Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

8 février 2018

Trump veut un défilé militaire

Impressionné par le défilé français du 14 juillet, Donald Trump souhaite encourager la pratique des parades militaires aux États-Unis, afin de mettre en avant la puissance militaire américaine.

trump

Le Pentagone étudiera la possibilité d'organiser des défilés militaires sur la demande du Président, a confirmé le Maison-Blanche. «Le Président Trump est complètement solidaire des militaires américains qui risquent chaque jour leur vie pour garantir la sécurité de notre pays. Il a demandé au département de la Défense d'étudier la création d'une cérémonie au cours de laquelle tous les Américains pourront exprimer leur reconnaissance», a déclaré aux journalistes mardi la porte-parole de la Maison Blanche. 

Aux États-Unis, les parades civiles avec la participation de militaires sont fréquentes, mais les défilés purement militaires avec la participation de véhicules de combat ne sont pas pratiqués. Mais le président Trump veut absolument concurrencer les défilés militaires de la Russie, de la Chine ou de la Corée du Nord.

La visite de Donald à Emmanuel aura-t-elle été inutile ? Les Américains, dans leur majorité, ne semblent pas très enthousiastes : "Futile", "Napoléon en devenir" entend-on de l'autre côté de l'Atlantique, au point que la Maison Blanche paraît déjà vouloir reculer sur ce sujet.

trump1

Publicité
7 février 2018

RN 59 à 80 km/h

La RN59 à la télévision du Val d'Argent. Les infos du du 19 janvier 2018.

A voir : Télévision du Val d'Argent

80

6 février 2018

ONF : trop de cerfs dans nos forêts

L'Office National des forêts estime que la population de cerfs est quatre fois trop importante dans les bois alsaciens. Ces animaux provoquent des dégâts sur les arbres puisqu'ils se nourrissent de leur écorce ou mangent les jeunes pousses. De quoi faire chuter la valeur du bois des forêts d'Alsace.

onf

Autre signe d'une surpopulation de cerfs : les dégâts sur les jeunes pousses d'arbres. L'ONF table sur une régénération naturelle des forêts mais le gibier raffole des jeunes sapins et quand il ne tue pas la plante, il empêche son bon développement. Les sapins sont étêtés et ne pousseront plus de manière rectiligne, faisant baisser leur valeur.

Diviser par 4 le nombre de cerfs.

Profitant de la renégociation des baux de chasse, l'ONF espère convaincre les communes d'exiger des plans de chasse plus ambitieux. Les quatre cinquième des surfaces de chasse en Alsace sont en effet gérées par les communes. Ce sont elles qui peuvent demander aux chasseurs de prélever plus de cerfs des forêts. Il s'agit là d'une performance de funambule pour les maires qui perçoivent des revenus aussi bien des chasseurs que des ventes de bois de l'ONF provenant de leurs forêts communales.

Pour réduire les dégâts des cerfs et revenir à un équilibre permettant le renouvellement naturel des forêts, l'ONF plaide pour une chasse massive de l'animal « au moins pendant quelques années ».

La filière bois, qui souffre de la perte de valeur des arbres des forêts alsaciennes a édité sa plaquette. Elle rejoint l'ONF dans ses conclusions et estime elle aussi que la population de cerfs est quatre fois trop importante. Son vice-président, Bernard Feidt, par ailleurs PDG d'une société produisant des palettes ne trouve plus en Alsace suffisamment de bois de qualité intermédiaire pour son activité. Alors qu'ils achetait du bois dans un rayon de 80 kilomètres autour de sa scierie de Molsheim, il doit aujourd'hui faire venir sa matière première de deux fois plus loin. (selon Franceinfo.Grandest)
 

Bernard Feidt dénonce les dégâts des cerfs dans les forêts alsaciennes 

  • A lire : une plaquette de la filière-bois.
  • Et malgré la "guerre", un document paradoxalement rédigé par les chasseurs en collaboration avec l'ONF pour modifier les techniques de sylviculture.
5 février 2018

Chasse : guerre "ONF - chasseurs" !

La bataille du cerf !

cerfLes cerfs seraient trop nombreux dans nos forêts. C'est bien le seul point d'accord entre les représentants de l'ONF et des chasseurs. L'ONF déplore les dégâts provoqués par les cervidés qui entraînent une baisse importante de la valeur des plantations. Les chasseurs, quant à eux, déplorent les méthodes imposées par l'ONF. Ci-dessous, une lettre incendiaire publiée par le président de la Fédération Des Chasseurs 57 (Moselle).  Je publierai dans les prochains jours la position de l'ONF. Chacun pourra se faire son opinion.

