Lunettes : sur la piste d'une "scène de ménage"
En l'absence de la presse et de spectateurs, très certainement hyper-motivés par l'importance de l'ordre du jour, c'est en discutant avec quelques élus de la majorité que j'ai pu apprendre quelques détails sur le contenu de cette réunion du conseil municipal.
Ainsi, le point concernant les lunettes "de vue" à payer par la municipalité a donné lieu au débat le plus long de la soirée. C'est la femme de ménage qui, par inadvertance, en époussetant le bureau de l'atelier municipal aurait fait tomber une paire de lunettes.
OK ! mais comme il se raconte que la "femme de ménage" serait l'épouse de l'agent dont les lunettes auraient été brisées, certains élus se sont posé des questions sur l'éventualité d'une scène de ménage aux frais du contribuable... ce qui a entraîné trois abstentions.
Une démission manquée ?
Je reviens sur les "absences" de la première adjointe de Villé, conseillère départementale par ailleurs, souvent citée pour prendre la succession du maire de céans en 2020. Je rappelle ses nombreuses absences inexpliquées lors des derniers mois, et surtout celles des réunions de la commission du marché du terroir qu'elle préside. Silence significatif de ces élus de la majorité : "On n'est pas au courant!" (hé oui, même le maire ne sait où elle a passé) ou encore : "Très certainement un motif personnel". En tous cas le maire, qui l'a remplacée à ces réunions de préparation de marché, n'a pas jugé utile d'aborder le sujet et de résumer les décisions (pardon, les propositions) prises.
N'aurait-il pas été plus judicieux si notre conseillère avait officialisé sa démission de cette commission, poste où il semble qu'elle ne sert à rien. C'eût été au moins un formidable coup de com qui l'aurait fait profiter d'un énorme retentissement, au minimum au niveau du Centre-Alsace. Bref, l'équivalent de la pub que fait la presse aux démissions de deux maires et d'une conseillère communautaire pour la communauté des communes du proche Marckolsheim. Voilà qui aurait eu de la gueule !
Bientôt, des "huis clos" ?
Toujours, selon ces conseillers de la majorité, peu loquaces en général au conseil, le maire aurait profité de l'absence de la presse pour développer des sujets qu'il n'aurait pas abordé si elle était là. Un huis clos de fait, quelle belle aubaine! C'est ainsi qu'il a, semble-t-il, abordé l'affaire de la suppression d'une classe à l'école primaire à la rentrée scolaire prochaine. Pas sûr que la méthode soit la bonne pour sauver ce poste ou pour favoriser l'aménagement d'un nouveau périscolaire. Et surtout, pas très démocratique !
Mais monsieur le maire est un taiseux qui a horreur de la presse, moyen incontournable d'informer ses électeurs. Surtout que le bulletin municipal est distribué avec parcimonie et en retard. Ainsi celui du mois de février n'est arrivé que le 3 mars, en même temps que la cavalcade carnavalesque.
Le prochain conseil municipal verra à l'ordre du jour l'établissement du budget pour 2018.