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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

8 juillet 2019

Thimister-Clermont à Villé

Villé-Infos et Comcom Info !

Deux bulletins (en un) viennent d'arriver dans les foyers de nos concitoyens. On espérait y trouver des informations sur la visite de nos amis belges de Thimister-Clermont du 19 au 21 juillet. J'ai trouvé 3 lignes dans l'éditorial du maire de Villé et autant du côté de l'intercommunalité ! Je me permets donc de diffuser le contenu du bulletin de Thimister, nettement plus intéressant et concret ! Espérant pouvoir être utile aux élus encore non informés qui daignent consulter ce blog, ainsi qu'à toute la population souffrant de désinformation chronique ...

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7 juillet 2019

Suicides d'amérindiens en Guyane

Face à la vague de suicides dans la population amérindienne de Guyane, la ministre des Outre-mer a proposé jeudi de travailler avec "d'autres pays" qui ont eu à surmonter les mêmes crises. 

am_rindiensInterrogée par le sénateur guyanais Antoine Karam (LREM) sur l'action du gouvernement pour enrayer les suicides qui affectent la population amérindienne de Guyane, Annick Girardin a reconnu qu'ils étaient "25 fois plus nombreux que dans l'Hexagone. C'est un véritable drame", a-t-elle dit. 

Dix suicides ont été recensés depuis octobre, majoritairement chez des jeunes. La communauté amérindienne guyanaise a été frappée par plusieurs vagues de suicides ces dernières décennies, les plus récentes remontant à 2011 et 2015. 

Selon Mme Girardin, "les changements sociétaux qui bouleversent profondément et très rapidement, la société amérindienne sont très certainement aussi à l'origine d'une partie de ces gestes de désespoir". 

La ministre a souhaité "que nous puissions travailler avec d'autres pays qui, sur ces sujets ont largement avancé", citant le Canada. 

Alors que le sénateur Karam a rappelé la demande des populations amérindiennes de ratification de la convention 169 de l'Organisation internationale du travail (OIT) sur le droit des peuples autochtones, la ministre a précisé que "notre droit national fait obstacle à la reconnaissance d'un droit particulier à des groupes spécifiques".  

Cette convention est le seul texte juridique international contraignant qui donne des droits aux peuples indigènes, notamment des droits sur leurs terres et en matière de respect de leurs culture, coutumes et spécificités, et des garanties de non discrimination. 

"Mais pour autant la France applique largement les grands principes de cette convention", a-t-elle assuré, soulignant que dans le cadre du plan d'urgence pour la Guyane, mis en place en avril 2017 après le mouvement social qui a paralysé le territoire, "il a été décidé le transfert de 400.000 hectares de foncier pour les populations amérindiennes".  

"Je veux qu'on puisse rapidement, avec les peuples autochtones, avec la collectivité, mettre en place ces transferts notamment avec la création d'un établissement public dédié", a-t-elle dit. 

"La question amérindienne fait pleinement partie, vous le savez, de l'identité guyanaise et il faut en être fier. La France a deux peuples premiers, il faut que nous puissions nous impliquer aux côtés de ces peuples premiers, de leur spécificité, du besoin d'accompagnement", a-t-elle insisté. (selon AFP)

6 juillet 2019

Vaisseau fantôme

Plus tu es absent(e), plus tu touches !

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L'approche des vacances d'été fait redoubler d'efforts les élus. Alors en à peine une semaine, toutes les collectivités ont siégé : conseil départemental, communauté des communes, conseil municipal. C'en était vraiment de trop pour notre conseillère départementale et municipale la plus assidue tout au long de l'année dans les PV de réunions, très exactement dans la rubrique des absents plus ou moins excusés.

Sans compter que, depuis son élection (ou nomination ?) au poste de vice-présidente du comité de massif elle doit se rendre régulièrement dans les sous-sols de l'Assemblée nationale (où ont lieu habituellement les réunions du groupe montagne, à l'abri des canicules) ou à Forcalquier (chez un certain Castaner).

