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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

9 novembre 2019

Une association alerte après deux cas d'implants contraceptifs dans les poumons

Deux jeunes femmes ayant eu recours à un implant contraceptif sous la peau ont été victimes "de graves accidents" suite à la migration de cet implant dans leurs poumons, alerte l'association AVEP.

implant

L'Association des victimes d'embolie pulmonaire et AVC liés à la contraception hormonale (AVEP) explique avoir été contactée par deux femmes, "l'une en 2017, l'autre en 2019 pour informer d'un accident grave dont elles ont été victimes: la migration de leur implant contraceptif dans leur système sanguin puis dans leurs artères pulmonaires entraînant un risque vital". 

"Toutes deux ont subi plusieurs chirurgies lourdes pour retirer leur implant de leur vaisseau sanguin et ont évité de justesse une ablation partielle du poumon", ajoute l'association dans un communiqué.
Les implants contraceptifs sont de petits bâtonnets cylindriques de quelques centimètres de long et quelques millimètres de diamètre, qui sécrètent une hormone progestative en continu. Ils sont implantés juste sous la peau, généralement sur la face interne du bras.
Ces accidents "sont-ils le fait d'un problème de pose du dispositif? Donc d'un problème de formation des praticiens (...) et qui doivent faire l'objet d'une campagne de formation?" Ou "sont-ils intrinsèques au dispositif? Et si oui, quel est le risque auquel s'exposent les femmes qui y ont recours?".
"À ce jour, 30 cas de migration d'implants Nexplanon dans l'artère pulmonaire, ont été signalés à l'ANSM", a commenté l'Agence du médicament (ANSM) auprès de l'AFP, les premiers signalements ayant eu lieu en 2016.
"Chaque année, environ 200.000 femmes ont recours" à cet implant du groupe pharmaceutique Merck, précise l'ANSM.
Les premiers signalements en 2016 "ont conduit à la mise en place immédiate d'une surveillance renforcée", à l'ajout du risque de migration dans l'artère pulmonaire dans la notice et à l'envoi d'une lettre d'information aux professionnels de santé, souligne l'agence.
Par ailleurs, une dizaine de "centres d'excellence à la pose et au retrait d'implant contraceptif" ont été créés en France pour "former les professionnels volontaires à la pose".
Des cas de migration continuant à être rapportés malgré ces mesures, l'ANSM "a initié un arbitrage au niveau européen en juillet 2019 dans l'objectif de mieux sécuriser la pose et le retrait de l'implant". 
"Cette procédure vient de s'achever et va conduire dans les prochaines semaines à un renforcement de l'information et de la formation à la fois des professionnels santé et des patientes vis-à-vis de ce risque", ajoute l'autorité sanitaire.
Un article paru en juillet dans la revue médicale British medical journal (BMJ) analysait un cas similaire, survenu chez une jeune femme portugaise de 31 ans, avec un implant posé en 2017.
L'implant en cause était un Implanon NXT, du groupe Merck.
Ce genre d'accident est "très rare, avec peu de cas décrits dans la littérature scientifique", soulignaient les auteurs de l'article.
Une "insertion trop profonde" de l'implant et la pratique d'un "exercice physique intense" après la pose sont les principaux facteurs de risques d'une telle migration dans le système sanguin, ajoutaient-ils. (selon AFP)

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8 novembre 2019

Pour remplacer les facteurs grévistes, la direction embaucherait des coureurs kenyans

Extrait de la presse régionale du 7/11/2019 : Ce mercredi, les facteurs en grève à Villé ne se sont pas rendus sur le marché hebdomadaire comme ils l’avaient fait la semaine dernière pour faire signer une pétition demandant le maintien des neuf tournées dans la vallée. Ils ont choisi de rester devant le bureau de poste, le long de la route, au pied de la tonnelle qu’ils occupent de 8 heures à 16 heures depuis seize jours exactement. « Ça commence à être un peu fatigant, concède Olivia Dielaine, secrétaire de la section locale CGT FAPT 67. On se doutait qu’il faudrait tenir au moins une semaine mais seize jours… »

