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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

15 octobre 2022

Pourquoi les Aztèques organisaient-ils des sacrifices humains ?

Pour eux, les sacrifices humains étaient une institution religieuse et politique. Pour autant, elle se retourna contre eux à l’arrivée des conquistadors au XVIe siècle.

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De part et d’autre d’un immense bûcher exhalant des vapeurs d’encens, deux armées se font face. Certains guerriers sont revêtus de justaucorps en peau de jaguar, d’autres sont recouverts de plumes d’aigle. Derrière leurs boucliers émergent des masques à l’effigie d’un dieu grimaçant ou d’une tête d’oiseau, des panaches aux couleurs vives… Les deux camps présentent des effectifs parfaitement identiques et s’affrontent suivant un cérémonial précis, sur un terrain neutre et sacré, dans ce qui pourrait s’apparenter à un tournoi médiéval. Le but de cette étrange bataille, appelée xochiyaoyotl (la «guerre fleurie»), n’est pas de tuer mais de capturer des ennemis pour les offrir, ensuite, en sacrifice au soleil.

Les Aztèques n’ont pas inventé ce rite. Il trouve son origine, si l’on se fie à l’historien d’origine indigène Chimalpahin (1579-1660), dans des pratiques plus anciennes et communes aux peuples de l’ancien Mexique. Dans ses Relations, écrites en nahuatl entre 1610 et 1631, il rapporte plusieurs épisodes de conflits rituels, survenus entre les Chalcas et les Tlacochcalcas en 1324. Il détaille aussi une «guerre tactique entre chefs guerriers » opposant les Aztèques et les Chalcas en 1378. Dans ces combats, seuls les «gens de services» – c’est-à-dire les simples soldats – pouvaient trouver la mort. S’ils étaient faits prisonniers, les nobles, qui eux ne s’entretuaient pas, étaient libérés à l’issue de la bataille.

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Les historiens ne font qu’émettre des hypothèses pour expliquer ces joutes : entraînement pour l’élite guerrière, moyen de maintenir les populations asservies sous pression, voire opportunité pour des dirigeants en place de se débarrasser de rivaux potentiels. Aucune de ces explications n’exclut les autres, d’ailleurs. Quoi qu’il en soit, c’est avec Moctezuma Ier, qui régna de 1440 à 1469, que la guerre fleurie prit une ampleur sans aucune mesure. Selon certaines sources, ces combats ritualisés trouveraient leur justification dans une série de catastrophes naturelles : nuées de sauterelles, en 1446, grandes inondations, en 1449, ou famine, en 1454. Les prêtres auraient alors réclamé davantage de sacrifices humains pour apaiser les dieux en colère. La guerre était le lieu idéal pour se fournir en victimes. «Le but des guerriers n’était pas en effet de tuer le plus d’ennemis possible mais de les capturer pour les sacrifier. Ainsi les soldats étaient suivis de spécialistes qui ligotaient les combattants ennemis jetés à terre. La bataille se transformait donc en une multitude de duels dont l’enjeu était la capture de l’adversaire», explique l’historien Pierre Crépon dans Les Religions de la guerre (éd. Ramsay, 1982).

Faire des prisonniers était le meilleur moyen de gravir les échelons de la hiérarchie militaire et devenir, distinction suprême, un «chevalier tigre» ou un «chevalier aigle». Un principe inculqué dès le plus jeune âge : «Ton devoir c’est de donner à boire au soleil le sang des ennemis» étaient les premiers mots qu’entendait le nouveau-né de la bouche de l’accoucheuse.

Mais dans les années 1450, l’Empire aztèque s’étendant déjà du golfe du Mexique jusqu’au Pacifique, les possibilités de conquête se faisaient moins nombreuses. Pour s’approvisionner en «eau de jade» et en «précieuses figues de barbarie de l’aigle» – autrement dit, en sang et en coeurs humains – sans sacrifier leurs troupes, les souverains de la Triple Alliance (Mexico, Texcoco et Tlacopan) auraient alors passé un accord avec les six cités-Etats de la vallée voisine de Puebla. Dans L’Empire aztèque : impérialisme militaire et terrorisme d’Etat (éd. Economica, 2001), le chercheur français Paul Hosotte rapporte les modalités de cette entente : «Le pacte prévoyait qu’à intervalles réguliers, dans des limites de temps bien définies, des adversaires se feraient la guerre, à la seule fin de se procurer des victimes pour les autels de leurs dieux respectifs, toute idée d’un bénéfice territorial quelconque étant exclue».