Alors faut-il s'étonner si aucun dossier du canton Mutzig-Villé, où la représentante de la vallée de Villé est devenue un authentique vaisseau fantôme, n'est évoqué en 33 pages de compte-rendu lors de la dernière séance plénière ? Enfin, soit. Mais peut-être sera-t-elle présente à la dernière réunion de la commission permanente du 8 juillet, histoire de rattraper le temps perdu ?  En attendant, il a quand même été délibéré sur un point qui intéresse tous les parents d'élèves (y compris dans la vallée de Villé) : 

Le tarif des cantines des collèges

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5 juillet 2019

Faux documents pour demandeurs d’asile et détenus

Interdit de gérer une société ? Pas un souci pour ce Messin bien implanté. Quelques entreprises écrans et un vrai savoir-faire dans les faux documents lui ont permis de développer une officine servant utilement les demandeurs d’asile et les détenus qui avaient besoin d’un emploi pour sortir de prison.

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Il vient toujours un moment, au cœur d’une audience, où le tribunal correctionnel, voire la chambre de l’instruction, se transforme en succursale de Pôle emploi. Étonnant spectacle durant lequel les familles des prévenus ou des détenus extirpent de leur chapeau une offre d’emploi. C’est un atout dans le dossier lorsqu’on espère sortir de prison. Mais en vérité, les juges considèrent habituellement ces contrats de travail avec distance, pas sûrs de leur crédibilité.

On connaît aujourd’hui la provenance de certains de ces contrats…

La brigade de recherches mobiles zonale (BMRZ) de Metz a interpellé, la semaine dernière, un Mosellan qui tenait ce qu’on peut appeler une officine du document frauduleux. Il avait, dans son portefeuille clients, des proches de détenus en quête de liberté. Mais pas seulement. L’enquête menée par la police aux frontières, pendant près de deux ans, a révélé que ces faux documents favorisaient du travail dissimulé et une filière d’aide à l’entrée et au séjour irrégulier. Les demandeurs d’asile savaient à quelle porte frapper pour obtenir des papiers et des contrats de travail afin d’être régularisés.

Toutes les nationalités

Les clients venaient des Balkans, d’Afrique aussi, une dizaine de nationalités semblent concernées. Tous les chemins menaient à ce faussaire qui a été capable de tromper pendant quatre ou cinq ans les services de la préfecture, l’Urssaf (Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales) – dont le préjudice se monte à plus de 800 000 € –, la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) et les impôts. Avant finalement qu’un signalement ne lance l’enquête judiciaire.

Le cerveau de l’affaire est un Messin connu des autorités judiciaires pour diverses malversations. Interdit de gérer des sociétés, il a pu monter son affaire en créant plus d’une dizaine d’entreprises de BTP, souvent des coquilles vides, et en plaçant à leur tête des hommes de paille. En arrière-plan, il continuait à tirer les ficelles. Un complice nancéien jouait le rôle de comptable. Chaque prestation était facturée au minimum 1 000 €.

Quid des personnes régularisées ?

Le principal mis en cause a été interpellé avec trois autres personnes, et mis en examen la semaine dernière par un juge d’instruction de Metz.

L’opération a « conforté la procédure. On a mis la main sur de nombreux documents frauduleux », indique une source. Se pose maintenant la question de l’avenir des personnes régularisées sur la base de ces documents.

Une trentaine de dossiers a déjà été identifiée. « Il y a en a sans doute beaucoup d’autres. Mais retrouver ces personnes s’annonce compliqué. » (Paru dans "Le quotidien du Luxembourg")

4 juillet 2019

Quand un chinois achète des terres agricoles en France

Un rêve mis en faillite !

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Le milliardaire Hu Keqin, PDG du conglomérat Reward, connu pour s'être emparé de terres céréalières en France, se voyait déjà en roi de la baguette en Chine. Mais son groupe a fait faillite, montrant la fragilité de certains investisseurs chinois. 

L'affaire avait fait grand bruit quand un mystérieux chinois avait racheté 1.700 hectares dans l'Indre il y a cinq ans, puis 900 hectares dans l'Allier trois ans plus tard.  
Était-ce le début d'une conquête du grenier à grains français? Les pires inquiétudes circulaient, comme souvent lorsqu'il s'agit d'investissements chinois.  
Mais finalement rien de tout cela ne s'est produit. Car Reward ("Luowa" en chinois), fondé en 1995 et spécialisé à l'origine dans le lait maternisé et les produits d'entretien, a été mis en faillite le 13 mai, selon un avis publié en ligne le 2 juin sur le registre chinois des faillites consulté par l'AFP.  
En janvier, l'agence de notation financière Fitch avait déjà tiré la sonnette d'alarme, expliquant que Reward avait été dans l'incapacité de s'acquitter d'une dette de 300 millions de yuans (38 millions d'euros) début décembre, alors qu'il assurait disposer fin septembre de... 4,15 milliards en numéraire (530 M EUR). 
Fitch déplorait au passage l'opacité entourant les comptes des firmes chinoises, la non-publication d'informations "pertinentes" et des audits notoirement incomplets... 