"Eradication du cerf en Moselle par l’ONF !" 

"Ce message s’adresse à tous ceux qui en doutaient encore et c’est avec autant d’amertume, de tristesse et de dépit que je vous le rappelle.

Il y a déjà plusieurs années que la Fédération des Chasseurs de la Moselle alerte les pouvoirs publics à ce sujet et tire la sonnette d’alarme, mais jusqu’alors, rien n’a changé. L’ONF clamant haut et fort, que son établissement ne souhaite pas la disparition du cerf et que ses services prônent le dialogue, tout en affirmant qu’il y a toujours autant de dégâts de gibier.

L’ONF Moselle a déjà mis en œuvre par le passé des actions sans équivoques, à savoir :

  • Attributions pléthoriques de bagues et délégation de plans de chasse cerf là même où cette espèce n’est pas présente,
  • Résiliation de lots à cerf pour non atteinte des minimas,
  • Démantèlement et morcellement des lots afin de les louer sous forme de licences à des chasseurs opportunistes et garants d’un prélèvement soutenu,
  • Mise en place de pots communs afin de redistribuer des bagues en cours de saison.

L’ONF a également repris en gestion un lot à cerf, ce lot est dorénavant chassé par les services de l’ONF, sans aucune limite. On retiendra, par exemple, ce tableau de 25 pièces réalisé en novembre 2017, composé de 15 biches – 8 faons et 2 jeunes cerfs : quelle éthique !!

Soucieux d’inculquer leur savoir, le service « chasse » de l’ONF par l’intermédiaire d’un ancien technicien de Fédération passé à l’ONF, propose même des formations pour bien réguler les cerfs : nos adjudicataires, qui parfois chassent depuis plus de 50 ans, seront ravis de savoir qu’ils peuvent disposer des lumières de ce monsieur !

Mais la goutte d’eau qui fait déborder le vase, est l’action menée par cet établissement public, en date du 19 janvier dernier !

L’ONF a enjoint la société de chasse « Rien A Signaler », dirigée par Monsieur René ANDRE, de restituer ses bagues de cerf, de ne plus être présent (ni ses ayants droits) sur son lot pendant un certain laps de temps afin d’opérer eux-mêmes une battue de régulation, une honte !

J’aurais pu passer sous silence le nombre de participants à cette mascarade, mais la présence de plus d’une soixantaine de participants en dit long sur la détermination de cet établissement public.

On retiendra de cette triste journée, le discrédit accordé à l’ONF, puisque le tableau final s’est traduit par 0prélèvement et qu’il a été conforté le lendemain sur leur propre lot, où une seule et unique biche a été prélevée.L’année 2017 a été difficile avec les services de l’ONF et nos appels à la vigilance ne vous ont pas échappé. L’année 2018 semble prendre le même chemin, et je puis vous assurer que je défendrai la chasse mosellane avec beaucoup de ferveur.D’ores et déjà, j’ai annulé une rencontre avec Monsieur le Directeur de l’ONF qui était prévu début février et je rencontre très prochainement Monsieur le Préfet. Inutile de vous dire que ce sujet sera à l’ordre du jour.

Nous exigeons des plans de chasse adaptés à la réalité du nombre d’animaux constaté en fin de saison sur les lots.

Les chasseurs mosellans sont bien décidés à ne pas laisser l’ONF gérer seul notre capital cynégétique. Et notre combat se trouve d’autant plus légitimé que nous pouvons de plus en plus compter sur l’appui d’un certain nombre de propriétaires forestiers et de maires qui partagent notre sens de la raison et de la responsabilité."

Pierre LANG - Président de la FDC 57

4 février 2018

Soixante-huitards !

Il y a cinquante ans, la jeunesse du monde se révoltait contre la génération de ses parents qui avaient créé un monde de guerre, de misère et d’austérité.

OK_Mai_68_Andr__Cros_wiki_ccbysa40int_620x310

Il fut un temps, chers enfants, où le terme « soixante-huitard » ne désignait pas un retraité en jeans qui marmonne des slogans qui datent littéralement d’un autre siècle, mais où le mot désignait un révolutionnaire, un combattant contre la génération de la guerre, contre cette génération de parents traumatisée par l’horreur suprême que l’humanité avait connue. La signification de « soixante-huitard » est paradoxalement passée de « moderne et radicalement progressiste » à « arriéré ». Elle rappelle une époque où la jeunesse du monde aspirait à une entente universelle, au « love and peace », à un monde sans guerre et franchement, ils étaient sympas, les « soixante-huitards ».

