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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
europe
9 décembre 2020

Financements agricoles en outremer

La France obtient le maintien du budget agricole européen des Outremer

outremerL'enveloppe de 278 millions d'euros du budget agricole européen consacrée aux Outre-mer françaises va être maintenue dans le cadre de la prochaine politique agricole commune (PAC), a indiqué le ministère français de l'agriculture lundi.

"L'accord de principe obtenu vendredi, confirmé lundi par les Etats membres, assure le maintien à son niveau actuel de l'enveloppe du POSEI dont bénéficient les régions ultrapériphériques françaises", a indiqué le ministère dans un communiqué lundi soir.

Le "programme d'option spécifique à l'éloignement et à l'insularité" (POSEI) est la déclinaison du premier pilier de la Politique agricole commune (PAC) pour les neuf régions ultrapériphériques européennes, dont six sont françaises: la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, La Réunion, Mayotte et Saint-Martin. Les trois autres sont les Açores et Madère (Portugal) et les îles Canaries (Espagne).

L'enveloppe annuelle pour la France pour ce programme s'élève à 278 millions d'euros, bénéficiant notamment à la filière canne à sucre à La Réunion et en Guadeloupe. 

"A l'heure où les défis que l'agriculture ultramarine doit relever sont plus que jamais prégnants avec la crise de la Covid, je me félicite de ce maintien du budget du POSEI, indispensable pour renforcer la résilience des exploitations agricoles dans les DOM et la souveraineté alimentaire dans ces territoires" a déclaré le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie.

Alors qu'elles ne représentent que 3,2% de la population nationale, ces régions recueillent près d'un cinquième des fonds européens structurels et d'investissement attribués à la France, soit 3,9 milliards d'euros pour la période 2007-2013 et 4,8 milliards pour 2014-2020.

La prochaine PAC entrera en vigueur au 1er janvier 2022 ou au 1er janvier 2023, selon l'avancée des négociations en cours. Pour l'année 2021, la PAC 2014-2020 a été prolongée d'un an, pour laisser le temps aux 27 Etats membres de se mettre d'accord sur le plus important budget européen, tout en menant à bien le Brexit.

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26 octobre 2020

Le chemin de la radicalisation

Les pensées de la terroriste Ulrike Meinhof qui faisait partie de la première génération de la RAF, expliquent encore aujour'hui le chemin qui mène à la radicalisation.

ulrike « C’est la pensée uniformisée, la recherche d’une opinion commune à ‘nous’ qui remet en question la probité politique et humaine de tous ceux qui pensent différemment, qui rend l’opposition suspecte, tout en évitant la discussion de fond. Je crois qu’il faut résister partout où de telles structures de la pensée et de l’action s’imposent. La perte de la démocratie -qu’elle soit parlementaire ou extra-parlementaire- se fonde toujours sur la defaillance de l’opposition… […] Actuellement, la mission de l’opposition ne consiste pas uniquement en la défense de ses positions et en sa propre protection, mais en la stimulation de la pensée politique des ‘indifférents’… », écrivait Ulrike Meinhof en août 1958. Et malgré le fait que ce texte a été ecrit par une terroriste, plus de 50 ans plus tard, il est toujours d’actualité.

En regardant le paysage politique, que ce soit en France, en Allemagne, en Grande Bretagne ou en Europe, l’analyse d’Ulrike Meinhof est toujours aussi juste. Le monde politique se limite à diaboliser ceux qui pensent autrement, cherche à « fédérer » dans un « centre » politique qui n’existe pas et cela conduit directement à l’indifférence des masses, qui se traduit, entre autres, dans un taux de participation aux élections diverses. La « qualité » du débat politique, la corruption, les scandales de toute sorte font le reste – les gens se déintéressent de la politique et la laissent entre les mains d’apparatchiks médiocres qui ne font que soutenir ce système décrit en 1958 par Ulrike Meinhof.

Il s’agit d’une spirale néfaste – car plus les citoyens décrochent de la « res publica », de la chose publique, plus ils abandonnent leur destin aux populistes, aux extrémistes, aux corrompus qui eux, ne se soucient guère des peuples, mais dans la plupart des cas, de leurs propres intérêts.

