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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
lorraine
24 août 2014

La fibre optique

Après de gros investissement, le laboratoire pharmaceutique Lehning, installé à Sainte-Barbe, au coeur de la Moselle, dispose de la fibre optique et se dote de nouveaux services numériques.

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7 janvier 2014

Ecomouv attend la monnaie

ecomuv

En cette période des rois mages, Ecomouv, malgré le report de l'écotaxe, attend toujours sa part de galette !

Selon Thierry Fedrigo, journaliste à l'Est Républicain (édition du du 6/1/2014), il n’y a plus à tortiller, le compte à rebours est lancé. À la fin de ce premier trimestre, l’État va devoir respecter ses engagements auprès d’Ecomouv’et, surtout, honorer ses factures. C’est ainsi, même si le calendrier a été chamboulé par des Bretons survitaminés et un recul du gouvernement sur l’écotaxe, à partir de cette année, l’État est censé verser à la société Ecomouv’ une rémunération annuelle de 230 millions d’euros. Soit, « une vingtaine de millions d’euros par mois qui doivent être réglés trimestriellement », indiquait-on vendredi au sein de la cellule de crise d’Ecomouv’, constituée dans l’urgence après l’annonce, en octobre dernier, du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, de proroger sine die l’entrée en application de la taxe poids lourds. Une échéance bien embarrassante. L’État n’encaissant pas un euro de l’écotaxe, il va lui falloir, en effet, trouver l’argent ailleurs. Et très vite… Ecomouv’et ses actionnaires s’impatientent.

Homologation

« Le dispositif Ecomouv’ n’est pas encore homologué, bientôt probablement, mais nous ne donnerons pas plus de précision… » Au cabinet de Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des Transports, Ecomouv’ ne suscite pas de longues digressions. En question, la réception du dispositif de collecte de la taxe verte. « La réception du dispositif par l’État est prévue par contrat après validation de sa conformité » , expliquent les portes paroles d’Ecomouv’. Par « dispositif », on entend les installations, notamment les portiques, la technologie mise en œuvre… En fait, il s’agit pour le client, l’État, de vérifier que le système de prélèvement de la gabelle fonctionne avant d’en faire l’acquisition. « Dès que l’État a validé la réception, il est redevable de la redevance » , observe-t-on chez Ecomouv’. La dernière phase de test devait s’achever en décembre, pour un démarrage au 1er janvier. Mais, les choses semblent traîner. Dans l’environnement d’Ecomouv’, on suppute que l’affaire étant « éminemment politique » , l’administration du dossier prendrait peut-être un peu plus de temps que prévu.

Pas de chômage partiel

En tout cas, l’État ne va pas pouvoir repousser les échéances éternellement. Pour son compte, Ecomouv’ a dépensé 630 millions d’euros à ce jour. Sans percevoir un cent, l’entreprise doit aussi entretenir ses infrastructures, rembourser ses créanciers et payer ses salariés, tous basés à Metz. Ils sont actuellement 150 à travailler sur la plate-forme de gestion d’Ecomouv’, aménagée dans d’anciens locaux de la base aérienne 128 Metz-Frescaty. Ce centre d’appel, d’enregistrement des camions et de traitement des anomalies, a fondu de soixante salariés, en CDD, depuis la crise de l’écotaxe. De surcroît, une soixantaine de stagiaires en formation à la CCI de la Moselle, qui devaient être recrutés au 1erjanvier par Ecomouv’, ont été renvoyés dans leurs foyers. Seuls les CDI ont été épargnés par le dégraissage. « Il est vrai que nous avions annoncé la mise en place d’une mesure de chômage partiel, mais c’était l’un des scénarios envisagés il y a un mois, indiquent les communicants d’Ecomouv’. Aujourd’hui, toutes les personnes en CDI sont à leur poste. Il n’est pas question, pour l’instant, de licencier qui que ce soit. » Au moins, ces trois prochains mois...

