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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

15 septembre 2022

Fête commune Bassemberg - Breitenau

bassemberg

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14 septembre 2022

Ouganda : 100.000 nouveaux réfugiés

Alors que les réfugiés de la République démocratique du Congo (RDC) et du Soudan du Sud continuent de fuir la violence et de chercher la sécurité en Ouganda, la réponse humanitaire est mise à rude épreuve, a alerté vendredi l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), relevant que ce nouvel afflux d’exilés provoque des « besoins énormes » et une « urgence silencieuse ».

ougandaKisoro, dans le sud-ouest de l’Ouganda, a reçu la plupart des nouveaux arrivants en provenance de la RDC. Au centre de transit de Nyakabande, les réfugiés - en grande majorité des femmes et des enfants - sont confrontés à des conditions inférieures aux normes et à la promiscuité qui les exposent à des risques, notamment à la violence sexiste. 

Face à l’augmentation des besoins humanitaires pour 96.000 réfugiés qui ont fui vers l’Ouganda depuis le début de l’année, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a besoin d’urgence de 68 millions de dollars.

À la fin du mois d’août, le HCR n’avait reçu que 38% de son besoin de financement pour 2022, soit 343 millions de dollars, pour répondre aux besoins des réfugiés en Ouganda.

Des enfants réfugiés risquent d’abandonner l’école

« Les progrès importants réalisés par les réfugiés en matière d’autonomie et d’inclusion économique sont aujourd’hui menacés par le grave sous-financement des opérations du HCR dans le pays », a déclaré dans une conférence de presse de l’ONU à Genève, Matthew Crentsil, Représentant du HCR en Ouganda. Sur le terrain, ce déficit de financement a mis à rude épreuve la capacité du HCR à fournir un soutien essentiel.

Il s’agit notamment de l’aide humanitaire de base, des services de protection de l’enfance, des services d’enregistrement des faits d’état civil et des moyens de subsistance. D’une manière générale, les réfugiés voient une forte réduction de l’aide aux activités génératrices de revenus, y compris pour les intrants agricoles essentiels pour cultiver les terres allouées. 

Face à ce déficit de fonds, le HCR note que les enfants, en particulier les filles, risquent fortement d’abandonner l’école. L’agence onusienne ne pourra pas payer les salaires des enseignants et les salles de classe déjà surchargées deviendront plus grandes.

Crainte d'une hausse de la malnutrition infantile

Le HCR n’a pas également les moyens d’acheter de nouveaux stocks de médicaments pour les centres de santé, alors que les progrès dans la réduction de la mortalité infantile et maternelle vont régresser et que la malnutrition infantile va augmenter.

« Le HCR et ses partenaires ont besoin de contributions financières urgentes pour répondre aux besoins urgents des nouveaux arrivants en Ouganda, pour améliorer la capacité d’accueil et l’infrastructure de base des installations de réfugiés et pour donner la priorité au transfert des réfugiés vers des installations plus adaptées », a insisté M. Crentsil.

Au début de l’année 2022, l’Ouganda accueillait déjà plus de 1,5 million de réfugiés, ce qui en fait l’un des plus importants pays d’accueil de réfugiés au monde et le plus grand sur le continent africain. 

L’Ouganda est également un leader mondial dans la promotion de la coexistence pacifique et de l’installation des réfugiés au sein des communautés d’accueil. Les réfugiés reçoivent des parcelles de terre pour se loger et se cultiver. Les réfugiés et les communautés d’accueil ont accès aux mêmes installations sanitaires et leurs enfants fréquentent les mêmes écoles. (selon "Onu-info")

ouganda1

13 septembre 2022

Pour recevoir des fonds de l’UE ...