Mais que faire ? La voie empruntée par Ulrike Meinhof et ses amis, était une voie erronnée. Une erreur monumentale, qui virait au criminel dès que la RAF s’est mise à tuer. Pourtant, au fond, Ulrike Meinhof, dotée d’une intelligence exceptionnelle, comme tous ses professeurs l’ont confirmé, avait raison dans son analyse. Il faut, pour sauver la démocratie, mobiliser les « indifférents », les intégrer dans un discours et débat politique qui les motive, il faut dessiner des objectifs et des perspectives que les « indifférents » puissent partager. Ce n’est pas par la violence, mais par des perspectives positives que l’on puisse arriver à changer le discours politique.

Ce sont les partis et les mouvement politiques qui devront changer d’attitude. Pour sauver la démocratie qui, à un moment où les populistes prennent le dessus avec des paroles qui mènent droit à un nouveau fascisme, il faut que les partis s’ouvrent, changent de têtes, cessent de nous présenter toujours et toujours les mêmes représentants d’un monde politique anachronique.

A l’aube d’une année marquée par des élections en France et en Allemagne, il est désolant de regarder la liste des candidats, autant à droite comme à gauche, autant en France qu’en Allemagne. Il suffit de suivre les débats politiques qui sont d’une bassesse incroyable et qui, depuis 1958, n’ont pas gagné en qualité. La conséquence, si ce discours ne change pas, sera la même que dans le dernier quart du siècle dernier – c’est l’extrémisme, la violence et le terrorisme qui marqueront la société de demain. La seule réponse valable à cette évolution sera une nouvelle Europe, une nouvelle génération d’hommes et de femmes politiques, de nouveaux objectifs pour une Europe sociale, humaniste et tournée vers les peuples au lieu de se limiter à oeuvrer comme agent pour des marchés financiers corrompus.

L’exemple d’Ulrike Meinhof devait nous servir pour changer de cap. Autrement, nous risquons de revivre exactement les mêmes évolutions qu’à l’époque. (Selon Euro-journalist)

15 septembre 2020

Coronavirus: les prévisions alarmistes pour le continent européen

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) prévoit un automne plus dur en Europe avec un nombre de morts du coronavirus plus élevés. Le responsable Europe de l'OMS, Hans Kluge, appelle donc les États à des réponses ciblées pour endiguer l'épidémie de coronavirus alors que s'ouvre ce 14 septembre une réunion des États européens membres de l'organisation.

coroDepuis plusieurs semaines, le nombre de cas de coronavirus en Europe est en hausse, notamment en Espagne et en France. Vendredi 11 septembre, selon les données publiques de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 51 000 nouveaux cas ont été rapportés dans les 55 pays de l'OMS Europe, plus que les plus forts pics du mois d'avril.« En octobre, en novembre, on va voir une mortalité plus élevée », a déclaré Hans Kluge, directeur de la branche européenne de l'OMS. Il a également précisé que la mise au point d'un vaccin, toujours en cours, ne mettrait pas fin à la pandémie.

Dans le détail, vendredi, le Royaume-Uni a enregistré son pire bilan quotidien depuis la mi-mai : plus de 3 500 nouveaux cas. Samedi 12 septembre, la France franchissait, elle, la barre des 10 000 nouveaux contaminés, un record depuis la mise en place des tests à grande échelle. La France, l’Italie et la République tchèque sont aujourd’hui les trois Etats membres de l’Union européenne où la progression du virus est la plus rapide.

À partir de ce lundi 14 septembre, une stricte limitation de rassemblement entre en vigueur en Angleterre. Il est en effet interdit de se réunir à plus de six personnes issues de foyers différents, à l'exception des écoles, lieux de travail, mariages ou funérailles. En Autriche, le port du masque, déjà obligatoire dans les supermarchés et les transports, l'est devenu lundi dans tous les magasins et tous les bâtiments publics.