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Sous l’impulsion de Moctezuma Ier et de Tlacaelel, son frère et conseiller suprême, la guerre fleurie se trouva institutionnalisée. La vaste réforme religieuse mise en place au même moment faisait du peuple aztèque le peuple élu du soleil. Tlacaelel persuada les prêtres que l’astre du jour réclamait toujours plus de sang. Les sacrifices, déjà fréquents, atteignirent une échelle faramineuse. En 1487, les célébrations pour la rénovation du temple de Mexico-Tenochtitlán, la capitale de l’empire, en donne un ordre de grandeur : ils furent, selon certaines estimations, 80 000 à se succéder sur la pierre sacrée.

Certains chercheurs remettent en cause cette vision purement spirituelle et attribuent aux Aztèques des motivations plus matérialistes. C’est notamment l’hypothèse avancée par l’anthropologue américain, Ross Hassig, spécialiste des sociétés méso-américaines. Dans son ouvrage Aztec Warfare. Imperial Expansion and Political Control (University of Oklahoma Press, 1995), il insiste sur le fait que, même si elle était présente, la justification religieuse était avant tout une façon de masquer des buts politiques. Selon l’auteur, le contrôle de Mexico sur les autres cités s’avérait fragile et partout dans l’empire des révoltes menaçaient cette domination. Les combats rituels constituaient une entreprise de propagande destinée à démontrer la supériorité militaire de la capitale aztèque et la futilité de toute résistance. C’était aussi une guerre d’usure. En raison du faible nombre d’hommes engagés dans ces combats, les armées aztèques pouvaient maintenir une pression militaire sur leurs ennemis, à faible coût. «Une approche bon marché à un problème militaire persistant», conclut Ross Hassig.

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Frederic Hicks, de l’université de Louisville (Kentucky), doute lui aussi de la dimension uniquement sacrificielle de la guerre fleurie, dans Flowery war in Aztec History, un article publié sur le site spécialisé www.latinamericanstudies.org. Il s’interroge : pourquoi les puissantes cités de la Triple Alliance n’ont jamais soumis les petits Etats voisins de la vallée de Puebla, Tlaxcala, Huexotzinco et Cholula ? Faibles et désunis ces royaumes auraient pourtant été faciles à conquérir. L’hypothèse de Hicks est que les cités conquérantes n’ont tout simplement pas essayé. La guerre fleurie n’aurait été qu’une sorte d’entraînement des jeunes guerriers. Un empire fondé sur la conquête se devait de maintenir le niveau de ses troupes. C’est ce qu’aurait expliqué Moctezuma II lui-même. Dans la synthèse qu’il publia en 1590, Histoire naturelle et morale des Indes, le jésuite José de Acosta relate une conversation entre Cortés et l’empereur aztèque. Ce dernier déclare avoir voulu «exercer la jeunesse mexicaine pour qu’elle ne soit pas élevée dans l’oisiveté et le régal».

Quelles qu’aient été ses motivations, la guerre fleurie finit par se retourner contre ses inventeurs. C’est en effet une des raisons qui poussa les cités de la vallée de Puebla à combattre aux côtés d’Hernán Cortés et de sa poignée de conquistadors pour terrasser l’Empire aztèque.

Article paru dans le magazine GEO histoire n° 40 (Mayas, Toltèques, Aztèques).

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14 octobre 2022

Premier forum économique France-Vietnam

Une centaine de représentants d’entreprises françaises et vietnamiennes se sont réunis lundi 10 octobre dans la ville portuaire de Marseille lors du premier Forum économique France - Vietnam, avec au menu notamment l’import-export, l’investissement et les perspectives de coopération économique et commerciale.

vietnamLe premier Forum économique France - Vietnam a été initié par la Chambre de Commerce et d’Industrie Aix-Marseille-Provence et le consul honoraire du Vietnam à Marseille.