...La Hongrie se résout à créer une autorité anticorruption

hongrieAlors que l’Union européenne a attribué près de six milliards d’euros à la Hongrie pour relancer son économie post-Covid-19, le pays n’était pas sûr de toucher les fonds. Car Bruxelles exige plus de transparence dans son utilisation : la Hongrie est le deuxième pays le plus corrompu d’Europe, et selon plusieurs rapports, cela va jusqu’au sommet de l’État. Pour obtenir le déblocage des fonds, le gouvernement de Viktor Orban a annoncé lundi 5 septembre vouloir créer une Autorité chargée de lutter contre la corruption.

Plusieurs rapports du Parlement européen pointent un régime corrompu jusqu’au sommet : la manne européenne profite surtout à la famille et aux amis du Premier ministre. En termes de lutte contre la corruption, la Hongrie est le deuxième pays le plus corrompu d’Europe.

Avant sa réélection en avril dernier, le Premier ministre Viktor Orban assurait qu’il n’avait pas besoin de l’argent européen. Mais depuis, la situation économique s’est dégradée : les caisses de l’État sont vides, car le gouvernement a fait beaucoup de cadeaux aux électeurs.

Budapest a donc un urgent besoin des fonds européens et cède  aux injonctions de Bruxelles: la Hongrie va mettre en place une Autorité indépendante pour superviser la manière dont les fonds européens sont dépensés. Ce nouvel organisme sera chargé de « prévenir, de détecter et de remédier aux irrégularités » concernant la gestion des fonds communautaires, selon un décret publié lundi 5 septembre au soir.

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Budapest va également mettre en place un groupe de travail chargé de conseiller la nouvelle autorité, groupe qui sera composé de délégués du gouvernement et de représentants d'organisations non gouvernementales (ONG).

La nouvelle autorité anti-corruption devrait voir le jour d’ici fin novembre.

Si Viktor Orban a mis de l’eau dans son vin, c’est que le temps presse : si un accord n’est pas conclu avec Bruxelles d’ici la fin de l’année, la Hongrie perdra 70 % des subventions allouées par le plan de relance. (selon RFI)

12 septembre 2022

Le dernier repas d'un crocodile de 95 millions d'années : un petit dinosaure

En Australie, des paléontologues ont mis au jour les restes d'une nouvelle espèce de crocodile datée de 95 millions d'années. Des fossiles qui n'étaient pas seuls : ils contenaient les ossements d'un jeune dinosaure qui aurait servi d'ultime repas au spécimen.

crocodileLa découverte est digne d'une poupée russe. En Australie, une nouvelle espèce de crocodile disparue a été identifiée. Appelée Confractosuchus sauroktonos, elle vivait au Crétacé, il y a environ 95 millions d'années et elle avait visiblement un appétit de taille. C'est ce que révèle une étude publiée ce mois-ci dans la revue Gondwana Research.

Les restes de la créature sont apparus en 2010 sur le terrain d'un élevage de moutons près de la formation de Winton, un dépôt géologique situé dans le Queensland, à l'ouest du pays. La roche dans laquelle le fossile se trouvait avait été en partie brisée par un engin utilisé pour de précédentes fouilles, mais les paléontologues ont pu récupérer de nombreux ossements.

Parmi eux, un crâne quasi complet. Si les membres antérieurs, la queue et le bassin de la bête manquaient à l'appel, l'analyse a permis de déterminer que le spécimen mesurait environ 2,5 mètres lors de sa mort et qu'il aurait sans doute grandi davantage au cours de sa vie. Mais l'étude a surtout révélé que la bête n'était pas seule dans sa concrétion.

Un prédateur et son dernier repas

"Dans les scanners initiaux réalisés en 2015, j'avais repéré un os enfoui là-dedans qui ressemblait à un os de poulet avec un crochet er j'ai tout de suite pensé que c'était un dinosaure", a expliqué dans un communiqué, le Dr. Joseph Bevitt de l'Australian Nuclear Science and Technology Organisation (ANSTO), co-auteur de l'étude.

Il ne s'était pas trompé. Grâce à des techniques d'imagerie avancées, ce spécialiste et ses collègues ont en effet mis en évidence les restes d'un petit dinosaure au milieu des ossements du crocodile. "Les yeux humains n'avaient jamais pu le discerner avant parce qu'il était, et est encore, totalement enfoui dans la roche", a-t-il précisé.