27 juillet 2013

Lorraine : un député-maire PS lorrain conteste Marylise Lebranchu

laurentkalinowskiLaurent Kalinowski a décidé de se faire l’avocat de tous les fonctionnaires de Moselle-Est. Pour endosser ce rôle, le député maire PS de Forbach prend le risque de défier le gouvernement Ayrault.

Kalinowski s’oppose frontalement à la suppression de l’indemnité de résidence sur les fiches de paie de tous les agents publics des ex-communes dites minières de Moselle (lire RL du 20 juillet). L’ensemble des serviteurs de l’Etat de l’Est mosellan est concerné : policiers, profs, agent des collectivités, personnels des hôpitaux publics… exerçant de Boulay à Bitche en passant par Saint-Avold, Forbach et Sarreguemines.

Dans un courrier au préfet Nacer Meddah, le parlementaire du Bassin houiller informe le représentant de l’Etat en Lorraine qu’il a demandé à ses services financiers de la Ville de Forbach « de surseoir à l’exécution de cette décision » dans l’attente d’une réponse de la ministre de la Fonction publique sur sa demande d’annulation de la directive.

La fin de l’indemnité de résidence ampute le salaire des fonctionnaires de 1 %.

Kalinowski a aussi écrit à Marylise Lebranchu, ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, ainsi qu’à Bernard Cazeneuve, ministre du Budget.

«Je comprends la nécessité d’une réforme de l’indemnité de résidence compte tenu de l’ancienneté des textes la régissant , écrit le député maire de Forbach, permettez-moi néanmoins de manifester une certaine surprise quant au manque de concertation avec les différents acteurs concernés».

Appliquée partout… à Metz, Nancy et Strasbourg

marylise_lebranchu_ministre_de_la_reforme_de_l_etat_et_264116Pour faire changer d’avis les ministres, Laurent Kalinowski prend prétexte du futur Pacte Etat-Région, annoncé en grande pompe afin de soutenir la Lorraine. « Seule une mobilisation forte et unanime de nos fonctionnaires nous permettra de relever le défi du redressement économique de notre territoire. Or, cette décision leur renvoie un message particulièrement négatif et démobilisateur », analyse le parlementaire socialiste.

Surtout, Laurent Kalinowski a constaté que l’indemnité de résidence aux fonctionnaires restait d’actualité dans la majorité des villes et des régions de France. Elle s’applique même dans la majorité des communes du sillon mosellan, dont Metz, mais aussi à Nancy, Strasbourg, notamment sous le prétexte du niveau élevé des loyers.

Loyers élevés ? C’est justement le cas à Forbach. Laurent Kalinowski n’oublie pas de le préciser à Marylise Lebranchu et Bernard Cazeneuve. « Bon nombre de communes de ma circonscription sont concernées par le décret du 21 juillet 2012 encadrant l’évolution des loyers. Le secteur ayant fait l’objet de tensions inflationnistes, il me paraîtrait injuste de supprimer cette indemnité de résidence », conclut-il.

Les centrales syndicales CFTC et CGT ont également manifesté leur désapprobation face à la suppression de cette prime aux fonctionnaires. Jean-Louis Roselli, vice-président de la FAFPT de Moselle (Fédération Autonome de la Fonction Publique Territoriale) est remonté : «L’indemnité de résidence n’avait rien d’un privilège, c’était une mesure incitative à exercer dans des endroits qui n’avaient rien de destinations de rêves pour des fonctionnaires.»

