bandits qui attaquent nos courageux policiers civils et militaires" alors qu'elle s'était inquiétée des exécutions extra-judiciaires par les forces de l'ordre. Le président brésilien l'a ensuite attaquée personnellement sur Facebook : "Elle oublie que le Chili n'est pas devenu un (nouveau) Cuba communiste grâce à ceux qui ont eu le courage de renverser la gauche en 1973, et que son père était un de ces communistes".  

Le père de Michelle Bachelet, Alberto Bachelet, un général d'aviation, est mort à 50 ans en prison, où il a été torturé, un an après le coup d'État d'Augusto Pinochet. 

Le Chili choqué

Les remarques sur Pinochet ont choqué au Chili où le président Sebastian Pinera a indiqué, dans une déclaration publique : "Je n'adhère en aucun cas à l'allusion faite par le président Bolsonaro concernant une ex-présidente du Chili, et en particulier sur un sujet aussi douloureux que la mort de son père". 

"Ces derniers mois, nous avons observé un rétrécissement de l'espace civique et démocratique, caractérisé par des attaques contre les défenseurs des droits de l'homme, des restrictions imposées au travail de la société civile", avait déclaré Michelle Bachelet à Genève. Elle avait aussi fait état d'une "augmentation" du nombre des personnes tuées par des policiers au Brésil, soulignant que cette violence touchait surtout les Afro-Brésiliens et les habitants des favelas. 

Le ministère des Affaires étrangères du Brésil a dit avoir reçu "avec indignation" ces commentaires et a demandé à ses services d'éviter "les précipitations, mensonges et citations inappropriées au moment de commenter la politique intérieure d'un pays démocratique comme le Brésil". Ces attaques interviennent trois semaines avant que Jair Bolsonaro ne prononce le premier discours de l'assemblée générale de l'ONU, le 24 septembre à New York. (Selon "L'express")

17 mai 2019

Des néo-nazis dans l'armée américaine

Une armée américaine dans laquelle les néo-nazis s'infiltrent sans difficulté depuis que le manque d'hommes a poussé les recruteurs à revoir à la baisse leurs critères de sélection !

naziDes néo-nazis dans l’armée américaine ? Cela semble impossible… C’est pourtant bien le cas. D’ailleurs, si des néo-nazis ont intégré l’armée, les membres de gangs américains rejoignent également ses rangs. C’est en tout cas ce qu’affirme Matt Kennard, auteur d'un livre sur le sujet "Comment l'armée américaine a recruté des néo-nazis, des membres de gangs, et des criminels pour combattre dans la guerre contre le terrorisme". La présence de ces personnes pour le moins peu recommandables au sein des forces américaines s’explique par la difficulté des recruteurs à trouver de nouveaux soldats.

Depuis maintenant plus d’une dizaine d’années, les métiers de l’armée n’attirent plus les citoyens américains, et pour cause. La guerre contre le terrorisme n’a pas vraiment été soutenue par les Américains, puisque seuls deux tiers des citoyens estiment en effet qu’elle était nécessaire. Or les guerres menées par l’Administration Bush en Afghanistan et en Irak ont été très demandeuses d’hommes. Le problème : seul un Américain sur trois satisfaisait aux critères physiques et mentaux de recrutement de l'armée selon les standards opérés avant les attentats du 11 septembre. Autant dire que les recruteurs ont dû baisser leurs critères de sélection, une porte ouverte à l'arrivée des néo-nazis !

Les néo-nazis, qui aiment se battre et se plier à une discipline stricte, se fondent ainsi particulièrement bien au sein de l'armée. Beaucoup de groupes néo-nazis encouragent d’ailleurs même leurs membres à s'engager afin d'améliorer leurs techniques de combat et le maniement d'armes avant une éventuelle "guerre raciale".