Selon leur étude, il s'agirait d'un jeune spécimen d'ornithopode, un groupe d'herbivores essentiellement bipèdes qui s'est diversifié jusqu'à la fin du Crétacé. La collection comprend notamment trois vertèbres dorsales, les deux fémurs proximaux ainsi que le tibia gauche. Autant d'éléments qui proviendraient d'un seul individu ayant connu un funeste destin.

crocodile1Les chercheurs ont constaté que les restes partiellement digérés présentaient encore une articulation, ce qui suggère que le crocodile a tué directement sa proie ou s'en est nourri peu après sa mort. Les fémurs sont par ailleurs apparus, coupé en deux pour l'un et mordu si fort pour l'autre qu'il porte une trace de dent.

"Si Confractosuchus n'était sans doute pas spécialisé dans la prédation de dinosaures, il n'ignorait pas un repas facile, comme les restes de ce jeune ornithopode trouvés dans son estomac", a estimé le Dr. Matt White, chercheur associé à l'Australian Age of Dinosaurs Museum et co-auteur du rapport. A partir des données, l'équipe a déterminé que la proie devait peser environ 1,7 kg.

Pour les spécialistes, cette découverte suggère que les dinosaures faisaient "intrinsèquement partie" de l'écologie du Crétacé à la fois en tant que charognards, que prédateurs, que comme proies. "Il est probable que les dinosaures une ressource importante dans la chaîne alimentaire écologique du Crétacé", a-t-il appuyé dans un communiqué.

Une preuve directe de prédation

Les recherches avaient déjà permis de déterminer que les crocodiliens ont co-existé durant des dizaines de millions d'années aux côtés des dinosaures dès la période du Trias, il y a entre 201 et 251 millions d'années. La découverte de traces de morsures sur des ossements avait également suggéré que les premiers se nourrissaient parfois des seconds.

Toutefois, les fossiles demeuraient rares pour confirmer avec certitude l'hypothèse. Ce serait ainsi la première fois qu'une preuve directe de prédation d'un dinosaure par un crocodilien du Crétacé est mise au jour en Australie. Une découverte d'autant plus importante que le prédateur en question semble être inconnu de la science.

D'après l'étude, le crocodile appartiendrait à une nouvelle espèce mais aussi un nouveau genre, réunis donc sous le nom de Confractosuchus sauroktonos. Des termes empruntés au latin et au grec qui signifient "crocodile cassé tueur de dinosaure" en référence à ses mœurs prédatrices et sa concrétion brisée.

"C. sauroktonos représente seulement le second crocodyliforme découvert dans la formation de Winton", s'est réjoui le Dr. White. Le premier, Isisfordia duncani, a été identifié dans les années 1990. Quant à l'ornithopode, ses restes constitueraient les premiers retrouvés dans la formation de Winton.

Les paléontologues pensent que le prédateur a peut-être été pris, peu après son repas, dans une inondation soudaine qui l'aurait tué. "Etant donné le manque de spécimens comparables, ce crocodile préhistorique et son dernier repas vont continuer à fournir des indices sur les relations et les comportements entre les animaux qui habitaient l'Australie il y a des millions d'années", a-t-il ajouté.

Les restes du crocodile ont rejoint la collection de l'Australian Age of Dinosaurs Museum et d'autres spécimens exhumés dans la même région dont le ptérosaure le plus complet retrouvé en Australie, Ferrodraco lentoni.

crocodile2La nouvelle espèce de crocodile a été nommée Confractosuchus sauroktonos, ce qui signifie "crocodile cassé tueur de dinosaure". © White et al, Gondwana Research 2022 (selon "GEO")

11 septembre 2022

Taïwan : 446 incursions aériennes chinoises en août

Pékin a intensifié ses manœuvres militaires sur l'île que la Chine considère comme une partie de son territoire à reconquérir.

taiwanLe mois d'août a été marqué par un pic spectaculaire d'incursions chinoise dans la zone d'identification de défense aérienne (Adiz) de Taïwan. Alors que les 23 millions d'habitants de Taïwan vivent sous la menace constante d'une invasion de Pékin, qui considère l'île comme une partie de son territoire à reconquérir un jour, 446 avions militaires chinois se sont approchés du territoire, selon une base de données compilées par l'AFP à partir des chiffres du ministère taïwanais de la Défense et dévoilée par l'agence de presse, jeudi 1er septembre.

