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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
lorraine
5 février 2021

Grand Est : l’A31 première victime de la nouvelle collectivité d’Alsace ?

Ce pourrait être pour la Lorraine l’un des dommages collatéraux de la création de la Collectivité européenne d’Alsace. En obtenant de l’État le transfert de la gestion des autoroutes alsacienne, la CEA va pouvoir mettre en place une écotaxe qui pourrait entraîner un report de trafic vers… l’A31.

lorraineCe n’est pas la première conséquence qu’on imagine en pensant à la création de la toute nouvelle Collectivité européenne d’Alsace (CEA). Et pourtant… Ses dommages collatéraux pourraient se faire ressentir jusque sur le trafic d’une A31 qui n’en avait vraiment pas besoin. Plusieurs élus lorrains le craignent depuis près d’un an et demi. Car parmi les compétences récupérées par la nouvelle collectivité, l’État lui a transféré la gestion de 300 kilomètres de routes et autoroutes, dont l’A35 qui traverse l’Alsace du nord au sud. Les élus alsaciens y voient l’occasion d’y mettre en place une écotaxe, cette fameuse redevance poids lourds. Elle pourrait être au mieux source d’importants revenus pour leur collectivité. Et au pire dissuader certains routiers, ce qui permettrait aux Alsaciens d’alléger leurs autoroutes souvent saturées.

«Itinéraire bis de l’Alsace»

Problème : les transporteurs qui voudront se soustraire à cette taxe devraient se reporter sur les axes voisins. À commencer par l’A31, qui leur permettra d’effectuer au passage un plein d’essence à moindres frais. Deux sénateurs de Moselle et de Meurthe-et-Moselle, Jean-Marc Todeschini et Olivier Jacquin, rejoints par Jean-Marie Mizzon et même l’Alsacien Jacques Bigot, avaient été les premiers à mener la fronde. François Grosdidier l’avait aussi fait de son côté. Refusant que  la Lorraine et l’A31 ne deviennent l’itinéraire bis de l’Alsace», ils avaient réussi à faire passer au Sénat un sous-amendement étendant à la Moselle, la Meurthe-et-Moselle et les Vosges la possibilité de mettre en place cette taxe poids lourds sur le trafic marchandises étranger. Mais l’Assemblée nationale avait voté sa suppression deux mois plus tard.

«On continue à alerter»

En juillet 2019, Patrick Weiten, président du Département de Moselle et Mathieu Klein, alors président du Département de Meurthe-et-Moselle s’en étaient déjà émus, appelant Jean Rottner à se mobiliser pour que cette écotaxe soit régionale. «Elle n’a de sens qu’à cette échelle. La mobilité ne se joue pas à la seule dimension alsacienne. Le transit doit être examiné de manière globale et seul le Grand Est peut le faire», disait à l’époque le premier. «On nous avait promis que tout ceci serait examiné dans le cadre d’une grande loi Transports qu’on attend toujours», souffle Jean-Marc Todeschini, qui ne désarme pas pour autant : «Nous allons continuer à alerter sur ce point et nous saisirons la première occasion législative pour revenir dessus.» (selon Le Républicain lorrain)

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19 décembre 2020

Ah les cowboys de Darmanin

Il reçoit un PV de 135 euros pour une manifestation à laquelle il n'a pas participé

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A Saint-Avold (Moselle), un "gilet jaune" de la première heure a eu la surprise d'être verbalisé pour avoir participé à une manifestation interdite à laquelle il n'a pas participé, selon le Républicain Lorrain.

Le 23 mai 2020, à l'heure où l'amende a été établie par un gendarme, le militant de 63 ans se trouvait, non pas dans la rue, mais dans un centre commercial. La facture nominative avec date et heure et le reçu de sa carte bancaire le prouvent.

A la réception de la contravention de 135 euros, le sexagénaire l'a donc contestée, mais "elle a été rejetée au motif que le formulaire de requête était incomplet. Il manquait mon lieu de naissance". On l'invite alors à passer devant le tribunal de police afin de régler le litige.

Le verdict tombe le 1er décembre : il doit payer. "Le juge a écouté, mais n’a pas tenu compte des preuves, et le procureur n’a fait qu’insister sur l’omission du lieu de naissance. On m’a alors dit d’aller en cassation, car faire appel est impossible pour une amende inférieure à 150 euros. Sauf que la procédure coûterait environ 1 000 euros, frais d’avocat compris. Et je ne roule pas sur l’or..." a-t-il lancé, tout en promettant qu'il ne "lâcherait" pas.

2 novembre 2020

Quelle gestion de la crise !

