Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
cote d'ivoire
3 novembre 2012

Au Mali on coupe les mains, en Côte d'Ivoire les oreilles !

 Abidjan_sous_la_terreur_9Des groupes de défense des droits de l’homme et des anciens détenus ont accusé les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) – qui font partie de l’armée – d’abus et de mauvais traitement. Selon eux, plusieurs civils ont été arrêtés, battus et détenus dans l’attente d’une rançon après une série d’attaques menées en août contre des postes de police et des bases militaires du pays. 

Ces derniers mois, des bandes armées, soupçonnées par les autorités d’être composées de sympathisants du président Laurent Gbagbo, ont attaquédes postes de police et des bases militaires dans et aux alentours d’Abidjan, la capitale commerciale, ainsi qu’une centrale thermique et un poste-frontière. La centrale thermique, attaquée à la mi-octobre, était la première cible non militaire visée depuis le début des attentats. 

Les FRCI s’étaient battues pour Alassane Ouattara, alors candidat de l’opposition, dans un conflit post-électoral sanglant dans lequel ils faisaient face aux sympathisants de M. Gbagbo, qui refusait d’accepter sa défaite aux élections de novembre 2010. M. Ouattara a pris le pouvoir en avril 2011. 

« Le 15 septembre, j’ai été enlevé par une unité des FRCI basée au camp 2, à Yopougon-Niangon. Ils nous ont accusés, d’autres jeunes et moi, de planifier une action contre la stabilité et nous ont demandé de leur révéler où nous cachions nos armes », a dit Thibaut Guéï, un enseignant résidant à Yopougon, à l’ouest d’Abidjan. Cette commune était un bastion pro-Gbagbo lors des violences post-électorales de 2010-2011. 

« Chaque fois que nous contestions ces accusations, nous étions sévèrement battus et ils versaient de l’urine sur nous », a dit M. Guéï, en montrant à IRIN son oreille gauche, qui a été coupée par l’un des soldats. « Je les ai suppliés de ne pas le faire, mais ils l’ont fait. » 

« Quand j’ai perdu connaissance, ils ont appelé mes parents et exigé 150 000 francs CFA (300 dollars) pour me libérer et m’emmener à l’hôpital. » 

Yacouba Doumbia, président du Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH), a dit à IRIN que les détentions illégales et les mauvais traitements étaient en hausse. Il a ajouté qu’un chef d’un mouvement de jeunes d’un village situé à l’ouest du pays avait été passé à tabac par les troupes des FRCI dans l’une de leurs bases en août. Les FRCI ont également placé en détention deux personnes de la même famille pendant trois jours et, dans la même région, ils ont roué de coups un homme qui a fini par succomber à ses blessures. Ils étaient tous accusés de fomenter des actions de déstabilisation. 

« Il est très important d’assurer la sécurité du pays et cela devrait être fait dans le respect des droits de l’homme et des règles. Dans un État de droit, les policiers et les gendarmes sont les seuls fonctionnaires habilités au maintien de l’ordre et formés à cet effet », a dit M. Doumbia. 

« C’est pourquoi nous appelons le gouvernement à donner une formation militaire et relative aux droits de l’homme aux FRCI. »

L’insécurité représente une grande menace pour la stabilité de la Côte d’Ivoire, qui a déjà été le théâtre de crises politiques meurtrières au cours des dix dernières années. Les tensions politiques n’ont pas cessé depuis les troubles post-électoraux, le processus de réconciliation n’a pas encore réellement commencé, des violences ont éclaté à plusieurs reprises et les forces armées du pays, profondément divisées par le conflit, n’ont pas encore été réformées. 

Selon le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné, les accusations de mauvais traitement sont des « mensonges ». « Il y a toujours une hausse des tensions dans le pays, mais les arrestations ont été exécutées dans les règles et en totale transparence ». 

Allégations graves 

Selon Ricard Kodjo, porte-parole du Front populaire ivoirien, l’ancien parti majoritaire de Laurent Gbagbo, des centaines de personnes ont été arrêtées par des hommes armés qu’il n’a pas identifiés. 

« Quelque 400 personnes ont été enlevées, entre 360 et 380 autres ont été arrêtées et quatre ont été tuées à Abidjan. Pire, les maisons de certains exilés sont utilisées comme camps de concentration. Il existe au moins une dizaine de camps de torture [à Abidjan] », a dit M. Kodjo dans une déclaration datée du 16 octobre. 

Boniface Ackah, 28 ans, a dit qu’il avait été arrêté le 16 août à Dabou, à l’ouest d’Abidjan, après un attentat contre un poste de police de la commune. Il a ensuite été transféré dans la capitale. 

« Nous avons été incarcérés pendant dix jours. Ils ne nous ont jamais rien expliqué. Ils nous ont battus avec des matraques et des bâtons », a dit M. Ackah, dont le corps garde les traces des hématomes causés par ces passages à tabac. Il a dit que lui et d’autres détenus avaient contacté leur famille [et, qu’en conséquence,] les soldats avaient demandé 50 000 francs CFA (100 dollars) à certaines [familles] et un million de francs CFA (2 000 dollars) à d’autres. 