Et en Italie, les écoliers ont repris le chemin de l'école avec de nouvelles mesures : 5 000 nouvelles salles de classe créées pour mieux mettre en place la distanciation sociale, près de 5 000 anciennes agrandies et 170 000 litres de gel hydroalcoolique par semaine promis par le gouvernement pour favoriser le lavage systématique des mains.

30 août 2020

Le vrai vainqueur de la Ligue des Champions :le Qatar

Le Qatar a réussi son pari – autant le PSG que le Bayern profitent des pétrodollars qataris, et qu’importe le vainqueur sportif, il chantera les louanges du pays hôte de la prochaine Coupe du Monde 2022, le Qatar. Le Qatar, épinglé pour ses violations fréquentes des Droits de l’Homme, a besoin de communication positive. Même si cette communication doit être acquise à coups de millions.

Qatar

Le PSG appartient carrément au chef de l’Etat qatari Cheik Tamim bin Hamad al-Thani – avec les apports financiers conséquents. Le Bayern, lui, porte sur son maillot (sur le bras précisément) un écusson à l’honneur de Qatar Airways – ce qui vaut tous les ans 10 millions d’euros au Bayern. Sans parler des camps d’entraînement que le Bayern organise régulièrement et où les Bavarois sont accueillis royalement. Donc, les deux équipes sont des ambassadeurs du Qatar.

Mais cela fait désordre. Car les rapports des ONG concernant la maltraitance des ouvriers pakistanais et indonésiens sur les chantiers des stades pour la Coupe du Monde 2022 se multiplient. Logements insalubres, salaires extrêmement faibles et souvent même pas payés, accidents mortels sur les chantiers – ce qui n’a pas empêché le membre du directoire du Bayern, l’ancien international Karl-Heinz Rummenigge, de déclarer : « Moi, au Katar, je n’ai pas vu un seul esclave ». Et ça, c’est exactement le genre de communication pour laquelle le Qatar paie.

Le Qatar, richissime petit pays, a réussi à faire voter le comité exécutif de la FIFA pour un tournoi qui aura lieu au mois de décembre 2022 dans le désert, la finale ayant lieu à quelques jours de Noël. Ambiance garantie. Mais ce n’est pas l’ambiance qui intéresse le Qatar, mais la présence sur l’échiquier international, avec Doha comme centre financier et de services. Cela vaut toutes les dépenses liées à l’obtention de cette Coupe du Monde au détriment des intérêts des supporters du football. L’engagement financier dans le football européen, c’est une campagne de communication pour l’avenir économique du Qatar.

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Donc, les deux finalistes de ce match au sommet  soutiennent activement un pays qui viole les Droits de l’Homme, qui semble vouloir acheter le football mondial avec ses pétrodollars et les équipes européennes jouent le jeu. Est-ce que quelqu’un aurait entendu un joueur, club ou une fédération critiquer ouvertement le Qatar pour ses violations des Droits de l’Homme ? Bien sûr que non – les enjeux financiers sont trop importants.

Cette finale, jouée dans des conditions étranges à cause du coronavirus, a un sale goût. Elle est la preuve, s’il en fallait encore, que le football de haut niveau est corrompu et que les belles phrases qui veulent qu’il ne faut surtout pas mélanger le sport et la politique ont été perverties par cette Ligue des Champions. Mais qui peut résister à l’appel des gros sous ? Les clubs qui jouaient hier soir la finale préfèrent ouvrir la main, même si cela revient à cautionner un régime qui se fiche des Droits de l’Homme. Lamentable. (selon "Euro-journalist")

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17 août 2020

Le Coronavirus ne freine pas la migration illégale vers l’Europe

Après une baisse record des chiffres liés à la migration illégale, Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes note un rebondissement du nombre des passages frontaliers illégaux vers l’Europe.

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L’observation des principales routes migratoires européennes au cours du mois de Mai 2020 a conduit à un rapport très différent de celui d’Avril où les chiffres liés à la migration illégale avaient baissés en raison de la fermeture des frontières liée au Covid-19. Dans un communiqué,  Frontex évalue le nombre total des passages frontaliers illégaux en Mai à 3.500 pour un total de 30.800 sur les cinq premiers mois de l’année.