Je n’ai pas d’autres choix

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La notion de commerces essentiels ou non provoque beaucoup de réactions. À Longwy, le maire Jean-Marc Fournel a décidé de signer un arrêté communal autorisant l’ouverture de l’ensemble des commerces « dans une situation financière dramatique ».

« Je n’ai pas l’habitude de désobéir à l’État. Mais je n’ai pas d’autres choix car la situation est extrême. Face au cri d’alarme des petits commerçants, j’ai décidé de passer outre le décret du Premier ministre », indique Jean-Marc Fournel. Le maire de Longwy a signé vendredi soir un arrêté municipal autorisant, dès samedi midi, l’ouverture de l’ensemble des commerces, qu’ils soient essentiels ou non. Ces derniers doivent afficher le document dans la vitrine de leur enseigne.

« Les gens s’agglutinent dans les grandes surfaces »

 « J’ai eu des commerçants, certains pleuraient. C’est une belle initiative que nous saluons des deux mains. On ne peut pas faire l’opération cœur de Ville puis dire que nous devons fermer », approuve Natacha Mohier. « Nous comprenons les problèmes liés au virus. Mais là, on laisse les gens s’agglutiner dans les grandes surfaces alors que dans nos petits magasins, ils sont distancés d’1,5 m et du gel est à disposition », reprend la présidente d’IntenCité, l’association des commerçants, artisans et professions libérales de l’agglomération de Longwy.

 « Cela pourrait engendrer des drames humains »

Le premier magistrat appuie aussi son arrêté sur le fait que les rayons non alimentaires et non-essentiels des supermarchés et hypermarchés sont ouverts, ce qui entraîne une rupture d’égalité de traitement entre ceux-ci et les commerces de centre-ville non alimentaires et non essentiels. La vente de vêtements ou de jeux, par exemple, étant toujours possible dans les grandes surfaces.

Que dira le préfet ? « On verra bien. Certains ne s’en relèveront pas financièrement et personnellement. Cela pourrait engendrer des drames humains », répond Jean-Marc Fournel. Bien sûr, cette possibilité d’ouvrir doit se faire dans le plus strict respect des règles sanitaires : port du masque obligatoire, gel hydroalcoolique à l’entrée, distanciation physique…

« Vendredi matin, j’ai téléphoné au tribunal de Briey. J’ai appris qu’il y avait déjà six demandes de dépôt de bilan. Déjà que le redémarrage des affaires n’est pas terrible », remarque Natacha Mohier. « Et l’arrêté est cohérent avec le plan de relance du centre-ville », approuve Robert Rousseau, conseiller délégué aux commerces. « Les commerces font tout pour éviter le virus. Laissons les travailler ! », conclut la présidente d’IntenCité. (Selon Stéphane Malnory - Le Républicain Lorrain)

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20 septembre 2020

La métamorphose de l’aire de repos la plus sale de France

Sur l’A31, à hauteur d’Entrange, après plusieurs mois de travaux, l’aire de repos de «Thionville – Porte de France » offre un tout nouveau visage. Fini le titre d’aire la plus sale de France ! Pour 2,5 millions d’euros, l’État a complétement réhabilité le lieu, premier arrêt des usagers de la route en arrivant du Luxembourg. Ici, circulent quotidiennement 62 000 véhicules dont 8 000 poids lourds.

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Ancien visage

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7 septembre 2020

Parc de Sainte-Croix

Ils n’ont pas vu la mer, mais ils ont vu des loups !

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Ils n’ont pas vu la mer, mais ils ont vu des loups, des ours, des lémuriens et des vautours. 2 200 enfants issus des sept fédérations du Secours populaire du Grand Est ont visité au cours du mois d’août le Parc animalier de Sainte-Croix , à Rhodes.

Chaque mercredi, des centaines d’enfants ont été accueillies gratuitement avec leurs familles sur le site dédié à la biodiversité et à la sensibilisation à la préservation des espèces sauvages. Même si l’opération n’a pas eu l’ampleur habituelle des autres années, la présidente du Secours populaire de Moselle, Marie-Françoise Thull , est satisfaite d’avoir pu offrir aux familles les plus fragiles ces journées de vacances. « Le Secours populaire s’adapte toujours, souligne-t-elle. La crise sanitaire a été doublée d’une crise sociale. Mais durant le confinement nous sommes restés ouverts pour accompagner les familles et les recevoir. Certaines sont venues car elles n’avaient plus rien, plus de travail, plus d’argent. Elles se retrouvaient complètement démunies, c’était très dur ».