Et même une fois qu’ils ont intégré l’armée, ces soldats néo-nazis ne cachent pas leurs idées. C’est notamment le cas de Forrest Foggarty qui a assuré devant la presse se battre au moins deux fois par mois avec d’autres soldats rien que parce qu’il est nazi. "Je suis complètement ouvert là-dessus", explique-t-il ainsi, ajoutant que lorsqu’il servait à Bagdad, "les gens savaient [qu’il était nazi], même les personnes haut placées". L’ancienne petite amie de Forrest Fogarty avait d’ailleurs envoyé à l’armée des photos de lui à des réunions du groupe National Alliance, l’une des plus importantes organisations néo-nazies aux Etats-Unis. Et lors d’une de ses permissions, Forrest Fogarty s’est même rendu à Dresde en Allemagne pour donner un concert devant 2 500 skinheads, tous frais payés par l’armée. Mais rien, l’armée n’a rien fait si ce n’est convoquer le soldat Fogarty devant un comité où sa seule défense a été de dire que son ex-petite amie n’était qu’une "connasse rancunière". Cela a suffi à l’armée qui a laissé Forrest Fogarty continuer de servir. Son cas est loin d’être isolé.

S’il est difficile de quantifier le nombre de néo-nazis au sein de l’armée américaine étant donné que les militaires les mettent dans le même sac que les membres de gangs, les associations pour la suprématie des blancs donnent leurs propres chiffres. Ainsi, le National Socialist Movement assure que 190 de ses membres ont intégré l’armée quand le groupe White Revolution en revendique 12. Quant au FBI, il a indiqué que 203 vétérans avaient provoqué des incidents liés à une idéologie néo-nazie. Les recruteurs font donc désormais preuve d’un vrai laxisme. Quand ils avaient pour ordre de refuser l'entrée à des Américains arborant par exemple le tatouage d'un groupe ou d'une association potentiellement dangereuse, les difficultés à trouver de nouveaux soldats pour la guerre en Irak les ont poussés à regarder de l'autre côté, à ignorer certains détails.

Matt Kennard  explique ainsi que les accusations contre les néo-nazis sont rarement prises au sérieux par le centre d'enquête de l'armée américaine. D'ailleurs, le nombre de renvois de soldats pour mauvaise conduite a baissé de façon considérable entre 1998 et 2006 de 2 560 à 1 435. Des normes laxistes qui ont également facilité l'entrée de personnes appartenant à divers gangs américains. Le sergent Jeffrey Stoleson, cite par Matt Kennard, estime même que les membres de gangs composent jusqu'à 10% du nombre total de soldats et se trouvent à tous les niveaux de l'armée. Et gare à ceux qui dénoncent des comportements douteux de ces nouveaux soldats, ils sont généralement mis de côté et qualifiés de "balance".

Matt Kennard explique par ailleurs que cette baisse des standards de recrutement de l'armée a exacerbé les défauts d'une institution pourtant déjà bien mise à mal. Ainsi, il n'y a que 500 psychologues pour une armée composée de plus d'un million de personnes. Or, selon les études, les soldats américains sont bien plus affectés par des troubles de stress post-traumatiques, qui désignent des troubles anxieux sévères qui se manifestent à la suite d'une expérience vécue comme traumatisante, que les soldats européens par exemple. Ainsi, le taux de soldats américains affectés par le syndrome de stress post-traumatique atteint 30% quand celui des Britanniques qui se sont battus en Irak s'élève à 4%, et celui des Allemands ayant servi en Afghanistan à 2%.

L'entrée de membres de gangs et de néo-nazis dans l'armée n'est pas le seul problème. Le taux de femmes soldats violées a grimpé en flèche. Une femme servant dans l'armée a en effet plus de chance d'être violée par un autre soldat que d'être tuée par un coup de feu ennemi. Autant dire que l'armée américaine a une nouvelle guerre à mener. Cette fois, c'est un ennemi intérieur qu'elle doit combattre, un ennemi qu’elle a elle-même laissé entrer.

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28 avril 2019

Hayange : le maire RN (ex-FN) ne lâche pas le Secours populaire

Le maire RN d’Hayange (Moselle) a demandé mardi à la justice (une fois de plus) l’expulsion du Secours populaire d’un local municipal,  nouvel épisode d'un bras de fer judiciaire, qui l’oppose depuis trois ans à l’association.

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Fabien Engelmann avait saisi le tribunal de grande instance de Thionville en référé pour obtenir le départ de l’association, installée depuis 2005 dans un local municipal, qui avait alors été mis à sa disposition par la mairie socialiste.

