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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
strasbourg
19 novembre 2012

Tramway de Bamako : les Maliens en veulent-ils ?

translohr_ste6_t6Depuis un certain temps, la Société Lohr, soutenue par la municipalité de Strasbourg, est sur les rangs pour réaliser un tramway, à Bamako, capitale du Mali pays surtout éprouvé par la guerre contre les islamistes et AQMI, qui occupent le nord du pays, appliquant très strictement la charia. Un Mali en plus marqué du sceau de la pauvreté. Alors voilà ce qu'a écrit un journaliste malien :

"300 milliards de FCFA, c’est le coût des deux futures lignes de tramway que l’on présente désormais dans une presse généreuse, comme la future et grandiose réalisation du président Amadou Toumani Touré, le Top des Tops du PDES.

16_ATTUn ATT qui semble vouloir plus frapper les imaginations, que de se préoccuper d’une vraie politique de développement qu’il définit lui-même, à chaque occasion, comme la résolution des problèmes les plus urgents des gens. Or, s’agissant des problèmes « infrastructurels » des Bamakois, on n’a pas besoin de sortir de Ponts et Chaussées, pour les identifier et même pour les résoudre.

Tout le monde a vu l’effervescence, on aurait dit un budget national bis, que les 180 milliards de la Sotelma ont produit et l’usage que l’on se proposait d’en faire. Imaginez alors, ce que l’on peut réaliser, sans quitter le domaine des routes et autres réalisations voisines avec 300 milliards.

Yirimadio, à moins d’un kilomètre du stade du 26 mars, désormais en pleine ville, n’a ni l’eau ni l’électricité et ses populations n’ont pas compris que l’on soit passé par-dessus eux pour aller construire une cité de 700 logements avec toutes les commodités à Niamana. Missabougou n’a aucun caniveau, Sikoroni, presque voisine de Koulouba, n’a aucun poteau électrique et ne parlons pas de Djicoronipara ni de Talico encore moins de Chédabougouni, les jours de pluies.

La poussière de Bamako, aux heures de pointe, n’est pas seulement le fait de l’harmattan ou des chantiers en cours et sa densité est surement visible de ce poste d’observation privilégié qu’est Koulouba.

Cette épaisse brume assassine est le fait de l’absence de routes bitumées, de drains, d’espaces verts, de jardins, de promenades, d’esplanades, de parkings, de lampes, de trottoirs, d’assainissement etc. Bamako la propre, Bamako la coquette. Pour cela il faut d’abord boucher les nids de poule et chasser les ténèbres.

bamako5Ce d’autant plus que l’électricité dédiée à la bonne marche de cette nouvelle machine conviendrait mieux aux ménages, ce d’autant plus qu’il faudra bousculer toute la ville pour lui frayer un chemin sans compter que son prix sera forcement prohibitif pour des personnes qui peinent tous les matins à trouver le prix de « sotrama ».

N’imaginons même pas les traumatismes multiples pour tous ces porteurs de baluchons, vendeurs au grand marché de Bamako. Un tramway donc pourquoi faire sinon que pour se faire plaisir, flatter son égo et entrer dans une Histoire où l’on est déjà.

Pourquoi sinon endetter plus encore le pays, inutilement. Pour que cet emprunt (car il s’agit d’un crédit à contracter et à rembourser) puisse, par son utilisation réaliste profiter au plus grand nombre et plus longtemps, pourquoi ne pas construire pour 50 milliards le pont de Bacodjicoroni, les cinquante kilomètres du boulevard du Cinquantenaire pour 50 autres milliards et en prime mille autres réalisations pour le pays.

Ce que nous attendons de nos autorités c’est qu’elles nous développent, pas qu’elles nous impressionnent.

Ce que les Maliens attendent de leurs dirigeants c’est qu’ils accompagnent un mouvement, une dynamique engagée depuis l’indépendance, non qu’ils courent devant sans se soucier des affamés, des malades et des chômeurs, au mental atteint, qui s’échinent derrière.

Le tram c’est surement le progrès mais le développement lui-même n’est il pas une question de strates, de paliers, d’étapes dont l’inobservation conduit à ses ratés monumentaux qui plombent tout sur leur passage.

Et il ne restera que le sourire amer qui accompagne tous les éléphants blancs africains, du Transgabonais de Bongo en passant par la basilique de Yamoussokro d’Houphouët et la fusée du Zaïrois Mobuto Séssé Séko."