Du pain au pays du riz !

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Et Monsieur Hu, qui annonçait à l'AFP il y a un an environ vouloir ouvrir 1.500 boulangeries en Chine en cinq ans, approvisionnées en farine française, n'a finalement ouvert que trois boutiques "Chez Blandine" à Pékin. Et elles ont déjà fermé, d'après Dianping.com, principal site de référencement de commerces et services.  

"Il y a un réel attrait pour la France parce que les produits sont bons, jouissent d'une bonne image. Ils veulent les importer en Chine mais sans doute vont-ils trop vite pour se faire une part de ce marché très concurrentiel", analyse Jean-Marc Chaumet, agro-économiste et spécialiste de la Chine à l'Institut de l'élevage. 
Avant Reward, il y avait eu le fiasco du lait. Synutra, numéro trois de la nutrition infantile en Chine, avait retiré tous ses pions l'an dernier, plongeant dans les difficultés ses partenaires, le groupe coopératif normand Les Maîtres laitiers du Cotentin et la coopérative bretonne Sodiaal, qui a dû reprendre le site construit par le chinois à Carhaix (Finistère). 
"On ne peut toutefois pas généraliser", insiste Jean-Marc Chaumet, car il y a "une volonté chinoise d'investir dans l'agroalimentaire à l'étranger" et ça peut aussi "très bien se passer" comme dans le cas de l'usine financée au tiers par le hongkongais H&H (propriétaire des laits infantiles Biostime) avec la coopérative normande Isigny-Sainte-Mère. 

Que deviennent les domaines agricoles acquis en France ?

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Dans les fermes françaises de Hu Keqin, l'activité semble suivre son cours. Dans l'Allier, rien n'a changé, le travail dans les champs est toujours effectué par les anciens employés, selon la mairie de Thiel-sur-Acolin et un agriculteur du coin. 

Dans la Drôme, les actionnaires familiaux historiques du Châtelard 1802 ont claqué la porte en septembre. Car "rien de ce qui avait été évoqué à l’époque en matière d’investissements dans l'outil de production, le développement de la gamme ou bien encore l'ouverture de nouvelles boutiques n’a été réalisé", expliquaient alors les frères Montaud dans la presse locale. 
Mais en avril, dans le quotidien régional Le Dauphiné Libéré, la nouvelle direction assurait tenir le cap: "Outre le fait de continuer à développer l’export et le grand export, nous commençons à distribuer nos produits dans les canaux du groupe en Chine". 
Depuis cet épisode, l’État français a promis des verrous réglementaires pour éviter que des terres stratégiques ne passent aux mains de puissances étrangères. Mais le secteur attend toujours une loi foncière qui les mettra en place. Dans nos régions viticoles, en Bourgogne et dans le Bordelais notamment, aussi on attend. Car l'empire Hu Keqin s'étend aujourd'hui bien au-delà des domaines céréaliers.

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Les Chinois possèdent plus de 100 châteaux et domaines dans le Bordelais

La Chine à l’assaut des campagnes françaises ?

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3 juillet 2019

L'Indonésie renvoie 49 conteneurs de déchets

L'Indonésie va renvoyer des dizaines de conteneurs de déchets vers la France et d'autres pays occidentaux, à l'instar de plusieurs pays d'Asie du Sud-Est qui ne veulent plus être des décharges, ont annoncé mardi les autorités. 

indon_sieLes 49 conteneurs contiendront des détritus, des déchets plastiques et des substances dangereuses en violation des règles d'importation, selon les responsables des douanes de l'île indonésienne de Batam. 