Stéphane MAZZUCOTELLI (Le Républicain Lorrain)

20 mars 2013

Encore une grande réunion néo-nazie ?

un_hangar_ou_se_deroulera_une_soiree_privee__photo_er_TOUL la Saint-Patrick va-t-elle servir de faux-nez aux néonazis ? C’est la conviction de « militants antifascistes » qui ont alerté les médias. « La Taverne de Thor », à Toul, organise une « très, très grosse soirée » samedi 23 mars. Au programme : repas irlandais, concours de bière et concert. Apparemment, rien de bien méchant. Et d’ailleurs, l’affiche fleure bon les sympathiques pubs d’Irlande.Officiellement, la « Taverne de Thor », un hangar situé dans une zone industrielle de Toul, rue de l’Escadrille-des-Cigognes, est occupée par une association créée en juillet 2010 : « Le Chardon ». Selon ses statuts, elle serait portée sur « la gastronomie, la faune et la flore locales ».Mais c’est là que s’étaient rassemblés près de 1 500 néonazis de toute l’Europe début novembre 2012 pour célébrer le 20e anniversaire de la Délégation allemande « d’Hammerskin Nation ». Ce rassemblement était initialement prévu en Belgique. C’était sans compter sur un site belge antifasciste « ResistanceS. be » qui avait tiré la sonnette d’alarme. Du coup, les organisateurs s’étaient rabattus sur Volmunster, en Moselle. Mais ce plan B avait lui aussi été mis en échec par la police française. Pas le plan C, à Toul. Un journaliste allemand qui s’était infiltré parmi les néonazis avait raconté la soirée dans le Berliner Zeitung. Comme en 2009, les autorités, mises devant le fait accompli, ont dû se contenter de mettre en place un « dispositif de sécurité publique ». Aucune « incitation à la haine raciale » n’ayant été constatée, seule une procédure judiciaire a depuis été lancée, en raison d’un manquement à la « réglementation » des ERP (Établissements recevant du public).Mairie et préfectureen alerte« J’ignore la nature du rassemblement », explique le directeur de cabinet du maire de Toul Dominique Pocreau. « Il s’agit apparemment d’une Saint-Patrick. Mais compte tenu des précédents, il y a de quoi nourrir quelques craintes, pas seulement du point de vue de la sécurité. Nous redoutons aussi des débordements verbaux. Après le rassemblement de novembre, nous avions envoyé un courrier au propriétaire pour l’inviter à se mettre en conformité avec la réglementation sur les ERP. Le hangar, d’une superficie de 270m2ne peut accueillir plus de 270 personnes ! Nous n’avons pas eu de nouvelles ».La préfecture également dit se montrer très « vigilante » en particulier sur les « propos et comportements de nature à transgresser les valeurs démocratiques et républicaines ». Le préfet Raphaël Bartolt a d’ailleurs adressé un courrier de mise en garde au président du Chardon. Cette Saint-Patrick étant considérée comme une soirée privée, aucun policier ne pourra toutefois y assister. Il sera donc difficile de constater d’éventuels « dérapages ». Selon nos informations, l’association qui cherche de nouveaux locaux, organiserait « sa dernière soirée ». Un baroud d’honneur ?Saïd LABIDI (l'Est Républicain)

14 janvier 2013

Christian Pierret et la gouvernance territoriale

A l’occasion du Forum Ecodéfi 2012 consacré aux problématiques de financement des collectivités, nous avons rencontré Christian Pierret, ancien ministre délégué à l’Industrie et actuel Président de la Fédération des Villes Moyennes (FVM).

Il revient sur la réorganisation de la gouvernance territoriale, induite par l’acte III de décentralisation. Les attributions et les compétences devraient ainsi être simplifiées et surtout, clairement définies entre les régions, les départements, les communes et les intercommunalités.

Pour Christian Pierret, ce nouvel acte devrait amener davantage de liberté et d’autonomie fiscale pour les collectivités. Et les aider à lutter efficacement contre la crise.

(Blog de Christian Pierret)
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18 septembre 2012

Les Wendel sur la sellette

 wendel

Extrait de Vosges-Matin du 17/09/2012

 

2 mars 2012

Florange : Communiqué de presse

arcelorNicolas Sarkozy est un homme de coup médiatique et il vient d’en tenter un nouveau concernant ArcelorMittal à Florange.  Conscient que la sidérurgie lorraine restera le symbole de l’échec de sa politique industrielle, il a annoncé sur France Inter « 17 millions d’investissements pour Florange ».