B.Daou - Afribone

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16 avril 2012

Action commune pour Coop Alsace

point_coopLes inquiétudes que suscite l’avenir du groupe Coop Alsace dépassent les clivages politiques. La preuve : le député-maire UMP de Ribeauvillé Jean-Louis Christ et le député PS Armand Jung, tous deux vice-présidents d’honneur de l’Association régionale de soutien aux Coop d’Alsace, ont lancé hier deux initiatives communes. Ils appellent « toutes les Alsaciennes et tous les Alsaciens effrayés de voir disparaître le groupe Coop » à participer à un « Coop’pique-nique géant » qui aura lieu le dimanche 29 avril de 11 h à 15 h, place Kléber à Strasbourg.

Les fournisseurs du groupe régional de distribution, les agriculteurs, les élus, les représentants des sociétaires et des salariés sont, eux, invités à participer à un colloque sur le thème « Que devient l’économie alsacienne sans le groupe Coop ? » qui se déroulera le vendredi 27 avril de 14 h à 17 h l’espace culturel le Parc de Ribeauvillé.

Ces deux manifestations ont évidemment le même objectif. Il s’agit de s’opposer « à la disparition de la Coop », expliquent MM. Christ et Jung dans un communiqué commun. Pour eux, l’option choisie par le conseil d’administration pour sauver le groupe « est une solution à très court terme. Si elle rassure les banques, elle organise le démantèlement du Coop Alsace et met en péril l’équilibre économique alsacien en renforçant la constitution d’oligopoles sur le marché alimentaire » régional.

Les députés estiment également qu’elle compromettra « le développement de nombreuses entreprises agroalimentaires » et mettra « en péril de nombreux agriculteurs ». Ils redoutent enfin qu’elle fasse « disparaître le fabuleux réseau de magasins de proximité […] fragilisant le développement du territoire et isolant dans la précarité des populations fragiles ». Une telle issue se traduirait, de plus, par « de nombreux licenciements », redoutent les élus. (DNA du 14/4/2012)

17 novembre 2011

François Hollande à Strasbourg

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12 novembre 2011

Rassemblement des indignés

photo_genevieve_daune_anglard__1_Une centaine de personnes s’est rassemblée vendredi à 11 h place Kléber à Strasbourg à l’appel du Mouvement des Indignés de Strasbourg. C’est principalement par mail, tracts et réseaux sociaux que le rassemblement a été annoncé. La manifestation, qui n’avait pas été déclarée en préfecture, a tout de suite et entouré d’un cordon de policiers. Une dizaine de manifestants, affublés d’un masque ont été interpellés pour un rapide contrôle d’identité. Mais aucun autre incident n’est venu émailler le rassemblement plutôt bon enfant.
Parmi les participants, il y avait une nette majorité de jeunes mais également des couples venus en famille avec leurs enfants et des retraités. Après d’inévitables tentatives de récupération par un ou deux partis d’extrême gauche, peu à peu, les gens ont pris la parole chacun à leur tour pour évoquer leur conception de l’action, certains prônant la révolution, d’autres appuyant l’importance du vote et de la participation démocratique. Quand un des orateurs clame « un seul moyen, c’est le vote », en face on lui rétorque, « non c’est la rue ! » Et les mains se lèvent et s’agitent pour marquer l’approbation.
Des pancartes brandies par certains affichaient des slogans comme « stop thinking £ $ €, start thinking human », « Le pouvoir de l’amour est plus fort que l’amour du pouvoir », « Terrorisme économique » ou encore « une crise ? Non, du racket ! ».
Alexis, un informaticien du trentaine d’années et là avec ses deux enfants en bas âge. « J’ai eu connaissance de cette manifestation par mail, explique-t-il. Je me reconnais tout à fait dans ce mouvement de protestation qui n’arrive pas par hasard maintenant. » Interrogé sur la difficulté qu’a le mouvement à s’imposer en France contrairement à l’Espagne ou aux Etats-Unis, il avance : « la France a sa propre dynamique de la protestation et il y a aussi les échéances électorales. A mon humble avis, si ça ne prend pas en France, c’est un peu culturel. Mais peut-être aussi qu’on sera à la remorque de ce mouvement au lieu d’être à l’avant-garde. »
En regardant ses enfants, il estime que « lorsqu’ils seront grands ce sera la guerre. C’est quelque chose qui est pressenti depuis plusieurs décennies. » Quant à la surenchère actuelle dans la politique de rigueur, il y voit « le caractère dogmatique de la théorie ultralibérale qui s’obstine dans son erreur » Toutefois, il s’interroge sur les moyens d’action. « L’action violente ne mène nulle part. Il faut imaginer d’autre moyens ». Il est rejoint en cela par Nicolas, 31 ans, qui a un master de droit international. « La mobilisation des jeunes est difficile en France car ils sont très peu politisés. Et ceux qui le sont, comme l’a montré une étude récente du Credoc, vote à droite ou à l’extrême droite. Il faut repolitiser les jeunes, leur réapprendre la politique à travers des débat comme ceux autour du vote blanc par exemple. »
G.D-A.

