Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
etats-unis
18 mars 2020

Arnaque au coronavirus

Un Américain contraint de faire don de milliers de flacons de gel désinfectant qu'il voulait vendre

arnaque

Un Américain ayant acheté 17.700 flacons de gel désinfectant qu'il comptait revendre sur internet a finalement fait don de sa cargaison après que son histoire, publiée dans les médias, a fait scandale et mené la justice à ouvrir une enquête.

Matt Colvin, un habitué des ventes sur les sites marchands, avait flairé les bonnes affaires au début de l'épidémie du nouveau coronavirus aux Etats-Unis. Avec son frère Noah, il avait acheté plusieurs milliers de lots de gel désinfectant et de lingettes dans les supermarchés du Tennessee, d'où il est originaire, et du Kentucky voisin.
Il avait revendu une partie de sa cargaison sur Amazon et eBay, avec un gain substantiel à la clé. Mais le géant du commerce en ligne a suspendu son compte, l'avertissant que la spéculation était illégale, et il s'était retrouvé avec la majorité de son stock invendable.
La propagation du Covid-19 a entraîné entre temps une ruée sur les produits désinfectants et de nombreux magasins dans le pays ont connu des ruptures de stock.
Son histoire, racontée samedi par le New York Times, a provoqué la colère des lecteurs, des internautes et des autorités des deux Etats, alors que le virus a infecté plus de 3.700 personnes et fait au moins 68 morts dans le pays.  
"Cela n'a jamais été mon intention de garder des fournitures médicales de première nécessité hors de portée des gens qui en avaient besoin", a-t-il dit au quotidien new-yorkais, soulignant qu'il avait reçu de nombreuses menaces de mort.
Il a fait don dimanche des deux-tiers de son stock afin qu'il soit distribué gratuitement à travers le Tennessee, a rapporté le New York Times.
Après avoir perdu sa licence de vendeur sur Amazon et eBay, il fait aussi face à de possibles poursuites de la part de la justice du Tennessee et du Kentucky.
"Nous ne tolérerons pas la spéculation sur les prix en ces temps de besoins exceptionnels et nous prendrons des décisions fortes pour l'empêcher", a indiqué le procureur général du Tennessee Herbert Slatery dans un communiqué.
Comme d'autres Etats américains, le Tennessee a été placé en "état d'urgence" et interdit la vente à un prix excessif de produits comme la nourriture, l'essence ou le matériel médical. (selon AFP Tahiti)

Publicité
13 mars 2020

Lutte anti-terroriste au Sahel

Les Européens « mal coordonnés », selon un général américain 

0000

D’après le chef du commandement américain pour l’Afrique (Africom), le général Stephen Townsend, non seulement les opérations antijihadistes des Européens au Sahel ne sont ni suffisantes, mais ni assez coordonnées aussi, a-t-il souligné mardi, notant que les groupes jihadistes qui opèrent dans cette région visent davantage l’Europe que les Etats-Unis.

« Beaucoup d’aide (militaire) occidentale arrive dans cette région, de la part des Européens, des Français et des Européens avec le soutien des Etats-Unis. Je pense qu’elle est insuffisante et mal coordonnée », a déclaré le haut responsable militaire américain alors qu’il était questionné par les élus de la Chambre des représentants sur la revue de la posture américaine en Afrique actuellement menée au Pentagone.

Cette affirmation du général Townsend selon laquelle les jihadistes opérant dans cette zone étaient plus dangereux pour l’Europe que pour les Etats-Unis  intervient alors que les élus s’inquiétaient du risque pour les Etats-Unis d’un retrait militaire américain du Sahel. « Les problèmes issus de l’Afrique de l’Ouest se manifesteront en Europe avant de se manifester en Amérique », a-t-il affirmé.

Théâtre depuis 2012 d’une crise multiforme qui a fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, le Mali reste en proie aux agissements des groupes jihadistes, aux tensions intercommunautaires, fomentées ou attisées par ces mêmes jihadistes, et aux trafics de toutes sortes ébranlant l’autorité de l’Etat, qui ne s’exerce que sur des parties du territoire. Les violences se sont propagées du nord au centre du pays et aux voisins du Mali, le Burkina Faso et le Niger.

Selon l’ONU, Depuis 2016, le nombre de victimes des violences a été multiplié par cinq au Mali, Burkina et Niger pour atteindre environ 4.000 morts en 2019.