Cynthia, factrice depuis trois ans et demi, assure ne pas trouver les journées trop longues : « On est mieux ici que dans le stress du boulot », sourit la jeune femme. Réunis autour d’un feu, les grévistes se réchauffent et discutent régulièrement de leurs conditions de travail, qui ne cessent de se détériorer selon eux. La goutte d’eau qui les a poussés à se mobiliser, c’est la dernière réorganisation annoncée par la direction, marquée par la suppression d’une des neuf tournées dans la vallée.

« Certains doivent déjà rogner sur leur pause de midi voire y renoncer »

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« C’est la réorganisation de trop, s’énerve Christine, 31 ans de carrière à La Poste. Jusqu’en 2008, on était douze facteurs pour desservir les 18 communes de la vallée. Ils ont supprimé deux tournées cette année-là, puis une autre quelques années plus tard. Et là, une quatrième tournée disparaît. Cette suppression, c’est 45 minutes à une heure de travail en plus pour les autres. » « Certains doivent déjà rogner sur leur pause méridienne, voire y renoncer pour terminer à 16 heures et ils n’y arrivent pas toujours », souffle Olivia Dielaine. On peut comprendre la baisse du trafic, mais on ne demande pas la lune : on veut simplement travailler dans de bonnes conditions. » « On essaie de faire des efforts, et voilà la récompense », lâche Nicolas, 17 ans d’ancienneté.

Alors que les négociations semblent au point mort – « des propositions leur ont été faites mardi, mais ils ont décidé de reconduire leur mouvement », indique-t-on simplement à la direction, les grévistes disent pouvoir compter sur le soutien de la population locale : la pétition qu’ils font signer aurait recueilli près de 900 signatures, dont celles de plusieurs élus de la vallée.

Une distribution assurée par des marathoniens kenyans ?

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Jeanne, d’Urbeis, n’a pas hésité à la signer : « Je trouve ce qui leur arrive inadmissible. Quand je les vois distribuer le courrier, ils sont déjà en train de courir. Leur mettre toujours plus de pression, ça ne va pas ! » Croisé au marché, Hubert, d’Urbeis également, ne mâche pas ses mots. « Ils ont plus que raison de faire grève, ils sont maltraités par des c… de patrons. » Cet habitant dit leur avoir apporté des croissants en guise de soutien. Ce mercredi, une dame est venue déposer un kougelhopf sur la table bien garnie dressée sous la tonnelle.

Régulièrement salués par des coups de klaxon, les grévistes, confortés par ce soutien, n’entendent pas relâcher la pression. « Les sept qui sont en grève depuis le début sont toujours là », insistent-ils. Christine l’assure : « On restera jusqu’à ce que la direction nous entende ! » En attendant, la distribution du courrier continue d’être assurée par d’autres postiers venus parfois des Vosges ou de Nancy.

Premier commentaire : Avec la loi des "quotas pour l'immigration" prévue par le tandem Macron-Edouard Philippe, la Poste pourrait embaucher des athlètes-migrants kenyans ou éthiopiens... Dopage autorisé, aux frais des salariés... Face à ces sournoises menaces sur leur emploi, les grévistes reprendront-ils le travail ?

7 novembre 2019

De Wallis-et-Futuna à Rennes

Sofia a parcouru la moitié de la planète pour soigner son cancer

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Après un éprouvant voyage de plus de trente heures, Sofia, 53 ans, a été prise en charge par le centre Eugène-Marquis, à Rennes, pour traiter son cancer au cerveau. Une opération dans le cadre d’un accord de coopération entre le centre et les îles Wallis-et-Futuna.

