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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
28 novembre 2017

La Françafrique en marche

L’immigration et la sécurité au coeur du cinquième sommet

Europe-Afrique

IMMIGREEL’immigration et la sécurité seront au coeur du cinquième sommet Europe-Afrique qui se tient mercredi et jeudi à Abidjan, où sont attendus 83 chefs d’Etat et de gouvernement. Quelque 5.000 participants des 55 pays d’Afrique et de 28 pays d’Europe doivent prendre part à ce cinquième sommet Union européenne (UE) - Union africaine (UA) dans la capitale économique ivoirienne, ainsi que l’ONU et des organisations internationales. Les quatre sommets précédents n'avaient pas été fructueux, alors cette fois, il fallait trouver un sujet choc ! Et l'affaire des migrants-esclaves en Libye tombe à pic ! Un peu trop même, car l'esclavage libyen était connu depuis belle lurette. On se demande même si CNN n'était pas en mission commandée. Et il y aura forcément consensus sur ce sujet de tous les participants, la Libye n'ayant guère voix au chapitre, son gouvernement étant très affaibli. Merci Sarkozy !

Esclavage/immigration
Le scandale international de la vente de migrants africains comme esclaves en Libye a de nouveau mis sur le devant de la scène (ou mis en scène ?), de façon tragique, la question de l’immigration africaine vers l’Europe. Le président du Niger Mahamadou Issoufou a expressément demandé que la question de la vente aux enchères d’esclaves soit mise à l’ordre du jour du sommet. Cette pratique, grâce au reportage de CNN, a provoqué une vague d’indignation mondiale. Mais cette pratique était déja connue depuis des années par les dirigeants occidentaux et africains, alertés par les ONG.
Et le président du Niger, en évoquant cette affaire, évitera donc bien sagement le problème de l'uranium exploité aux dépens du peuple nigérien par AREVA, dont les affinités avec le premier ministre français Edouard Philippe sont connues.
Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a demandé "des mesures urgentes et coordonnées entre les autorités libyennes, l’Union africaine, l’Union européenne et les Nations Unies". Voeu pieu qui sera exaucé le temps d'une déclaration commune.  et la reprise des "affaires juteuses".

Sécurité/menace jihadiste

g5

La question de la sécurité et des menaces terroristes devrait aussi être discutée par les chefs d’Etat et de gouvernement, alors que l’Afrique de l’Ouest notamment connaît depuis quelques années une montée en puissance de groupes jihadistes, d’ailleurs en partie liée à la désespérance de la jeunesse africaine, selon des analystes. L’UE affiche son soutien au G5 Sahel, un groupe de cinq pays (Mali, Niger, Mauritanie, Burkina Faso et Tchad) qui s’efforce de mettre en place une force antijihadiste dans cette région, mais le financement de cette force est encore largement insuffisant. Seule la moitié du budget de cette force a été réuni, bien qu’il ait été divisé par deux, à 240 millions d’euros. L’UE en a promis 50. Les chefs d’Etat devraient appeler à une plus grande coopération militaire et au niveau des renseignements tout en demandant à chacun (le nord comme le sud) de faire plus d’efforts. Et comme l'UE est en pleines restrictions budgétaires macroniennes, on voit bien ce que cet appel signifie : une plus grande participation financière des pays africains.

L'éclaireur marocain

sommet_maroc

Le roi du Maroc Mohammed VI est arrivé le premier dimanche après-midi en Côte d’Ivoire en vue du sommet. Sa présence avait un temps fait débat en raison de celle du Front Polisario, qui a proclamé une République arabe sahraouie démocratique au Sahara occidental, un territoire que Rabat considère comme sien. Mais, on veut bien occulter ce problème si la diplomatie marocaine permet de rapprocher quelques points de vue au profit de l'Europe avant le début des entretiens. Macron va faire jouer toutes ses relations maghrébines.
La liste exacte des chefs d’Etat et de gouvernement participants n’était toujours pas connue en ce début de semaine. Mais sa majesté Macron sera là les deux jours, histoire de tout contrôler et de tout imposer. La Françafrique macronienne serait-elle revenue aux temps les plus colonialistes ? En tous cas, la fin de semaine  fera d'Abidjan la capitale du 3ème Empire napoléonien.