« Je n’accepte pas de travailler avec des associations qui utilisent l’image de leur association pour faire de la politique et qui occupent sans droit ni titre, ni assurance, des locaux municipaux », a expliqué l’élu.

Les responsables du Secours populaire « parlent d’un bail oral mais en 2016 je leur ai envoyé un courrier par lettre recommandée pour leur demander de quitter ce local qu’ils occupaient illégalement. Même si dans leur esprit il y avait un bail oral, il n’y en a plus depuis 2016 », argue le maire.

Depuis trois ans, Fabien Engelmann reproche à l’antenne locale du Secours populaire d’être « une succursale du Parti communiste » et de faire de la « propagande pro-migrants ».

En décembre 2017, un juge des référés du tribunal de grande instance de Thionville avait ordonné à la commune frontiste de rétablir dans le local du Secours populaire le gaz et l’électricité, coupés depuis un an.

Une décision confirmée en appel à Metz un an plus tard, contre laquelle Fabien Engelmann s’est pourvu en cassation.

«Cela devient du harcèlement et de l’acharnement»

« Les juges de Metz ont précisé dans leurs conclusions que la Ville aurait dû demander une expulsion avant de couper le gaz et l’électricité, c’est chose faite », a expliqué lundi Fabien Engelmann.

« Cela devient du harcèlement et de l’acharnement. C’est vraiment vouloir la mort du Secours populaire de Hayange », estime pour sa part la présidente de la section locale du Secours populaire, Anne Duflot-Allievi.

« En trois ans, il nous a tout fait voir : on a perdu des denrées dans les congélateurs, on a passé un an et demi dans le froid. Il a fallu que les bénévoles et les bénéficiaires soient courageux pour qu’on continue à fonctionner », ajoute-t-elle.

Le Secours populaire d’Hayange a, selon sa présidente, environ 1 000 bénéficiaires réguliers.

Sur le site « mesopinions.com », une pétition contre son expulsion a recueilli près de 35 000 signatures.

La décision est attendue le 7 mai. En tous cas voilà un élu du même courant politique que celui fréquenté autrefois par Nathalie Loiseau (LREM aux européennes), et plus récemment par Florian Philippot, député (RN, puis "Les Patriotes"), de Lorraine, venu soutenir Engelmann à Hayange. 

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20 février 2019

Une maison nazie en toute impunité !

Keerbergen (Belgique) : toujours plus ostensible !

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Des aigles de la Wehrmacht. Les lettres "SS" visibles depuis la voie publique. "Mijn Kamp", traduction en néerlandais de "Mein Kampf" ("Mon combat" titre du livre d'Hitler) écrit sur la cheminée ainsi qu'une croix gammée. Sur la Varensweg, à Keerbergen dans le Brabant flamand, une maison affiche très clairement les orientations idéologiques de son propriétaire.

L'existence de cette "maison nazie" a été rendue publique en 2014 par le journal "La Capitale". Cinq ans après, malgré un procès-verbal dressé par la police locale pour apologie du régime national-socialiste, la décoration de cette demeure en briques rouges n'a toujours pas changé.

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Pire, comme a pu la constater la RTBF sur place, des éléments rappelant le régime allemand entre 1933 et 1945 ont été rajoutés. Toujours plus ostensibles! Comme ce totem effectuant le salut hitlérien à l'entrée, une étoile jaune comme celle que les Juifs devaient porter pendant l'occupation, d'autres croix gammées noires sur fond blanc et rouge pendues en hauteur sur les arbres du jardin...

Sur la voie latérale, on peut lire "Het adelaarnest", le nid d'aigle en français, la résidence alpine d'Adolf Hitler. Cette maison ne passe absolument pas inaperçue. Le propriétaire, Georges Boeckstaens, 76 ans, ancien caporal de l'armée, ne cache pas son admiration pour le Führer.