"Nous nous coordonnons avec l'importateur afin de procéder à leur renvoi immédiat", a déclaré à l'AFP le porte-parole des services douaniers de cette île. 
Ces déchets proviennent des Etats-Unis, d'Australie, de France, d'Allemagne et de Hong Kong, a-t-il précisé. 
Mi-juin, Jakarta avait renvoyé cinq conteneurs de déchets aux Etats-Unis, se joignant ainsi à plusieurs pays d'Asie du Sud-Est mécontents de servir de dépotoir à l'Occident. 
En 2018, la Chine a soudainement cessé d'accepter les déchets plastiques du monde entier, suscitant le chaos sur le marché mondial du recyclage et obligeant les pays développés à trouver de nouvelles destinations pour leurs déchets.  
Depuis, d'énormes quantités de déchets ont été réacheminées vers l'Asie du Sud-Est. 
En mai, la Malaisie avait promis de renvoyer des centaines de tonnes de déchets plastiques. 
De leur côté, les Philippines ont renvoyé fin mai vers le Canada 69 conteneurs de détritus, provoquant un vif contentieux entre les deux pays. 
Environ 300 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année. Une grande partie finit dans des décharges ou dans les mers, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF)

2 juillet 2019

"Grenelle des mobilités" à Saint-Dié : rien pour la RN 59 !

La ligne ferroviaire Epinal – Saint-Dié,  et ... c'est tout

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Le service ferroviaire sur la ligne Epinal – Saint-Dié-des-Vosges est suspendu depuis le 22 décembre dernier. Une suspension due à la vétusté des infrastructures, notamment le tunnel de Vanémont. Mais à compter du début de l’année 2022, les trains TER effectueront à nouveau les 48 kilomètres de rails entre la Préfecture des Vosges et la ville centre de la Déodatie, en 53 minutes et avec un seul et unique arrêt à Bruyères.

Car c’est ce lundi 1er juillet, que la convention de financement actant la réouverture de la ligne ferroviaire Epinal – Saint-Dié-des-Vosges a été signée au Grand Salon de l’Hôtel de Ville déodatien, en présence de nombreux élus de la Ville, du Département et de la Région, du préfet Pierre Ory, de la sous-préfète Sylvie Siffermann et de membres du collectif d’associations « Vigilance Ferroviaire Sud-Lorrain ». Etaient présents parmi les élus le maire et vice-président du Conseil Régional délégué aux Transports David Valence, le député Gérard Cherpion, le sénateur Daniel Gremillet et le maire d’Epinal Michel Heinrich.

Une convention paraphée par la ministre des Transports Elisabeth Borne, le président de la Région Grand Est Jean Rottner et Patrick Jeantet, directeur national de SNCF Réseau, qui intervient un peu plus d’un an après l’annonce du président Emmanuel Macron, lors de sa venue à Saint-Dié-des-Vosges le 18 avril 2018, que la ligne vosgienne ne resterait pas fermée.

Concrètement, SNCF Réseau réalisera les travaux de régénération de la ligne, dont le montant global est estimé à 21 millions d’euros. Un investissement financé à hauteur de 40% par l’Etat, les 60% restants étant financés par la Région Grand Est. Ce qui représente des sommes de respectivement 8,4 millions et 12,6 millions d’euros. Le tout en sachant que c’est la Région qui sera chargée des modalités d’exploitation de la ligne. Ce qui, entre autres, implique une ouverture à la concurrence, comme ce sera également le cas sur les lignes Epinal – Strasbourg et Sélestat – Strasbourg. Cette triple ouverture à la concurrence sera par ailleurs une opération pilote à l’échelle nationale.

Le rail, OK ! et la route ?

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Le rail pour désenclaver les Vosges et notamment la Déodatie vers l'Alsace, Strasbourg et l'Alsace-Centrale, il y a longtemps que personne n'y croit plus. L'axe à terminer est l'axe est-ouest et celui-là ne peut être que routier. Il n'y a d'ailleurs plus de rails dans le tunnel Maurice Lemaire depuis 1976 ! Il est donc étonnant qu'une ministre des transports puisse ignorer, y compris dans son discours, la vocation et les travaux indispensables de la RN 59 ! Où est la vue globale de cette élue ? Plus étonnant encore, même le président de la Région du grand-Est, Jean Rottner, représentant du Haut-Rhin et de l'Alsace, n'a pas trouvé très  utile de développer la notion d'axe économique est-ouest à travers son territoire.

A moins que les financements du contrat de projet Etat - Région 2014 - 2020, en matière de transports, prévus pour la RN 59 et le contournement de Châtenois, ne soient détournés vers la ligne ferroviaire Epinal - Saint-Dié. Un peu comme ceux du contrat de Plan 2000 - 2006 qui ont été détournés vers le contournement de Mertzwiller, puis vers le tunnel de Schirmeck. Un grand merci à ces élus régionaux qui trahissent les intérêts de leur province. La solidarité Vosges - Centre-Alsace ne joue pas encore assez, il ne faut pas s'attendre à ce que les élus lorrains seuls défendent la RN 59 versant alsacien, quand bien même elle désenclaverait le bassin économique de St-Dié.