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25 novembre 2017

AREVA au Gabon

"On est tous malades! Au niveau de la santé, ils nous couillonnent !"

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A 82 ans, Moïse Massala, géochimiste en retraite n'en finit plus de pester contre son ancien employeur, la Compagnie des mines d'uranium de Franceville (Comuf), filiale du groupe français Areva au Gabon.

Comme Moïse, des centaines d'anciens travailleurs gabonais de la Comuf réclament réparation - sans succès depuis douze ans - pour des maladies qu'ils estiment être liées à leur travail, dans la mine d'uranium exploitée entre 1958 et 1999 par le groupe nucléaire dans le sud-est du pays.

Ceci alors que deux familles d'anciens travailleurs français de la Comuf ont été indemnisées en France, et qu'Areva a reconnu, dans un mail interne que l'AFP a pu consulter, que "de nombreuses maladies graves ont été détectées" chez d'anciens travailleurs gabonais.

"Ça fait dix ans que j'ai du mal à respirer, l'air ne passe plus". Roland Mayombo, 77 ans, "dont vingt-sept à la mine", participe activement à la lutte du collectif formé par 1.618 anciens employés gabonais de la filiale d'Areva, le Mouvement des anciens travailleurs de la Comuf (Matrac), pour faire reconnaître leur cause.

Mais si le groupe nucléaire français avait accepté de créer un Observatoire de la Santé (OSM, lancé avec l'Etat gabonais), en 2010, pour "suivre l'état des travailleurs et les indemniser", Areva a toujours affirmé qu'"aucune maladie professionnelle liée à l'exposition aux rayonnements ionisants" n'y a jamais été décelée.

En 2015, dans un mail interne à la Comuf, consulté et authentifié par l'AFP auprès de plusieurs destinataires, le directeur santé d'Areva, Pierre Laroche, admet pourtant que "de nombreuses maladies graves ont été détectées chez des anciens salariés comme par exemple des tuberculoses en phase contagieuse".

Pour les anciens travailleurs, ce courrier est la reconnaissance officieuse de leurs blessures, et justifie indemnisations - même si ces maladies ne sont peut-être pas reconnues comme étant radio-induites.

- David contre Goliath -

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"Cette histoire, c'est David contre Goliath. Qu'est ce que vous voulez qu'une bande de vieillards fassent contre une entreprise comme la Comuf?", soupire encore Moïse, qui a perdu son frère, ancien prospecteur dans la mine, "d'une maladie bizarre" il y quelques années.

Assis dans un café de la petite ville de Mounana, dans le Haut-Ogoué (sud-est du Gabon), Moïse et ses anciens collègues ressassent le passé et se sentent "impuissants": ils sont persuadés qu'ils sont malades à cause de la mine, mais ne peuvent le prouver.

En 2007, interpellées par les anciens travailleurs, les ONG françaises Sherpa et Médecins du Monde se saisissent du dossier. Elles réalisent des enquêtes de terrain à Mounana, et publient un rapport dénonçant le taux élevé de cancers parmi les salariés ou ex-salariés de ces mines d'uranium au Gabon et au Niger.

Le groupe nucléaire ouvre des négociations, et un accord "sans précédént" est signé en 2009.

"On croyait avoir gagné", assure Moïse, alors que l'OSM voit le jour et redonne espoir aux anciens travailleurs.

Mais sept ans après, les locaux de l'OSM à Mounana, à quelques km de l'ancienne mine, sont fermés, les panneaux indicateurs sont à même le sol et plus aucun travailleur gabonais n'y est suivi. Aucun d'eux n'a été indemnisé.