« Les soldats déterminaient qui avait un père riche ou pas. Nos parents sont pauvres, mais ils disaient ‘ce parent a de l’argent et peut envoyer une certaine somme’. Et la personne qui vient te chercher doit payer avant de quitter le camp de détention », a dit M. Ackah à IRIN. 

Le directeur de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme, René Hokou Legré, a dit avoir contacté le ministre de l’Intérieur au sujet des arrestations et des demandes de rançon et le ministre a répondu qu’une enquête était en cours. 

« Nous craignons que ces actes continuent et causent des morts. C’est en train de devenir du banditisme et cela ne va vraisemblablement pas apaiser les tensions et favoriser la réconciliation nationale », a dit M. Legré. (publié par "Irinnews")

Publicité
8 octobre 2012

Trafic de visas dans un consulat de France : comment des islamistes du Hezbollah s'introduisent en France !

consulatCOTE D’IVOIRE - ABIDJAN LE 8 OCTOBRE 2012 © koaci.com - On comprend désormais pourquoi certains "étranges individus" avaient des visas pour la France. C'est officiel, en juillet dernier, le consulat de France en Côte d’Ivoire a licencié trois personnes corrompues qui délivraient illégalement des visas moyennant 1,5 à 2 millions de F CFA (2 à 3000 euros).

Trois contractuelles du consulat de France à Abidjan, deux franco-françaises et une franco-guinéenne ont été licenciées et leurs passeports confisqués suite à une affaire de trafic de visas découverte en juillet dernier. Ces dernières avaient été conduites, suite à une plainte, dans les locaux de la police économique à Abidjan où elles avaient été interrogées. L'enquête est toujours en cours selon nos informations.

L’affaire qui n’était au départ qu’une simple rumeur depuis le mois de juillet a fini par se confirmer la semaine dernière par des sources diplomatiques comme le confirme à KOACI.COM ce lundi les autorités françaises à Abidjan. 

Lors de la crise post-électorale, alors que ceux qui devaient vraiment partir pour des raisons de sécurité et qui voyaient leurs demandes ne pas aboutir pour des raisons de quotas ou autre défauts de dossier, bon nombre de pro-Gbagbo anti français déclarés et reconnus avaient également étrangement bénéficié de visas français. Tout indique à cette heure que ces derniers connaissaient le réseau alors que l'on renvoyait aux demandeurs de bonne foi face à leurs interrogations de refus, une impossibilité de "fraude" du fait d'un contrôle informatique strict et perpétuel et ce même depuis Paris. Les "refusés"ont aujourd'hui un goût amer et le sentiment d'une véritable manipulation.

Les trois femmes avaient mis en place un système de revente des visas qui pouvaient s’obtenir moyennant des sommes comprises entre un million cinq cent mille à deux millions de frs CFA. Sachant la longue procédure pour l’obtention du précieux sésame à Abidjan, les candidats étaient nombreux pour ce raccourci, même si officiellement aucun chiffre n’a été communiqué.

KOACI.COM apprend par ailleurs, que pour l'heure le consul de France à Abidjan, actuellement en vacances en France, ne s'est exprimé publiquement sur cette affaire. Si réaction française il y avait, elle viendrait directement du quai d'Orsay, lieu où se trouve le ministère des affaires étrangères à Paris.

Selon nos informations les autorités françaises en Côte d'Ivoire auraient comme ligne de tout faire pour qu'aucune "interférences" ne surviennent dans l'enquête.

Reste désormais à savoir si le quai d'Orsay s'exprimera sur ce dossier qui entache l'image de l'administration française.

Nanita © koaci.com

13 septembre 2012

Arnaque d'Etat en Côte d'Ivoire

Curieuse politique que celle de Mr. Ouattara, le président de Côte d'Ivoire ! Depuis le 30 août, plus aucun titre de séjour n'est délivré aux étrangers ! Autrement dit : "Touristes qui avez l'intention d'aller en Côte d'Ivoire, restez chez vous !" On pourrait se demander aussi si Mr. Ouattara n'est pas en train de saborder l'économie de son pays déjà bien appauvri. En fait, cette décision n'aurait-elle pas pour simple but de "racketter les étrangers" ? Car, aux explications demandées par l'ambassade de France, notre cher Ouattara a fait répondre que la mesure prise ne concernait pas les ressortissants français ! Nous on veut bien, mais cela ne ressort pas du document ci-dessous. L'ambassade d'Espagne s'est également inquiétée de cettte note. Réponse ivoirienne : elle ne concerne pas les ressortissants espagnols. Puis ça a été autour de l'ambassade d'Italie d'interpeller les responsables ivoiriens. Réponse : cette note ne concerne pas les ressortissants italiens... Elle concerne qui alors ? Les ressortissants de la petite république de Vanuatu dans l'Océan Pacifique (anciennement Nouvelles-Hébrides) ? En fait la démarche ivoirienne n'est pas naïve, mais perfide. Car si la "note de service" ne s'applique pas,  l'administration ivoirienne  oblige quand même les étrangers à chercher un visa provisoire à la Sûreté Nationale, papier supplémentaire qui est accordé un jour après le dépôt de son passeport pour la modique somme de 40.000 CFA, soit 70 €. Du rackett digne des "brouteurs" des arrière-boutiques des cyber-cafés abidjanais ! Et le motif donné aux "étrangers râleurs" par les autorités : "La Côte d'Ivoire prépare une carte de séjour biométrique !" Vous y croyez, vous ?  