Je vais mieux. Ici le personnel est particulièrement gentil et attentionné. Je sais que c’est une véritable chance pour moi, assure Sofia, 53 ans. Cette femme est née et vit à Futuna. Une des îles de l’archipel de Wallis-et-Futuna, dans l’océan Pacifique, et située à 16 230 km de la capitale bretonne.

Ce n’est pas une image quand la quinquagénaire dit qu’elle a traversé la moitié de la planète. Ça a été très long et très fatigant. On a dû passer par le Japon. Plus de trente heures de voyage raconte-t-elle. D’autant que sa santé est particulièrement fragile.

Traitement et rechute…

Un voyage qu’elle a effectué fin août, dans le cadre d’un accord de partenariat passé entre le centre Eugène-Marquis de Rennes et l’hôpital de Wallis-et-Futuna. En fait d’hôpital, plutôt un dispensaire vieillot et sous-équipé, très loin des standards hospitaliers de l’hexagone.

En 2007, j’ai appris que j’avais un cancer du sein, explique-t-elle. À plusieurs reprises, j’ai dû me rendre à Nouméa, à trois heures d’avion de chez moi, pour me faire soigner. Le traitement est efficace, mais elle rechute en 2017. De nouveau, elle doit se rendre dans la grande île voisine pour de nouvelles séances de chimiothérapie. Mais en janvier 2019, on a aussi découvert des cellules cancéreuses dans mon cerveau. Une pathologie qui dépasse les compétences médicales de sa région.

Partenariat avec le centre Eugène-Marquis

Elle entre alors en contact avec les Dr Marlène Knezynski et Olivier Riou. Un couple qui, après avoir travaillé à Saint-Pierre-et-Miquelon, s’est installé à Wallis-et-Futuna pour apporter leurs compétences médicales. Nous avions déjà établi des relations de travail avec ce couple de médecins lorsqu’ils étaient à Saint-Pierre-et-Miquelon, explique le Dr Marc Pracht, oncologue à Eugène Marquis. Ils nous ont donc contactés pour voir ce que l’on pouvait faire pour cette patiente en particulier et pour Wallis-et-Futuna plus globalement. L’idée étant d’établir un partenariat pour développer l’oncologie, qui est totalement absente des deux îles lointaines.

Appareil de radiothérapie de dernière génération

Sofia est donc venue, accompagnée de Koleti et Emanuelé, deux infirmiers de l’agence de santé de Wallis. Ils vont effectuer un stage d’immersion de trois semaines dans notre établissement et nous allons les former à la préparation de la chimiothérapie.

Est aussi prévue, à moyen terme, la mise en place de télémédecine. Le but étant de leur donner une certaine autonomie et d’éviter aux habitants de Wallis-et-Futuna de se déplacer à Nouméa. Un véritable enjeu de santé.

Quant à Sofia, elle a pu bénéficier du Cyberknife, implanté à Eugène-Marquis. Un appareil de radiothérapie ultra-perfectionné de dernière génération, adapté au traitement des tumeurs du cerveau. Elle a également fait l’objet d’une petite chirurgie du cerveau. Elle va aujourd’hui beaucoup mieux et on espère qu’elle pourra rentrer chez elle bientôt. En attendant, Sofia peut profiter de la présence de ses trois enfants, qui vivent à Rennes depuis des années. (Samuel Nohra, journaliste à Ouest-France)

6 novembre 2019

Grand Est : vers la fin du diesel en ville ?

En voulant interdire l’ensemble de sa commune à tout véhicule diesel à l’horizon 2025, la Ville de Strasbourg fait le buzz.

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Elle suscite l’admiration des écolos et l’incompréhension de bon nombre d’automobilistes. La décision de la Ville de Strasbourg d’interdire sa commune à tout véhicule diesel à l’horizon 2025 fait le buzz. «Depuis le début des années 1990, notre politique consiste à réduire la pénétration automobile. Malgré tous nos efforts, nous sommes toujours au-delà de certains seuils et confrontés à des pics de pollution. Il nous faut donc aller plus loin, plus fort et plus vite», se justifie Roland Ries, le maire PS de Strasbourg. Au point même de griller la politesse aux 32 autres communes de l’Eurométropole de Strasbourg, qui ne le suivront qu’en 2030.