"Nous avons décidé d'arrêter d'y aller car personne ne nous a jamais donné nos résultats d'analyses", se souvient Estime Beno Ngodi, président du Matrac.

"L'observatoire a bien fonctionné jusqu'en 2015, il s'est adressé à près de 667 anciens salariés. Le Conseil d'administration à l'unanimité a décidé d'en suspendre l'activité" en raison du boycott par le Matrac, dit le directeur du Conseil d'administration de la Comuf, Gilles Recoché.

Et d'ajouter: "notre fierté est d'avoir mis en place une structure tripartite unique, qui permet aussi aux anciens travailleurs de la Comuf de bénéficier d'une visite médicale gratuite".

"J'ai été quatre fois à l'OSM, chaque année, mais je n'ai jamais eu de résultat", rétorque M. Mayombo, qui porte tout de même une casquette rouge de la Comuf, se disant "fier" d'y avoir travaillé malgré les "complications". Le syndicat estimait, fin 2016, que 367 anciens travailleurs sont décédés "à la suite d'infections respiratoires pulmonaires".

En 2010, une étude demandée par l'UE dénonçait l'opacité des résultats d'analyse, comme l'ONG Sherpa, qui s'est offusquée du "maintien dans l'ignorance" des anciens travailleurs.

"Tous les résultats étaient donnés à la fin des consultations. Une copie était remise à l'ancien travailleur", assure en réponse Steeve Mbuy' Ibutsi, secrétaire exécutif de l'OSM, qui s'étonne de cette "incompréhension".

"Il y a une désinformation" de la part du Matrac, affirme pour sa part le directeur du Conseil d'administration de la Comuf, Gilles Recoché.

- 'On est malades et on meurt' -

Qui a raison, des Gabonais qui affirment "tomber comme des mouches" à cause de leur travail à la mine ou d'Areva qui estime qu'aucune maladie professionnelle n'a été décelée ?

"Qu'il y ait eu de la radioactivité à Mounana, c'est une réalité. Après, à quel degré et dans quelle mesure les travailleurs ont été touchés, il sera très compliqué de l'établir", confie à l'AFP un ancien haut cadre de la mine, sous couvert d'anonymat.

La dénomination même des maladies professionnelles liées au travail à la mine des travailleurs gabonais fait débat: "moi, j'ai mal au poumon. Mais ils me disent que ce n'est pas lié", dit un ancien travailleur de la mine.

Dans la loi française, qui date de 1984 et de laquelle dépend Areva et sa filiale au Gabon, 13 maladies seulement sont imputables aux rayonnements ionisants.

"Ce n'est pas évident qu'on trouve des maladies professionnelles chez les anciens travailleurs avec la grille utilisée. Mais c'est possible qu'on trouve des maladies liées au travail, mais considérées comme non-professionnelles, et donc non indemnisées", décrypte Steeve Ondo, médecin du travail gabonais et membre du Comité scientifique de l'OSM.

"C'est édifiant! Le tableau de maladies professionnelles n'a pas été actualisé depuis 1984... Une aberration devant les progrès faits en médecine", estime de son côté Jacqueline Gaudet, fondatrice de l'association française "Mounana", qui se bat pour l'indemnisation des anciens travailleurs expatriés de la Comuf.

Son association a fait porter deux fois à l'Assemblée nationale française une demande pour réviser le code de la Sécurité sociale, sans succès.

En France, deux familles d'anciens travailleurs décédés d'un cancer du poumon - dont celle de Mme Gaudet - ont été indemnisées en 2011. "Une première", avait salué à l'époque l'avocat des familles.

Au Gabon, l'amertume est grande. "Nous, on est malades et on meurt, mais ils ne nous l'ont jamais dit!", répète encore et toujours Estime Beno, qui affirme souffrir d'un cancer du poumon et avoir du aller jusqu'en Afrique du Sud pour qu'on le lui diagnostique.