S’exprimant lors de l’événement, l’ambassadeur du Vietnam en France, Dinh Toàn Thang, a déclaré que les agences vietnamiennes avaient rencontré les principales entreprises d’Aix-Marseille-Provence pour renforcer les projets dans les domaines des infrastructures, de la logistique, des ports maritimes, de l’agroalimentaire, de l’énergie propre, de l’aérospatiale, de la santé et de la pharmacie.

Les entreprises d’Aix-Marseille-Provence prévoient également de connecter de nouveaux projets d’investissement avec des partenaires vietnamiens, a-t-il déclaré.

Dans un discours vidéo envoyé à l’événement, le ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, Olivier Becht, a appelé les entreprises des deux pays à renforcer les échanges et les investissements dans un avenir proche en s’appuyant sur les avantages apportés par l’Accord de libre-échange UE - Vietnam, à promouvoir des actions conjointes dans des domaines prometteurs tels que les énergies renouvelables, les infrastructures, et à poursuivre les grands projets au Vietnam tels que la ligne de métro de Hanoï.

Il s’est engagé à ce que les agences françaises de promotion commerciale et d’import-export accompagnent les entreprises dans les nouveaux projets entre les deux pays.Suite à la session plénière, des entreprises et des représentants d’agences de conseil et de promotion commerciale se sont réunis pour partager leur expérience dans le processus de réalisation de projets au Vietnam.

La Chambre de Commerce et d’Industrie Aix-Marseille-Provence prévoit d’organiser la deuxième phase du forum en décembre 2022 avec des voyages d’études à Hanoï, Dà Nang et Hô Chi Minh-Ville et d’assister au Forum économique Vietnam - France pour échanger avec des partenaires vietnamiens.

13 octobre 2022

10 degrés maximum cet hiver dans les églises du diocèse de Fribourg

« Pour nous, en tant qu'Eglise catholique, il est important de donner un signe de solidarité à la société. » C’est par ces mots que le vicaire général de l’archevêché de Fribourg-en-Brisgau, Christoph Neubrand, a justifié l’annonce, ce mardi, de mesures drastiques destinées à économiser l’énergie dans toutes les églises.

Les 1,8 million de catholiques que compte ce diocèse, qui s’étend de la Forêt Noire jusqu’au lac de Constance, devront porter une petite laine pour assister à la messe. Dans les églises, le chauffage sera limité à dix degrés. Le diocèse recommande aussi de concentrer les heures d’utilisation des bâtiments cultuels afin d’optimiser le chauffage. Enfin, l’archevêché demande aux paroisses d’éteindre l’éclairage extérieur et l’illumination des églises.

Le diocèse de Fribourg-en-Brisgau est connu en Allemagne pour son engagement sans ambiguïté en faveur de la lutte contre le changement climatique. L’archevêché a par exemple régulièrement appelé les fidèles à participer aux « grèves pour le climat » et à descendre dans la rue aux côté des militants du mouvement Friday for Future. (selon "L'Alsace")

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12 octobre 2022

Vers une disparition des distributeurs automatiques ?

Le nombre de distributeurs automatiques de billets (DAB) diminue ces dernières années en France, où 600.000 personnes, en zone rurale, doivent faire plus d'un quart d'heure de trajet pour aller retirer de l'argent.

distributeurTrouver de l'argent liquide semble aujourd'hui de plus en plus difficile dans les zones rurales de l'Hexagone. Si la France compte un peu plus de 50.000 distributeurs automatiques de billets (DAB) sur l'ensemble du territoire, ce qui est au-dessus de la moyenne européenne, leur nombre diminue depuis 5 ans et il y a eu 2.000 points de retrait d'argent en moins, au dernier décompte de la Banque de France.