La France, mène une opération antijihadiste forte de 4.500 hommes au Sahel.  Elle s’est montrée particulièrement inquiète du réajustement annoncé des forces militaires américaines en Afrique bénéficie d’une aide logistique de Washington. (selon AFP Sahel)

11 mars 2020

Boeing 737 MAX

"Fondamentalement défectueux et dangereux"

boeingLe 737 MAX de Boeing, cloué au sol depuis près d'un an, est un avion "fondamentalement défectueux et dangereux", qui démontre la nécessité de réformer la législation et les réglementations relatives à la certification des avions de ligne, a estimé vendredi la commission des Transports du Congrès américain.​

"Le fait que plusieurs erreurs de conception technique ou erreurs de certification aient été jugées +conformes+ par la FAA (régulateur aérien, ndlr) illustre un besoin crucial de réformes législatives et réglementaires", indique-t-elle dans les conclusions de son rapport préliminaire, dévoilées vendredi. 

"Développer un avion commercial conforme aux règlements de la FAA mais fondamentalement défectueux et dangereux met en évidence un système de surveillance de l'aviation qui a désespérément besoin de changements", ajoute cette commission. L'avion vedette du constructeur américain est cloué au sol depuis le 13 mars 2019 après deux accidents ayant fait 346 morts.  Le système anti-décrochage MCAS a été mis en cause et Boeing travaille actuellement sur un correctif. Le géant de Seattle (nord-ouest) a dû suspendre les livraisons. Et en janvier, il s'est résolu à arrêter la production. Il a en outre remplacé son directeur général.

Cette crise est la plus grave en 104 ans d'histoire du célèbre avionneur. Elle a mis en lumière une myriade de dysfonctionnements. Dans son rapport, la Commission des transports liste les cinq principales critiques qui ont déjà été mises en exergue par d'autres enquêtes: les pressions sur les employés de Boeing pour augmenter la cadence de production du MAX au détriment de la sécurité; des présupposés erronés sur des technologies critiques dont le MCAS; les dissimulations d'informations cruciales auprès de la FAA, les compagnies clientes et les pilotes; des conflits d'intérêt ainsi que l'influence de Boeing sur la FAA.

Le régulateur aérien a souligné dans un communiqué que ses procédures de certification avaient conduit à une sécurité aérienne sans précédent aux Etats-Unis mais a affirmé être une institution "qui apprend et qui est ouverte à un examen approfondi".

David Calhoun, le nouveau patron de Boeing, a pris les rênes le 13 janvier en remplacement de Dennis Muilenburg. Il a promis un changement de culture interne pour restaurer la réputation de l'entreprise ternie par cette crise, ainsi que les liens de confiance avec les autorités et les compagnies clientes. (selon AFP)

18 février 2020

Le mur de Trump à la frontière mexicaine

Le Pentagone débloque 3,8 milliards supplémentaires

mexiqueLe Pentagone va renoncer à l'achat de plusieurs avions furtifs F-35 et de drones afin de débloquer 3,8 milliards de dollars supplémentaires pour le mur que le président Donald Trump veut ériger le long de la frontière avec le Mexique.

En réponse à une demande du département de la Sécurité intérieure (DHS), le ministre de la Défense Mark Esper "a décidé de construire 177 miles" (285 km) de mur près de San Diego, El Centro, Yuma, El Paso et Del Rio, a indiqué jeudi à la presse le responsable du Pentagone en charge du dossier, Bob Salesses.
M. Esper "a autorisé l'usage d'environ 3,8 milliards de dollars pour répondre à la demande du DHS", a-t-il ajouté.
Dans des documents remis plus tôt au Congrès, le Pentagone précise que ces fonds seront transférés à hauteur de 2,2 milliards de dollars des lignes de son budget 2020, allouées à l'achat d'équipements pour l'US Air Force et l'US Navy. Le reste provient des fonds initialement prévus aux opérations extérieures de l'armée américaine (Afghanistan, Syrie, Irak).
Cette nouvelle enveloppe porte à 9,9 milliards de dollars les fonds alloués depuis juillet par le ministère de la Défense au mur que Donald Trump a promis d'ériger à la frontière avec le Mexique pour lutter contre l'immigration illégale.
M. Trump a promis de construire un mur sur les 3.200 km de frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, aux frais du Mexique, au cours de sa campagne électorale de 2016. Après sa victoire, il a demandé au Congrès de lui accorder un budget de quelque 25 milliards de dollars pour ce projet, mais les élus ont rejeté cette demande à plusieurs reprises.
Le budget du Pentagone, qui dépasse les 700 milliards de dollars par an, est alloué à des programmes strictement définis par les élus, sur proposition de l'exécutif. Mais le Pentagone dispose de quelque 6 milliards de dollars de fonds discrétionnaires, qui peuvent être reprogrammés à condition qu'ils soient consacrés à des programmes "urgents".