L'association Mounana dit avoir porté plainte contre Areva devant la justice gabonaise. "Par douze fois, on a été débouté", expliquent le président du Matrac, ainsi qu'un ancien avocat du collectif.

La Comuf dément: "il y a des discussions, des menaces, des démonstrations de forces (de la part du Matrac) pour empêcher en 2015 les consultations de l’OSM, mais à ma connaissance, je n'ai jamais eu en main de plainte officielle", rétorque M. Recoché.

La Comuf a cessé toute exploitation au Gabon en 1999, et a suspendu l'exploration de nouveaux gisements en 2017. "Le temps joue pour eux. On n'arrêtera pas, c'est jusqu'à la mort", tape du poing M. Mayoumbo.(selon "Oeil d'Afrique")

gabonUn enfant passe devant une maison marquée d'une croix rouge supposée irradiée car construite avec des matériaux issus d'une ancienne mine d'uranium de la Compagnie des mines d'uranium de Franceville (Comuf), filiale du groupe français Areva.

20 novembre 2017

Esclavage en Libye

Des migrants vendus aux enchères !

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Le vice-premier ministre du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) a annoncé ce dimanche l’ouverture d’une enquête sur des cas d'esclavage près de Tripoli, dénoncés par un document choc la semaine dernière de la chaîne américaine CNN. Ahmed Metig a exprimé « son mécontentement » dans un communiqué diffusé dimanche sur Facebook après la diffusion de documentaires sur « la réapparition du commerce d'esclaves dans la banlieue de Tripoli ». Il « a affirmé qu’il chargera une commission d’enquêter sur ces rapports de presse afin d’appréhender et soumettre les responsables à la justice », selon le texte.

Sur le documentaire, on voit notamment, sur une image de mauvaise qualité prise par un téléphone portable, deux jeunes hommes. Le son est celui d’une voix mettant aux enchères « des garçons grands et forts pour le travail de ferme. 400… 700… » avant que la journaliste n’explique : « ces hommes sont vendus pour 1.200 dinars libyens (400 dollars chacun) ».

Depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, les passeurs, profitant du vide sécuritaire et d’une impunité totale en Libye, font miroiter à des dizaines de milliers de personnes cherchant une vie meilleure un passage vers l’Italie qui se trouve à 300 kilomètres des côtes libyennes.

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Alpha Blondy demande d’assiéger les ambassades libyennes

12 novembre 2017

L'armée philippine tue 600 islamistes

Selon un conseiller du gouvernement, les forces de sécurité philippines ont tué quelque 600 islamistes dans les combats pour libérer la ville de Marawi. Certains venaient du Moyen-Orient, d'Indonésie et de Malaisie.

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Les forces gouvernementales avaient battu les rebelles alliés à l'état islamique des milices terroristes en octobre après cinq mois de combats. Peu à peu, les terroristes s'étaient comportés comme s'ils étaient à la tête d'un califat.

"Nous éliminons délibérément les dirigeants de l'EI"

Le gouvernement a averti les partisans de l'EI de ne pas considérer les Philippines comme un refuge après les défaites militaires au Moyen-Orient. "Nous éliminons délibérément les dirigeants de l'EI", a-t-il déclaré. Dans le même temps, il a annoncé des efforts accrus pour créer plus de droits pour les musulmans dans le sud du pays afin d '«éliminer l'injustice historique, parce que c'est là que réside la racine de la terreur».

Marawi - située à environ 800 kilomètres au sud de Manille sur l'île de Mindanao - est une ville à prédominance musulmane. Les Philippins sont principalement catholiques. Les islamistes ont attaqué la ville le 23 mai. Plus de 1 000 personnes sont mortes dans le conflit et environ un demi-million de personnes ont dû quitter leur foyer. Une grande partie de Marawi est en ruines.