Pour autant, l'institution explique que "99% de la population habite dans une commune équipée d'au moins un DAB ou dans une commune voisine, située à moins de 15 minutes en voiture". Cependant, ces 15 minutes ne sont qu'une moyenne, ce qui explique l'effet d'une disparition progressive des distributeurs automatiques de billets en zone rurale. 

En tout, 600.000 Français doivent faire plus d'un quart d'heure de trajet pour aller retirer de l'argent et cela peut monter jusqu'à une heure pour certains. Cela arrive souvent, puisqu'en tout, 60% des communes ne sont pas équipées de distributeurs d'argent.

Les Français privilégient le paiement sans contact

Ces distributeurs disparaissent de nos rues premièrement à cause de la fermeture des agences bancaires, dont le nombre a baissé de 6% en 10 ans. Mais aussi à cause de leur prix, 90.000 euros d'investissement minimum, qui n'est pas rentable pour les banques.

La hausse des paiements par carte bancaire, notamment du "sans contact", joue inévitablement un rôle dans cette tendance. Il faut savoir que le paiement sans contact représente désormais la moitié des paiements en France, notamment pour acheter votre pain ou votre journal.

En conséquence, les retraits aux distributeurs ont baissé de 20% au déconfinement, en 2020. Les Français utilisent de moins en moins d'argent liquide pour faire leurs courses, en revanche, le nombre de coupures en circulation a doublé depuis le début de la crise sanitaire. Il s'agit là de l'argent liquide d'épargne, pour les bas de laine, et on est donc encore loin de se diriger vers la fin de l'argent liquide en France. (selon RTL)

11 octobre 2022

Alignement de l'Arabie saoudite sur la Russie

Un désastre total pour la Maison-Blanche, pour l'Ukraine et pour votre plein d'essence!

arabieFin septembre et à la suite du G7, l'Union européenne annonçait ce qu'elle pensait être l'une des armes les plus efficaces pour assécher les finances guerrières de Moscou tout en luttant contre sa propre crise énergétique: un plafonnement du prix du pétrole.

Quelques semaines plus tard, et alors que le continent n'a pas encore réussi à cesser de s'abreuver à la source russe pour étancher sa soif d'énergie, patatras pour l'Occident, qui voit son plan fortement mis à mal.

Menés par l'Arabie saoudite et complétés par la Russie, faisant face à une baisse sévère du prix du brut, les pays de l'OPEP annonçait leur décision de réduire leur production de pétrole de deux millions de barils par jour pour le mois de novembre, l'équivalent de 2% de la fourniture mondiale.

À quelques semaines d'élections de mi-mandat forcément cruciales, l'administration Biden est bien sûr furieuse: luttant chez elle contre une inflation galopante –menée notamment par les prix de l'énergie–, elle a longuement pressuré ses alliés au sein de l'OPEP, à commencer par l'Arabie saoudite, pour qu'ils ne réduisent pas ainsi leur production.

Alignement

Elle accuse ainsi Mohammed ben Salmane, prince héritier de la couronne saoudienne, désormais premier ministre en exercice et admirateur patenté de Vladimir Poutine, de s'aligner avec la Russie.

Alors que Riyad avait joué les intermédiaires dans un échange de prisonniers entre Kiev et Moscou cet été, c'est toute la politique de l'administration Biden dans le Golfe qui est remise en cause, après une visite estivale aux maigres résultats que d'aucuns avaient décrite comme humiliante pour les États-Unis.

L'Union Européenne peut partager son ire. En renchérissant ainsi le prix du brut, la décision du cartel pétrolier écarte à nouveau l'Inde et la Chine de sa stratégie face à la Russie. Les deux pays, qui semblaient quelque peu s'éloigner ces dernières semaines des livraisons de pétrole russe à prix discount, risquent d'autant plus de retomber dans les bras de Moscou que le cours mondial du brut remonte fortement.

