Routes nationales : Philippe Richert ne manque pas d'air
Une argumentation en béton sans armature et sans ciment
La presse régionale vient d'annoncer une des premières exigences de Philippe Richert, une de celles qu'il a bien volontiers oublié de programmer lors de sa campagne. Et pour cause ! Monsieur Richert sait très bien que les compétences des grandes régions ont été arrêtées au niveau national. En rajouter relève de l'ignorance et de l'utopie. Mais peut-être Richert va-t-il trouver un article dans le droit local Alsace-Moselle pour se justifier ? Et tout cela pour avoir quelque chose de nouveau à annoncer à la presse ? ou s'imagine-t-il que l'Etat ayant payé des portiques pour taxer les poids-lourds, les ayant ensuite enlevés, va à nouveau en remettre ? Décidément son argumentation ne ressemble pas à du béton bien armé.
Les expériences routières du président
En Alsace, et surtout dans le Centre-Alsace, les riverains, les usagers et la population ont tous en mémoire les responsabilités de Richert dans les échecs concernant la RN 59, une route nationale qui pourrait jouer aujourd'hui un rôle économiquement central dans la région ACAL.
Ainsi en décembre 2003, Philippe Richert est responsable de la non-réalisation de la RN 59 sur le versant alsacien ! Je rappellerai une fois de plus que cette route était inscrite au contrat de plan Etat-Région 2000-2007 et c'est lui, en tant que président du conseil général du Bas-Rhin, qui a transféré le budget prévu pour les travaux vers le contournement de Mertzwiller. Et ceci, bien avant l'annullation de la Déclaration d'Utilité Publique par le Tribunal Administratif. Une décision de justice contre laquelle il n'a même pas jugé bon de faire appel !
Enfin, rappelons aussi qu'en tant que président de la Région Alsace, il a promis aux association écologiques de ne réaliser qu'un contournement de Châtenois à 2x1 voie au lieu de la 2x2 voies figurant à la DUP et au contrat de plan 2014 - 2020, au risque de ne rien réaliser du tout, mis à part quelques titres dans la presse.
Alors, non ! Monsieur Richert, renoncez à vos exigences qui n'ont pas lieu d'être et qui ne trouveront pas en vous un président très versé dans le domaine des transports !