 Le mur "prioritaire"

Or M. Esper a jugé que la construction du mur était "prioritaire par rapport aux équipements auxquels ces fonds étaient destinés", a indiqué M. Salesses.

Parmi les équipements sacrifiés, les documents remis au Congrès mentionnent des avions furtifs F-35, des drones armés MQ-9 "Reaper", des avions cargo C-130J et des avions de reconnaissance maritime "Poseidon" P-8.
M. Salesses n'a pas exclu que, comme l'an dernier, le Pentagone utilise des fonds prévus pour la construction de bâtiments militaires (habitations, écoles, hangars etc.) pour financer encore davantage le mur frontalier.
"Je sais qu'il y a des discussions en cours, mais aucune décision n'a été prise", a-t-il dit. 
Hasard du calendrier ou pas, la Maison Blanche a reconduit dans la soirée pour un an la déclaration d'une urgence nationale à la frontière, qui avait justifié l'an dernier les précédents transferts de fonds alloués au ministère de la Défense à la construction d'un mur anti-immigration. 
Les Etats-Unis ont fait face en 2019 à une recrudescence de passages clandestins depuis le Mexique, majoritairement des Centraméricains fuyant la violence et la misère dans leur pays. Cet afflux a entraîné une crise à la frontière avec des centres d'accueil surpeuplés et des conditions sanitaires déplorables. 
Les réactions de l'opposition démocrate ne se sont pas fait attendre. "Le transfert annoncé aujourd'hui confirme une fois de plus que le président est obsédé par le respect d'une promesse de campagne, au dépens de notre sécurité nationale", a commenté dans un communiqué le président de la commission des Forces armées de la Chambre des représentants, Adam Smith.
La puissante association de défense des droits civiques ACLU a promis de tenter d'empêcher ces nouveaux transferts d'argent au tribunal.
"De multiples tribunaux ont décidé que Trump n'avait pas le droit de piller les fonds de la défense pour son mur frontalier xénophobe", a commenté un responsable de l'ACLU, Dror Ladin, dans un communiqué. "Nous retournerons devant les tribunaux pour bloquer ces transferts supplémentaires qui n'ont pas été autorisés". (selon "Tahiti info")

3 février 2020

Piratage présumé de téléphone chez Amazon

Les Nations-Unies exigent une enquête !

bezos

Deux experts indépendants des Nations Unies ont demandé mercredi une enquête sur les allégations selon lesquelles le Prince héritier d’Arabie saoudite aurait participé au piratage du téléphone de Jeff Bezos, le patron de la multinationale américaine Amazon.

« Le piratage présumé du téléphone de M. Bezos et de ceux d’autres personnes exige une enquête immédiate de la part des États-Unis et d’autres autorités compétentes, y compris une enquête sur l’implication continue, pluriannuelle, directe et personnelle du Prince héritier dans les efforts visant à cibler des opposants présumés », ont déclaré dans un communiqué de presse Agnès Callamard, Rapporteure spéciale des Nations Unies sur les exécutions sommaires et les exécutions extrajudiciaires, et David Kaye, Rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté d’expression.

Ces deux experts se sont dit très préoccupés par les informations qu’ils ont reçues suggérant qu’un compte WhatsApp appartenant au Prince héritier saoudien en 2018 a déployé un logiciel espion permettant de surveiller Jeff Bezos, propriétaire du quotidien américain Washington Post et PDG d’Amazon.

« Les informations que nous avons reçues suggèrent l’implication possible du Prince héritier dans la surveillance de M. Bezos, dans le but d’influencer, sinon de faire taire, les reportages du Washington Post sur l’Arabie saoudite », ont déclaré Mme Callamard et M. Kaye.