En Europe comme aux États-Unis, cette coupe de la production mondiale risque en outre d'annihiler une partie des coûteuses politiques mises en place pour juguler le prix de l'énergie et l'inflation. Et de contribuer à remplir les caisses du Kremlin, sans doute ravi de pouvoir financer plus aisément dans les mois qui viennent une guerre en Ukraine qu'elle est en train de perdre sur le terrain, comme sur le long terme économique. (selon "Slate.fr")

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10 octobre 2022

L'Inde réclame près de €250 millions à Pernod Ricard

L'administration indienne réclame l'équivalent de 250 millions d'euros à la filiale locale de Pernod Ricard pour avoir sous-évalué la valeur d'importations de concentrés pendant plusieurs années afin de limiter le montant des droits à payer, montre un document officiel que Reuters a pu consulter.

indeCette demande constitue le dernier revers en date pour le groupe français de spiritueux en Inde, considéré comme un important relais de croissance mais dans lequel il faisait déjà face à des accusations de sous-évaluation de ses importations.

L'avis de l'Autorité des douanes indiennes daté du 27 juin porte sur des concentrés achetés à une filiale du groupe, Chivas Brothers, basée au Royaume-Uni.

Il précise que Pernod Ricard doit verser des droits de 20,1 milliards de roupies, plus les intérêts, pour des importations allant jusqu'en 2020.

La filiale indienne de Pernod Ricard conteste cette demande et le dossier doit être examiné mardi par la justice indienne.

Le siège du groupe en France, Chivas Brothers et le ministère indien des Finances n'ont pas répondu à des demandes de commentaires. (selon "Les Echos")

9 octobre 2022

Burkina Faso : l'ambassade de France attaquée

Des coups de feu ont retenti samedi près de l'ambassade de France que des manifestants ont tenté d'incendier à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso au lendemain du limogeage du chef de la junte Paul-Henri Damiba, le deuxième putsch en moins d'un an dans le pays.

burkinaUn journaliste de Reuters a constaté un début d'incendie à l'ambassade de France à Ouagadougou et entendu des coups de feu à proximité du bâtiment.

A Bobo-Dioulasso, d'autres manifestants favorables à Ibrahim Traoré se sont réunis et ont jeté des pierres sur le centre culturel français.

Dans un communiqué, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a condamné les violences commises contre les bâtiments diplomatiques français et appelé ses ressortissants à la plus grande vigilance.

"La sécurité de nos ressortissants est une priorité. Nous leur avons adressé des consignes les appelant à exercer la plus grande vigilance et à rester chez eux jusqu'à nouvel ordre", dit ce communiqué.

"Une cellule de crise est ouverte au sein de notre ambassade et à Paris au Centre de crise et de situation pour suivre la situation. Nos équipes sont mobilisées en lien étroit avec nos ressortissants."

Ibrahim Traoré avait annoncé vendredi à la télévision la dissolution du gouvernement et de la Constitution, ainsi que la fermeture des frontières du pays jusqu'à nouvel ordre.

D'intenses fusillades avaient retenti vendredi matin dans la capitale en provenance du principal camp militaire de la ville et de certains quartiers résidentiels.

Samedi, alors que le calme semblait revenu à Ouagadougou, les tirs et l'apparition du convoi des forces spéciales ont poussé des commerçants à baisser le rideau et des passants à courir se mettre à l'abri. (selon agence Reuters)

8 octobre 2022

Avant Poutine, cinq épisodes de menaces nucléaires dans l’histoire

Les 6 et 9 août 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis lâchent sur Hiroshima puis Nagasaki, au Japon, des bombes nucléaires. Mercredi 21 septembre 2022, Vladimir Poutine menace de recourir à l’arme nucléaire dans le conflit qu’il mène en Ukraine. Retour sur les précédents épisodes de menaces par l’atome.

Guerre en Ukraine : avant Poutine, cinq épisodes de menaces nucléaires dans l’histoire

1951 : le général MacArthur et la guerre de Corée

Guerre en Ukraine : avant Poutine, cinq épisodes de menaces nucléaires dans l’histoire

Cinq ans seulement après les bombardements de Hiroshima et Nagasaki, le président américain Harry Truman évoque, en décembre 1950, un possible recours à la bombe atomique dans la guerre de Corée. Le général Douglas MacArthur ira jusqu’à projeter l’année suivante plusieurs dizaines d’attaques nucléaires en Chine, contre des bases de soldats nord-coréens installées en Mandchourie. En désaccord avec son responsable militaire, le président américain le remplacera par le général Ridgway.