Source: http://www.lalsace.fr 

16 octobre 2011

1000 indignés à Strasbourg

A 14h nous sommes 200 place Kleber, des indignés qui ne se connaissent pas, se rencontrent pour la première fois, d'origines sociales très diverses, et de tous les âges. A 15h nous sommes au moins 500 autour de la troupe des percussionsistes d'"Allons z'enfants de la Batterie", un orchestre citoyen qui a décidé de rejoindre les Indignés. Après une AG spontanée où une dizaine de personnes ont apporté leurs témoignages, leurs idées et leurs propositions d'organisation, les Indignés rejoints par les anti-nucléaires se lancent dans un cortège improvisé derrière les percussionnistes qui font retentir dans la ville la colère sourde de la population. Le parcours dure 30 minutes et recueille la sympathie des passants qui se joignent parfois au cortège qui a dû compter jusqu'à 1500 personnes avec les anti-nucléaires. Des personnes âgées applaudissent aux fenêtres. Pas d'incident à signaler malgré des RG nerveux ou filmant consciencieusement les membres du cortège.

("Médiapart" article de Pascal Maillard qui était de la fête)

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7 avril 2011

La Cour des Comptes épingle le sommet de l'OTAN de Strasbourg

Cour_des_Comptes_SennseD'après un rapport publié par Challenges, l'organisation du sommet de l'Otan à Strasbourg en 2009 a coûté 50 millions d'euros. La Cour des Comptes tire à nouveau la sonnette d'alarme.

Aucun sommet international n'échappe à la Cour des Comptes. Pas même celui de l'Otan. Dans un rapport transmis fin décembre au Parlement et publié par "Challenges" , la Cour dénonce le coût beaucoup trop élevé de l'organisation du 60ème sommet de l'OTAN qui s'est déroulé à Strasbourg, en avril 2009. D'après elle, l'événement a coûté 50 millions d'euros, hors dépenses de sécurité allemandes, dont 36 millions d'euros à la charge du contribuable français. Ce sommet, co-organisé par la France et l'Allemagne, s'était déroulé à Baden-Baden et à Strasbourg. La France avait dû avancer 80% des frais d'organisation car le co-financement de l'Allemagne n'avait été obtenu qu'à la veille du sommet. Dans ce référé, Didier Migaud, le président de la Cour, critique sévèrement le travail effectué alors par le ministère des Affaires étrangères , évoquant une maîtrise d'ouvrage «peu rigoureuse». 2009_04_04_incendie_strasbourg_insideLes magistrats critiquent notamment le choix des sociétés Jaulin et Decoral pour l'organisation, et le manque de contrôle de leurs prestations. Ils font ici référence aux dépenses d'aménagement des huit sites de Strasbourg qui ont coûté à elles seules 13 millions d'euros, «un record historique». De même, 12.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour une facture finale de 12,7 millions d'euros, sans que ces derniers ne parviennent à contenir les casseurs. Résultat: l'État a encore dû mettre la main à la poche en déboursant 5 millions d'euros pour rembourser les victimes. «Au motif qu'il s'agit de conférences internationales au plus haut niveau, les impératifs de maîtrise de la dépense publique ne sont pas prioritaires pour la maîtrise d'ouvrage et les coûts d'organisation de ces conférences sont en constante augmentation», déplore Didier Migaud.