Il s'agit d'un record, relève-t-elle. Ainsi, sur les huit premiers mois de 2022, Pékin a effectué 1 068 incursions dans l'Adiz de Taïwan, dépassant le total de 2021 (969) et, de loin, celui de 2020 (380).

Les exercices les plus importants depuis les années 1990

Au mois d'août, Pékin a organisé des manœuvres militaires sans précédent pour protester contre la visite à Taipeh de la présidente de la Chambre américaine des représentants Nancy Pelosi et d'autres responsables politiques. Le Parti communiste chinois s'insurge contre toute action diplomatique susceptible de conférer une légitimité à Taïwan et a réagi avec une agressivité croissante aux visites de responsables et politiques occidentaux.

Après le déplacement de Nancy Pelosi au début du mois d'août, la Chine a envoyé une semaine durant des navires de guerre, des missiles et des avions de chasse dans les eaux et le ciel de Taïwan. Ces exercices ont été les plus importants et les plus agressifs depuis le milieu des années 1990. Cette intensification de la menace chinoise place l'armée taïwanaise davantage sous pression, surpassée en nombre et en possession d'une flotte vieillissante d'avions de chasse. Ainsi, la semaine dernière, Taïwan a annoncé prévoir une hausse de son budget militaire à un niveau sans précédent pour atteindre 19,2 milliards d'euros. (selon "Franceinfo")

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10 septembre 2022

La Norvège, futur cimetière du CO2 européen ?

Sur les rives glaciales de la mer du Nord, un "cimetière" en construction suscite les espoirs d'experts du climat: bientôt, le site accueillera une petite partie du CO2 émis par l'industrie européenne, évitant ainsi qu'il ne finisse dans l'atmosphère.

norv_geLongtemps perçue comme une solution techniquement compliquée et coûteuse à l'utilité marginale, la piste de la capture et du stockage de carbone (CCS) est désormais en vogue sur une planète qui peine à réduire ses émissions malgré l'urgence climatique.Dans la localité d'Øygarden, sur une île toute proche de Bergen (ouest de la Norvège), un terminal en cours de construction réceptionnera d'ici quelques années des tonnes de CO2 liquéfié, acheminé du Vieux Continent par bateaux après avoir été capté à la sortie des cheminées d'usines.

De là, le carbone sera injecté via un pipeline dans des cavités géologiques à 2.600 mètres sous les fonds marins. Avec l'ambition qu'il y reste indéfiniment.

Principal producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, la Norvège posséderait également le plus gros potentiel de stockage de CO2 du continent, notamment... dans ses gisements pétroliers épuisés.

- Accords commerciaux -

Le terminal d'Øygarden s'inscrit dans le plan "Langskip", le nom norvégien des bateaux vikings. Oslo a financé 80% des infrastructures en mettant 1,7 milliard d'euros sur la table afin de développer le CCS dans le pays.

Deux sites de la région d'Oslo, une cimenterie et une usine de valorisation énergétique des déchets, devraient à terme y expédier leur CO2.

Mais la particularité du projet réside dans sa facette commerciale en donnant aussi aux industriels étrangers la possibilité d'y envoyer leur propre dioxyde de carbone.

Pour ce faire, les géants énergétiques Equinor, TotalEnergies et Shell ont mis en place un partenariat, baptisé Northern Lights, qui sera le premier service transfrontalier de transport et de stockage de CO2 au monde lorsque ses opérations démarreront en 2024.