 Or cet argent correspond à des sommes déjà prévues,  et sur des parties non menacées du site ! Seuls 2 millions concernent réellement les hauts fourneaux. Et il ne s’agit pas d’investissement mais de maintenance ! 

Qui plus est déjà promis depuis des mois : ce sont les salariés qui ont obtenu en octobre du Préfet qu’il conditionne les accords de chômage partiel à un budget d’entretien des installations.

Quant aux 15 millions de « nouveaux investissements », ils concernent :

-       la cokerie pour 7 millions : mais cela n’alimente pas forcément les hauts fourneaux de Florange. La cokerie tourne encore actuellement alors que les hauts fourneaux sont à l’arrêt.

-       8 millions pour de nouveaux travaux : c’est sur la filière froide, c’est à dire là encore une entité séparée des hauts fourneaux, qui est d’ailleurs alimentée actuellement par de l’acier venu de Dunkerque. Et ces sommes étaient également prévues depuis plusieurs mois pour le projet Usibor.

Quant au redémarrage annoncé au second semestre, cela n’a aucune valeur d’engagement, car ce sera après les élections présidentielles, et Nicolas Sarkozy ne peut garantir la décision de Mittal à ce moment-là.

Rappelons que Mittal a fermé les hauts fourneaux de Liège 48h après avoir pris un engagement écrit de recruter et d’investir sur ce site.

Nicolas Sarkozy est comme un garagiste qui vous changerait votre pot d’échappement lorsque votre boîte de vitesses est cassée ! Il restera en Lorraine le candidat des promesses non tenues et des engagements qui ne valent que le temps d'une campagne électorale. 

Aurélie Filippetti et Michel Liebgott, députés de Moselle,

  Jean-Marc Todeschini, sénateur de Moselle, Gisèle Printz, sénatrice de Moselle 

28 février 2012

Florange : Sarkozy trompe les salariés

2012_02_14T185552Z_1_APAE81D1GL600_RTROPTP_3_OFRTP_FRANCE_ARCELORMITTAL_FLORANGE_20120214Depuis quelques semaines, le président-candidat joue les pompiers pour les dossiers où il a contribué à allumer l'incendie. C'est ce qu'il fait à Florange après la visite de François Hollande. Voici l'appréciation de Michel Liebgott député PS de Moselle :

"Lors de son interview ce matin sur RTL, Nicolas Sarkozy s’est fendu une nouvelle fois de promesses déjà entendues et complètement anachroniques.

Il a en effet redit ce qu’Eric Besson avait lui-même repris de la direction d’ArcelorMittal il y a maintenant quinze jours, et qui inquiète salariés et syndicats, à savoir « que les hauts fourneaux redémarreraient au 2ème semestre de cette année » sans donner aucune autre précision.

Autre prétendue nouvelle information : « l’Etat est prêt à mettre 150 millions d’euros sur la table pour ULCOS ». Il ressort là un engagement de près d’un an, connu de tous, et qui ne vaut rien tant que le haut-fourneau P6 n’est pas en fonctionnement. Bref, rien de concret n’est annoncé par Nicolas Sarkozy dont le seul objectif était de répondre, très maladroitement, à la venue de François Hollande à Florange ce vendredi, pour soutenir les salariés dans leur combat et apporter immédiatement des propositions législatives sur le fond.

François Hollande et plusieurs députés socialistes dont je suis ont en effet déposé une proposition de loi à l’Assemblée Nationale disposant qu’une entreprise qui envisage la fermeture d’un site industriel au sein de son groupe doit avoir non seulement l’obligation d’examiner les procédures de reprise qui lui sont soumises, mais aussi l’obligation de céder ce site si l’une des offres proposées reçoit la validation du Tribunal de commerce et un avis positif des instances représentatives du personnel.