Selon eux, ces allégations renforcent d’autres informations signalant un schéma de surveillance ciblée d’opposants présumés et de ceux qui revêtent une importance stratégique plus large pour les autorités saoudiennes, y compris des nationaux et des non-nationaux. Ces allégations sont également pertinentes pour l’évaluation des allégations concernant l’implication du Prince héritier dans le meurtre en 2018 du journaliste saoudien du Washington Post, Jamal Khashoggi, ont-ils estimé.

« Les circonstances et le moment du piratage et de la surveillance de M. Bezos renforcent également le soutien à une enquête plus approfondie des États-Unis et d’autres autorités compétentes sur les allégations selon lesquelles le Prince héritier a ordonné, incité ou, au moins, était au courant de la planification mais n’a pas stoppé la mission qui a mortellement visé M. Khashoggi à Istanbul », ont-ils ajouté.

« À une période où l’Arabie saoudite était censée enquêter sur le meurtre de M. Khashoggi et poursuivre en justice ceux qu’elle jugeait responsables, elle menait clandestinement une campagne en ligne massive contre M. Bezos et Amazon le ciblant principalement en tant que propriétaire du Washington Post », ont dénoncé les experts.

Les deux Rapporteurs spéciaux notent que les allégations concernant le piratage du téléphone de Jeff Bezos sont également conformes au rôle qu’aurait eu le Prince héritier dans la conduite d’une campagne contre les dissidents et les opposants politiques.

Le piratage du téléphone du patron d’Amazon s’est produit de mai à juin 2018, une période au cours de laquelle les téléphones de deux proches collaborateurs de Jamal Khashoggi, Yahya Assiri et Omar Abdulaziz, ont également été piratés, en utilisant apparemment le logiciel malveillant Pegasus.

Mme Callamard et M. Kaye ont indiqué qu’ils comptaient poursuivre leurs enquêtes sur la responsabilité du meurtre de M. Khashoggi et sur le rôle croissant de l’industrie de la surveillance qui permet l’utilisation de logiciels espions « pour intimider les journalistes, les défenseurs des droits de l’homme et les propriétaires de médias ». (selon "Afriquinfos")

Publicité
2 janvier 2020

Il y a 100 ans, le début des années folles

L’année 1920 a marqué le début des Années folles et d’une ère de grande prospérité. Les femmes ont gagné le droit de vote aux États-Unis et au Canada. La coupe au carré courte faisait rage. Les Jeux olympiques ont eu lieu à nouveau après une pause durant la guerre et des milliers de gens ont rendu hommage aux braves tombés durant la Première Guerre mondiale en se rendant à la tombe du Soldat inconnu en Angleterre et en France. Voici un regard sur la vie d’il y a 100 ans.

1920_ann_es_folles

31 octobre 2019

Il y a 100 ans, la Prohibition aux Etats-Unis

Le 28 octobre 1919, le Congrès américain votait la Prohibition, l'interdiction de l'alcool. La mesure voulait lancer la lutte contre la pauvreté, la prostitution et la criminalité – pour échouer lamentablement.

prohibition

C’est en 1919 que la politique américaine arrivait à la conclusion que tous les maux de l’époque étaient liés à l’alcool. Dans cette Amérique puritaine (et bigote…), rien de plus évident que d’interdire la production, la vente et la consommation d’alcool. Mais le « National Prohibition Act » voté le 28 octobre 1919 n’est pas parvenue à faire disparaître ce fléau de la société américaine – au contraire : la Prohibition constituait la base pour la fleuraison du crime organisé.

La Prohibition était pour la Mafia américaine ce que la politique européenne est aujourd’hui pour les organisations de passeurs d’hommes en Méditerranée. L’interdiction d’un produit très demandé ne fait qu’augmenter les tarifs ; et cela était aussi valable pour le crime organisé aux Etats-Unis des années 20 que ça l’est aujourd’hui pour ces bandes criminelles qui extorquent de l’argent aux réfugiés en leur promettant le passage vers l’Europe.

Pendant les années 20, c’est le crime organisé qui reprenait les brasseries et les bars aux Etats-Unis, créant même une sorte de société parallèle dans les « Speak Easy », les bars clandestins, où l’on servait du whisky dans des tasses de thé et ce, autant à la pègre qu’à la haute société qui était très liée à ce crime organisé.

Toute une partie des Etats-Unis se présenterait différemment aujourd’hui, s’il n’y avait pas eu la Prohibition. Las Vegas serait certainement encore un village perdu dans le désert du Nevada – le développement de ce centre mondial du jeu et du pêché avait été rendu possible par la Mafia qui blanchissait par ce biais, les sommes faramineuses gagnées par la production, le commerce et la consommation d’alcool.