Deux jalons importants pour le CCS en Norvège ont été franchis ces derniers jours.

Lundi, les partenaires de Northern Lights ont annoncé un premier accord commercial transfrontalier qui portera sur le transport - par bateaux spéciaux - et la séquestration, chaque année, de 800.000 tonnes de CO2 captées sur une usine néerlandaise du fabricant d'engrais Yara à compter de 2025.

Le lendemain, Equinor a dévoilé avec l'allemand Wintershall Dea un projet de construction d'un pipeline de 900 kilomètres visant à transporter du CO2 d'Allemagne pour le stocker en Norvège. Un projet similaire avec la Belgique est déjà dans les tuyaux.

- Pas une solution miracle -

Le CCS n'est cependant pas une solution miracle contre le réchauffement.

Dans sa première phase, Northern Lights pourra traiter 1,5 million de tonnes de CO2 par an, une capacité qui sera ensuite portée à 5-6 millions de tonnes.

A titre de comparaison, l'Union européenne a, selon l'Agence européenne pour l'environnement, émis 3,7 milliards de tonnes de gaz à effet de serre en 2020, une année plombée par la pandémie.

Mais tant le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) que l'Agence internationale de l'énergie estiment cet outil nécessaire pour enrayer la montée du thermomètre.

Chez les défenseurs de l'environnement, la technologie ne fait pas l'unanimité. Certains s'inquiètent qu'elle serve de motif à une prolongation de l'exploitation des énergies fossiles, qu'elle détourne de précieux investissements des énergies renouvelables ou encore des risques de fuite.

"Nous nous sommes toujours opposés au CCS, mais du fait de l'inaction face à la crise climatique, il devient de plus en plus difficile de tenir cette position", explique Halvard Raavand, un représentant de Greenpeace Norvège.

"L'argent public serait tout de même mieux investi dans des solutions que nous savons efficaces et qui pourraient en plus réduire la facture des gens normaux, comme l'isolation des logements ou les panneaux solaires", souligne-t-il. (selon "Sciences & avenir")
9 septembre 2022

Guerre de Noël dans la vallée

C'est l'habitude dans le Val de Villé ! On fête Noël, même si depuis deux ans les festivités étaient en suspens, crise sanitaire du covid oblige. Oui mais voilà, la  concertation est un mot inconnu dans la vallée. Et on ne va quand même pas refaire le dictionnaire pour si peu !

On n'est donc pas étonné  d'apprendre qu'à Villé il s'organise une  fête de Noël le même week-end qu'à Urbeis ! Et le tout, avec la  participation de la commune et de l'Office du tourisme qui ne sont évidemment au courant de rien.

En 2022, la longue guerre bourg-centre/villlages, qui a commencé au Moyen-Age, n'est donc pas finie ! Et sur les réseaux sociaux, des habitants d'Urbeis protestent déjà. Même pas de trêve pour Noël ! A Villé, pas de quartier ?

hintergasse

8 septembre 2022

C'est à Fouchy ...

fouchy

7 septembre 2022

La "raspoutsisa" pourrait ralentir l'armée russe en Ukraine

Le facteur climatique pourrait jouer un rôle décisif dans l'invasion russe de l'Ukraine, avec l'arrivée attendue de la "raspoutitsa", phénomène saisonnier qui voit la terre ferme se muer en boue collante redoutable pour les véhicules militaires, selon des spécialistes.

raspousisa2Ce terme russe qui signifie "le temps des mauvaises routes", est une réalité bien connue en Ukraine, en Russie et au Bélarus où le radoucissement des températures et la fonte des neiges au printemps, tout comme les fortes pluies de l'automne, se traduisent par plusieurs semaines de gadoue, deux fois par an. Avant même que la raspoutitsa n'ait commencé, les images de chars et de véhicules militaires russes embourbés en Ukraine pullulent sur les réseaux sociaux.