C’est une première réponse concrète, qui avait d’ailleurs été formulée par les syndicats qui craignent que Lakshmi Mittal ne fasse à Florange ce qu’il a déjà fait à Gandrange, à savoir bloquer le processus de reprise pour neutraliser sa concurrence, produire ailleurs, en particulier dans les pays à bas coûts et à fort potentiel de développement, pour revendre ensuite dans l’espace européen au prix fort.

Je considère pour ma part que l’industrie sidérurgique est plus que jamais stratégique et qu’en conséquence elle ne peut pas être abandonnée à la spéculation. Elle doit donc être protégée par la puissance publique. La proposition de loi formulée par François Hollande, inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale et soutenue par les députés du groupe socialiste, va résolument en ce sens !"

8 octobre 2011

Presse : Nadine Morano, bonne élève de Sarkozy

morano_0AUDIENCE INHABITUELLE hier devant le tribunal correctionnel de Nancy où la ministre de la Formation professionnelle et de l’apprentissage poursuivait notre journal pour un article intitulé « Caprice », paru dans notre édition de Nancy du 22 mars dernier. Il s’agissait d’un « billet » d’humeur comme le relève le président Formet, évoquant le témoignage d’une Nancéienne dont un proche, employé de l’aéroport de Rome, faisait état d’un retard à l’embarquement sur un vol Air France où la ministre, en voyage privé avec sa mère et sa fille traitées en VIP dans le salon d’honneur, aurait demandé l’embarquement de ses bagages en cabine au moment des contrôles de sécurité.

Le président interroge l’auteur, Christophe Dollet. « J’ai été informé de cette affaire par une copie de mail qui était adressée à deux amis. Mon premier souci a été de me renseigner sur la fiabilité de ce témoignage qui émanait d’une personne, conseillère municipale de la majorité de M. Rossinot et honorablement connue à Nancy. Ses informations étaient plausibles et convaincantes ». Cette lectrice évoque aussi ses fréquents voyages en Italie où en famille, on parle de Berlusconi, mais aussi de Nadine Morano. « J’ai vérifié l’information auprès d’un contrôleur aérien, qui m’a indiqué qu’il y avait un quart d’heure de retard et auprès d’un délégué syndical d’Air France que ce retard était lié à l’embarquement dans l’espace VIP » reprend notre journaliste, fort de ses 30 années d’expérience.

Christophe Dollet qui a différé son billet de cinq jours laissant passer les élections cantonales, éclaire la plainte de la ministre par cette confidence : « J’ai travaillé avec de grandes figures politiques comme MM Seguin, Chevènement, Poncelet ou Forni. J’ai écrit plus de 4.000 billets dans ma carrière, sans le moindre souci. Jamais, je n’ai été confronté à une telle violence, à une volonté de me nuire et de me détruire professionnellement ».

e Thibaut, avocat de la ministre absente de l’audience, estime que sa cliente est suspectée d’avoir « bénéficié d’un avantage indu alors que l’accès VIP est un usage. Elle conteste avec force tout prébende ou autres avantages ». L’avocat rapporte que Nadine Morano est « peinée et blessée, car les temps changent, et ce qui était acceptable il y a 20 ans ou faisait rire voici 10 ans, peut effectivement ternir l’image des politiques. Or si l’avion a eu du retard, c’est du fait de la reconduite à la frontière de deux clandestins. Le fait donc d’attribuer le retard à un caprice de Nadine Morano est une interprétation subjective particulièrement grave ». Estimée par Nadine Morano à 15.000 euros de dommages et intérêts.