L’agence note une baisse de 9% de passages illégaux sur la même période l’année dernière. En avril, le nombre des passages détectés n’avait atteint que 900, soit le chiffre le plus bas depuis que Frontex a commencé à collecter des données sur les frontières en 2009. Les principaux axes de passage au cœur du monitoring du mois écoulé sont la méditerranée orientale, la méditerranée centrale, la méditerranée occidentale et les Balkans (occidental).

La Côte d’Ivoire figure toujours parmi les nationalités les plus présentes sur ces routes de la migration irrégulière aux côtés des Bangladeshis et des Soudanais sur l’axe de la méditerranée centrale. Sur cet itinéraire, le nombre des migrants en situation irrégulière a augmenté en mai de 75% par rapport au mois précédent pour atteindre environ 1.300.

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Sur les cinq premiers mois, le nombre des passages a dépassé 5.700, soit près de trois fois plus qu’au cours de la même période de 2019. La Méditerranée orientale est redevenue l’itinéraire migratoire le plus emprunté vers l’Europe avec environ 100 détections de passages frontaliers illégaux en mai, précise Frontex. Entre janvier et mai, près de 11.500 passages frontaliers illégaux, principalement d’Afghans, ont été détectés sur cet itinéraire, soit 34% de moins qu’il y a un an.

Dans les Balkans, plus de 900 passages illégaux de frontières ont été enregistrés sur cet itinéraire en mai, soit 10 fois plus que le nombre détecté le mois précédent. Au cours des cinq premiers mois de 2020, le total a augmenté de 50 % par rapport à la même période de l’année dernière, pour atteindre plus de 6 900.

Les algériens ont été plus présents sur l’axe de la méditerranée occidentale. Le nombre de migrants arrivant en Europe par cette route en mai a presque quadruplé par rapport à avril, pour atteindre plus de 650. Au cours des cinq premiers mois, le total s’est élevé à plus de 3 700, soit moins de la moitié du chiffre de l’année précédente.(Anderson Diédri dans "Eburnie today")

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22 mai 2020

Brexit: le blocage se confirme

Le ton monte entre Bruxelles et Londres

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Britanniques et Européens semblaient encore très loin d'un accord sur leur relation post-Brexit après un troisième cycle de négociation jugé "très décevant" et sans progrès majeur cette semaine, au cours duquel le ton est monté.

"Au moment ou je vous parle, je ne suis pas optimiste (...) J'ai invité le Royaume-Uni à changer de tactique s'ils veulent vraiment un accord avec nous", a lancé vendredi le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

"Il y a encore aujourd'hui, pour tout vous dire, une réelle incompréhension" avec Londres, a ajouté le Français. "Nous sommes prêts à toutes les options", y compris au "no deal" (l'absence d'accord, ndlr), a-t-il prévenu.

Au même moment, son homologue britannique David Frost fustigeait le "peu de progrès" accomplis et réclamait lui aussi "un changement d'approche" de Bruxelles avant le prochain cycle de discussions le 1er juin.

"Il est difficile de comprendre pourquoi l'UE insiste sur une approche idéologique qui rend plus difficile la conclusion d'un accord", a-t-il déclaré.

Une source proche des discussions a évoqué des échanges "fermes, parfois un peu virils" cette semaine, contrairement aux rounds précédents.

"Le ton s'est haussé un peu plus", abonde une source européenne, qui qualifie la semaine de "frustrante".

"On fait du sur place et le temps passe", faute de "vision commune sur ce qu'on est en train d'essayer de faire", explique-t-elle.

"Aveuglement"

Les précédents échanges, fin avril, s'étaient déjà achevés sur un constat d'échec, laissant planer une forte incertitude sur la capacité de Londres et Bruxelles à s'entendre, comme prévu, d'ici la fin de l'année.

Les Britanniques, qui ont formellement quitté l'UE le 31 janvier, sont entrés, jusqu'à la fin de l'année, dans une période de transition, pendant laquelle ils continuent d'appliquer les normes de l'UE.

Les négociateurs doivent théoriquement décider en juin s'ils prolongent ou non cette période, afin de se laisser plus de temps pour négocier.