"Il y a déjà eu beaucoup de situations dans lesquelles des chars russes et d'autres véhicules sont passés par les champs et ont été bloqués. Les soldats ont été obligés de les abandonner et de continuer à pied", affirme à l'AFP l'analyste militaire ukrainien Mykola Beleskov."Ce problème existe, et il va s'aggraver", ajoute-t-il, au sujet de l'arrivée de cette débâcle des fameuses "terres noires", ou tchernozioms, qui ont fait la richesse agricole de l'Ukraine et des régions voisines entre le Don et la Volga. Les troupes de Napoléon en ont fait la pénible expérience, retardées lors de leur retraite de Russie fin 1812 au point d'être rattrapées par les rigueurs de l'hiver.

Le début du printemps est un mauvais moment pour envahir l'Ukraine

Sur le front Est pendant la deuxième guerre mondiale, "si les grandes opérations mécanisées étaient presque complètement arrêtées pendant les grandes pluies d'automne ou lors des dégels du printemps à cause de la célèbre raspoutitsa, la boue des plaines russes, elles reprenaient en hiver, lorsque les sols avaient à nouveau durci", expliquait l'historien Laurent Henninger dans la revue Défense nationale en 2015. "C'est avec l'arrivée de l'hiver 1941 que Hitler put lancer sa grande offensive – ratée – destinée à prendre Moscou", soulignait-il dans un article au sujet de l'impact du facteur climatique sur la guerre. Dans le sens inverse, la raspoutitsa a freiné la contre-offensive soviétique en 1943."

Rappels historiques : le dégel engendre une saison des boues (raspoutitsa) qui dure 3-4 semaines, et remonte du Sud (Crimée) vers le Nord en quelques jours jusqu'au Bélarus. En 1942, elle a débuté vers le 21/03. En 1943, le 18/03. En 1944, le 17/03", indique sur Twitter l'historien militaire Cédric Mas. "Le temps ne joue pas en faveur de Poutine", estimait-il dimanche, relevant, outre les sanctions et l'isolement diplomatique de la Russie, que "la météo va se dégrader prochainement avec la raspoutitsa". "Le début du printemps est un mauvais moment pour envahir l'Ukraine", écrivait le professeur en stratégie de sécurité nationale Spencer Meredith dans un article publié à quelques jours du début de l'invasion par le Modern War Institute de la prestigieuse académie militaire américaine de West Point.

Le facteur climatique est un des principaux atouts de l'Ukraine

"Normalement, à la mi-février, les routes sont recouvertes de couches de glace et de neige compactes, qui fondent ensuite pour révéler un champ de mines de nids-de-poule", soulignait-il. Cette année, selon les dernières prévisions, le phénomène devrait se manifester à partir de la mi-mars. Pour les troupes russes "la situation va empirer à mesure que le temps se réchauffe et que les pluies commencent", confirme Mykola Beleskov. "Elles vont se retrouver clouées au sol", poursuit-il. La raspoutitsa, "rendant les sols boueux, canalise les opérations sur le bitume des routes et des rues", relevait la semaine dernière l'historien militaire Michel Goya dans la revue Le Grand Continent.

russieUne configuration qui contraint les forces d'invasion à progresser en colonnes sur les axes routiers, plus exposées aux problèmes logistiques ou aux attaques. "Le facteur climatique est un des principaux atouts de l'Ukraine face à la supériorité militaire russe", approuve Jason Lyall, spécialiste de la violence politique dans les guerres civiles et conventionnelles et enseignant à l'université américaine de Dartmouth."Les quatre cavaliers de l'armée ukrainienne: le Javelin, le Stinger, la raspoutitsa et TikTok", résume-t-il sur Twitter, en référence aux lance-missiles antichars Javelin, aux missiles antiaériens Stinger et au réseau social largement utilisé pour rendre compte de la guerre. (selon "GEO")

6 septembre 2022

L'électricité coûte 3 fois moins cher en Espagne et au Portugal

Alors que la plupart des pays ont subi une forte augmentation des prix de l'électricité depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Espagne et le Portugal ont réussi à contenir cette hausse. Explications.