En 1960, MacArthur démentira avoir réclamé l’usage de la bombe atomique. « Nous n’avions nullement besoin de la bombe atomique (en Corée), pas plus que nous n’en avions besoin dans la guerre contre le Japon », déclarait-il neuf ans après.

Octobre 1956 : menaces réciproques autour du canal de Suez

Guerre en Ukraine : avant Poutine, cinq épisodes de menaces nucléaires dans l’histoire

Le 26 juillet 1956, le président égyptien Nasser nationalise le canal de Suez, axe stratégique majeur pour le commerce mondial, alors sous contrôle britannique. L’opération doit financer la construction du barrage d’Assouan. En octobre, la France et le Royaume-Uni, actionnaires du canal, lancent une opération militaire aux côtés d’Israël.

Quand l’État hébreu atteint le canal de Suez, les Soviétiques, qui soutiennent l’Égypte, menacent d’user de l’arme nucléaire. De quoi pousser les Américains à s’engager pour désamorcer le conflit et obtenir le renoncement des coalisés.

Octobre 1960 : la méprise de Thulé

Guerre en Ukraine : avant Poutine, cinq épisodes de menaces nucléaires dans l’histoire

Le 5 octobre 1960, des médias canadiens font état d’informations qui, captées depuis la base nord-américaine de Thulé (au Groenland), laissent craindre une attaque soviétique de missiles intercontinentaux sur les États-Unis.

Le maréchal de l’air canadien Roy Slemon, en service au moment des faits, se vantera d’avoir évité « grâce à (sa) rapidité ce qui aurait pu être une catastrophe nucléaire ». Car ce qui a été pris pour des vols de missiles n’étaient qu’un écho provenant de la Lune. Les Nord-Américains ont vite douté de l’imminence d’une attaque en apprenant que le dirigeant de l’URSS Nikita Khrouchtchev se trouvait justement… à New York.

Octobre 1962 : la crise de Cuba

Guerre en Ukraine : avant Poutine, cinq épisodes de menaces nucléaires dans l’histoire

Octobre 1962. Le gouvernement américain découvre des rampes de fusées à tête nucléaire soviétiques sur l’île de Cuba, à moins de 200 km des États-Unis. « Toute fusée nucléaire lancée à partir de Cuba contre l’une quelconque des nations de l’hémisphère occidental sera considérée comme l’équivalent d’une attaque soviétique contre les États-Unis, attaque qui entraînerait des représailles massives contre l’Union soviétique », prévient John Fitzgerald Kennedy, qui ordonne le blocus maritime de l’île.

Sous les yeux du monde entier, le bras de fer menace de dégénérer. Jusqu’à ce que Khrouchtchev accepte de retirer ses fusées, en échange de l’engagement américain de ne pas envahir Cuba. Les deux puissances, après cette mise sous tension, décideront l’installation du téléphone rouge.

Janvier 1995 : Eltsine tout proche de la riposte nucléaire

Guerre en Ukraine : avant Poutine, cinq épisodes de menaces nucléaires dans l’histoire

Le 25 janvier 1995, les stations russes de détection précoce identifient un tir de missile balistique Trident contre le sud de leur territoire. Très vite, le président Boris Eltsine aurait activé sa mallette nucléaire et lancé le compte à rebours des silos et sous-marins nucléaires. À six minutes de son déclenchement, la riposte est finalement suspendue : l’engin suspect n’atteindra pas la Russie. Point de missile Trident américain finalement, mais une fusée norvégienne de recherche météorologique. Six semaines avant son envol, la Norvège en avait pourtant avisé la Russie. Mais sa notification n’avait pas atterri au bon service, laissant dans le noir l’état-major chargé de la riposte nucléaire. (selon "La Croix")

7 octobre 2022

Dans le Giessen, que d'eau, que de saletés !