Mais Londres rejette catégoriquement cette idée, même si l'épidémie de coronavirus a chamboulé le calendrier des discussions, ainsi que leur forme: exclusivement par visioconférence.

"Ils ont l'air convaincus qu'on peut faire sans (extension), donc on va faire sans. Mais c'est un peu une aberration", commente la source européenne, pour qui les Britanniques font preuve d'une "mauvaise foi couplée avec un aveuglement économique".

"Nous ne voulons pas (d’extension). Nous ne l'accepterions pas si on nous le proposait", a encore affirmé vendredi une source britannique proche des discussions.

"Round de divergence"

Autre point de discorde: la forme de l'accord. Les Européens réclament un accord large et ambitieux sur l'ensemble de la relation, quand le Royaume-Uni ne demande rien de plus qu'un accord classique de libre-échange --du même type que celui conclu par l'UE avec le Canada--, autour duquel pourraient être négociés plusieurs petits textes sectoriels.

Pour David Frost, tout cela pourrait d'ailleurs "être conclu sans difficultés majeures dans le temps disponible".

Mais l'UE n'accepterait un accord commercial avec le Royaume-Uni que s'il était assorti de garanties en matière de concurrence au niveau social, environnemental ou fiscal (le "level playing field", ndlr), afin d'éviter qu'une économie dérégulée ne surgisse à sa porte. Ce dont les Britanniques ne veulent pas entendre parler.

Cette demande européenne constitue même, selon David Frost, "le principal obstacle" à un accord, car Londres n'entend pas être lié à l'avenir "au droit ou aux normes de l'UE".

Sur ce point crucial du "level playing field", "ce fut un round de divergence sans aucun progrès", a tranché Michel Barnier, pour qui les Britanniques réclament "les bénéfices d'un Etat membre, sans les obligations".

"Seul point positif" souligné par le Français, la question ultra-sensible de la pêche, sur laquelle les négociateurs ont commencé "une discussion". Leur objectif est de s'entendre avant juillet.

Le Royaume-Uni a transmis cette semaine un texte résumant sa position: une renégociation annuelle des quotas de pêche dans ses eaux, ce que l'UE rejette pour l'instant. (selon AFP)

28 avril 2020

Destruction : « C’est l’Armageddon »

En Europe centrale et orientale, destruction par le feu et par les barrages

pologne Le plus grand Parc naturel de Pologne, le Biebrza, continue à brûler ; le feu y détruit de nombreuses espèces, là-bas, dans le nord ouest du pays. Cause du sinistre : les feux allumés illégalement dans les herbes. Beaucoup plus loin au sud de l’Europe, en Bosnie Herzégovine, dans une région magnifique et riche en espèces piscicoles, on détruit sciemment l’environnement, pour espèces sonnantes et trébuchantes, en profitant du confinement qu’impose le COVID-19. Fi donc !

Jeudi, le feu continuait à ravager le plus grand Parc national polonais, celui de Biebrza. « C’est l’Armageddon », disent les pompiers… Le vent avait faibli, mais aucune précipitation en vue pour plusieurs jours, et les dégâts étaient immenses : les quelques 100 pompiers dépêchés sur place relevaient les restes carbonisés d’élans, de cerfs, de poussins dans leurs nids… Ce Parc de presque 60 000 ha est particulièrement riche en faune et en flore, surtout dans la zone la plus difficile d’accès, qu’on appelle le Marais rouge : élans, cerfs, loups, loutres, les castors qui ont donné leur nom à l’endroit, de multiples espèces d’amphibiens, et… les milliers d’oiseaux nicheurs ou de passage dont les oniriques grues cendrées dont le cri fait sursauter tout bon bialystokien un peu sensible. Le feu n’est pas prêt d’être éteint, malgré les moyens techniques et financiers considérables mis en œuvre. En passant, il serait assez élégant que l’Australie aide les Polonais, puisque l’organisme qui pratique depuis 3 jours la collecte est celui qui a été mis en œuvre pour aider à lutter contre les incendies de l’an dernier au pays du Rêve, d’ACDC  et des kangourous…

La cause majeure de cet incendie, comme d’ailleurs de tous ceux qui sévissent actuellement dans toute l’Allemagne : le débroussaillage par le feu, parce qu’il provoque des ravages inédits dûs aux changements climatiques.