Aujourd’hui, nous vivons toujours dans une sorte de « prohibition », du moins, en ce qui concerne le cannabis. L’interdiction de l’herbe verte n’empêche pas le fait qu’au moins 30% des jeunes Européens en consomment plus ou moins régulièrement ; et cette « prohibition » ne fait que maintenir le modèle d’affaires des chaînes de distribution criminelles en fonctionnement. Les Pays-Bas, l’Uruguay, plusieurs Etats des Etats-Unis, le Canada et aussi le Luxembourg ont compris qu’il ne sert à rien de criminaliser un tiers de la jeunesse d’un pays et ce, pour un produit qui, contrairement à l’alcool et d’autres drogues dures, ne tue pas et qui est utilisé depuis 5000 ans comme plante médicinale.

Les problèmes qu’a créé la Prohibition aux Etats-Unis perdurent jusqu’à nos jours. Le crime organisé a gagné tellement d’argent, en l’investissant intelligemment, que l’influence des différents groupes criminels comme la Mafia perdure encore aujourd’hui. L’Etat, lui, s’était alors privé d’une source d’imposition, et le bénéfice de ce marché juteux avait été laissé à la pègre.

Le « National Prohibition Act » avait été aboli aux Etats-Unis en 1933, avant qu’il ne puisse faire encore davantage de dégâts, et l’Europe devrait prendre exemple sur cet épisode historique. On sait aujourd’hui que de telles interdictions ne favorisent que les bénéfices des organisations criminelles, sans pour autant pouvoir éradiquer le phénomène de la consommation. Et là où il y a une demande, il y a aussi toujours une offre. Plus la production et la distribution sont compliquées à cause de la législation, plus ces organisations criminelles peuvent faire grimper les prix – et il y a une certaine logique à ça.

Si la Prohibition n’a pas fonctionné aux Etats-Unis, causant même des dégâts énormes au pays, il serait peut-être judicieux de cesser de les imiter. Dans deux, trois ans, on disposera d’une évaluation scientifique des conséquences de la légalisation du cannabis dans les différents pays et suite à ces expériences, il conviendra de se poser la question en Europe si nous souhaitons réellement maintenir notre prohibition à nous. Aux Etats-Unis, la Prohibition était un échec cuisant. (selon "Euro-journalist")

30 septembre 2019

Trump destitué ? Tu parles !

Une affaire montée de toutes pièces par Biden ou... Trump ?

trump

C’est avec bien des hésitations et des recommandations négatives que Nancy Pelosi, 78 ans, présidente de la Chambre des Représentants, a annoncé la procédure d’impeachment de Donald Trump. Celle-ci aboutira-t-elle ? Non, sans doute. Elle se heurte à la majorité républicaine du Sénat. Et aux doutes portant depuis bien longtemps sur l’intégrité de Joe Biden, futur candidat démocrate à la présidence des Etats-Unis. Bonnet blanc et blanc bonnet ?

On peut affirmer d’ores et déjà que la réalité du coup de téléphone reproché à Trump ne fait aucun doute. Mais qu’en est-il du fond effectif de l’affaire ? Plusieurs éléments brûlants se présentent : le rôle que joue en réalité Hunter Biden, le fils du leader démocrate, et la personnalité à la fois typique et louche du patron de Hunter Biden, Mykolaj Zlotchevski.

Surprise : Hunter Biden faisait partie du conseil d’administration de la Burisma, une puissante compagnie gazière ukrainienne. Et dans la présentation dudit conseil d’administration, on voit aussi apparaître la photo et le personnage d’Aleksander Kwaśniewski, l’ancien président polonais (1995 à 2005) ! L’avocat de Trump, Rudolph Giuliani, affirme que c’est par l’entremise de Joe Biden que Viktor Chokin, procureur général d’Ukraine, a été limogé en 2016. Il faut préciser un fait, euh, étrange, en effet : sous la présidence d’Obama, Joe Biden était en charge des relations avec l’Ukraine, de 2008 à 2016. Curieux, non ? L’Ukraine intéresse décidément beaucoup la famille Biden.

