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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
chine
21 décembre 2007

Les Vosges, montagne touristique des Chinois

060207_ski_chine11Bientôt, le tourisme de nos vallées relancé par l'arrivée d'une clientèle chinoise ? Toujours est-il que le tour operator "Mandarin Tour" a inscrit les Vosges comme destination touristique dans son catalogue 2008 adressé à une clientèle chinoise. Et du 13 au 15 décembre, une pléiade de professionnels chinois a visité notre massif à bord de bus de 25 à 30 personnes, séduites par les paysages en harmonie, semble-t-il, avec la philosophie taoïste : vieille montagne, chinoise par ses formes douces, ses lacs, ses forêts. D'autres groupes (8 à 10 personnes) composés de hauts fonctionnaires et dirigeants d'entreprises ont pu découvrir la gastronomie vosgienne, avec une dépense moyenne par touriste et par jour de 500 € ! Ce n'est certes pas le commun des salariés de nos entreprises françaises délocalisées en Chine, embauchant une main d'oeuvre locale à des salaires défiant toute concurrence (100 €/mois), qui viendra visiter nos chères vallées d'où sont originaires leurs entreprises. Le tourisme de masse chinois vers la plus belle de nos vallées (avec hébergement à la villa Mathis ?) risque de rester encore pour longtemps bien marginal. Les 100 000 exemplaires du catalogue étaient largement suffisants pour les 2 milliards de Chinois.

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18 septembre 2007

Made in China

20070917_ingi1001Bien qu' "interdit de blog" en Chine, il y a quand même des nouvelles qui m'arrivent de là-bas (article ci-joint paru dans l'est Républicain du 17/9). Installé depuis plus de vingt-cinq ans à Pékin, Bernard Terminet Schuppon, consultant, dévoile les pratiques commerciales des groupes occidentaux implantés en Chine.

- Que faites-vous en Chine ?
- Je suis consultant en entreprises. J'habite en Chine depuis vingt-cinq ans. J'y ai été représentant de GDF pendant des années, puis de Lafarge, de Total Gaz... J'aide aujourd'hui les sociétés occidentales à s'implanter, faire du business, vendre des équipements... J'ai de bonnes relations avec certains responsables en Chine. Ici, les affaires sont très « politiques ».
- Mattel, le géant américain du jouet vient de rappeler, pour la troisième fois, ses produits fabriqués en Chine. Ils présentaient un danger pour les enfants. Etes-vous surpris ?
- Le patron de Mattel mérite des gifles. Les sociétés occidentales sont venues en Chine pour fabriquer moins cher. Elles ont tellement tiré les prix que désormais elles ne font plus de contrôle de qualité. Le résultat est là. Or, elles ont une responsabilité vis-à-vis des consommateurs.
- En somme, la pression des groupes occidentaux explique la mauvaise qualité des produits chinois ?
- Mattel renvoie trois fois de suite, c'est inadmissible. Il existe des sociétés de contrôle de qualité partout en Chine. J'en connais une où il y avait 600 contrôleurs. Du fait des pressions des grands groupes occi dentaux, ils ne sont plus que 250 ou 300. Manque de pot pour ces groupes, il y a de temps en temps des contrôles...

- Comme pour le dentifrice ?
- Oui. Cependant, la triche locale n'est pas exclue. Certains produits vendus en Europe transitent par la Bulgarie, la Tchéquie ou les anciens pays de l'Est qui ont monté des bases commerciales sans avoir les structures pour effectuer les contrôles. C'est d'autant plus vrai que les administrations locales sont réceptives à des pratiques commerciales disons... différentes.
- La Chine est aussi un énorme marché intérieur pour les entreprises françaises...
- Prenons le cas d'un groupe d'hypermarchés bien connu. Il ne gagne pas d'argent avec ses magasins installés dans le pays. Par contre, sa présence en Chine lui permet d'exporter pour des milliards d'euros de marchandises dans ses magasins en Europe via des sociétés offshore. Sa seule motivation, c'est d'avoir une capacité d'achat ici, en Chine, et une capacité de fourniture de ses propres magasins dans le monde. Là, il gagne de l'argent.
- En raison de coûts de production très bas ?
- Evidemment. Une entreprise de grande notoriété française fait fabriquer en Chine des imperméables très à la mode. A Pékin, je les ai payés 1,02 € à l'usine. Dans son magasin, non loin de là, le même vêtement est revendu 12,40 €. Et en France, il coûte une vraie fortune.