En somme, les deux grands maux de ce temps, changements climatiques et pandémie, sont en train de détruire une partie de l’Europe – par l’activité inconsidérée des hommes. En Bosnie Herzégovine, dans cette autre partie magnifique et plutôt reculée de l’Europe, les constructeurs de barrages ne perdent pas leur temps. Ils sont à pied d’œuvre et profitent de la paralysie qu’entraîne la pandémie : en ce moment, ils édifient 5 de ces tue-rivières, parfois illégalement, sans permis de construire et sans concertation de la population. Mais avec de belles sommes versées à certains membres du gouvernement.

Ces barrages se construisent sur des rivières intactes : les Bjelava, Mala Bjelva, Vrhovinska, Željeznica et Prača. Celui sur la Vrhoviska est parfaitement illégal : pas de permis. Les autres,eux, sont illégaux dans la mesure où aucun inspecteur ne peut se trouver sur place pour vérifier la conformité des chantiers aux lois et aux règles. Pas de protestations non plus des populations, qui sont confinées et soumises au couvre-feu ; les mouvements populaires sont mis au congélateur.

Une Coalition d’associations pour la Protection des Rivières a transmis un Appel au Premier ministre et au PR de Bosnie Herzégovine pour imposer un moratoire de ces travaux destructeurs d’un milieu unique, d’un véritable sanctuaire de ce qui ailleurs en Europe été irrémédiablement saccagé.

Des organisations de protection telles que le Centre pour l’Environnement ou Eko Akcija (Action Ecologique) soulignent que l’état d’urgence actuel devrait être une occasion de solidarité et d’utilisation pertinente de nos ressources, et non pas d’enrichissement crapuleux et d’opportunisme criminel.

En somme la préoccupation minimale dans ce genre de malheurs dûs à la négligence ou à la criminalité en col blanc, c’est d’éviter au moins que ne se produisent des destructions irrémédiables, de sauver encore ce qui peut l’être et de privilégier la Vie sur tout autre considération. (selon Marc Chaudeur - "Eurojournalist")

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27 avril 2020

Coronavirus : où est la solidarité européenne?

Dans le Bas-Rhin : 240 Moldaves bloqués sur une aire d’autoroute

moldavieFaute d’accord entre l’Allemagne et la République tchèque, trois cars transportant des travailleurs moldaves et leur famille se retrouvent bloqués sur l'aire d’autoroute à Brumath.

Coincés en France. En pleine épidémie du coronavirus, trois autocars transportant environ 240 personnes de nationalité moldave, majoritairement des hommes, sont bloqués, ce dimanche, sur l’aire d’autoroute de Brumath, dans le Bas-Rhin, dans le sens Strasbourg vers Paris.

Pas d’accord entre l’Allemagne et la République tchèque

Les voyageurs sont partis, samedi matin, de Paris pour retourner dans leur pays, mais ils n’ont pas eu l’autorisation de traverser la frontière. Selon les informations reçues, l’Allemagne, qui avait préalablement donné son accord, a décidé de faire marche arrière devant le refus de la République tchèque de permettre aux ressortissants moldaves de pénétrer dans le pays.

Les trois autocars ont dû faire demi-tour pour stationner sur l’aire d’autoroute de Brumath, dimanche matin. Les lieux ont été sécurisés par la gendarmerie, en attendant de trouver une solution diplomatique.

Aux dernières nouvelles, les bus retourneraient à Paris. Un avion pourrait en emmener 130 d'entre eux vers la Moldavie. Et les 110 autres ? Verront-ils leur galère continuer ? On peut le redouter.