31 janvier 2011

Quand les CRS se rebellent

crsDepuis l'annonce par leur ministre de tutelle Brice Hortefeux de fermer certaines compagnies, lors de voeux de Nouvel An, les CRS marquent leur mécontentement. Pour contourner l'interdiction de se mettre en grève, ils imaginent des actions originales, mais non moins spectaculaires, telles les manifestations des épouses et des parents, ou des grèves de la faim. A Strasbourg, où la fermeture n'est pas un risque - on ne va quand même pas faire ce coup dans la capitale de l'Europe ! - c'est par solidarité avec leurs collègues de Marseille, que les CRS ont planifié une action inédite, en offrant leur plateau-repas à l'association locale Abribus pour les distribuer aux sans-abris. Mais l'état-major a vite réagi : on ne peut empêcher les policiers de refuser leur repas, mais par mesure d'hygiène et de sécurité alimentaire, ces plateaux ne doivent pas sortir de la caserne ! Mangerait-on si mal dans les cantines des CRS ! Attention, Messieurs Sarkozy et Hortefeux, la révolte des marins du cuirassé Potemkine (qui a lancé la révolution russe en 1917) a eu lieu pour une histoire de mauvaise nourriture !

21 novembre 2010

Aménagement du territoire : un nouveau pont sur le Rhin

37949643_p_590_450Le nouveau pont ferroviaire sur le Rhin reliant Strasbourg à Kehl est terminé et entrera en fonction le 12 décembre prochain. Après 30 mois de travaux, le pont, mis à deux voies au lieu d'une, est aménagé les trains à grande vitesse. Pour un coût de 63 millions d'€, l'axe est-ouest Paris - Bratislava (Slovaquie) permettra le voyage en 10 heures au lieu de 15 actuellement. L'alimentation électrique pourra se faire à partir de l'Allemagne comme de la France. L'Allemagne a supporté 75% du coût, la France 25%. Il restera à moderniser un tronçon de 14 km entre Kehl et Appenweier, dont le coût est estimé à 140 millions d'€. Et là, les retards risquent de s'accumuler : l'attribution des chantiers n'a même pas encore eu lieu. Sans compter les opposants à la grande gare souterraine de Stuttgart21 (selon l'année de prévision de mise en fonction) qui n'oublieront pas de manifester et de tout mettre en oeuvre pour retarder l'échéance ... surtout que les instituts de sondage prévoient un renversement de majorité aux élections du Landtag de Bade-Würtemberg avec l'arrivée au pouvoir des Grüne, opposés à S21.

21 octobre 2010

Et maintenant, les producteurs laitiers

W300px_1407_mat_EUmilkcrisisLe mouvement a été lancé du Bade-Wurttemberg, mais a vite entraîné plusieurs pays de l'Union Européenne (Allemagne, France, Italie, Belgique, Hollande, Luxembourg, Autriche). Les producteurs laitiers, rassemblés pour la plupart à Kehl, ont formé une colonne de près de 300 tracteurs pour traverser le Rhin, rejoint tous leurs collègues place de Haguenau et défilé jusqu'au Wacken. Devant le Parlement Européen, ce sont plus de 1000 manifestants qui se sont retrouvés à exiger un prix unique et équitable à la vente du lait. Si la manifestation a provoqué de nombreux bouchons, surtout dans le Kreis de l'Ortenau, il n'y a pas eu d'incident notoire. Mais les politiques d'austérité de tous les gouvernements entraînent des mouvements sociaux dans toute l'Europe et de plus en plus, l'opinion publique se sent solidaire. Seuls nos dirigeants restent sourds, aveugles et bornés.

20 mai 2010

Crèche bilingue pour les enfants de Strasbourg et Kehl

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Entendre l'allemand et le français dès le plus jeune âge, ceci sera possible prochainement pour des enfants de Strasbourg et Kehl de moins de trois ans. Les inscriptions sont déjà possibles : la future crèche des Deux-Rives pourra accueillir 60 à 70 enfants venant des deux rives du Rhin. Le maire de Strasbourg Roland Ries a exposé dans le cadre d'une réunion de l'Eurodistrict, l'intérêt de ce projet innovant et exemplaire, réalisé après les voeux émis dans les deux municipalités. Pour la construction, la CUS (Communauté Urbaine de Strasbourg) sera le maître d'oeuvre avec des subventions substantielles de l'Union Européenne. Chaque commune versera un complément, proportionnellement au nombre d'enfants placés. l'investissement représente près de 4 millions d'€ pour trois groupes de 20 enfants. Voilà une initiative concrète de l'Eurodistrict qui méritait d'être relevée.

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