Décidément à Villé rien ne va comme ailleurs ! Ainsi notre Giessen manque d'eau par cette période estivale de sécheresse,  c'est normal. Ce qui l'est moins, ce sont les saletés qui l'encombrent. Le plus curieux : les troncs d'arbres et branches jetés dans le cours d'eau à partir du pont voisin.
L'ayant signalé à la mairie il y a plus d'un mois, je m'étonne que celle-ci n'a pas encore fait le nécessaire pour débarrasser le lit de ce fleuve. Faudra-t-il attendre les futures grandes eaux de l'an 2100 pour que tout rentre dans l'ordre ?

Enfin, seuls heureux : la nouvelle espèce de poissons-singes qui arrive avec le réchauffement climatique.

giessen3Branches et troncs d'arbres au pied du pont de la montée de la croix.

6 octobre 2022

Découverte de trois nouvelles espèces de serpents en Équateur

Endémiques du sud du pays, les reptiles appartiennent à un groupe de serpents cavernicoles peu étudiés.

serpent2Alejandro Arteaga et son équipe se sont rendus dans les forêts de nuage du sud de l’Équateur en novembre 2021, avec, pour mission, de trouver des crapauds d’une espèce sans doute déjà éteinte. S’ils n’ont malheureusement vu aucun spécimen, les scientifiques ont toutefois fait une découverte inattendue sur le chemin du retour.

Déçus et affamés, ils se sont arrêtés dans la petite ville d’Amaluza pour déjeuner.

« Il n’y a pas vraiment de restaurant où l’on peut manger dans les zones rurales équatoriennes. Il faut donc frapper aux portes. Si quelqu’un vous ouvre, il ou elle se fera un plaisir de vous préparer quelque chose et de vous raconter des anecdotes », confie Alejandro Arteaga, biologiste-chercheur pour la Khamai Foundation, une organisation non gouvernementale récemment créée qui a pour objectif de protéger la biodiversité du pays d’Amérique du Sud.

L’équipe a été accueillie par une femme du coin, qui leur a cuisiné de la truite pêchée dans les environs.

En entendant les chercheurs parler d’amphibiens et de serpents, elle leur « a indiqué qu’elle apercevait régulièrement des serpents au cimetière de la ville quand elle s’y rendait pour se recueillir sur la tombe de ses proches décédés », raconte le biologiste.

D’après la description de leur hôte, il devait s’agir de serpents cavernicoles appartenant au genre Atractus. Ces animaux très discrets passent la plupart de leur temps sous terre et n’avaient jamais été décrits scientifiquement dans cette région de l’Équateur. Leur motivation retrouvée, l’équipe a décidé de faire un petit détour pour se rendre au cimetière situé à flanc de colline.

« Surprise : nous avons découvert deux serpents dans la terre, meublés à proximité des tombes », explique Alejandro Arteaga, avant de préciser qu’aucune sépulture n’a été touchée de quelque manière que ce soit par les chercheurs.

La présence des serpents à ventre jaune a convaincu l’équipe de rester un peu plus longtemps dans cette région des Andes, recueillant même des serpents prélevés par Diego Piñán, un instituteur du coin. D’après l’étude parue le 15 septembre dernier dans la revue ZooKeys, ce sont au total trois nouvelles espèces de serpents cavernicoles qui ont été décrites au cours de cette expédition.

Les scientifiques ont proposé les noms suivants pour les reptiles nouvellement décrits : A. discovery pour l’espèce aux yeux particulièrement petits et au ventre jaune sur lequel court une ligne noire ; A. zgap pour l’espèce au ventre totalement jaune ; et A. michaelsabini pour l’espèce « la plus potelée de toutes » précise Alejandro Arteaga. Michael Sabin, qui a donné son nom à l’un des serpents, est un jeune naturaliste dont la famille a protégé plus de 105 hectares d’habitat essentiel aux amphibiens et aux reptiles.

« Il ne faut jamais ignorer les observations ou les croyances des locaux, car elles peuvent mener à des découvertes incroyables », souligne le biologiste.

