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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
prison
18 septembre 2018

Alcatraz, l'impossible évasion

Un des évadés de la prison d'Alcatraz envoie une lettre au FBI 55 ans plus tard

alcatrazAlcatraz était autrefois la prison la plus menaçante de la planète. S’en échapper était jugé impossible. Au minimum 36 détenus ont tenté de s’échapper par le passé, mais aucun n’a survécu. Tout a changé un jour en juin 1962. Un groupe de trois hommes a plongé dans les eaux tumultueuses de la baie de San Francisco pour s’échapper de « The Rock ». Leurs destins étaient inconnus jusqu’à ce que la police reçoit une mystérieuse lettre en janvier 2018 qui a tout changé et forcé le FBI à rouvrir son enquête. Lisez la suite pour en savoir plus sur l’incroyable évasion d’Alcatraz et sur ce qui est vraiment arrivé à ceux qui ont réussi à s’en échapper.

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C’était une journée de travail comme les autres lorsque le département de police de San Francisco reçut l’une de ses lettres les plus choquantes. La lettre disait: “Je m’appelle John Anglin. Je me suis échappé d’Alcatraz en juin 1962 avec mon frère Clarence et Frank Morris.”

Le cas de l’évasion d’Alcatraz est l’un des mystères non résolus les plus notoires de l’histoire américaine. Les fonctionnaires de l’époque ont dit que ces trois hommes étaient morts dans les eaux glacées la nuit de l’évasion. Mais était-ce un mensonge? Cette lettre dit-elle vraie ? Y avait-il une arrière-pensée derrière sa publication ?

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19 février 2018

Prisonniers étrangers en France

Algérie championne, Maroc vice-champion

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Selon le ministère français de la Justice, 1954 ressortissants algériens sont actuellement détenus en prison par la France, contre 1895 personnes originaires du Maroc. L’information, révélée cette semaine, a été rapportée par Le Figaro, ce vendredi 16 février 2018.

Le ministère français de la Justice précise toutefois que « la fiabilité des informations ne permet pas de détailler les prévenus des condamnés ». Sur une population carcérale estimée à 69 077 personnes, 14 964 ressortissants étrangers sont au total détenus actuellement dans les prisons françaises. Il se trouve toutefois que les ressortissants algériens représentent la nationalité la plus représentée parmi les détenus emprisonnés en France, suivis de près par les Marocains (1895 détenus). Ensuite viennent les Roumains (1496 détenus) puis les Tunisiens (1002 détenus). 10 apatrides, 43 personnes dont la nationalité n’est pas renseignée et 23 dont elle est inconnue sont par ailleurs présents dans la liste des détenus en France par ressortissants.

En 2008, indique Le Figaro, le ministère français de la Justice révélait qu’il y avait 11 140 détenus étrangers en 2007, représentant 19,2% de l’ensemble des détenus. Jusqu’en 2007, le nombre de ressortissants étrangers détenus en France a en réalité diminué depuis son pic de 1993, lorsqu’ils étaient estimés à 15 322 détenus, soit 31,1% de l’ensemble.

13 novembre 2017

Des détenues torturées suite à une évasion de canards

C’est une histoire qui pourrait porter à sourire si elle n’avait pas eu de fâcheuses conséquences. Le jeudi 20 octobre 2017, des canards se sont « échappés » de la Prison « 1930 » de Kigali au Rwanda. S’en est suivi un lynchage public de dames d’un certain âge de la part des gardiens de la prison. 

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Ce vendredi 21 octobre, le Rwanda faisait les titres des journaux internationaux en raison de l’annonce du comité de l’ONU pour la prévention de la torture qui a indiqué avoir suspendu sa visite au Rwanda en raison « du manque de coopération du Gouvernement et d’une série d’obstacles imposés par les autorités ». Un jour plus tôt, c’est une histoire qui aurait eu tout pour paraitre cocasse mais qui a très mal finie pour des mères de famille incarcérées dans la Prison 1930 de Kigali.