En 1968, la jeunesse protestait contre tout ce qu’il n’allait plus. Aux États-Unis, le mouvement pour les droits civiques s’organisait avec les Black Panthers ; le monde entier manifestait contre la guerre que les Américains menaient au Vietnam ; en France, intellectuels et ouvriers sonnaient le glas de l’ère du Général de Gaulle ; en Allemagne, les étudiants se révoltaient contre la génération de ceux qui avaient survécu au nazisme et souvent porté ce régime ; à Prague, les Tchécoslovaques vivaient un court instant de liberté avant que les tanks russes écrasent, dans tous les sens du terme, les manifestants ; en Irlande, le conflit autour de la séparation entre l’Eire et l’Irlande du Nord entrait dans sa phase violente, une véritable guerre civile ; et partout dans le monde, la jeunesse était dans la rue pour que cessent injustice, guerre, corruption et violence.

Les protagonistes « soixante-huitards », c’étaient les cheveux longs, les nuits de discussions et les jam sessions dans les bars enfumés de Saint-Germain, Berlin-Kreuzberg ou Prague, c’était le jazz de Miles Davis, la créativité débordante de la « beat generation » avec ses auteurs et poètes comme Jack Kerouac ou Alan Ginsberg, c’était les voyages à Katmandou, Matala ou Ibiza. Les « soixante-huitards » étaient les premiers à vivre « en tribu » dans la société d’après-guerre, un peu marginaux, mais en même temps, trop nombreux pour vraiment l’être.

Oui, oui, chers enfants, je sais, tout cela sort des livres d’histoire… et pourtant, rendons aux « soixante-huitards » ce qui leur revient. La société d’aujourd’hui leur doit beaucoup : du droit à l’avortement (qui, incroyable, n’existe toujours pas dans tous les pays européens…) à l’humanisation des conditions de travail en passant par l’abolition de la peine de mort. Les « soixante-huitards » étaient les déclencheurs d’une autre façon de penser et ce n’est pas par hasard que la plupart de ces mouvements prenaient leurs origines dans les universités et parmi les intellectuels.

Ils étaient courageux, les « soixante-huitards », car on se moquait d’eux, on les arrosait de gaz lacrymogène, on les matraquait, et on les tuait, comme en 1970 à la Kent State University dans l’Ohio, où la Garde Nationale tirait sur des étudiants qui manifestaient paisiblement, tuant 4 jeunes par balles.

Mais que sont-ils devenus, les « soixante-huitards » ? Ils se sont mis, un peu comme aujourd’hui, « en marche ». Mais cette marche-là, c’était la « longue marche à travers les institutions » prônée par la grande figure du mouvement 68 en Allemagne, Rudi Dutschke. La « longue marche à travers les institutions », c’était l’engagement révolutionnaire dans les structures de l’État, dans la fonction publique, dans les organisations politiques. Ainsi le voyait Rudi Dutschke, changer démocratiquement le système depuis l’intérieur. Dutschke décédait en 1979 des suites des blessures d’un attentat commis sur lui, en 1968.

Effectivement, beaucoup de « soixante-huitards » ont fini par se faire couper les cheveux et mettre un costard, pour aller travailler dans une administration, dans les écoles, dans la police et dans l’armée. Peu à peu, le système, la famille et les années les ont engloutis et aujourd’hui, ils sont à la retraite, marmonnent des slogans qui, littéralement, datent d’un autre siècle et le terme « soixante-huitard » est devenu péjoratif. Has-been, quoi. Et ce n’est pas juste.

Il convient de dire un grand merci aux « soixante-huitards ». Sans vous, le monde n’aurait pas connu Woodstock, sans vous la libération sexuelle n’aurait pas eu lieu, sans vous le monde penserait moins librement, sans vous, personne ne se soucierait aujourd’hui du climat et de l’environnement et c’est pour cela et bien plus encore, chers « soixante-huitards », que je vous dis merci. Vous ne méritez pas que « soixante-huitard » soit une insulte. Voilà. (Journal "euro-journaliste")

Publicité
3 février 2018

Tunisie - Sénégal : Macron joue du pipeau !