Né en 1970, Hunter Biden, malgré sa carrure athlétique, est un homme fragile : toxicomane et alcoolique, dépressif depuis la mort de son frère en 2015, il n’a sans doute pas pris toutes les précautions qui s’imposent dans de telles activités et dans un tel milieu, hautement criminogène. Et indéniablement, il aime se servir de ses relations familiales : en témoigne son attitude en 2013 à Pékin, où accompagnant Obama durant son voyage, il a fait prévaloir son cher Papa pour booster ses affaires…

Mykola Zlotchevski, en effet, le patron de la Burisma, a émergé dans les années Janoukovitch, ce président hautement corrompu et pro-russe qui a été chassé du pouvoir en 2015, après la « Révolution de Majdan ». Zlotchevski, à cette époque, était devenu… ministre de l’Ecologie ! (rire jaune). Son ascension a été fulgurante : sa compagnie a profité de ce poste – et de la corruptibilité du gouvernement Janoukovitch – pour décrocher de nombreux contrats d’ exploitation, y compris à l’étranger. Le PDG de la Burisma est devenu alors l’un des hommes les plus riches d’Ukraine.

Après la « Révolution de Majdan », en 2014, le pouvoir change de mains à Kiev, et avec ce changement s’exprime la promesse de laver tout blanc l’économie du pays. Les fortunes louches des oligarques, et parmi elles, celle de Zlotchevski, sont sérieusement menacées. Il faut alors montrer auréole et patte blanche : et voilà que dans le conseil d’administration de la Burisma apparaissent Kwaśniewski et Hunter Biden, ce dernier au début de l’été 2015 – il y touche environ 50 000 dollars par mois.

Alors, Joe Biden a-t-il fait limoger le procureur général, Viktor Chokin, parce que ce dernier avait entamé une enquête, voire une procédure contre son fils ? La réponse penche vers le négatif : on n’a pas trouvé trace d’une telle démarche. Les responsables de l’AntAC, une ONG qui effectue un travail assez efficace (à son échelle) contre la corruption, l’affirment : malgré les promesses de Porochenko en 2014, trois procureurs successifs ont évité tout ennui au patron de Hunter Biden, Zlotchevski. Alors même que quatre affaires qui relevaient du pénal eussent mérité plus d’attention… C’est le cas de nombreuses personnalités importantes avant 2014, et qui ont réussi leur reconversion porochenkienne en 2015.

En quoi alors Hunter Biden serait-il impliqué dans le renvoi de Viktor Chokin, et dans la prospérité actuelle de Zlotchevski ? Trump et son avocat, Giuliani, ont la mémoire courte : il y a belle lurette que le limogeage de Chokin était réclamé par les Ukrainiens démocrates eux-mêmes, par les institutions européennes et par beaucoup de dirigeants américains !

Pour ce qui est de la démarche aux Etats-Unis, on sait que Nancy Pelosi a hésité très longtemps, en fine politique, avant de demander la mise en marche de la procédure. Elle sait bien que l’arme peut se retourner contre les membres du Parti démocrate : parce que personne n’est réellement propre, et parce que l’attention du public se fixe aujourd’hui sur Joe Biden. Au détriment d’une candidate potentielle infiniment meilleure que Biden : à savoir Elizabeth Warren, qui a fait ces derniers mois des discours étincelants.

Mais n’est-ce pas précisément ce que recherche Donald Trump ? En cristallisant l’attention des Américains sur un milliardaire douteux, il détourne leur regard d’une personnalité remarquable, appelée à un brillant avenir. Bonnet blanc et blanc bonnet, oui. (selon "Eurojournalists").

26 septembre 2019

Financement du terrorisme

Les USA ont fourni plus de 70 000 « pistes » à l’UE depuis 2016

UE

Les autorités américaines ont envoyé plus de 70 000 « pistes d’enquête » aux Etats membres de l’Union européenne et à Europol depuis 2016 dans le cadre du programme de surveillance du financement du terrorisme, souligne un rapport publié lundi.

Certaines ont été « déterminantes pour faire avancer les enquêtes liées à des attaques terroristes sur le sol de l’UE, y compris celles de Stockholm (7 avril 2017), Barcelone (17 août 2017) et Turku » (Finlande, 18 août 2017), a précisé la Commission européenne dans un communiqué. L’exécutif bruxellois s’est dit « satisfait » de la coopération de plus en plus grande entre l’UE et les Etats-Unis dans le cinquième rapport sur ce programme lancé en 2010.