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26 octobre 2017

Chine : Le rêve de Xi Jinping

Une puissance aérospatiale complète en 2045, selon le "Quotidien du Peuple" 

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Le matin du 18 octobre, le Grand Hall du Peuple a accueilli un groupe de 19 députés de la base, dont un membre de l’équipe de taïkonautes de l’Armée populaire de libération, Jing Haipeng. « Actuellement, mes camarades et moi préparons à la mission de la station spatiale, qui est une tâche glorieuse que nous ont confiée la patrie et le peuple ». A cette occasion, Jing Haipeng a révélé qu’il était impatient de partir à nouveau dans l’espace. Le 18 octobre, jour de la cérémonie d’ouverture du 19e Congrès national du Parti communiste chinois, le Secrétaire général Xi Jinping a clairement mis en avant, dans son rapport important au Congrès, l’objectif stratégique de faire de la Chine une puissance spatiale.

200 satellites en orbite en 2020 !

Lei Fanpei, représentant au Congrès et président et secrétaire du Parti de la China Aerospace Science and Technology Corporation, a déclaré aux médias que d’ici à 2020, la Chine va s’efforcer d’atteindre un nombre de plus de 200 satellites en orbite, ce qui lui permettra d’atteindre le statut de puissance spatiale mondiale. Selon Lei Fanpei, la Chine possède déjà 30% des indicateurs techniques aérospatiaux permettant de parvenir au niveau de classe mondiale, et elle va s’efforcer de faire passer ce chiffre à 60% à l’horizon 2030, au-delà du niveau de puissance spatiale mondiale de la Russie. D’ici 2045, elle ambitionne de rivaliser avec les États-Unis dans un certain nombre de secteurs, faisant d’elle une puissance spatiale mondiale dans tous les domaines.

Lei Fanpei a par ailleurs ajouté que les prochaines étapes du groupe de technologie aérospatiale consisteront à achever sans faillir des tâches majeures de projets de haute technologie et de sciences et technologies nationales, de construire et mettre en service la première station spatiale chinoise, de réaliser les missions de prélèvement d’échantillons de sol lunaire et leur retour sur Terre et d’atterrissage et d’exploration de Mars, d’achever la construction d’un système mondial de satellites de navigation et d’un système d’observation de la Terre à haute résolution.

Il s’agit également d’assurer la promotion globale du développement de véhicules de lancement lourds et de construire des infrastructures spatiales civiles basées sur des systèmes de communication, de navigation et de télédétection, afin que la Chine dispose de capacités d’exploration et d’application spatiales complètes, dans le but de bâtir un pays innovant et une puissance aérospatiale,de construire une force de dissuasion stratégique « trois en un », et de contribuer davantage à la consolidation de la pierre angulaire de la stratégie de sécurité nationale.

Propagande, quand tu nous tiens !

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24 octobre 2017

Mexique : Un mois après un séisme dévastateur

Une ONG se préoccupe du sort des enfants

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Au moins 226 000 enfants restent directement impactés par le terrible séisme du 19 septembre qui a secoué le Mexique et ces conditions de vie précaires menacent les plus vulnérables un mois après la catastrophe selon l’organisation qui défend les droits de l’enfant à travers le monde, Save the Children.

«En situation d’urgence, les enfants deviennent vulnérables à la maltraitance, à l’exploitation, à la violence ou à la négligence. Il est impératif de mettre en place tous les mécanismes permettant de protéger les enfants», a expliqué María Menéndez de Save the Children.

Plus de 226 000 enfants se trouvent actuellement dans des abris et des camps de fortune, ou encore à la rue selon une enquête de Save the Children.
La représentante exécutive de l’ONG au Mexique, María Menéndez, a averti que le chiffre estimé est peut-être plus élevé encore parce qu’il n’y a pas de recensement officiel du nombre de personnes sans-abri après la terrible catastrophe qui a frappé la population.

La représentante estime que les autorités mexicaines n’ont pas appliqué les protocoles usuels dans ce genre de situation afin d’assurer la sécurité, la protection des mineurs et des familles touchées (plus de 250 000 personnes privées d’un toit sur la tête) après le tremblement de terre.