Rencontres pas dues au hasard !

pipeau1

C'est ce que l'on appelle un coup de com' réalisé dans les règles de l'art. Lors de son déplacement à Clermont-Ferrand le 25 janvier dernier, la route du chef de l'Etat a croisée celle de Maha, jeune femme d'origine tunisienne.

Après un bref échange, Emmanuel Macron convie - sous l'œil attentif des caméras - son interlocutrice à l'accompagner pour sa visite d'Etat en Tunisie, programmée fin janvier. Et Emmanuel Macron a tenu parole, comme en témoignent les images postées sur son compte Facebook mercredi 31 janvier. 

Seulement, d'après le HuffPost, quelques éléments laissent à penser que cette rencontre n'est pas due au hasard. En effet, la jeune invitée est connue pour son engagement militant, notamment lors du printemps arabe. Le quaotidien Le Monde lui avait d'ailleurs consacré un portrait en 2011. Autre indice troublant repéré par le HuffPost : Maha Issaoui a participé sur Facebook au "Tour de France de l'égalité" organisé par la secrétaire d'Etat Marlène Schiappa, deux semaines avant de croiser la route du président dans les rues de Clermont-Ferrand. Contacté par le site d'information, l'Élysée s'est néanmoins défendu de toute "mise en scène", évoquant un simple "hasard"... qui fait bien les choses ?

Autre hasard ! Arrivé au Sénégal, il y rencontre la chanteuse milliardaire Rihanna, venue des Barbades, qu'il fréquente ainsi pour la troisième fois en quelques mois. Pense-t-il déjà à remplacer maman ?

pipeau

rihanna

2 février 2018

Elzach : Le Kinderfasnet (le carnaval des enfants)

Pendant deux semaines, la nouvelle génération de "fous" va se défouler 

elzachDepuis dimanche dernier, tous les après-midi à Elzach les "Schuttig" ont tous les droits - mais seulement les petits, parce que deux semaines avant le Fasnet Sunndig commence toujours le Kinderfasnet. Tous les après-midi, de joyeux fous circulent autour de la place des ours et du Schuttigbrunnen.

"Les enfants au pouvoir!" 

Cela est vrai dans le "Schuttigstädtchen" depuis des temps anciens. Les petits sont les premiers à porter la robe des fous et à se défouler pendant deux semaines. Les petits fous attendent déjà avec impatience les temps forts du Kinderfasnet : d'abord, le défilé du jardin d'enfants d'Elzach, le mercredi 7 février, au cours duquel les jeunes musiciens de la ville défileront et la marche du carnaval retentira pour la première fois. Ce défilé mène du jardin d'enfants au Schießgraben, au Nikolaus- et au Franz-Xaver-Stenzelstraße et se termine à la "Haus des Gastes". Et puis le défilé des enfants sur Dirty Duddig, c'est cette année le 8 février. Le mot "défilé d'enfants" est quant à lui une désignation très simpliste : puisque non seulement plusieurs groupes musicaux et groupes à pied originaux concourent. Même si la grande majorité des participant sont clairement des enfants.

Le dimanche des apprentis

Incidemment, le "grand" Schuttig apparaîtra à Elzach pour la première fois dimanche prochain, mais seulement dans le court laps de temps entre la tombée de la nuit et tard dans la soirée. "Lehrbuebe-Sunndig" (le dimanche des apprentis) est le nom de cette journée avec les "Elzacher". 

1 février 2018

Vers un permis de tronçonner ?

En marche pour satisfaire les assureurs !

tronconneuse1

Non, ce n'est pas un poisson d'avril ! Travailleur ou particulier, il vous faudra bientôt un permis pour utiliser votre tronçonneuse !

La faute au décret n° 2016-1678 du 5 décembre 2016, qui prévoit la mise en place de formations à l’utilisation d'une tronçonneuse à partir du 5 décembre 2017. Une formation pas encore obligatoire à ce stade, mais fortement encouragée selon le journal "France Agricole". Une manière de préparer le terrain à un permis obligatoire, comme c’est le cas dans d’autres pays européens (Italie, Suisse, Allemagne).

Les écoles s’y sont déjà adaptées puisque, selon le même journal, « une nouvelle formation vient d’apparaître au catalogue de plusieurs chambres d’agriculture et d’établissements scolaires : la préparation du permis tronçonneuse ».