Quant à la ministre des transports, qui avait tendu la perche aux élus en appelant cette journée "le Grenelle des mobilités", elle est repartie vers Vittel dès l'après-midi. Avec cette canicule, il fallait bien qu'elle trouve un endroit de fraîcheur.

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  • Et pour être complet, voici le discours intégral de la ministre qui ne parle guère de la RN 59 et de l'axe économique est-ouest qui traverse tout le Grand Est : Grenelle_des_mobilit_s
1 juillet 2019

Le trafic d'armes dans la corne de l'Afrique

Le commerce des armes illégales dans la Corne de l’Afrique reste une activité très lucrative et étroitement liée aux groupes terroristes transnationaux, au trafic de drogue et au conflit dans le Yémen voisin. Ce commerce régional  d’armes se focalise sur la Somalie et ses régions semi-autonomes, où la demande d’armes reste immuable malgré divers embargos et autres sanctions.

armes

Djibouti est devenue au cours des dernières années une plaque tournante de plus en plus importante pour le transport d’armes à des groupes armés dans la région. Il est de plus en plus évident que Djibouti agit comme un lieu de transit stratégique pour les armes provenant du territoire contrôlé par les Houthies au Yémen, qu'il expédie ensuite dans la région d'Awdal, dans le nord de la Somalie, par le biais de son participation au mission de maintien de la paix AMISOM.

Djibouti joue un rôle de plus en plus important dans le trafic d’armes dans la région alors que le gouvernement du pays cherche de nouveaux investissements étrangers dans son important secteur portuaire et ses industries connexes. De nombreuses sociétés djiboutiennes investies dans le secteur maritime en plein essor ont été impliquées dans le commerce illégal d’armes, ce qui a entraîné la réticence des investisseurs étrangers voulant participer à l’économie de Djibouti. La prolifération des armes à Djibouti suscite également des inquiétudes quant aux activités criminelles armées et au risque accru d'attaques terroristes dans un lieu fréquenté par des militaires étrangers.

Cependant, aucun des partenaires internationaux de Djibouti n’est disposé à signaler de tels risques, craignant la perte potentielle de leurs contrats sur des bases militaires stratégiques dans le pays. Une source locale a décrit le commerce des armes dans le golfe d'Aden comme un «chaos politique dans lequel la plupart des pays occidentaux ne veulent pas patauger». Malgré des preuves montrant des hauts responsables djiboutiens impliqués dans le commerce des armes, aucun effort n'a été consenti pour imposer des sanctions punitives á ces individus.

Le rôle de Djibouti dans le trafic d'armes régional va encore s'étendre, l'Érythrée et l'Éthiopie cherchant à s'entendre sur une paix durable qui aura des répercussions considérables sur la chaîne d'approvisionnement du commerce des armes dans la Corne de l'Afrique. Des groupes armés en Éthiopie, en Somalie et dans le Soudan, ainsi qu’al-Shabaab, comptent depuis longtemps sur l’Érythrée pour se procurer des armes. À mesure que l’Érythrée cherche à se rapprocher de l’Éthiopie et à revenir au sein de la communauté internationale, son rôle de plaque tournante du trafic d’armes sera considérablement réduit.

Djibouti, qui préfère une Somalie faible et une Érythrée isolée, va probablement combler le fossé et tirer parti de ses réseaux de trafic d'armes existants pour continuer à fournir des armes illégales aux groupes armés de la Corne de l'Afrique alors que l'Érythrée se retire potentiellement du commerce. Depuis qu’il a pris le contrôle du terminal portuaire de Doraleh, le gouvernement djiboutien semble se préparer à augmenter ses expéditions par le biais du principal port du pays. Cependant, la plupart des envois d'armes illégales par Djibouti continueront d'être effectués par des boutres plus petits via les communautés de pêcheurs de la côte sud-est et via le projet de port de Garacad.