15 décembre 2019

L'Europe spatiale veut rester un géant de l'espace

L'agence spatiale européenne (ESA) s'est dotée d'un budget record pour financer ses futurs programmes, un investissement massif destiné à rester un géant de l'espace face à la montée en puissance des Etats-Unis et de la Chine, dans un secteur chamboulé par l'explosion des nouveaux acteurs.

espace"C'est un pas de géant pour l'Europe, cinquante ans après le débarquement sur la Lune", s'est félicité Jean-Yves Le Gall, le président du CNES, l'agence spatiale française. 
Les 22 pays membres de l'ESA, réunis à Séville, ont alloué une enveloppe de globale de 14,4 milliards d'euros aux futurs programmes spatiaux, sur une durée de trois à cinq ans. "Je suis heureux, c'est plus que ce qu'on avait demandé (14,3 milliards d'euros) !", s'est félicité Ian Wörner, le directeur général de l'ESA, lors d'une conférence de presse.
Il s'agit d'un budget record dans l'histoire de l'organisation intergouvernementale fondée en 1975, auquel vient s'ajouter celui de la Commission européenne (16 milliards d'euros sur sept ans). 
L'accord trouvé entre les différents pays après deux jours de discussions "est un témoignage évident de notre ambition commune pour l'Europe", a commenté la ministre française de la Recherche, Frédérique Vidal, qui co-présidait la réunion.
L'Allemagne a mis sur la table la plus grosse enveloppe (3,3 milliards d'euros), devant la France (2,7 milliards), devenant ainsi, sur le long terme, le premier pays contributeur de l'ESA. "Mais sur les trois prochaines années, la France reste en tête", a précisé la ministère de la Recherche. 
Rapporté aux 500 millions d'habitants des 22 pays, le budget spatial européen représente 8 euros par an et par citoyen.
Cette impulsion s'inscrit dans une nouvelle donne internationale, avec la montée en puissance des Etats-Unis et de la Chine, qui investissent massivement dans l'espace - le budget américain est cinq fois supérieur à celui de l'ESA - mais aussi celle des pays émergents, comme l'Inde.
 

L'observation de la Terre en pointe 

 
Pour maintenir sa place de choix sur l'échiquier spatial, l'Europe a donc musclé l'ensemble de ses programmes, scientifiques, d'exploration (station spatiale internationale, Lune, Mars), d'accès à l'espace (fusées, port spatial de Kourou) et de développement des applications (observation de la Terre, télécommunications...).
L'observation de la Terre voit ainsi ses moyens exploser (2,5 milliards d'euros, soit une hausse de près de 90% depuis 2016), notamment pour son programme phare Copernicus, pour qui l'agence spatiale va fournir six nouvelles sentinelles afin de "mieux surveiller et mieux prévoir le changement climatique" a précisé Frédérique Vidal. 
"L'Europe va garder son leadership mondial dans ce domaine", se réjouit l'ESA. Pour le patron du CNES, l'investissement massif dans la surveillance de la Terre "façonne une nouvelle Europe spatiale, plus proche des citoyens avec des préoccupations climatiques".
L'ESA mise aussi beaucoup sur l'exploration de Mars et de la Lune (près de 2 milliards d'euros), dans un contexte marqué par les annonces américaines de retour sur la Lune dès 2024. Au menu: le développement d'un module de service pour la future mini station en orbite lunaire, Gateway. 
Sur Mars, outre son projet d'exploration Exomars qui devrait partir en 2020, le Vieux continent entend jouer sa partition dans la mission américaine "Mars sample return", qui doit ramener sur Terre des échantillons de la planète rouge. "L'enjeu pour l'Europe est de ramener des échantillons purs", explique Gilles Rabin, chargé de la science au CNES.
L'Europe espère pouvoir maintenir un accès souverain à l'espace (2,6 milliards d'euros), alors que le marché des lanceurs est chamboulé par l'explosion du nombre d'acteurs privés, dont la firme américaine Space X et sa fusée Falcon 9, qui défie la compétitivité européenne avec sa technologie du réutilisable.
La réponse européenne, la future Ariane 6, dont le lancement est prévu en 2020, prévoit le développement du moteur à bas coûts Promethéus et un démonstrateur d'étage réutilisable, Thémis, permettant de maîtriser les technologies de retour sur terre.
Le président d'Arianespace, Stéphane Israël, a salué auprès de l'AFP la "mobilisation" de l'ESA. Son budget "nous donne les moyens" pour "la montée en puissance d’Ariane 6 et les financements de démonstrateurs technologiques innovants absolument essentiels pour assurer une compétitivité durable", a complété dans un communiqué André-Hubert Roussel, président exécutif d’ArianeGroup.(selon AFP)

22 novembre 2019

Chute du Mur et réunification : un arrêt de mort pour la Trabant ?