DES SERPENTS ÉNIGMATIQUES

serpent1Si vous entendez parler pour la première fois de serpents cavernicoles, vous n’êtes pas le ou la seul.e.

« Il s’agit du groupe de serpents le moins étudié au monde », remarque Alejandro Arteaga. Aucun serpent mâle ou juvénile n’a ainsi été observé chez certaines espèces.

Cela s’explique en partie par le fait que les 146 espèces de serpents cavernicoles, toutes endémiques d’Amérique centrale et du Sud, vivent sous terre, dans de profondes crevasses et souvent à proximité de forêts de nuage isolées.

Il semblerait aussi qu’elles se plaisent au sein d’habitats façonnés par l’Homme, tels que les cimetières et les églises des petites villes, comme le démontre cette découverte.

Selon Alejandro Arteaga, les serpents qui vivent dans cette région de l’Équateur seraient attirés par ces lieux en raison du calme qui y règne et du fait qu’ils ne sont que peu dérangés par les humains. Ces derniers tuent d’ailleurs souvent les serpents par peur.

Fort heureusement pour les humains qui ont des serpents cavernicoles comme voisins, les reptiles sont totalement inoffensifs.

« Sauf si vous êtes un ver de terre », plaisante un chercheur et spécialiste des serpents cavernicoles à l’université fédérale du musée national de Rio de Janeiro, qui n’a pas pris part à la nouvelle étude.

« Il est toujours passionnant de découvrir de nouvelles espèces », confie-t-il. Selon lui, près de la moitié des espèces connues du genre Atractus ont été décrites au cours des 40 dernières années.

« Alejandro Arteaga et son équipe ont le mérite de mener leur étude dans les néotropiques, en Équateur, où les financements sont rares pour les recherches sur le terrain et les difficultés d’ordre logistique importantes », fait-il savoir dans un e-mail.

UNE DÉCOUVERTE À CONFIRMER

Paulo Roberto Melo-Sampaio est toutefois sceptique quant à la méthodologie de l’étude, et plus particulièrement concernant le fait que celle-ci repose grandement sur la génétique pour distinguer les trois nouvelles espèces. (À lire : 22 photographies spectaculaires de serpents.)

Afin de décrire une nouvelle espèce, les scientifiques ont généralement recours à l’analyse génétique et morphologique (c’est-à-dire des caractéristiques physiques de l’animal) pour déterminer si elle est différente des espèces apparentées.

Le chercheur souligne ainsi que A. michaelsabini ressemble beaucoup sur le plan physique à un serpent cavernicole déjà décrit, A. roulei, mais qu’il est encore trop tôt pour dire qu’il s’agit d’une nouvelle espèce. Il en va de même pour A. discovery, qui partage des similitudes avec une autre espèce connue, A. resplendens.

Alejandro Arteaga et son équipe ont fait savoir qu’ils comptaient étudier en détail la morphologie des serpents cavernicoles dans le cadre d’une prochaine publication, déjà en préparation.

À LA RESCOUSSE DES SERPENTS CAVERNICOLES

serpentEncore peu connus, les serpents cavernicoles pourraient s’avérer essentiels pour la santé humaine.

« À première vue, ces reptiles ne sont pas aussi colorés et semblent avoir une importance biomédicale moindre que les vipères et les serpents corail », dont le venin est souvent étudié, explique Alejandro Arteaga.

« Mais le serpent corail est le principal prédateur des serpents cavernicoles », ajoute-t-il.

C’est pourquoi les scientifiques pensent que ces derniers ont pu développer une certaine résistance biologique au venin du serpent corail. L’étude de prélèvements sanguins de serpents cavernicoles pourrait conduire à des avancées dans la mise au point d’antivenins susceptibles d’aider les personnes mordues par des serpents corail. En Équateur, qui affiche l'un des taux de morsures de serpents les plus élevés d'Amérique du Sud, on recense entre 1 400 et 1 600 incidents de la sorte par an.

Qui sait, peut-être qu’une créature vivant enfouie entre les tombes pourrait un jour sauver la vie d’êtres humains.

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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