Dans les prisons rwandaises, les détenus ont la charge de se débrouiller pour organiser le peu qu’ils ont à disposition pour se nourrir. C’est également eux qui ont la charge de préparer les mets des surveillant de prison. C’est ainsi que des dames s’occupent d’élevage de canards destinés au repas des gardes pénitenciers. Mais au milieu des multiples tâches et des conditions de vies exécrables qui règnent dans le vétuste centre de détention de Kigali, la tâche est parfois ardue. Ainsi, des canards ont réussi à faire faux bond et à s’exfiltrer de la prison. Les gardiens, prenant connaissance des faits, seraient rentrés dans une colère noire. Ils s’en sont alors pris à ces dames, d’un certain âge, pour avoir laissé échapper les canards de la prison. Jambonews a réussi à recueillir le témoignage d’un membre de la famille d’une détenue qui a assisté aux exactions. « Ils ont tabassé ces mamans avec tout ce qui leur passait par la main. Ils les ont torturées durant un très long moment. Au départ, ils étaient en colère mais à la fin, ils semblaient prendre plaisir. Pour l’une des mamans, ils ont pris un marteau et ils ont tapé de toutes leurs forces sur chacun de ses orteils ». L’auteur de ces tortures serait le Sergent Ryamukama Vertu. Une dame surveillante aurait également participé à ces agressions de manière très active. Ce genre d’exactions ne serait pas rare au sein de la prison. « Tous les jours, des détenus sont torturés et tabassés, parfois pour des consignes non respectées mais très souvent sans raison apparente » a expliqué notre contact au sein de la Prison « 1930 » qui a requis l’anonymat.

Ces faits s’ajoutent à ceux relatés par Human Right Watch dans son rapport " Nous t'obligerons à avouer" d’octobre 2017. Ce rapport documente 104 cas de personnes détenues illégalement, dont une majorité auraient été victimes de tortures – bastonnades, décharges électriques, simulacres d’exécution – par les services de sécurité dans des prisons, camps militaires et autres centres de détention entre 2010 et 2016 au Rwanda.

Pour sa part, Arman Danielyan, le chef de la délégation du sous-comité de l’ONU en charge de la prévention contre la torture a indiqué dans un communiqué daté de vendredi 20 octobre que les autorités rwandaises les ont « empêché d’avoir des entretiens privés et confidentiels avec certaines personnes privées de liberté. De plus, beaucoup de ceux que nous avons réussi à interviewer ont exprimé des craintes de représailles ». Il en appelle au gouvernement rwandais afin de poursuivre sa coopération avec l’organe onusien et parvenir à « la création d’un mécanisme national de prévention contre les torture indépendant et efficace dans le pays ».La Prison Centrale de Nyarugenge (Kigali) ou autrement dit Prison « 1930 » est tristement célèbre pour avoir été le théâtre de tortures et maltraitances à l’égard des prisonniers, principalement ceux accusés de génocide, depuis 1994 et l’arrivée du FPR au pouvoir. Cette prison a été de nombreuses fois critiquée par les organes internationaux car, initialement construite pour 480 détenus (au début des années 1910), elle a compté jusqu’à 50000 détenus au milieu des années 1990. Au début de l’année 2017, elle comptait encore plus 5000 détenus avant qu’une partie des détenus masculins ne soit déplacée vers une autre prison. La Prison « 1930 » est également connue pour abriter Victoire Ingabire, opposante politique condamnée à 15 ans de prison en 2014. Cette prison est au centre des récits de celle qui est d’ores et déjà comparé à Mandela dans son livre témoignage : « Entre les 4 murs de 1930 ». (Norman Ishimwe, journaliste rwandais)

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18 novembre 2015

Un djihadiste évadé de prison ?

Un détenu musulman radicalisé s’est évadé de la prison de Clairvaux, dans le département de l’Aube en France depuis trois semaines, ont annoncé, ce mercredi, des sources proches du dossier. Il s’agit d’Eric Youssef qui après une permission, n’est pas revenu à la maison centrale de Clairvaux. Est-il en lien avec les attentats de Paris commis le 13 novembre dernier ?

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Moins d’une semaine après les attentats de Paris qui ont coûté la vie à au moins 130 personnes et fait plus de 200 blessés, une source proche du dossier a annoncé, ce mercredi, qu’un détenu musulman radicalisé s’est évadé de la maison centrale de Clairvaux dans le département de l’Aube. Il s’agit d’un certain Eric Youssef.

« Le détenu s’est évadé , il y a environ trois semaines à l’occasion d’une permission de sortie », affirme une source proche du dossier. Ce dernier alors en permission n’a jamais regagné la prison de Clairvaux. Connu pour sa radicalisation à l’islam durant sa détention, son non-retour à la maison d’arrêt suscite la controverse.