Et si le décret ne parle à ce stade que des travailleurs réguliers et des entrepreneurs, monsieur tout le monde risque bien d’être concerné à court terme vu l’historique de l’administration française… Y compris si vous utilisez votre tronçonneuse pour entretenir votre jardin ou donner un coup de main à votre voisin. Bienvenue dans la simplification administrative !

Prévoyez pour cette nouvelle formation au moins 1,5 journée et 250 €, soit bien plus que le prix d'une tronçonneuse standard.

Une réglementation tâtillonne et dangereuse !

Prises individuellement, toutes les mesures sont censées apporter davantage de sécurité peuvent sembler bienvenues. Après tout, qui s’opposerait à plus de sécurité et donc moins d’accidents ? Malheureusement, au lieu de laisser les juges apprécier selon les cas le respect des règles de bon sens en cas de problème, l’administration française entend tout réglementer jusqu’au plus infimes détails.

tronconneuse3

Ainsi le décret sur le bûcheronnage prévoit de multiples obligations, dont la précision laisse pantois. Pour les salariés, l’employeur est ainsi tenu de vérifier la bonne couverture du réseau mobile sur la zone de ses travaux (en pleine forêt…) ou… de vérifier la présence d’un tire-tique dans sa trousse de sécurité, elle aussi obligatoire évidemment ! Autant dire que dans les nombreuses "zones blanches du Val de Villé" il sera quasiment impossible d'exploiter nos forêts.

Autant de raisons qui donneront à des milliers de fonctionnaires tatillons des raisons de pourchasser ceux qui auront le mauvais goût de leur déplaire. Surtout, à réglementer tout jusqu’au plus petit détail, on déresponsabilise encore plus tout le monde. L’important c’est désormais pour l’administration de respecter la loi, pas d’offrir des conditions de sécurité suffisantes.

Voulons-nous vraiment ressembler aux États-Unis, où l’important n’est pas d’éviter le harcèlement mais de montrer à l’administration qu’on a bien suivi des formations vidéo simplettes sur les dangers du harcèlement ? Tout individu qui a travaillé dans une société américaine peut témoigner de l’inutilité totale de cette approche, que l’administration française semble pourtant bien vouloir copier !

Et le fameux "droit à l'erreur" préconisé par Macron ?

tronconneuse5

Une des mesures intéressantes du programme macronien est le « droit à l’erreur » pour les entreprises, en particulier dans le domaine social où les exigences réglementaires sont d’un niveau aberrant. Malheureusement le flou est encore immense et l’on ne pourra juger qu’à la mise en œuvre pratique de cette mesure si elle permet de répondre un peu au problème.

Et mauvaise pioche dans tous les cas pour les tronçonneurs car selon de nombreux juristes, ce droit « pourrait vraisemblablement ne pas s’appliquer à tout ce qui relève potentiellement du pénal ou de la santé et la sécurité des salariés ». » (L'Express)

La bureaucratie a encore de beaux jours devant elle… surtout lorsque les décrets arrangent les compagnies d'assurances qui ne rembourseront plus les accidents forestiers en cas d'absence de ce permis ! Sans oublier que rares vont être les détenteurs de ce précieux sésame, puisque 17 centres sont habilités à le faire passer dans l'Hexagone. Et pour le Grand-Est, il n'en existe que deux (CFPPA de Mirecourt et CFPPA du Balcon des Ardennes Saint-Laurent). 

tronconneuse

31 janvier 2018

Cacao : le travail des enfants

Tous les enfants aiment-ils le Nutella ?

cacao2

Oui, sûrement...sauf ceux qui sont réduits en esclavage pour le produire. Nous sommes en 2016 et pour accroître ses bénéfices, Ferrero -- le géant du chocolat propriétaire de Nutella -- va jusqu'à tirer profit de l'asservissement de pauvres enfants. Arrachés à leurs familles et vendus aux plus offrants dans le pire des cas, ces enfants travaillent gratuitement dans des conditions extrêmement dangereuses. Le plaisir que nous prenons à déguster les tablettes de chocolat Ferrero a un prix : celui de leurs vies. Si plusieurs entreprises ont déjà pris des mesures pour lutter contre ce fléau, Ferrero ne semble pas s’émouvoir du sort de ces jeunes enfants. Il en sera ainsi tant que ses énormes bénéfices ne seront pas menacés.