- L'effet du main d'oeuvre très bon marché ?
- Bien sûr. La valeur ajoutée technologique de ce que produit l'industrie chinoise est quasiment nulle. Elle représente moins de 3 % des exportations. Enfin 60 % des produits technologiques exportés le sont par des sociétés étrangères.
- La Chine exporte aussi des produits alimentaires...
- Beaucoup de lapins, de poulets, des légumes comme les tomates, les asperges, les champignons, en boîte ou semi-frais. Une société française très connue dans l'industrie agroalimentaire exporte des champignons, de la coriandre séchée, des truffes et des morilles qu'il écoule dans son réseau. Comme les producteurs de fois gras, par exemple.
- La Chine est réputée peu regardante sur les normes de sécurité alimentaire. Que valent ces produits ?
- Si vous prenez un morceau de porc sans trop regarder et si vous le mettez dans la poêle, il va réduire de moitié et les odeurs qui s'en dégagent sont peu appétissantes. C'est à peu près la même chose pour le poulet. Dans cette société essentiellement rurale, la chaîne alimentaire n'est pas au top. Même les consommateurs chinois ont peur de leurs produits.

- Et nous, devons-nous avoir peur du Made in China ?
- Je ne le pense pas. Il faut savoir que la qualité d'un produit quel qu'il soit est de la responsabilité de celui qui le produit et qui le distribue. Il a une obligation de résultat. Ici, il n'y a pas de notion de qualité, il y a une notion de prix.
- Vous parlez du prix. Les grands groupes implantés en Chine réalisent-ils de grosses marges ?
- Elles sont très importantes. Des coefficients de 7 à 9 avec, en général 2 points qui ne rentrent pas en France ou en Europe mais qui partent vers des comptes extérieurs... C'est cela aussi la mondialisation.

21 juillet 2007

Euréka !

Euréka ! Ce matin 20 juillet à 4 h 45 (heure de Villé) un habitant de Ningbo, ville côtière de Chine (province du Zhehiang, au nord de Shanghaï) a pu visiter mon blog, en passant au travers des mailles de la censure chinoise. Mais, j'ai vérifié : le bon dieu chinois a toujours "interdit" mon blog !

ningbo_china_three_rivers_junction

Ningbô, au confluent de 3 fleuves, où sont fabriqués une grande partie de nos quads (délocalisation oblige !)

28 avril 2007

Qu'est-ce que j'ai encore fait au bon dieu chinois ?

180px_Hu_Jintao_during_a_defense_meeting_held_at_the_Pentagon_2C_May_2002_2C_croppedLe secrétaire général du Parti Communiste Chinois (depuis 2002) et élu président de la république de Chine depuis le 15/3/2003 (il était le seul candidat) est Hu Jintao, connu surtout comme responsable de la répression à Lhassa (Tibet) en 1988. Depuis qu'il est au pouvoir, les purges ont touché trois des principaux journaux encore libres, les journalistes et les cyberdissidents sont arrêtés par dizaines. La presse est maintenant entièrement contrôlée, les journalistes étrangers surveillés et internet filtré. Depuis quelque temps j'avais remarqué une baisse, puis une disparition complète, de visiteurs sur mon blog depuis la Chine. Il était visité par des salariés français travaillant dans des entreprises délocalisées ! Et voilà que je viens d'apprendre que mon blog était censuré en Chine, grâce au site http://www.greatfirewallofchina.org Et pourtant mon blog est basé sur la proximité, parle de mon bourg, de ma vallée, de mon département. Alors je me demande ce que j'ai bien pu faire au bon dieu chinois pour qu'il m'interdise de communiquer avec quelques français expatriés là-bas. Pourvu qu'on n'ait jamais un petit bon dieu de la sorte chez nous !

NB : pour vérifier la véracité de la censure, cliquez sur le site indiqué, et inscrivez l'adresse de votre site ou blog dans la case prévue.

28 janvier 2007

Cuisines Schmidt : La Chine, c'est fini !

CCS"Pas question de délocaliser la production en Asie", disait le directeur général Jean-Marie Schwab en 2005, qui avait alors déjà implanté deux magasins de vente à Shanghaï (interview du "Management du net"). Les mauvaises expériences de la vente l'auront de toutes façons dissuadé de tenter de le faire puisque depuis le 1er janvier 2007 les cuisines Schmidt ont fermé leurs locaux. Implantées à Lièpvre et à Sélestat, avec une main d'oeuvre importante dont une partie importante provient de notre vallée, elles ont visiblement subi des déboires. Selon le directeur général de cette entreprise familiale, la distance géographique et culturelle rendait difficile la gestion d'activités en Chine, où de surcroît le client changeait facilement d'entreprise pour quelques cents en moins ou en plus. Dorénavant, les Cuisines Schmidt vont à nouveau se limiter à l'Europe, puisque malgré le couac chinois, leur chiffre d'affaire a progressé de 7,6 % en 2006 (plus de 10 % dans l'Hexagone).

Les Cuisines Schmidt en chiffres :

- Chiffres d'affaires : 141 millions d'€ en 1999, 154 M en 2000, 168 M en 2001, 164,5 en 2002, 200 M en 2003, 221 M en 2004, 240 M en 2005, 260 M en 2006.

- Effectifs : 1 250 salariés.

- Concessionnaires : 500.

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