Pour le parc animalier, la demande du Secours populaire a été l’occasion de s’adresser à des publics d’habitude moins captifs. « Donc c’est à nous de les remercier de nous avoir sollicités, d’autant plus que c’est aussi une forme de soutien à la relance de l’activité », a estimé Pierre Singer, directeur de Sainte-Croix.

Les oubliés des vacances

Les bénévoles de toutes les fédérations se sont mobilisés pour organiser chaque semaine les déplacements vers le Parc de Sainte-Croix, pour permettre ces moments de bonheur en famille. « C’est un peu la journée des oubliés des vacances , relève Marie-Françoise Thull. Même si nous avons été obligés de limiter le nombre, poursuivre cette opération est un signe très important car nous nous sommes rendus compte que ces familles n’avaient jamais l’occasion de partir ensemble, les parents avec leurs enfants. C’est un bonheur démultiplié pour les enfants qui ont des choses à raconter, c’est très important surtout juste avant la rentrée des classes. »

À Rhodes, ces familles se sont mêlées aux visiteurs traditionnels du parc, sans distinction. Marie-Françoise Thull l’a observé : « Il y a eu un sentiment de liberté, sans la crainte d’être stigmatisé. D’ailleurs, elles nous ont oubliés dès l’entrée pour profiter du parc ! » - Olivier Simon (Le Quotidien luxembourgeois) 

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29 juillet 2020

Le calvaire d’une jeune Lorraine

Malade du Covid-19 depuis quatre mois.

maladeDe plus en plus de personnes ayant été malades du coronavirus témoignent de rechutes ou de la persistance de symptômes parfois plusieurs mois après le premier diagnostic. C’est le cas de cette jeune femme de 28 ans, de la région de Freyming-Merlebach. « Le Covid-19, je n’arrive pas à en sortir », témoigne-t-elle.

On les appelle les Covid persistants. Des études montrent que des patients présentent encore des symptômes du coronavirus plusieurs mois après le premier diagnostic et même parfois après une phase de guérison. On parle de forme longue de la maladie, de rechute, voire de séquelles. Fatigue, tachycardie, perte de l’odorat et du goût… Ces signes cliniques inquiètent beaucoup de personnes infectées qui ne parviennent pas à se défaire du virus.

C’est le cas de cette jeune femme de 28 ans qui a été testée une première fois positive au Covid le 5 avril dernier. « Je suis ambulancière et j’ai travaillé plus de cinquante heures par semaine fin mars, pour transférer des patients dans les hôpitaux. Nous étions mal protégés, mal informés. Je suis tombée malade assez sévèrement », raconte la Mosellane qui souhaite conserver l’anonymat.

Quinze jours d’hôpital, une sortie puis une rechute

Elle est hospitalisée durant quinze jours à Saint-Avold. Fièvre, courbatures, détresse respiratoire… Les symptômes classiques. « J’ai été mise sous oxygène mais je n’ai pas été intubée. Je suis sortie de l’hôpital le 22 avril et j’allais plutôt bien ». Mais quelques jours plus tard, son état de santé décline à nouveau. « J’ai commencé à avoir de fortes migraines, des nausées, des palpitations cardiaques. Les courbatures sont revenues. J’ai parfois l’impression d’avoir un corps étranger dans la gorge ou quelque chose qui presse sur ma poitrine. J’ai perdu le goût et l’odorat, ce qui n’était pas le cas au mois d’avril ». Un deuxième test PCR pratiqué à la mi-mai se révèle encore… positif.

« Je me sens incomprise, abandonnée »

Le médecin traitant de la patiente lui parle de séquelles psychologiques. Insatisfaisant pour elle. « On m’a prescrit des antidépresseurs. J’ai refusé de les prendre. Je sais que j’ai mal, je n’invente pas. Je me sens incomprise, abandonnée. Je suis retournée une dizaine de fois aux urgences ». Elle trouve du réconfort sur les réseaux sociaux. Sous le hashtag #apresJ20 #apresJ60, les témoignages de Covid persistants se multiplient sur Facebook ou Twitter.

« Je constate que d’autres gens vivent le même calvaire que moi. Je crois qu’il faut améliorer le suivi et la prise en charge des personnes ayant des formes longues de coronavirus », conclut la jeune femme. Elle n’a toujours pas pu reprendre une activité professionnelle. Elle est en accident de travail et espère faire reconnaître son Covid comme maladie professionnelle. Mais c’est encore un autre combat.