Déjà pratiquée depuis septembre 2018 pour les livraisons dans le centre historique, cette interdiction se fera de manière progressive. Sur la base des vignettes Crit’Air apposées sur chaque véhicule. Ces vignettes colorées classent depuis le 1er janvier 2016 les véhicules de 0 à 5 suivant leurs émissions polluantes, leur type de motorisation et leur date de mise en circulation. Les véhicules qui n’en sont pas dotés seront interdits de séjour dès le 1er janvier 2021. Suivront les Crit’Air 5 en 2022, les Crit’Air 4 en 2023, les Crit’Air 3 en 2024 et les Crit’Air 2, soit tous les véhicules diesels, en 2025.

«Un impératif de santé publique»

Un calendrier «ambitieux» reconnaît l’élu, dont l’application n’ira pas sans mal. Regrettant que rien ne se passe au niveau national, il considère être dans son rôle. Mais il ouvre le bouclier : «Cela va poser des problèmes aux commerçants, aux logisticiens, aux particuliers. Mais c’est un impératif de santé publique. Les diesels sont dangereux et tout délai supplémentaire serait nuisible. On a attendu trop longtemps.»

Car la France est à la traîne en matière de mise en place de zones à faibles émissions (ZFE). Il en existe 231, dans 13 pays différents d’Europe. La Suède a ouvert le bal en 1996. Le gouvernement a engagé le mouvement en 2018 et noué un partenariat avec 15 agglomérations, dont le Grand Reims et l’Eurométropole de Strasbourg, pour tendre vers ces ZFE. Quatre supplémentaires, dont le Grand Nancy, se sont ensuite engagées à réaliser des études et à tenter des expérimentations. Mais elles savent l’affaire particulièrement explosive.

Pas de compensations

Yves Carra, le porte-parole de l’Automobile Club Association, dénonce ainsi «la rapidité et la brutalité» de la décision strasbourgeoise qu’il qualifie de «dogmatique» : «Ce n’est pas le rôle d’une municipalité. Mais à l’approche des municipales, tout le monde s’habille de vert. Elle ne se rend pas compte du désarroi dans lequel elle va plonger des familles qui ont besoin du véhicule pour aller travailler. La casse sociale sera immense!» Arguant une «qualité de l’air en amélioration depuis dix ans et des voitures qui n’ont jamais aussi peu pollué», il réclame à la Ville le rachat des diesels interdits ou une prime à la conversion.

Ce n’est pas dans les plans de Roland Ries : «La collectivité locale n’a pas à prendre cela en charge. Et c’est en contradiction avec notre philosophie. Notre réponse sera plutôt d’augmenter l’offre de transport public et de développer les déplacements à vélo, en covoiturage ou en autopartage.» Des alternatives qui devront être sacrément performantes pour faire passer la pilule. ("Républicain Lorrain"/Philippe Marque)

5 novembre 2019

Vers la disparition du franc CFA ?

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L'ECO en remplacement, c'est quoi ? 

 

L'ECO DE OUATTARA: et de MACRON : une arnaque pour s'acheter l'AFRIQUE

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4 novembre 2019

Quand la firme Bayer achetait « des lots de femmes » à Auschwitz

Le vrai visage de la firme Bayer qui s'est payée Monsanto pour 59 milliards d’euros !

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Sous le régime nazi, Bayer, alors filiale du consortium chimique IG Farben, procéda à de nombreuses expériences médicales sur des déportés qu’elle se procurait dans les camps de concentration.

Voici des extraits de cinq lettres adressées par la Maison Bayer au commandant du camp d’Auschwitz, publiées dans le numéro de février 1947 du Patriote Résistant.