En effet, certains membres du personnel administratif de la prison se sont opposé à la permission de ce détenu qualifié de « vindicatif ». Frédéric Stoll, syndicat de FO-pénitentiaire, s’est dit « étonné » d’une permission pour un tel détenu qui avait été condamné en 2006 à vingt ans de réclusion pour le meurtre d’un commerçant à Versailles, en 2004.

Une information qui pour l’heure n’a pas été confirmée par la Direction interrégionale des services pénitentiaires (DISP) dont dépend la prison de Clairvaux. Toutefois, s’il s’avère que le détenu s’est bien évadé quelques jours avant les attentats de Paris, son lien avec les terroristes pourrait être établi. (publié par "Afrik.com")

20 juin 2015

Christiane Taubira n'ira pas en prison

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Christiane Taubira, ministre de la justice, garde des sceaux, était invitée par le gouvernement de Côte d'Ivoire. "Je tiendrai plusieurs réunions bilatérales avec d’autres ministres de la justice et bien sûr je circulerai, je rencontrerai des personnes qui font vivre la justice au quotidien, aussi bien dans le domaine judiciaire que directement, la justice civile, la justice pénale mais également la protection judiciaire de la jeunesse et des questions pénitentiaires", a-t-elle indiqué. Elle a même été reçue par le président Alassane Ouattara. Mais la  visite de la plus grande prison d'Abidjan, la célèbre Maca, lui a été refusée sans aucune explication. On peut cependant deviner : conditions inhumaines de détention ? trop de prisonniers politiques ? tortures ? ou tout ça à la fois ? 

Même la presse ivoirienne s'en est offusquée (lire ci-dessous l'article de "L'éléphant déchaîné" n°  239).

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Ce qu'il fallait cacher à Christiane Taubira

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18 novembre 2012

IKEA, la prison !

ikeaAprès Ikea en Italie, Ikea en Turquie et Ikea à Cuba, c’est Ikea en RDA. Le groupe suédois rajoute un scandale à son palmarès, celui du travail forcé des prisonniers en ex-République démocratique d'Allemagne, et tente aujourd’hui de sauver les meubles, en déclarant officiellement ses excuses.

Depuis six mois, les rumeurs bourdonnent autour d'Ikea : le constructeur de meubles aurait, selon les témoignages d’anciens prisonniers politiques en RDA, utilisé d’anciens détenus de manière illégale dans ses usines de montage. C’est un rapport du Frankfurter Allgemeine Zeitung , paru en mai dernier, qui a déclenché l’enquête. Il avançait que, dans les années 1970/80, des sous-traitants de la filiale auraient eu recours au travail forcé et à la chaîne dans quelques prisons de RDA (à Naumburg ou Waldheim par exemple), transformant ainsi les cellules en « camps de travail ».

Hier matin, le producteur de meubles a publié un rapport* sur le sujet démontrant « que des prisonniers politiques et des détenus ont participé en partie à la production de composants ou de meubles, qui ont été livrés à Ikea il y a 25 à 30 ans ». A cette époque, le constructeur suédois (pays neutre pendant la Guerre Froide) avait délégué une partie de ses ateliers de montage à des entreprises d’Etat de la RDA. Selon l’entreprise, la principale raison de cette bavure est que "à l'époque, nous n'avions pas le même système de contrôle que nous avons aujourd'hui, et nous n'avons clairement pas assez pris de mesures pour empêcher de telles méthodes de production". Certes, mais comment expliquer que l’affaire ne surgisse que maintenant, alors que les victimes, elles, en parlent depuis des années ?

 Ikea présente officiellement ses excuses : "Nous regrettons profondément que ce soit arrivé", a déclaré Jeanette Skejlmose, membre de l'équipe dirigeante de l’entreprise. Elle annonce aussi être prête à financer un éventuel projet de recherche plus poussé sur le travail forcé, cette fois menée par l’Association des victimes de la dictature communiste (UOKG). Le commissaire fédéral chargé des archives de la Stasi, Roland Jahn, a aussi déclaré que ce « point noir » du travail forcé sous la dictature en RDA, dont le chiffre s’élèverait à environ 10 000 prisonniers, devait être éclairci.

De la RDA à Cuba !