Vous m’imaginez paradant avec ma petite Trabi sur les Champs à Paris, le succès que je me serais taillé ! De quoi détrôner les frimeurs avec leur Ferrari. (Pierre Waline, blogueur, "Le courrier de l'Europe centrale")

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Au moment de la chute du Mur de Berlin, suivie onze mois plus tard de la Réunification (octobre 90), je résidais en Allemagne, à Francfort-sur-le-Main. Une période que je ne suis pas prêt d´oublier. Une remarque à ce propos : tout le monde évoque le Mur, mais il y avait peut-être encore plus spectaculaire : ces routes coupées en rase campagne, séparant souvent des villages très proches. Avec un no man’s land de deux ou trois cents mètres de terre battue semée de barbelés. Et ce sur une bande de plusieurs centaines de kilomètres.

Autre souvenir qui nous avait alors peinés : la réaction de certains ressortissants de l´Ouest considérant leurs frères des « Nouveaux Länder » comme des paresseux incultes qui n´ont qu´à rester chez eux. Les qualifiant du terme méprisant d´Ossies (prolos de l´Est). Mais bon, fort heureusement, cela n´a guère duré et aujourd´hui, la différence ne se fait plus sentir.

Puisque j´évoque des souvenirs, celui qui m´est peut-être le plus cher est l´arrivée, dès le week-end qui suivit, de ces voisins venus en masse goûter aux charmes du « monde libre ». Débarquant avec leurs voitures, précisément garées sous nos fenêtres. A vrai dire, outre le plaisir de se trouver pour un jour « à l´Ouest », beaucoup étaient aussi venus avec une intention plus terre-à-terre : se débarrasser de leurs carrioles de marques socialistes pour les échanger et acheter à prix raisonnable des voitures d´occasion de marques occidentales. C´est là que j´ai raté une occasion en or : me procurer une Trabant. Vous m´imaginez paradant avec ma petite Trabi sur les Champs à Paris, le succès que je me serais taillé ! De quoi détrôner les frimeurs avec leur Ferrari.

Quand je l´évoque aujourd´hui à mes amis Hongrois, tous s´esclaffent, insinuant qu´avec un tel machin, jamais je ne serais parvenu jusqu´à Paris. Pas si sûr ! Deux exemples : ma rencontre au sommet du Großglockner (2500 m) d´une Trabant apparemment non traumatisée et guère essoufflée qui peut-être, de par son faible poids, aura eu moins de difficultés pour se hisser là-haut que certaines rivales de chez nous. Autre exemple : cette Trabant (immatriculée en Hongrie) trouvée stationnée devant une villa de luxe au Cap Ferrat (à plus de 1 500 km de chez elle).

Plus sérieusement, il est clair que j´ai bien fait de renoncer à cet achat. Un caprice, une lubie vite oubliée. Car, qu´en aurais-je fait aujourd´hui, sinon que de la reléguer au fond d´un box ? D´autant que les pièces détachées doivent aujourd´hui coûter une petite fortune. Néanmoins, ceux qui la traitent avec mépris ont tort. Ils oublient qu´à l´époque, c´était pour beaucoup le seul moyen de se procurer une voiture à prix raisonnable, sans attendre de longs mois. Ce qui me rappelle, toutes proportions gardées, le succès dans les années cinquante de notre 2 CV ou de la Vespa 400.

Certes, il n´est plus possible aujourd´hui de distinguer, sinon par leur matricule, les voitures venues de l´Est ou de l´Ouest de l´Allemagne. Par contre, il n´en demeure pas moins que nous assistons, du moins en Hongrie, à une multiplication des cercles d´amateurs, propriétaires amoureux de Trabants ou de Ladas (la Fiat russe).

Voilà que justice est rendue. Souhaitons-lui encore longue vie !

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