Ces familles ont été forcées d’abandonner les abris qui sont pour la plupart des tentes de fortune dans le but de se réinstaller dans leurs maisons endommagées de peur d’être dépouillées de leurs biens. Une situation qui les expose à des risques plus importants en raison de la détérioration des zones où ils résident.

L’enquête de l’ONG a également montré que la plupart des écoles sont restées fermées et qu’il n’y a pas de contrôle des allers et venues dans les refuges, ce qui oblige beaucoup d’enfants à rester dans la rue toute la journée.

Save the Children a détecté l’absence de dossiers concernant le recensement des enfants sinistrés, et le fait qu’ils peuvent passer de longues périodes sans la présence d’un adulte.

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Le séisme de magnitude 7,1 qui a frappé le Mexique le 19 septembre a fait 369 morts et 214 blessés et a endommagé plus de 1 500 bâtiments, selon les chiffres des autorités mexicaines.

Les sinistrés désabusés dénoncent les actions du gouvernement d’Enrique Peña Nieto qui ne suffisent pas à combler le manque de logements, les dégâts sont estimés à plus de 8 milliards de pesos (550 millions de dollars environ) seulement dans le centre historique de la capitale. 

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Save the Children affirme dans son rapport« Nous devons réduire les risques encourus par les enfants dès que possible. Pour cette raison, Save the Children cherche à travailler main dans la main avec les autorités et les communautés où nous opérons pour nous assurer que tous les refuges suivent les protocoles pour la protection des enfants ».

Selon les données du gouvernement, plus de 86 657 ménages ont subi des dommages totaux ou partiels dus aux secousses telluriques obligeant les familles à déménager dans des foyers gérés par les autorités, dans des camps organisés par les membres mêmes de la communauté ou dans des foyers familiaux.
L’organisation travaille avec 2 270 enfants et adolescents dans 35 abris ou camps, dans les zones affectées de Puebla, Mexico, Oaxaca et Morelos, transformées en espaces d’échange où les enfants reçoivent un soutien psychosocial et matériel pour couvrir leurs besoins fondamentaux.

Selon un récent rapport publié par le Bureau des Nations Unies, les tremblements de terre qui ont dévasté le Mexique en septembre dernier ont causé la mort d’au moins 400 personnes, endommagé plus de 150 000 maisons, 12 000 écoles et 1 500 monuments historiques.
L’équipe des Nations Unies chargée de l’évaluation et de la coordination des catastrophes (Undac) a été mobilisée pour travailler avec l’équipe mexicaine de protection civile. Elle a également appuyé le lien entre la réponse nationale de l’ONU et celle de la communauté internationale. Alors que le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a fourni un soutien psychosocial aux mineurs pour qu’ils soient préparés émotionnellement à de possibles scénarios futurs.

Dans l’ensemble, l’OCHA a également mentionné que l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) a mené des évaluations dans les centres hospitaliers et les centres d’hébergement, tout en veillant à la prévention des maladies. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a soutenu les communautés affectées en faisant don de tentes. La Banque mondiale a estimé que le coût de la reconstruction au Mexique atteindrait 2 milliards de dollars avec un impact de 0,2 à 0,3% sur le produit intérieur brut (PIB) du pays. (ActuLatino)

18 octobre 2017

Assassinat d'une blogueuse...

... à Malte, membre de l'Union Européenne 

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La blogueuse maltaise Daphne Caruana Galizia a été tuée par une bombe placée sous sa voiture, lundi 16 octobre. Elle était à l'origine d'accusations de corruption qui avaient provoqué des élections anticipées en juin. Cette lanceuse d'alerte circulait dans près de son domicile à Bidnija, dans le nord de l'île, quand une puissante explosion a détruit sa voiture. La violence de la détonation est telle que la carcasse calcinée du véhicule a même propulsé dans un champ voisin.