Le Frankfurter Allgemeine Zeitung a également statué qu’en 1987, un accord entre un groupe d’experts de la RDA et le ministère de l’intérieur cubain aurait été signé, décidant d’un approvisionnement de l’île en pièces détachées. La cellule des prisonniers cubains se serait transformée en atelier à la chaîne, afin d’assembler les objets du contrat : 35 000 tables de salle à manger, 10 000 tables pour enfants et 4000 costumes trois-pièces. Ikea avait nié avoir été mis au fait de ce contrat avec ses sous-traitants („Kunst- und Antiquitätenhandel GmbH“ (KuA) et „Delta Export Import GmbH“). Le géant du meuble avait donc lancé sa propre enquête et avait déclaré vouloir consulter les archives de la Stasi (police politique de la RDA) sur le sujet. Au final, le porte-parole d’IKEA avait déclaré que l’entreprise « condamnait l’utilisation de prisonniers politiques » dans sa production, « au sens le plus strict du terme ». De plus, même s’il prenait ces accusations très au sérieux, le constructeur avait continué de nier l’utilisation des prisonniers dans sa filiale.

Les syndicats aux trousses !

Outre son image de scandinave écolo, pratique et efficace –que revêtent volontiers les marques comme Ericsson, TetraPak ou Bang&Olufsen- Ikea est loin d’être au-dessus de tout soupçon sur le droit des travailleurs. Les produits alimentaires bios, les engagements écolos avec la WWF ou encore les dons au Pakistan ou en Inde ne suffisent plus à détourner l’attention des problèmes internes d’Ikea. Les grèves syndicales s’enchaînent dans certains lieux d’implantations, comme en Turquie, en Italie ou même en France. Selon Stephan Boujnah**, co-fondateur du think-tank « En temps réel », il ne s’agit pas d’une crise du modèle suédois, mais d’une crise du secteur de la distribution.

Laura Berger - La gazette de Berlin 

21 avril 2012

Conditions de détention en France : toujours à l'index !

2012_04_19T054558Z_1_APAE83I0G0O00_RTROPTP_2_OFRTP_FRANCE_POLICE_EUROPE_20120419STRASBOURG (Reuters) - Les conditions de détention en France se sont améliorées au cours des dernières années mais restent toujours problématiques au cours des gardes à vue, estime le Conseil de l'Europe dans un rapport publié jeudi. Le Comité de prévention de la torture (CPT), qui a visité fin 2010 plusieurs hôtels de police, a rencontré des cellules glaciales, une saleté parfois "repoussante" et des détenus laissés sans couverture ni produits d'hygiène ou accès à une douche. Dans un rapport publié avec l'accord de la France, il critique la taille "réduite et même très réduite" de certaines cellules (de 2,5 à 4,5 m2), ainsi que l'absence de système d'appel, y compris dans les locaux d'une brigade de gendarmerie dont les militaires étaient régulièrement absents. Le CPT, qui veille au respect des droits de l'homme dans les lieux de détention des 47 Etats membres du Conseil de l'Europe, porte, cela dit, un regard bienveillant sur les réformes intervenues récemment en France telles que la loi pénitentiaire de 2009 et la réforme de la garde à vue en 2011. Il en constate aussi les limites en estimant notamment que la France doit lever les dérogations prévues pour interdire à un avocat d'assister son client dès la première heure de détention. Reconnaissant qu'il peut être nécessaire, "à titre exceptionnel et dans les intérêts légitimes de l'enquête" de différer l'accès d'une personne gardée à vue à "l'avocat de son choix", il maintient l'intangibilité du droit d'accès à "un avocat". 

Surpopulation persistante 

De même, si la loi pénitentiaire consacre le principe de l'encellulement individuel, le CPT constate la persistance d'une surpopulation, essentiellement dans les maisons d'arrêt. Tous lieux de détention confondus, il y avait au 1er décembre 2010, 61.473 détenus pour 56.463 places, rappelle-t-il. Si la situation dans les prisons n'est, pour autant, pas jugée indigne, le CPT se dit "très préoccupé" par l'absence d'amélioration des conditions de transfert des détenus en milieu hospitalier extérieur. Il pointe des dispositifs de sécurité souvent "disproportionnés et non conformes à la déontologie médicale, tels que le maintien d'entraves aux pieds et aux mains ainsi que d'une présence policière jusque dans la salle d'opération d'un hôpital". Le CPT s'inquiète aussi du manque d'effectifs dans certains établissements, comme le centre de détention du Havre, avec un fonctionnaire pour 60 détenus, ou pour tout un étage. Lors de sa précédente visite en 2006, le CPT avait dénoncé les conditions de vie "indignes" dans les établissements psychiatriques. Reconnaissant, là aussi, des progrès, il demande un effort accru pour développer les Unités hospitalières spécialement aménagées, destinées aux détenus souffrant de problèmes psychiatriques, ou les Unités pour malades difficiles. Faute de places suffisantes dans ces dernières, certains patients sont laissés jusqu'à six mois dans des chambres d'isolement, "fréquemment sous contention complète", autrement dit bras, jambes et abdomen entravés, affirme le rapport. "Le maintien de patients dans de telles situations s'apparente à un traitement inhumain et dégradant", estime le CPT.

