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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
30 septembre 2019

Trump destitué ? Tu parles !

Une affaire montée de toutes pièces par Biden ou... Trump ?

trump

C’est avec bien des hésitations et des recommandations négatives que Nancy Pelosi, 78 ans, présidente de la Chambre des Représentants, a annoncé la procédure d’impeachment de Donald Trump. Celle-ci aboutira-t-elle ? Non, sans doute. Elle se heurte à la majorité républicaine du Sénat. Et aux doutes portant depuis bien longtemps sur l’intégrité de Joe Biden, futur candidat démocrate à la présidence des Etats-Unis. Bonnet blanc et blanc bonnet ?

On peut affirmer d’ores et déjà que la réalité du coup de téléphone reproché à Trump ne fait aucun doute. Mais qu’en est-il du fond effectif de l’affaire ? Plusieurs éléments brûlants se présentent : le rôle que joue en réalité Hunter Biden, le fils du leader démocrate, et la personnalité à la fois typique et louche du patron de Hunter Biden, Mykolaj Zlotchevski.

Surprise : Hunter Biden faisait partie du conseil d’administration de la Burisma, une puissante compagnie gazière ukrainienne. Et dans la présentation dudit conseil d’administration, on voit aussi apparaître la photo et le personnage d’Aleksander Kwaśniewski, l’ancien président polonais (1995 à 2005) ! L’avocat de Trump, Rudolph Giuliani, affirme que c’est par l’entremise de Joe Biden que Viktor Chokin, procureur général d’Ukraine, a été limogé en 2016. Il faut préciser un fait, euh, étrange, en effet : sous la présidence d’Obama, Joe Biden était en charge des relations avec l’Ukraine, de 2008 à 2016. Curieux, non ? L’Ukraine intéresse décidément beaucoup la famille Biden.

Né en 1970, Hunter Biden, malgré sa carrure athlétique, est un homme fragile : toxicomane et alcoolique, dépressif depuis la mort de son frère en 2015, il n’a sans doute pas pris toutes les précautions qui s’imposent dans de telles activités et dans un tel milieu, hautement criminogène. Et indéniablement, il aime se servir de ses relations familiales : en témoigne son attitude en 2013 à Pékin, où accompagnant Obama durant son voyage, il a fait prévaloir son cher Papa pour booster ses affaires…

Mykola Zlotchevski, en effet, le patron de la Burisma, a émergé dans les années Janoukovitch, ce président hautement corrompu et pro-russe qui a été chassé du pouvoir en 2015, après la « Révolution de Majdan ». Zlotchevski, à cette époque, était devenu… ministre de l’Ecologie ! (rire jaune). Son ascension a été fulgurante : sa compagnie a profité de ce poste – et de la corruptibilité du gouvernement Janoukovitch – pour décrocher de nombreux contrats d’ exploitation, y compris à l’étranger. Le PDG de la Burisma est devenu alors l’un des hommes les plus riches d’Ukraine.

Après la « Révolution de Majdan », en 2014, le pouvoir change de mains à Kiev, et avec ce changement s’exprime la promesse de laver tout blanc l’économie du pays. Les fortunes louches des oligarques, et parmi elles, celle de Zlotchevski, sont sérieusement menacées. Il faut alors montrer auréole et patte blanche : et voilà que dans le conseil d’administration de la Burisma apparaissent Kwaśniewski et Hunter Biden, ce dernier au début de l’été 2015 – il y touche environ 50 000 dollars par mois.

Alors, Joe Biden a-t-il fait limoger le procureur général, Viktor Chokin, parce que ce dernier avait entamé une enquête, voire une procédure contre son fils ? La réponse penche vers le négatif : on n’a pas trouvé trace d’une telle démarche. Les responsables de l’AntAC, une ONG qui effectue un travail assez efficace (à son échelle) contre la corruption, l’affirment : malgré les promesses de Porochenko en 2014, trois procureurs successifs ont évité tout ennui au patron de Hunter Biden, Zlotchevski. Alors même que quatre affaires qui relevaient du pénal eussent mérité plus d’attention… C’est le cas de nombreuses personnalités importantes avant 2014, et qui ont réussi leur reconversion porochenkienne en 2015.

En quoi alors Hunter Biden serait-il impliqué dans le renvoi de Viktor Chokin, et dans la prospérité actuelle de Zlotchevski ? Trump et son avocat, Giuliani, ont la mémoire courte : il y a belle lurette que le limogeage de Chokin était réclamé par les Ukrainiens démocrates eux-mêmes, par les institutions européennes et par beaucoup de dirigeants américains !

Pour ce qui est de la démarche aux Etats-Unis, on sait que Nancy Pelosi a hésité très longtemps, en fine politique, avant de demander la mise en marche de la procédure. Elle sait bien que l’arme peut se retourner contre les membres du Parti démocrate : parce que personne n’est réellement propre, et parce que l’attention du public se fixe aujourd’hui sur Joe Biden. Au détriment d’une candidate potentielle infiniment meilleure que Biden : à savoir Elizabeth Warren, qui a fait ces derniers mois des discours étincelants.

Mais n’est-ce pas précisément ce que recherche Donald Trump ? En cristallisant l’attention des Américains sur un milliardaire douteux, il détourne leur regard d’une personnalité remarquable, appelée à un brillant avenir. Bonnet blanc et blanc bonnet, oui. (selon "Eurojournalists").

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