"Ce qui s'est passé aujourd'hui est inacceptable à de nombreux niveaux, a déclaré le Premier ministre Joseph Muscat, dont l'entourage proche, par ailleurs, avait été la cible de violentes attaques de la journaliste. Aujourd'hui est une journée noire pour notre démocratie et notre liberté d'expression".

Agée de 53 ans, Daphne Caruana Galizia a travaillé comme chroniqueuse dans plusieurs médias maltais, mais elle était surtout connue pour le blog dans lequel elle a révélé plusieurs affaires de corruption. Début juin, Joseph Muscat a remporté une large victoire lors des législatives anticipées, convoquées après une série de scandales impliquant plusieurs de ses proches. Le blogueuse avait joué un rôle central dans ces révélations.

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L'épouse du premier ministre directement visée

Michelle Muscat, l'épouse du Premier ministre, est ainsi accusée d'avoir ouvert un compte au Panama pour y abriter, entre autres, des pots-de-vin versés par l'Azerbaïdjan, en échange de l'autorisation donnée à une banque azérie de travailler à Malte. "Le plus gros mensonge de l'histoire politique maltaise", avait alors réagi Joseph Muscat, tout en promettant de démissionner si les faits étaient avérés à la suite d'une enquête qu'il a lui-même réclamée.

Joseph Muscat, toutefois, n'a pas appliqué ce principe à son ministre de l'Energie, Konrad Mizz, et à son chef de cabinet, Keith Schembri, toujours en poste alors qu'ils détenaient des comptes secrets au Panama. Dans son dernier texte, (en anglais), publié une heure avant sa mort, Daphne Caruana Galizia répétait justement ses accusations contre Keith Schembri. "Il y a des escrocs partout où l'on regarde maintenant, la situation est désespéré", écrivait-elle, en l'accusant d'utiliser son influence au gouvernement pour s'enrichir.

Un Wikileaks entier en une seule femme

Au printemps, le magazine Politico avait classé (en anglais) Daphne Caruana Galizia parmi les "28 personnalités qui font bouger l'Europe", la décrivant comme "un WikiLeaks entier en une seule femme, en croisade contre le manque de transparence et la corruption à Malte". A Bruxelles, le groupe PPE (droite, majoritaire), a évoqué "un crime innommable et une attaque contre la liberté d'expression", tandis que le commissaire européen maltais Karmenu Vella (Pêche et Environnement) a dénoncé "une attaque contre notre démocratie".

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16 octobre 2017

Les États-Unis se retirent de l'Unesco

Un nouveau coup de Trump !

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Les États-Unis ont annoncé ce jeudi qu’ils se retiraient de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), accusant l’institution d’être "anti-israélienne". Les États-Unis conserveront un statut d’observateur, a précisé le Département d’Etat, en lieu et place de leur représentation à l’agence onusienne basée à Paris. Le retrait ne sera effectif qu’à compter du 31 décembre 2018.

Washington avait prévenu début juillet de son intention de réexaminer ses liens avec l’Unesco après sa décision de déclarer la vieille ville de Hébron, en Cisjordanie occupée, "zone protégée" du patrimoine mondial. Cette décision, qualifiée d’"affront à l’Histoire", "discrédite encore plus une agence onusienne déjà hautement discutable", avait alors déclaré l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley.

Les États-Unis, grand allié d’Israël, avaient déjà pris ses distances avec l’Unesco. Ils avaient ainsi arrêté de participer à son financement en 2011 après que l’agence a admis les Palestiniens parmi ses Etats membres. Mais ils continuaient depuis à siéger au Conseil exécutif de l’Unesco, composé de 58 membres.

14 octobre 2017

Par manque d'argent, la CPI suspend un procès

Nouveau scandale à La Haye !