Edité par Jean-Stéphane Brosse

22 février 2010

Affaire Treiber : Bockel serait-il tenté par le suicide politique ?

h_3_1638520_1248861916L'affaire du suicide de Treiber risque fort de faire du bruit. Les institutions ont failli à trois reprises. Dans la Belgique voisine, la seule évasion de Marc Dutroux avait entraîné la démission des ministres de l'Intérieur et de la justice. Alors faillite de la justice à trois reprises? oui :

  • La première, c'est la rocambolesque évasion dans un carton de l'ancien garde-chasse, accusé de deux meurtres.
  • La deuxième : la cavale. Dix semaines, Treiber nargue les autorités, se planquant dans les bois, puis dans un studio à Melun, envoyant des courriers aux medias et à son amie, en les déposant au pied d'un arbre qu'il a gravé d'un coeur, au nez et à la barbe des gendarmes ridiculisés.

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  • La troisième : le suicide. Comment, placé sous haute surveillance à Fleury-Mérogis, a-t-il pu passer à l'acte?

Le gouvernement devra obligatoirement rendre des comptes. Trois démissions devraient donc être automatiques : Bockel,  d'une gauche aussi moderne que les prisons dont il est le secrétaire d'Etat, Michelle Alliot-Marie, ministre de la justice, vestige de la chiraquie et évidemment celle du ministre de l'Intérieur fidèle des fidèles Brice Hortefeux, dont le penchant pour la vidéo-surveillance est bien connu, mais qui n'a pu que voir sur ses écrans Treiber filer à l'anglaise ...Aux dernières nouvelles, Bockel, sentant arriver le vent du boulet, serait à son tour au bord d'un suicide politique, en accusant sa ministre de tutelle de tous les maux. A lire : Alsace21021Bockel

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Les images de la honte pour le gouvernement. Ce beau monde s'en sortira-t-il avec une nouvelle loi?

25 septembre 2009

Enfants de la jungle : la rafle !

Extrait de presse : getDepuis plusieurs jours, la préfecture de la Moselle préparait leur arrivée. Dans le plus grand secret. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’information a été verrouillée à tous les niveaux, hier encore. Cinquante «  mineurs isolés » en provenance de « la jungle » de Calais, vidée de ses clandestins par les forces de l’ordre un peu plus tôt dans la matinée, étaient attendus à Metz hier en fin de journée, où ils devaient être pris en charge par les autorités. Rien n’a filtré sur les conditions dans lesquelles l’accueil de ces enfants, qui ont voyagé en bus, devait s’organiser. Selon nos informations, un bâtiment complet du centre de rétention administrative de Metz, d’une capacité de 98 places, avait été réquisitionné par la préfecture pour recevoir une dizaine de personnes. D’autres sources nous ont indiqué qu’un représentant des foyers Adoma (ex-Sonacotra) avait été mandaté pour organiser l’accueil d’enfants du campement de Calais, notamment à Metz.Compétents pour l’accueil des mineurs en danger ou en errance, les services du Département de la Moselle, de leur côté, n’ont pas été sollicités. Aussitôt après l’évacuation du camp, hier matin, le ministre de l’Immigration Eric Besson avait révélé que 276 étrangers en situation irrégulière avaient été arrêtés. Parmi eux, 135 «  mineurs isolés » dont le plus jeune a 10 ans. «  Ces derniers seront placés dans cinq centres d’hébergement spécialisés », avait précisé Besson, sans autre indication.

« On ne communique pas ! »

Le secret qui a entouré la gestion de cette affaire a été très mal ressenti, ici. Des consignes avaient été données pour tenir les associations dans l’ignorance de ce qui se tramait. Jusqu’au plus haut niveau, les forces de l’ordre ont dû se contenter d’informations au compte-gouttes, distillées par la préfecture qui ne souhaitait «  pas communiquer sur cette affaire ». «  Combien de temps ces jeunes gens vont-ils rester là ? Où iront-ils ensuite ? On ne sait rien… Ce qui est sûr, c’est qu’on ne réglera pas le problème au fond », se lamentait hier soir un policier messin, sous couvert d’anonymat.