Les lettres, trouvées à la libération d’Auschwitz par l’Armée rouge, datent d’avril-mai 1943.

Première lettre : » En vue d’expérimenter un soporifique, vous serait-il possible de mettre à notre disposition quelques femmes et à quelles conditions, toutes les formalités concernant le transfert de ces femmes seront faites par nous. »

Deuxième lettre : » Nous accusons réception de votre lettre. Considérant le prix de 200 marks exagérés, nous offrons 170 marks par sujet, nous aurions besoin de 150 femmes. « 

Troisième lettre : » D’accord pour le prix convenu. Veuillez donc faire préparer un lot de 150 femmes saines que nous enverrons chercher très prochainement. « 

Quatrième lettre : » Nous sommes en possession du lot de 150 femmes. Votre choix est satisfaisant quoique les sujets soient très amaigris et affaiblis. Nous vous tiendrons au courant du résultat des expériences. « 

Cinquième lettre : » Les expériences n’ont pas été concluantes. Les sujets sont morts. Nous vous écrirons prochainement pour vous demander de préparer un autre lot. « 

IG Farben, le consortium de Bayer, a également fourni aux nazis le Zyklon B utilisé dans les chambres à gaz, et a massivement exploité la main-d’œuvre concentrationnaire dans ses usines.

Condamnée pour crimes contre l’humanité à Nuremberg, puis à la dissolution, IG Farben possède toujours un statut juridique, malgré son démantèlement entre les sociétés Bayer, BASF et Hôchst.

(selon Yannis Youlountas - "Antifa")

Video : extrait de "Nuit & brouillard"

Jean Ferrat - Nuit et Brouillard

3 novembre 2019

Rojava : tout bon pour Poutine

"Les Pieds Nickelés" tiercé gagnant, sur le dos des Kurdes

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L’UE n’a rien fait pour intervenir et jouer le rôle de conciliateur entre Turquie et Syrie, alors même qu’elle aurait pu, et dû, imposer son rôle de médiatrice depuis au moins un an, et essayer d’empêcher ce qui était hautement prévisible. La Russie, en tout cas, est gagnante, et avec elle, ses deux compères.

Le Tsar Poutine s’affirme et se réaffirme comme le grand allié de Bachar al Assad, et s’impose comme l’interlocuteur indispensable dans toutes les négociations importantes : la place de la Russie dans la région doit être solidifiée et assurée durablement.Pour ce qui est des Kurdes, les émissaires russes ont réaffirmé en septembre dernier (ils l’ont dit plusieurs fois depuis 2013) qu’une autonomie était possible (ce qui est potentiellement vrai aussi pour d’autres minorités à l’intérieur des frontières syriennes), mais si et seulement si on reconnaît l’autorité de Bachar al Assad… Ce qui revient de fait à reconnaître le rôle fondamental et indispensable de Moscou.

En ce sens, les fameux 70 à 90 000 prisonniers DAESH représentent une carte considérable pour ceux qui seront censés les garder à l’avenir, à savoir… Assad et l’armée russe : plutôt atout que mistigri, puisque le rôle de garde-chiourme qui leur est dévolu devient un moyen de pression intéressant à l’égard des Occidentaux – et surtout des Européens, qui ne tiennent pas à voir des masses de barbares sanglants débarquer chez eux, même lorsqu’ils sont en partie des « nationaux », le produit de leur culture déclinante et discriminante.

Ce que souhaitent depuis longtemps les Russes est en train de se réaliser : grâce à l’invasion turque, les Kurdes se jettent, certes mollement et en se bouchant le nez, dans les bras d’Assad. Moscou discute en effet depuis plus de 2 ans, avec Assad et l’Iran, d’un projet de Constitution depuis 2 ans (dans le cadre du soi-disant Processus d’Astana). Ce projet prévoit une large autonomie des Kurdes, mais… sous l’égide du gouvernement Syrien d’Assad. Cela posé, l’invasion turque permet de surcroît aux Russes de se rapprocher de la Turquie, et d’assurer plus solidement leur rôle de médiateurs en Syrie. Au détriment de l’Union Européenne, tragiquement absente et inactive, le nez rivé sur le handlebar du Brexit.