Quelque 70 991 « pistes d’enquête » ont été fournies par les autorités américaines entre 2016 et 2018. Elles sont compilées dans les 292 réponses du Trésor américain aux 402 requêtes européennes. Le rapport fait également état de plus de 11 000 pistes envoyées spontanément par les autorités américaines.

Dans un document de travail publié par la Commission accompagnant le rapport, la liste des dossiers où la coopération a joué fait également mention de pistes procurées à l’enquête sur Mohamed Belkaid, tué dans une fusillade le 15 mars 2016 à Bruxelles trois jours avant l’arrestation de Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos jihadistes qui ont attaqué Paris en novembre 2015. « Le TFTP (acronyme anglais du programme de surveillance du financement du terrorisme, ndlr) est un instrument clé pour fournir des informations dans les temps, précises et fiables, pour identifier et traquer les terroristes et leurs réseaux de soutien dans le monde », souligne encore la Commission.(selon AFP et Le quotidien luxembourgeois)

12 septembre 2019

Les petits cadeaux de Pyongyang

Il avait été libéré en mai 2018 en dépit d'une condamnation pour « espionnage » en Corée du Nord, mais l'affaire vient enfin d'être rendue publique : un Américain de 67 ans a reconnu qu'il avait bien été espion pour la CIA dans une interview à la télévision publique allemande.

espion

Il prenait des photos grâce un appareil miniature caché dans une montre : Kim Dong-chul, un Américain condamné pour « espionnage » en  Corée du Nord avant d'être libéré en 2018, affirme vendredi avoir été un espion de la CIA.

Agé de 67 ans, cet homme d'affaires et pasteur faisait partie des trois Américains libérés en mai 2018 par le régime nord-coréen, malgré une condamnation pour « espionnage » au profit de la Corée du Sud deux ans auparavant.

Recruté après la mort de Kim Jong-il

Les trois hommes avaient été libérés à l'approche de la rencontre historique entre Donald Trump et Kim Jong Un.Dans un entretien accordé à la télévision publique allemande NDR, diffusé en intégralité dimanche, Kim Dong-chul affirme avoir espionné à partir de 2011 pour le compte de la CIA.

« Après la mort de Kim Jong-il (en 2011), de nombreuses rumeurs ont circulé sur les successeurs possibles et sur l'évolution future du pays », explique Kim Dong-chul, selon des extraits transmis vendredi à la presse.

La CIA a dans ce contexte décidé de le recruter, alors qu'il vivait depuis 2001 à Rason, une zone économique spéciale nord-coréenne proche de la frontière avec la Chine et la Russie, et bénéficiait d'un permis pour se déplacer à l'étranger et en Corée du Nord.

Un appareil dissimulé dans son oreille

Il était même doté, selon lui, d'une montre-bracelet grâce à laquelle il pouvait discrètement prendre des photos. Il était aussi muni d'un appareil d'écoute de grande portée qu'il pouvait dissimuler dans son oreille. Kim Dong-chul, naturalisé Américain, affirme avoir ainsi photographié des navires militaires dont la CIA ne disposait que d'images satellites.

Il détient en outre toujours des clichés, qu'il a montrés aux journalistes de NDR, de barres de zinc d'une pureté proche de 100% provenant de stocks de l'ancienne Union soviétique, que des scientifiques du programme nucléaire nord-coréen lui auraient données en échange de pots-de-vin. « J'ai approché à la fois des militaires et des scientifiques qui, je le savais, avaient besoin d'argent », explique-t-il.

Une clé USB contenant des données liées au nucléaire

En octobre 2015, il est finalement arrêté. Selon l'agence officielle nord-coréenne KCNA, il avait été interpellé au moment où il prenait possession d'une clé USB contenant des données liées au nucléaire et d'autres informations militaires.

Après six mois d'interrogatoires, il a été condamné à dix ans d'emprisonnement dans un camp de travail. Dans une vidéo réalisée par NDR, il montre plusieurs de ses doigts, endommagés d'après lui par des soldats qui les ont écrasés avec leurs bottes.

Kim Dong-chul et les deux autres Américains avaient été accueillis sur le tarmac par M. Trump, saluant le geste de « bonne volonté » du dirigeant nord-coréen.(selon AFP)

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 > >>
Publicité
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
Derniers commentaires
Archives
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
Visiteurs
Depuis la création 2 248 969
Publicité