Stéphane Mazzucotelli (Le Quotidien - Indépendant Luxembourgeois)

9 juillet 2020

Usine Smart de Hambach

Jim Rattcliffe (Ineos) dégaine plus vite que Vincent Bolloré !

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L’usine mosellane colle parfaitement aux besoins industriels du patron de l’OGC Nice pour produire son 4×4 ! Et si Bruno Le Maire en profitait pour réduire les impôts de production ?

Le milliardaire britannique de 67 ans, patron d’Ineos, tirera-t-il le premier ? En tous cas, Jim Ratcliffe, l’ingénieur chimique qui a bâti un empire dans la pétrochimie semble dans ce dossier sensible avoir été plus rapide que son équivalent français, le redoutable Vincent Bolloré, patron de Vivendi et Canal. L’information avait été ex filtrée, nous l’avons relayée, Il se trouve que pour Ineos, le timing est en tous points idéal.

Le groupe chimique recherchait justement une solution opérationnelle pour pour pouvoir rapidement lancer la fabrication de son nouveau 4×4 Grenadier, du nom du pub ou le patron de l’’Ogc Nice a décidé de se lancer dans l’automobile en 2017. La production du véhicule aurait dû se faire dès 2021 au pays de Galles pour l’assemblage à partir d’un châssis lui-même fabriqué au Portugal.

Un sacré challenge s’il se concrétise qui devrait contribuer à rasséréner les quelques 1600 salariés concernés par le site mosellan de Smart à Hambach. Selon des indiscrétions, il s’avère que l’annonce par les dirigeants de Daimler de leur volonté de cession du site ne s’est pas faite sans savoir sonder au préalable  l’intérêt porté au site de production par Ineos voire par Blue Car… Tant mieux ! Au moment où Bruno Le Maire confirme son souhait de rapidement faire baisser les impôts de production à la Française (90 milliards d’euros de plus qu’en Allemagne), c’est une bonne nouvelle pour notre industrie automobile et notre économie au sens large qui en a bien besoin. La relance ; c’est maintenant !

(selon "Entreprendre.fr" - Robert Lafont)

24 avril 2020

Pas rasés de près...

...ils sont empêchés de travailler !

Une polémique pileuse. Douze sapeurs-pompiers professionnels, qui ne sont pas rasés de près, ont ou vont déposer plainte pour discrimination physique, car ils ne sont plus autorisés à travailler depuis le 6 avril dernier, rapporte France Bleu Lorraine Nord.

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La direction du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis) estime ainsi qu'il n'est pas possible d'utiliser en toute sécurité un masque FFP2 si l'on porte une moustache ou un bouc. 25 pompiers sont au total concernés.

Mais Julien Aquilano, pompier professionnel à Metz et représentant du personnel à la CGT, affirme de son côté à nos confrères qu'il n'y a «aucun risque puisque le masque FFP2 est posé sur notre peau nue. J'ai même un collègue qui a contacté l'Agence régionale de santé, qui a répondu que le rasage était une préconisation, et non une obligation. Si même l'ARS nous donne raison, je ne vois pas pourquoi notre hiérarchie se donne le droit de nous interdire toute pilosité faciale». Certains pompiers, qui dénoncent «un abus de pouvoir» et «une atteinte à leur dignité» se sont aussi tournés vers le Défenseur des droits. (Vu dans "L'essentiel du Luxembourg")

30 décembre 2019

Des marchands de sommeil à la frontière française

Privés ou entreprises luxembourgeoises louent à des prix indécents des chambres à des salariés grand-ducaux dans les communes le long de la frontière, notamment à Ottange.

ottange_840x450À première vue, c’est une maison banale. Cette imposante demeure, située à l’entrée de la rue du Grauve à Ottange, appartenait à une dame âgée jusqu’à l’année dernière. Rachetée au printemps par une entreprise luxembourgeoise, elle a ensuite subi de gros travaux. Le petit potager à l’entrée a été rasé au profit d’un parking. Des cloisons ont été érigées à l’intérieur, de façon à diviser le lieu en plusieurs logements. À côté de l’une des nombreuses portes d’entrée, cinq boîtes aux lettres. Deux seulement sont attribuées.

Ses habitants, des Portugais et un Italien, ne parlent pas français. Ils louent chacun une petite chambre spartiate, avec entrée privative, et partagent les autres pièces (salle de bains, cuisine, salon). «Je ne sais pas combien je paie. Le loyer est directement prélevé par l’usine», raconte l’un d’entre eux. Il explique être là depuis peu et il ne compte pas rester plus d’un mois.