Et il ne faut pas s’y tromper : les Russes et les Turcs, bien qu’ils jouent la confrontation, sont en discussion permanente et étroite. Plus encore, les Russes jouent bien évidemment le rôle de pivot dans une négociation quadripartite : des tractations ont eu lieu (et auront lieu…) entre le gouvernement Assad et les Kurdes sur la base russe de Hmeimim, à Latakié, la région natale d’Assad, Poutine est indispensable pour les 3 parties, en somme.

Le général en chef syrien pour cette campagne vers le Nord est d’ailleurs Souhail al Hassan, un grand ami des Russes. En 2015, Poutine lui a fait décerner l’ordre de l’Amitié entre les peuples, et deux ans plus tard, le chef d’état-major Gerassimoff lui a offert solennellement un sabre. A cette occasion, Al Hassan a béni « tous les pays russes du Sud au Pole Nord »…

Que veut Poutine, au juste ? C’est assez limpide : Bachar al Assad sait bien que sans Poutine, il ne pourra pas contenir la puissante armée turque. Il a donc besoin des Russes. Et Poutine veut essentiellement 2 choses : asseoir tous les deux, Assad et Erdogan, à la table des négociations, et gagner le plus de terrain possible pour son vieil allié Assad.

Les choses sont conclues d’avance. C’est en ce sens qu’Erdogan a assuré récemment : « Il n’y aura pas de problème à Kobane ». Cela traduit une entente préalable, qui ne sera pas rompue. Poutine accepte bien évidemment les conditions posées par le dirigeant d’Ankara pour ce qui est de la sécurité nationale de l’Etat  turc. Il prend pour base les Accords d’Adana de 1998 entre la Syrie et la Turquie, qui stipulaient que le PKK ne devait pas recevoir d’aide de la Syrie. Ces Accords ont d’ailleurs autorisé et légitimé, aux yeux du dirigeant turc, l’invasion actuelle…

Et Poutine apparaît une fois de plus comme l’ interlocuteur fiable – au contraire des Etats-Unis, qui ont commis une véritable forfaiture, et de l’Union Européenne, le visage plongé dans la vase de la Tamise.

Erdogan est plutôt tranquille ; il ne risque nullement un embargo des armes russes. D’ailleurs, voici à peine quelques mois, Poutine a livré à la Turquie un système anti-aérien S-400. L’installation d’une zone d’exclusion aérienne, comme le demandent les Kurdes, ne serait au fond pas plus gênante pour la Turquie : elle pourrait fort bien attaquer le Rojava kurde à partir de son propre espace aérien.

« Les droits des minorités doivent être assurés », dit Poutine. Mais cela supposerait que les Kurdes disposent d’une monnaie d’échange, dans ce contexte d’un pouvoir dictatorial extrême. En ont-ils une ? Non, ils n’en ont pas.

C’est tout bon pour le Tsar Vladimir et pour ses deux complices. (selon Marc Chaudeur, "euro-journalist")

2 novembre 2019

Un trafiquant vietnamien d’espèces protégées condamné

Le trafiquant international vietnamien Tran Van Tu et ses complices ont été condamnés pour trafic d’espèces protégées. Ce verdict rendu ce vendredi 31 Mai émane du Tribunal de première instance (TPI) d’Abidjan Plateau.