Joël Rubinfeld, président de la Ligue belge contre l'antisémitisme (LBCA), ne comprend pas l'impunité dont jouit Georges Boeckstaens. "Je suis très choqué que ces inscriptions soient là depuis autant d'années", soupire-t-il. "Malgré la médiatisation, on se rend compte que d'une part, ce propriétaire a pu constater qu'il y avait une totale impunité le concernant. Ensuite, depuis, la personne a rajouté des symboles. C'était déjà très choquant en 2014. Ça l'est encore plus en 2019. Nous attendons de la justice qu'elle applique la loi notamment celle contre le négationnisme et la promotion du régime nazi. Cette maison symbolise le Troisième Reich. Nous demandons que ces signes soient retirés de la façade et que le propriétaire soit tenu responsable de ses actes et qu'il encourt les peines prévues par la loi.

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21 septembre 2018

Bavière : croix gammée et AfD dans un champ

Vu d'avion !

afdAprès que des pilotes eurent découvert à Prackenbach, dans le district de Regen en Basse-Bavière, une énorme croix gammée et, à côté d’une inscription AfD, ils ont prévenu les services de l’État. Un fermier est accusé.  

C'est avec du lisier et du fumier qu'un inconnu a peint sur un champ à Prackenbach, le mot " AfD " et une croix gammée. Ceux qui se tenaient devant le terrain ne pouvaient pas reconnaître le message, mais plusieurs pilotes avaient photographié ces graffitis originaux. La photo, largement partagée via les médias sociaux, a fait sensation. L'enquête de police a permis d'identifier un suspect.

L'auteur de 34 ans a déclaré qu’il avait réalisé ces signes début septembre. Il prétend aussi qu'il ne voulait pas utiliser de panneaux. L'homme n'a aucun antécédent judiciaire, mais le propriétaire du champ, qui s'est chargé de faire disparaître ces inscriptions, a porté plainte contre lui.

Il y a plus de 30 ans, une affaire similaire avait eu lieu dans la vallée de Villé, à Breitenbach, où de tristes sires de la même idéologie d'extrême-droite avaient peint au désherbant les mots "Large Rivière" sur le terrain de football et les panneaux du village. L'un d'eux figure aujourd'hui parmi les trois personnalités célèbres de cette commune sur Wikipedia. Incroyable ! 

afd1Personnalités liées à Breitenbach sur Wikipedia :

  • Charles-Emile Freppel (1827 - 1891, né d'une famille de Breitenbach, devenu évêque de Angers, député du Finistère, fondateur de l'université catholique de l'Ouest)
  • Charles-Auguste Frantz (peintre originaire de Breitenbach)
  • Pierre Rieffel, leader du groupe autonomiste des Loups Noirs ! Sans blagues !
6 septembre 2018

À Chemnitz, un concert de punk rock contre l’extrême droite

65000 manifestants au concert contre le racisme et la xénophobie

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Le “Journal de Saxe” est un quotidien régional basé à Dresde. Lancé en 1946, après la guerre, il s’étend sur tout le Land de Saxe avec une vingtaine de rédactions locales. Jusqu’en 1990, le journal était présenté comme l’organe du SED, le parti communiste de RDA, dans la région. En 1991, après la chute du Mur et la réunification, le titre a été racheté et privatisé. Sur son site, il propose des articles en libre accès ainsi que des contenus réservés aux abonnés. En 2014, ces derniers représentaient plus de 92% du lectorat.Plusieurs groupes de rock, dont les vétérans du groupe punk Die Toten Hosen, se sont succédé sur la scène montée à la hâte sur la place Karl-Marx. “Avec ce concert, les musiciens ont voulu envoyer un signal fort contre le racisme et la xénophobie”, écrit le quotidien avant d’ajouter que “deux rassemblements contre la tenue de cet événement ont été interdits par la ville”.

“Des dizaines de milliers de personnes affluent au concert contre l’extrême droite à Chemnitz”, titre le quotidien régional, ce mardi 4 septembre. Selon les estimations, ils étaient entre 50 000 et 70 000 à répondre à l’appel #WirSindMehr (“Nous sommes plus nombreux”) lancé sur les réseaux sociaux en riposte aux manifestations de l’extrême droite, qui se sont multipliées ces derniers jours dans le Land de Saxe.

Bien que gratuit, le “minifestival” a récolté des dons en marge des concerts. Les organisateurs ont fait savoir que la moitié des donations serait reversée à la famille de la victime morte le 26 août à la suite d’une altercation qui a entraîné la mise en détention provisoire de deux suspects, un Irakien et un Syrien. L’autre moitié sera destinée à des initiatives citoyennes et à des associations locales.