_lectricit_Les prix de l'électricité s'envolent. Les prix de gros de l'électricité pour 2023 en France ont battu des records en atteignant plus de 1 000 € le mégawattheure (MWh), contre 85 euros il y a un an. Un phénomène observé dans la grand majorité des pays d'Europe depuis le début de la guerre en Ukraine, en raison de la diminution des flux de gaz russe vers l'Europe, de nombreuses centrales thermiques utilisant du gaz pour générer de l'électricité. Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Italie... En quelques mois, tous les consommateurs de ces pays ont également observé une importante augmentation de leur facture d'électricité, au contraire des Espagnols et des Portugais.

Alors que le tarif atteignait 659,94 euros/ MWh en France ou en Allemagne ce samedi 27 août, il se situait "seulement" à 239,18 euros /MWh en Espagne et au Portugal, selon le site du Réseau de transport d'électricité. Un prix près de 3 fois moins élevé qui s'explique pour une raison : "la dérogation ibérique", dont bénéficient les deux pays.

Les compagnies énergétiques taxées plutôt que les consommateurs

Au mois d'avril dernier, les deux pays ont eu l'autorisation de mettre en route un système tarifaire qui plafonne les prix du gaz, qui entre dans la production électrique, afin d'alléger la note d'électricité des ménages et des entreprises. "Pour une fois, ce ne sera pas les mêmes qui paieront", avait déclaré la ministre de la Transition écologique espagnole, Teresa Ribera, en expliquant que les compagnies énergétiques allaient faire les frais de cette baisse.

Ce système longuement et durement négocié avec Bruxelles a permis aux deux pays de décrocher du système tarifaire européen et permet "de dissocier la formation du prix de l'électricité" de celui "du gaz". Pendant 12 mois, la dérogation ibérique permet à l'Espagne et au Portugal de plafonner à 40 euros le MWh dans un premier temps, avant de monter progressivement pour atteindre une moyenne de 50 euros le MWh sur l'année. Comme le gaz représente entre 20% et 30% de la production électrique, cela permettra une réduction du prix de l’électron de 30%.

Le prix du gaz sera plafonné à 40 euros le MWh durant les six premiers mois, avant de monter progressivement pour atteindre une moyenne de 50 euros le MWh sur l'année, soit la moitié de ce qu'il avait coûté ces trois derniers mois. Le gouvernement espagnol calcule que le système va se traduire par une réduction directe de 30% de la note d'électricité, avec un mégawattheure à 130 euros en moyenne, au lieu de 210 euros ces derniers mois.

Le système européen inadapté à ces deux pays

Un statut particulier pour ces deux pays qui font figure d'exception, car la péninsule ibérique a un niveau d'exposition plus élevé à l'évolution du marché de gros. En effet, la majorité de l'électricité produite dans ces pays l'est à partir de sources renouvelables et ils comptent très peu d'interconnexions avec le marché européen. Un isolement qui empêche la péninsule ibérique d'échanger et d'avoir accès aux énergies renouvelables du nord de l'Europe, ce qui l'oblige à fonctionner comme une île.

Peu avant la mise en place de ce système, l'Espagne et le Portugal avaient connu une forte hausse des coûts de l'énergie en raison des règles du marché européen de l'électricité, qui obligent les producteurs à vendre leur énergie au prix de la technologie la plus chère, c'est-à-dire celle des centrales à gaz. Un système jugé inadapté à la réalité énergétique de la péninsule ibérique et qui rend le système européen qui prévalait défavorable aux deux pays.

Depuis plusieurs mois et la flambée des prix de l'énergie, la France et d'autres pays d'Europe pointent du doigt le fonctionnement du marché européen de l'électricité. Plusieurs pays le jugent responsable de cette envolée spectaculaire notamment parce qu'il indexe le prix de l'électron sur celui du gaz. (selon Yahoo-actualités)

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