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Tran Van Tu et ses autres complices ont écopé de la peine maximale prévue par la loi ivoirienne (N° 65-255 du 04 aout 1965) relative à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse. Ils sont tombés dans les filets de la police dans le cadre d’une opération dénommée ‘Stop à l’ivoire’ lancée du 18 au 21 janvier puis les 21 mars 2018 par les autorités ivoiriennes avec l’assistance technique de EAGLE-Côte d’Ivoire et du grand réseau EAGLE international. Les trafiquants ont obtenu et gardé par devers eux – avec intention de revendre – 469,15 kg d’ivoire et 578 kg d’écailles de pangolins. L’objet de la saisie représente des parties d’espèces intégralement protégée par la loi faunique ivoirienne.

La structure du réseau criminel est composée de trois trafiquants asiatiques. Il s’agit de Tran Van Tu et Phung Tan Hung de nationalité vietnamienne qui sont à la tête du réseau et du français d’origine chinoise Zhang Fan Paul. Ils sont épaulés par le guinéen Koné Kabiné, le burkinabé Ouédraogo Moussa et l’ivoirien Vanié Bi Magloire Luc.

Le juge a suivi le réquisitoire de la procureure qui avait requis au cours de l’audience une peine exemplaire assortie d’amendes contre chacun des prévenus. Les prévenus ont été reconnus coupables pour infraction et complicité d’infraction à la législation relative à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse. Ils écopent que de 12 mois de prison ferme qui est la peine maximum et assortie de 300.000 F CFA d’amende chacun comme prévue par les textes régissant la faune en ses articles 32 et 33.

Tran Van Tu et Zhang Fan Paul ont aussi été entendu pour d’autres faits retenus contre eux, notamment la détention illégale d’armes à feu de 6ème et 7ème catégories découvertes chez eux lors de leur arrestation. Notons que les trafiquants étaient incarcérés depuis leur arrestation à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA). Le réseau criminel de Tran van Tu est l’un des réseaux spécialisés du crime faunique le plus sophistiqué jamais démantelé en Côte d’Ivoire. (Ebony T. Christian – source EAGLE-Côte d’Ivoire)

1 novembre 2019

Poubelles à Villé : rien ne va plus

A la mairie, aucune promesse tenue !

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Depuis 2010, le même problème revient régulièrement : les poubelles de la montée de la croix ne sont pas toujours ramassées. Et pour cause : la rue est bloquée par des voitures en stationnement qui empêchent les camions-poubelles du SMICTOM de passer.

Le 2 juin 2017, les riverains apprennent que face à cette situation le SMICTOM envisage même de supprimer la tournée dans cette rue. Excédés, ils demandent une réunion avec le maire et les services du SMICTOM. Réunion qui a lieu le 11 juin. Le maire s'engage :

  •  à prendre un arrêté municipal d'interdiction de stationner à l'endroit posant problème.
  •  à faire poser un panneau fixe réglementaire signifiant l'interdiction.
  • à informer par courrier tous les habitants du quartier.

Hélas, au courant de l'été 2019, à plusieurs reprises, la rue est restée obstruée. Et pour cause : le maire n'a tenu aucune de ses promesses !

Certains riverains ont tenté de contacter la mairie en ce jeudi 31 octobre : ils se sont heurtés à une mairie fermée ! Quant au maire et à l'adjoint compétent appelés téléphoniquement, en cette veille de Toussaint, ils font les morts et ne décrochent pas.

De guerre lasse, les riverains sont partis déposer leurs sacs poubelles devant la porte d'entrée de la mairie. Histoire de rappeler ses engagements au premier magistrat.

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* Alerte générale : des voleurs auraient été vus lors de la soirée Halloween et ont dérobé des sacs devant la mairie. La municipalité appelle les témoins à se faire connaître auprès des autorités compétentes !

31 octobre 2019

Il y a 100 ans, la Prohibition aux Etats-Unis

Le 28 octobre 1919, le Congrès américain votait la Prohibition, l'interdiction de l'alcool. La mesure voulait lancer la lutte contre la pauvreté, la prostitution et la criminalité – pour échouer lamentablement.