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11 juin 2018

Le nazisme, une crotte d’oiseau…

Le chef du groupe d'extrême-droite AfD au Bundestag, Alexander Gauland, a minimisé les années 1933 à 1945 en les désignant comme « une crotte d’oiseau ». L’homme n’est pas à son premier dérapage.

chiureEn France, il y avait Jean-Marie Le Pen et sa tristement célèbre phrase qui réduisait les chambres à gaz à un « détail de l’histoire » ; maintenant, l’Allemagne doit s’occuper d’Alexander Gauland qui, comme beaucoup de cadors de partis d’extrême-droite, a déraillé lors d’une apparition au congrès des jeunes extrémistes de l’AfD, la « Junge Alternative ». Lors de son intervention, Gauland a qualifié les 12 ans du règne nazi de « crotte d’oiseau », sous-entendant que ces années ne pesaient pas lourd face à « l’histoire allemande de 1000 ans ». Là, Alexander Gauland dépasse les limites de la libre expression d’une opinion. L’apologie du nazisme n’est pas une opinion, mais constitue un délit. Et puisque Gauland n’est pas à son premier dérapage de ce type, tous les regards se tournent vers la justice. Qui elle, ferme les deux yeux devant les extrémistes identitaires.

Il y a deux semaines, le parquet de Mühlhausen a demandé un non-lieu à l’encontre d’Alexander Gauland. Plusieurs personnes avaient porté plainte pour « incitation à la haine », suite à une déclaration ouvertement raciste de Gauland qui avait attaqué la Chargée de l’Intégration du gouvernement allemand, la ministre d’Etat Aydan Özoguz. A son adresse, Gauland avait vociféré : « […] Invitez-là au Eichsfeld et dites-lui ce que c’est que la culture spécifique allemande. Après, elle ne reviendra jamais plus. Et nous pourrons – Dieu soit loué – la déposer sur une déchetterie en Anatolie. » Le parquet de Mühlhausen a estimé le 14 mai dernier qu’il n’y avait « aucun intérêt public de poursuivre Monsieur Gauland ».

Samedi dernier, Alexander Gauland était presque euphorique lorsqu’il s’exprimait devant les 1000 délégués du congrès de la « Junge Alternative » à Seebach en Thuringe. Devant les jeunes extrémistes, il a osé ceci : « Hitler et les nazis ne sont qu’une chiure d’oiseau dans les plus de 1000 ans du succès de l’histoire allemande ! ». La salle applaudissait debout.

Hormis le fait que Gauland, du haut de ses 77 ans, ignore visiblement tout de l’histoire allemande, cette phrase constitue carrément une apologie du nazisme. En utilisant ces termes, Gauland ramène le plus grand crime contre l’humanité jamais perpétré à une petite tache que l’on peut essuyer d’un coup de mouchoir. Son public, aussi peu au courant de l’histoire du pays et de son identité qu’il prétend défendre, est réceptif à ce genre de dérapage verbal. A un moment où le « … first ! » inventé par Donald Trump et repris par la quasi-totalité du monde politique dans les différents pays, cette phrase permet aux jeunes crânes rasés de scander fièrement « Deutschland first ! ». Cette auto-absolution pour les crimes des nazis est insupportable.

Et la suite ? La justice allemande fermera à nouveau les yeux, probablement en estimant une nouvelle fois qu’il n’y a aucun intérêt public à sanctionner cet homme haineux. Au lieu de se pencher sur ceux qui invitent la jeunesse allemande à la haine et par conséquent, à la violence, la justice préfère s’occuper, avec la police, de poursuivre au niveau européen des manifestants ayant participé l’année dernière aux manifestations contre le sommet G20 à Hambourg. Ces jours-ci, il fait bon être extrémiste identitaire en Allemagne – plus personne ne pense à vous molester. Mais après, lorsque les excès arriveront dans les rues, il ne faudra peut-être pas s’étonner. A moins que le Bundestag prenne son courage entre les deux mains, vote la levée de l’immunité du député Gauland et porte plainte pour « incitation à la haine ». Car c’est exactement de cela qu’il s’agit. (selon "Euro-journalistes")

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