Nicolas BASTUCK - Le Républicain Lorrain

NB : Metz-Queuleu, c'est aussi l'adresse d'une prison. Bel environnement pour des enfants ! Sans commentaire...

14 septembre 2009

Les prisons françaises sous Sarkozy-Bockel

Pendant que la France apprend que c'est grâce à l'intervention de quelques roitelets africains que le ministre alsacien Bockel se retrouve en disgrâce aux prisons, le quotidien "Badische Zeitung" fait paraitre un excellent reportage sur les prisons françaises (voir textes en allemand en annexe).

29889_une_baumettesPlutôt la mort que les Baumettes !

Le journaliste Axel Veiel s'est intéressé avant tout à la prison des Baumettes, le centre pénitentiaire de Marseille qui fut construit en 1934 au sud de la ville et qui comporte 1373 places pour environ 2000 détenus, en majorité des hommes. Certaines cellules de 9m² comptent jusqu'à trois ou quatre détenus.

Les pires prisons à part la Moldavie !

Le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe avait protesté dès 2005 contre les conditions de détention : "A l'exception de la Moldavie, il n'y a pas pires prisons en Europe !" De l'extérieur, tout semble pourtant correct. Mais aux barreaux des cellules sont accrochés les objets les plus divers. C'est les repères pour les prostituées qui, montées dans les étages des immeubles voisins, communiquent avec leur proxénète emprisonné. Fabienne T. l'épouse d'un détenu, raconte : "Une douzaine de fois, j'ai dû faire la queue dans la rue devant l'entrée de la prison." Cette mère de quatre enfants a passé des heures pour voir son époux, bibliothécaire, en détention provisoire pour avoir provoqué un accident grave en état d'ébriété au volant de sa voiture. "J'ai enfin dû donner mes papiers, attendre à nouveau à l'intérieur de la prison, passer pieds-nus le détecteur de métaux, j'ai pu aller aux toilettes où il n'y avait pas de papier et une bassine avec un peu d'eau pour remplacer la chasse d'eau."

Menacé de se faire crever un oeil !

L'époux de Fabienne ne s'est pas suicidé, mais elle rapporte ce qu'il a subi : "Dès le premier jour, un détenu l'a agressé avec une fourchette, menaçant de lui crever un oeil s'il ne lui donnait pas tout l'argent qu'il avait. Et pendant trois mois, il a dû partager la cellule avec cet individu. Au bout d'un an, mon mari est sorti de prison, alcoolique et dépressif." Un médecin de la prison reconnaît qu'il est confronté tous les jours à ces problèmes de violence. "A chaque étage règnent des caïds : celui qui ne se soumet pas à leurs volontés est battu, violenté. Pour l'argent on obtient tout : drogue, alcool, télévision, téléphone portable,... Le personnel intervient rarement. Lorsque tu es battu, tu cries, tu tapes contre les murs, et tu remarques que personne ne t'entend, personne ne te vient en aide. Et ce n'est que le premier choc !"

Prisonnier de ses actes de ministre de l'Intérieur

sarkozy_kevlarPendant un temps, Nicolas Sarkozy s'est dit déterminé à ne plus surcharger les prisons. Les libérations anticipées et les bracelets électroniques devaient permettre d'y parvenir. Mais Nicolas Sarkozy est resté prisonnier de ses actes de ministre de l'Intérieur.Il s'était porté garant à l'excès de la sécurité intérieure, avec des phrases choc : "Je vous débarrasserai de cette racaille !". Il a encore durci sa position en créant la peine minimale pour récidivistes, en baissant de 16 à 15 ans l'âge d'incarcération des mineurs. Conséquence : 82.000 condamnés attendent d'aller en prison !

Quelques chiffres

La France compte 194 prisons conçues pour 51.000 places où s'entassent 62.000 détenus. En 2008, l'administration pénitentiaire a comptabilisé 115 suicides. L'Observatoire International du monde carcéral estime la probabilité à 150 en 2009. En 2008, 3000 places ont été construites, 5000 supplémentaires sont prévues en 2009. Les suicides dans les prisons françaises sont deux fois plus élevés qu'en Allemagne et en Grande-Bretagne, trois fois plus élevés qu'en Espagne ! Voilà pour quelle politique sans espoir Bockel a rejoint Sarkozy. Et ce n'est pas la loi à venir au vote de l'Assemblée Nationale cette semaine qui changera ces dures réalités.

Article de "Badische Zeitung" : BZ1109prisons

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