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C’est en 1919 que la politique américaine arrivait à la conclusion que tous les maux de l’époque étaient liés à l’alcool. Dans cette Amérique puritaine (et bigote…), rien de plus évident que d’interdire la production, la vente et la consommation d’alcool. Mais le « National Prohibition Act » voté le 28 octobre 1919 n’est pas parvenue à faire disparaître ce fléau de la société américaine – au contraire : la Prohibition constituait la base pour la fleuraison du crime organisé.

La Prohibition était pour la Mafia américaine ce que la politique européenne est aujourd’hui pour les organisations de passeurs d’hommes en Méditerranée. L’interdiction d’un produit très demandé ne fait qu’augmenter les tarifs ; et cela était aussi valable pour le crime organisé aux Etats-Unis des années 20 que ça l’est aujourd’hui pour ces bandes criminelles qui extorquent de l’argent aux réfugiés en leur promettant le passage vers l’Europe.

Pendant les années 20, c’est le crime organisé qui reprenait les brasseries et les bars aux Etats-Unis, créant même une sorte de société parallèle dans les « Speak Easy », les bars clandestins, où l’on servait du whisky dans des tasses de thé et ce, autant à la pègre qu’à la haute société qui était très liée à ce crime organisé.

Toute une partie des Etats-Unis se présenterait différemment aujourd’hui, s’il n’y avait pas eu la Prohibition. Las Vegas serait certainement encore un village perdu dans le désert du Nevada – le développement de ce centre mondial du jeu et du pêché avait été rendu possible par la Mafia qui blanchissait par ce biais, les sommes faramineuses gagnées par la production, le commerce et la consommation d’alcool.

Aujourd’hui, nous vivons toujours dans une sorte de « prohibition », du moins, en ce qui concerne le cannabis. L’interdiction de l’herbe verte n’empêche pas le fait qu’au moins 30% des jeunes Européens en consomment plus ou moins régulièrement ; et cette « prohibition » ne fait que maintenir le modèle d’affaires des chaînes de distribution criminelles en fonctionnement. Les Pays-Bas, l’Uruguay, plusieurs Etats des Etats-Unis, le Canada et aussi le Luxembourg ont compris qu’il ne sert à rien de criminaliser un tiers de la jeunesse d’un pays et ce, pour un produit qui, contrairement à l’alcool et d’autres drogues dures, ne tue pas et qui est utilisé depuis 5000 ans comme plante médicinale.

Les problèmes qu’a créé la Prohibition aux Etats-Unis perdurent jusqu’à nos jours. Le crime organisé a gagné tellement d’argent, en l’investissant intelligemment, que l’influence des différents groupes criminels comme la Mafia perdure encore aujourd’hui. L’Etat, lui, s’était alors privé d’une source d’imposition, et le bénéfice de ce marché juteux avait été laissé à la pègre.

Le « National Prohibition Act » avait été aboli aux Etats-Unis en 1933, avant qu’il ne puisse faire encore davantage de dégâts, et l’Europe devrait prendre exemple sur cet épisode historique. On sait aujourd’hui que de telles interdictions ne favorisent que les bénéfices des organisations criminelles, sans pour autant pouvoir éradiquer le phénomène de la consommation. Et là où il y a une demande, il y a aussi toujours une offre. Plus la production et la distribution sont compliquées à cause de la législation, plus ces organisations criminelles peuvent faire grimper les prix – et il y a une certaine logique à ça.

Si la Prohibition n’a pas fonctionné aux Etats-Unis, causant même des dégâts énormes au pays, il serait peut-être judicieux de cesser de les imiter. Dans deux, trois ans, on disposera d’une évaluation scientifique des conséquences de la légalisation du cannabis dans les différents pays et suite à ces expériences, il conviendra de se poser la question en Europe si nous souhaitons réellement maintenir notre prohibition à nous. Aux Etats-Unis, la Prohibition était un échec cuisant. (selon "Euro-journalist")

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