L’exemple est typique de ce qui se trame le long de la frontière. Cette dernière attire les marchands de sommeil. Dans les communes limitrophes, les biens immobiliers sont rachetés pour y aménager des chambres et des caves. Lesquelles sont louées à des prix exorbitants sur internet : de 300 euros à plus de 500 euros par mois.

De nombreux abus

Les travailleurs frontaliers et les étudiants sont preneurs… «Franchement, ici ça va comparé à ailleurs, raconte cet habitant d’une autre résidence ottangeoise. Là où j’habitais avant, il y avait des règles strictes. On devait rentrer avant 22 h, ne pas faire de bruit dans les escaliers. C’était comme une prison!» Ils sont six à habiter dans ce logement. Chacun loue sa chambre 500 euros.

Les propriétaires de ces biens viennent parfois de l’extérieur. Ils montent des sociétés immobilières, puis aménagent les chambres qu’ils louent à l’unité. Les autres pièces sont partagées. La location comprend l’électricité, internet, le gaz… Dans d’autres cas, des entreprises luxembourgeoises rachètent les biens ou les louent en leur nom. Elles y placent ensuite leurs travailleurs détachés. Le roulement est important. Les «locataires» ne restent jamais longtemps.

À douze dans une maison de 4 pièces

Ce système n’est pas sans poser des problèmes de sécurité : «S’il y a une ou deux personnes, ça va. Mais à douze dans une maison de quatre pièces, c’est hors la loi», explique un spécialiste de l’immobilier qui s’appuie sur un cas avéré. Les entreprises y trouvent toutefois leur compte. Elles bénéficient d’une main-d’œuvre de proximité. Les salariés profitent quant à eux d’une résidence sans avoir à se déclarer auprès de la mairie. D’après une source qui connaît le dossier, leurs enfants logent parfois au Luxembourg dans la famille, afin qu’ils puissent bénéficier des avantages sociaux du Grand-Duché.

La prolifération des chambres à louer pose aussi un problème de stationnement. Les voitures envahissent les cités. Les habitants peinent à se garer. Une question à laquelle les collectivités ne trouvent pas de réponse.

Damien Golini (Le Républicain lorrain)

13 octobre 2019

Municipales : des jeunes qui prennent la relève

Un jeune de 29 ans : Camille Rosso

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Certains considèrent le candidat aux municipales de Villé Lionel Pfann comme jeune.  Mais il y a plus jeune, ainsi ce jeune lorrain de 29 ans de Moyeuvre-Grande, dans la vallée de l'Orne (entre Amnéville et Joeuf), commune d'un peu plus de 7.000 habitants.

Et dans cette commune anciennement minière, aujourd'hui sinistrée du côté industriel (mines et hauts-fourneaux de l'empire De Wendel fermés), Camille Rosso est reconnu comme un jeune homme dynamique. Il est en effet le président de l'un des deux clubs de football évoluant en promotion d'honneur départementale, l'US Froidcul (du nom pittoresque de l'un des quartiers de la commune).

Originaire d'une famille italienne installée à Metz, il habite dans ce quartier d'anciens mineurs, où à l'heure actuelle le chômage est roi et de nombreux bâtiments délabrés et abandonnés.

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Camille Rosso y mène cependant une vie syndicale et politique militante. Il est d'ailleurs soutenu pour la campagne par le député de la circonscription Michel Liebgott (PS).

Titulaire d'un Master II en sciences politiques, il a effectué plusieurs stages dans différentes entités. Notamment au sein du Conseil Économique et Social dans le groupe de la Mutualité ainsi que dans une mairie où il a participé à la mise en place des nouveaux rythmes scolaires. N'ayant pas trouvé un poste en relation avec la conduite et l'évaluation des politiques publiques, il a occupé un poste de surveillant avant de d'effectuer son service civique au District mosellan de football où il était chargé de la féminisation de la pratique.

Moyeuvre-Grande : on y connaît un certain André Zimmermann

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Moyeuvre-Grande a accueilli en son temps un cycliste bien connu dans la vallée de Villé, André Zimmermann. Il était licencié à l'Union Cycliste Moyeuvre-Grande l'année 1963 où il a gagné le Tour de l'Avenir. Né le 20 février 1939 à Maisonsgoutte, Geminiani lui fit signer aussitôt un contrat professionnel pour le compte de St-Raphaël-Gitane et dès 1964, aligna ce surdoué de l’escalade au départ du Giro, puis du Tour de France. De la folie pure ! Au total, « Zim » boucla 4 Tours : 1964 (36e) - 1965(17e) - 1966 (23e) - 1969 (26e), mais abandonna l’édition 1967, disputée par équipes nationales.

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