La réticence des puissances occidentales et autres à agir contre les activités croissantes de trafic d'armes de Djibouti constitue une menace existentielle pour la sécurité de la Corne de l'Afrique et compromet les efforts actuels qui visent à mettre fin aux conflits de longue date dans la région. (selon Afrique-media)

30 juin 2019

Orange vole au secours du chinois Huawei

L'opération n'est évidemment pas gratuite !

Huawei

Le fabricant chinois Huawei est interdit aux Etats-Unis car accusé d’espionnage par l’administration américaine. Alors Orange compte sur lui pour le déploiement de la 5G en Afrique.

Alors que les grands groupes tournent le dos à Huawei, le fabricant chinois de smartphones peut continuer à compter sur Orange pour continuer son expansion en Afrique. C’est ce qu’a affirmé vendredi le directeur de la branche Afrique de l’entreprise française Alioune Ndiaye qui donnait une conférence de presse à Londres.

D’après le directeur régional d’Orange, se passer du fabricant chinois en Afrique pourrait avoir des conséquences néfastes sur le marché du mobile et freiner le développement du numérique sur le continent. « La position d'Orange concernant le continent africain est que si on devait mettre un coup d'arrêt à l'utilisation de Huawei, cela créerait un énorme problème (…) Ne pas utiliser Huawei, cela signifie que les prix pourraient se renchérir et in fine ralentir la pénétration du numérique en Afrique », estime-t-il.

A la pointe de la technologie, le fabricant chinois est un acteur mondial important du déploiement de la 5G. Celle-ci devrait se développer en Afrique, d’ici 2023 selon le responsable du groupe français. A ce titre, Orange ne compte pas lâcher le groupe basé à Shenzhen malgré les accusations d’espionnage dont il fait l’objet aux Etats-Unis.

Des allégations qu’ils lui ont déjà coûté des partenariats avec des grandes firmes américaines comme Apple ou encore Facebook. « Personnellement, je n'ai pas encore vu un opérateur ou quelqu'un d'autre qui a la preuve que Huawei a des problèmes de sécurité, qu' [il] espionne ou collecte des données sur le réseau», avoue pour sa part Alioune Ndiaye. Et vive la Françafrique à la chinoise ! Un grand merci à Donald Trump ! Et Jean-Louis Borloo, ancien ministre de Chirac et de Sarkozy, devient directeur général de Huweï  France ! Comme par hasard !

29 juin 2019

Avec Macron, la Françafrique reprend du poil de la bête !

La Société Générale se met au service des millionnaires africains.

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Le groupe bancaire français Société Générale vient d’ouvrir une agence privée destinée aux millionnaires ivoiriens. Cette banque privée a été inaugurée le 20 juin dernier à Abidjan. La banque française Société Générale entend multiplier ses actifs financiers d’ici cinq ans. A cet effet, elle vient d’ouvrir une agence privée destinée aux millionnaires ivoiriennes. L’agence Société Générale Côte d’Ivoire Banque Privée a été inaugurée jeudi à Cocody, une commune d’Abidjan.

Nommé directeur général de cette nouvelle filiale, Serge Konan, précise que Société Générale Côte d’Ivoire Banque Privée est destinée aux clients qui détiennent des avoirs financiers de plus de 300 millions FCFA au moins (0,45 millions d'€). « Chaque client de Société Générale Côte d'Ivoire Banque Privée bénéficiera d'un accompagnement personnalisé : un banquier privé dédié ainsi qu'une équipe d'experts qui disposent d'une connaissance approfondie du marché local et qui s'appuient sur l'expertise et le savoir-faire de Société Générale Private Banking à l'international », a ajouté Aymeric Villebrun, directeur général de Société Générale Côte d'Ivoire.

Société Générale s’intéresse à une frange de la population ivoirienne en pleine augmentation. En 2018, le nombre de millionnaires ivoiriens étaient estimées à 2500. Ce chiffre pourrait doubler au cours des cinq prochaines années avec la consolidation du niveau de croissance économique actuelle dans le pays. Après la Côte d’Ivoire, le groupe français n’exclut pas d’étendre ce service au Sénégal où il y a également un fort potentiel.

La SGBCI existait déjà en Côte d'Ivoire, souvent à la peine. Alors créer un secteur privé réservé, pour sauvegarder les intérêts des plus riches, voilà qui est intéressant pour comprendre la politique macronienne à l'étranger : une politique de riches, les pauvres peuvent toujours émigrer ou se noyer dans la Méditerranée, s'ils ne sont pas vendus comme esclaves en Libye. 

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