À Chemnitz, un concert de punk rock contre l’extrême droite
65000 manifestants au concert contre le racisme et la xénophobie
Le “Journal de Saxe” est un quotidien régional basé à Dresde. Lancé en 1946, après la guerre, il s’étend sur tout le Land de Saxe avec une vingtaine de rédactions locales. Jusqu’en 1990, le journal était présenté comme l’organe du SED, le parti communiste de RDA, dans la région. En 1991, après la chute du Mur et la réunification, le titre a été racheté et privatisé. Sur son site, il propose des articles en libre accès ainsi que des contenus réservés aux abonnés. En 2014, ces derniers représentaient plus de 92% du lectorat.Plusieurs groupes de rock, dont les vétérans du groupe punk Die Toten Hosen, se sont succédé sur la scène montée à la hâte sur la place Karl-Marx. “Avec ce concert, les musiciens ont voulu envoyer un signal fort contre le racisme et la xénophobie”, écrit le quotidien avant d’ajouter que “deux rassemblements contre la tenue de cet événement ont été interdits par la ville”.
“Des dizaines de milliers de personnes affluent au concert contre l’extrême droite à Chemnitz”, titre le quotidien régional, ce mardi 4 septembre. Selon les estimations, ils étaient entre 50 000 et 70 000 à répondre à l’appel #WirSindMehr (“Nous sommes plus nombreux”) lancé sur les réseaux sociaux en riposte aux manifestations de l’extrême droite, qui se sont multipliées ces derniers jours dans le Land de Saxe.
Bien que gratuit, le “minifestival” a récolté des dons en marge des concerts. Les organisateurs ont fait savoir que la moitié des donations serait reversée à la famille de la victime morte le 26 août à la suite d’une altercation qui a entraîné la mise en détention provisoire de deux suspects, un Irakien et un Syrien. L’autre moitié sera destinée à des initiatives citoyennes et à des associations locales.