« UNE MANIÈRE DE DIRE : TAISEZ-VOUS ! »

Les temps changent en effet car là où dans les affaires de diffamation, la plupart des substituts de permanence dans les audiences correctionnelles s’en remettent « à l’appréciation » ou à la « sagesse » du tribunal, pour cette audience, le procureur Morey s’est déplacé en personne. Pour requérir 1.500 euros d’amende et affirmer « qu’un journaliste doit être en mesure d’apporter la preuve de ce qu’il avance ». Dans ce cours magistral d’une demi-heure, le parquetier estime que le journaliste ne peut être crédité que du droit d’informer et de l’absence d’animosité. C’est-à-dire deux des quatre principes juridiques de la bonne foi, mais le magistrat écarte les deux autres, « l’enquête sérieuse et la prudence ». Il appuie aussi sans mollir la plainte ministérielle de cette formule : « Attribuer le retard de l’avion à un caprice constitue un élément objectif de l’atteinte à l’honneur et à la considération ».

e Vohmann, avocat de L’Est Républicain enchaîne derrière « un parquet qui agit sur ordre », et pointe d’emblée l’enjeu du procès : « ce dossier touche à la démocratie et à la liberté d’informer car Mme Morano qui est pourtant ultra-médiatique et a le cuir dur, a mis en œuvre les grands moyens. J’espère que ce n’est pas une tentative d’intimidation de la presse que l’on estime insuffisamment docile, une manière de dire aux journalistes : taisez-vous ! » M eVohmann égrène ensuite les plus récentes affaires où Nadine Morano a défrayé la chronique, la demande de visite de sa fille en VIP au Louvre, révélée par le Canard Enchaîné ou le licenciement au Printemps de Nancy d’une vendeuse dont elle s’est plainte à la direction. À chaque fois, il y avait des témoins. À Rome, l’atmosphère du « caprice » présumé était plus feutrée. L’avocate du journal a écrit à Air France qui n’a pas communiqué ses comptes rendus. En revanche, la ministre les a obtenus. Et son avocat les produit. Le rapport du chef d’escale d’Air France codifie le retard de l’avion. Deux chiffres apparaissent le 86/03 pour l’embarquement de ressortissants expulsés et sur la même ligne le code 16. Et dans la nomenclature des procédures, cela signifie «traitement VIP ». M e Vohmann estime donc que Nadine Morano, « tellement persuadée que personne ne pourrait apporter la preuve », a « voulu mettre au pas M. Dollet et son journal à sa botte ». Décision en délibéré le 4 novembre prochain.

Alain DUSART ("L'Est Républicain" du 8/10/2011)

1 septembre 2011

Radars pédagogiques : inadaptés

440x290_1695534Les nouveaux radars pédagogiques, installés depuis deux mois en Moselle, sont « non adaptés », car notamment « incapables de mesurer les vitesses lors de forts trafics », a reconnu, hier, la préfecture qui attend de nouveaux modèles d’ici octobre.

De nombreux usagers se plaignent des dysfonctionnements répétés de ces nouveaux radars depuis leur installation, le 15 juin, admet le coordinateur départemental de la sécurité routière, Patrick Langinier, alors que le nombre d’excès de vitesse constatés a connu une forte augmentation.

« Les radars pédagogiques disponibles lors de leur installation ne sont pas adaptés : ils ne distinguent pas les voies de circulation sur l’autoroute et sont incapables de mesurer la vitesse lors de forts trafics, lorsqu’il y a plusieurs voitures dans la même zone », explique M. Langinier.

Les radars pédagogiques, censés remplacer les panneaux indiquant la proximité d’un radar automatique, sont normalement destinés à mesurer la vitesse sur une seule voie, à une vitesse limitée, principalement en agglomération. Or, en Moselle, deux radars ont été posés sur l’A31, à proximité de Metz, sur des chaussées à deux fois trois voies. « Ils sont ainsi incapables d’analyser dans un temps correct les données », déplore le responsable départemental. Un marché a été lancé pour obtenir de meilleurs appareils, « qui seront livrés, dans les hypothèses les plus optimistes, à partir d’octobre ».

Depuis l’installation des deux radars pédagogiques sur l’A31, le nombre de flashs par les cabines automatiques est passé d’une moyenne de 230 à 450 par jour, alors que 50 000 véhicules circulent quotidiennement sur cet axe. « Il faut relativiser, car leur installation correspondait à la période des migrations estivales », tempère Patrick Langinier.

("Le Républicain Lorrain" du 31/8/2011)

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