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La Cour pénale internationale (CPI) continue de se parfumer au goût des scandales. Et ce, au détriment de ses justiciables. Après le gros pavé jeté dans la mare par Mediapart au sujet des faits de corruption impliquant l’ancien procureur Luis Moreno Ocampo, voilà un autre impair qui vient discréditer cette justice internationale. Le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé vient à nouveau d’être suspendu. Ainsi que le justifie le juge-président Cuno Tarfusser après le témoignage du médecin légiste Eric Bacard : « Il ne me reste plus qu’à lever l’audience, et nous allons reprendre le 6 novembre. Puisqu’il y aura d’autres procès en cours, nous n’avons pas suffisamment d’argent pour mener de front trois procès simultanés. » Poursuivant, le magistrat italien ajoute : « C’est l’une des raisons de ce décalage. »

La messe est ainsi dite. L’ex-président ivoirien qui vient de se voir refuser une énième demande de mise en liberté provisoire sera maintenu en prison avec son dernier ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé. Attendant, bien sûr, la reprise de leur procès après près d’un mois de suspension. Et pourtant, certains observateurs s’insurgent contre la lenteur de ce procès qui est du reste très suivi.

D’aucuns voient en cette suspension, la confirmation de la théorie du complot pour maintenir Gbagbo en prison, aussi longtemps qu’Alassane Ouattara sera au pouvoir. Ceux indiquent par ailleurs que la CPI se prévaut de ses propres turpitude pour maintenir l’ex-président ivoirien en détention. Toutefois, les avocats des accusés s’activent pour obtenir une libération provisoire de leurs clients. À défaut, la célérité du procès pourrait être l’autre alternative.

Notons par ailleurs que des voix s’élèvent de plus en plus pour réclamer des enquêtes contre des pro-Ouattara. La procureur Fatou Bensouda aurait transmis un message au président Ouattara pour intensifier les enquêtes contre les anciens rebelles. (Rufus Polichinelle, journaliste à "Afrique sur 7")

11 octobre 2017

Plainte contre Sarkozy à la CPI pour crimes de guerre et contre l'humanité

L'assassinat de Kadhafi : un règlement de compte personnel

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Au total, une quinzaine d'activistes et d'associations de la société civile africaine comme « Y en a marre » ou encore « le Balai citoyen » sont réunis à Bamako pour former un Front panafricain de la société civile. Leur première action ? Une plainte à la CPI contre l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir provoqué l'intervention en Libye qui a débouché sur la mort du colonel Kadhafi.

Le Front international de la société civile panafricaine (Fispa) est composé de jeunes activistes de la nouvelle société civile du continent. Le Front veut défendre l’Afrique, la démocratie, la dignité et les droits de l’homme.

Première action déclenchée, une plainte devant la Cour pénale internationale déposée samedi contre l’ancien président français Nicolas Sarkozy. L’activiste guinéen Elie Kamano, membre du Fispa, explique pourquoi : « Nous portons cette plainte contre Nicolas Sarkozy pour l’assassinat de Kadhafi parce que cela a des conséquences dramatiques et néfastes sur le continent africain, et sur les populations africaines. Voilà pourquoi nous adhérons à ce combat. »

Et quand on sait que le colonel Kadhafi a été assassiné en 2011, pourquoi avoir attendu si longtemps avant d’introduire une plainte ?

Réponse de Simon Kouka, artiste rappeur sénégalais et membre du mouvement « Y en a marre » : « Beaucoup de gens se sont offusqués, mais il n’y a eu aucune action et cette action, je crois, arrive à son heure pour dire : il est temps. Ce que nos dirigeants n’ont pas réussi, à nous de le réussir. Pour aussi la dignité africaine, car c’est un président africain qui a été assassiné », souligne-t-il.

Le très populaire artiste ivoirien Tiken Jah Fakoly est le parrain de ces jeunes activistes africains. Ils pensent que l'assassinat du colonel Kadhafi était un règlement de compte personnel, et cet assassinat a déstabilisé tout un continent.

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