Ferrero possède 8,8% du marché mondial du cacao. Avec les quatre autres plus grands groupes du monde, ils se partagent jusqu’à 100 milliards de dollars par an. C’est énorme! Mais au lieu de se servir de cet argent pour payer convenablement les producteurs locaux, Ferrero s’en met plein les poches.

cacao1

Au lieu d'aller à l'école et de profiter de leur enfance, nombre d'enfants travaillent dans les plantations de cacao où il doivent manipuler des machettes et appliquer des produits chimiques qui dégradent leur santé. Pire: des trafiquants vont même jusqu'à arracher certains enfants à leurs familles et à les réduire en esclavage. Le travail forcé des enfants est l’une des conséquences les plus graves générées par la filière du cacao.  Ils sont 2,1 millions d'enfants à y travailler -- en Afrique de l'Ouest -- selon le Département étasuniens du Travail. Pour sensibiliser les consommateurs, une ONG étasunienne - Green America - propose chaque année un classement des efforts fournis par les 6 plus grandes marques de chocolat pour régler ce problème. En 2016, l’entreprise Ferrero était encore la dernière de la classe…

Interpellée il y a plusieurs mois sur le sujet, l’entreprise Nestlé s’était engagée à prendre des mesures fermes contre le travail des enfants sur ses plantations de cacao. Au tour de Ferrero !

cacao

30 janvier 2018

Diesel interdit dans 10 villes allemandes ?

La principale origine des oxydes d'azote sont les voitures diesel

berlin

Selon un modèle de calcul, dans au moins dix villes allemandes, une interdiction de conduire pour les voitures diesel menace cette année. Il est peu probable que Berlin soit affectée malgré certaines rues particulièrement polluées par les oxydes d'azote à Neukölln. Selon une extrapolation du "Car Institute de l'Université de Duisburg-Essen", les dix villes sont Munich, Stuttgart, Cologne, Reutlingen, Hambourg, Heilbronn, Kiel, Düsseldorf, Darmstadt et Ludwigsburg. Dans ces villes, les limites d'oxyde d'azote fixées par l'UE sont considérablement dépassées, et les organisations de protection de l'environnement essaient donc d'imposer des interdictions de conduire des véhicules diesel.

pollution1

Entre autres choses, l'année dernière, le tribunal administratif de Stuttgart a statué que les mesures prises jusqu'à présent n'étaient pas suffisantes pour améliorer l' air de Stuttgart pollué principalement par des oxydes d'azote et des particules. Suite au verdict, les interdictions de circuler sur les vieilles voitures diesel, qui sont considérées comme la principale cause des oxydes d'azote, sont maintenant à l'ordre du jour. En raison de son importance fondamentale, le tribunal a autorisé la révision du projet de loi devant le Tribunal administratif fédéral de Leipzig, qui traitera la question le 22 février prochain.

Pendant ce temps, la Commission européenne perd lentement patience. La ministre fédérale de l'Environnement Barbara Hendricks (SPD) est attendue mardi prochain à Bruxelles. Elle veut essayer d'éviter une plainte de la commission devant la Cour de justice des Communautés européennes (CJCE) en raison des valeurs trop élevées des oxydes d'azote dans les villes allemandes. Outre l'Allemagne, huit autres États membres de l'UE sont menacés de poursuites similaires. Il y a un an, la Commission a adressé un dernier avertissement à l'Allemagne, à la France, à l'Espagne, à l'Italie et au Royaume-Uni au sujet du dépassement permanent des limites d'oxydes d'azote. En Allemagne, des dépassements persistants des valeurs limites ont été constatées dans 28 zones - plus que dans tout autre pays de l'UE.

En décembre 2017, 60 villes ont touché des aides financières du gouvernement fédéral pour développer des concepts de lutte contre les émissions de diesel.

pollution

Dans son étude actuelle, le "Duisburg Car Institute" a évalué les données de l'Agence fédérale pour l'environnement pour des villes particulières et les a extrapolées pour 2017 et 2018. "Nos résultats montrent pour l'année 2017 que ni les mises à jour logicielles, qui sont déjà largement mises en œuvre, ni la suppression des primes, n'ont conduit à une réduction significative", a déclaré l'institut dimanche. Par conséquent, il est peu probable que "quelques bus dans les villes feront une différence majeure". On ne peut donc échapper aux interdictions de conduite ou aux améliorations matérielles des voitures diesel. Les constructeurs automobiles refusent jusqu'à présent les conversions matérielles, car celles-ci sont trop chères. 

Le maintien d'une planète propre n'a pourtant pas de prix.

Publicité
Publicité
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
Derniers commentaires
Archives
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
Visiteurs
Depuis la création 2 250 765
Publicité