ns
6 septembre 2012

Ouattara et Hu Jintao : même combat, mais pas les mêmes moyens

CBVG834G_site_bloque_05Décidément, il y a des roitelets africains qui aimeraient bien imiter les grands de ce monde ! En 2008, lors des Jeux Olympiques de Pékin, Mr. Hu Jintao avait bloqué de nombreux blogs (dont le mien) et sites pendant près  d'un mois. Et voilà que quatre ans plus tard, la Côte d'Ivoire, qui n'arrive pas à mettre la main sur le moindre "brouteur" (arnaqueur sur internet) , bloque un de mes posts, certes pas très élogieux pour son président Mr. Alassane Ouattara ! Pas de chance ! un de mes logiciels a détecté le blocage qui a sauté au bout de sept minutes ! Belle performance de vos services, Mr. Ouattara ! Depuis le 25 août, où j'avais fait paraître sur mon blog le post qui vous gêne, 482 visites du blog se sont faites à partir de votre pays ! Il est vrai que vous étiez en vacances (même un peu en France) et n'en avez été informé qu'à votre retour ! Alors, pas de chance, Monsieur le Président, mon blog est visible chez vous ! Vérifiez vous-même : Violences cyber-censurées en Côte d'Ivoire

25 août 2012

Violences cyber-censurées en Côte d'Ivoire

Comment Ouattara tient les promesses faites à Hollande !

2012_07_26T123029Z_751027918_PM1E87Q147A01_RTRMADP_3_FRANCE_IVORYCOAST_0Alassane Ouattara a été l'un des premiers chefs d'Etat africains invité à l'Elysée. Soutenu fortement par Sarkozy, il pensait être bien reçu par François Hollande et continuer son petit cinéma ivoirien. Bien sûr, il a obtenu une réduction de la dette, mais surtout il s'est fait notifier l'ordre de réconcilier le peuple ivoirien. Choses promises, choses dûes ! et notre chef d'Etat encore légitime s'en est retourné faire appliquer cet ordre à sa façon ! Et une façon pour le moins originale ! La première, juguler le peuple en inventant des attaques nocturnes d'ennemis fantômes, pour mieux installer dans Abidjan un couvre-feu de fait ! La deuxième, en muselant la presse par l'envoi massif de virus "chevaux de Troie" sur les sites de plusieurs journaux, notamment "L'Eléphant Déchaîné", satirique certes, mais pas plus agressif que "Le Canard Enchaîné" en France ! La troisième, en organisant des "rafles" nocturnes (en France on sait ce que ce mot signifie depuis l'Occupation Nazie).

titre

Le site censuré de l'Eléphant Déchaîné :   http://www.lelephantdechaine.com/

Et tout ça parce-que ce journal a fait paraître un article très documenté sur la réalité, dont notre blog a malgré tout obtenu la copie intégrale :

Après les attaques contre les positions des FRCI

Les Abidjanais contraints de payer la facture…

 Depuis que des inconnus pas si inconnus que cela des chefs s’amusent à attaquer leurs positions, les Frci sont sur les dents. Partout où ils se trouvent. Et pour démontrer leur mauvaise humeur, ils ont fait des rafles quotidiennes un exercice national. Ce n’est pas ce diplomate français à la retraite depuis le 1er janvier 2012 qui dira le contraire. Lui qui a été malmené à Yopougon le 13 août dernier et qui a prudemment conté sa mésaventure à «L’Eléphant».  «Je me rendais le lundi 13 août dernier, vers 17 h, au quartier Toits Rouges, dans la commune de Yopougon.  J'avais vu à la télé qu'il y avait des ratissages dans la forêt du Banco les jours qui ont suivi les différentes attaques, mais que la circulation sur l'autoroute du nord était possible. J'ai donc pris l'autoroute que j'ai quittée au premier pont. A peine suis-je sorti de la bretelle, à la première intersection avant l’institut des aveugles, que deux pick-up avec des hommes en treillis, m'ont bloqué le passage et un troisième s'est placé derrière moi. Ils ont encerclé ma voiture comme «des sauvages», donnant des coups de pied dans la carrosserie et les pneus.  Puis ils m'ont fait descendre de la voiture, et ont pris mes papiers. J'ai dit à l'un deux, que malgré ma couleur de peau, je suis Français." La réponse : «Il y a des espions de Gbagbo partout !» ; Il est allé montrer mes papiers (passeport et tout le reste) à un autre qui a décidé qu'on m'embarque. J'ai été conduit à un poste de police plus au nord ou j’ai aperçu sur la route cet écriteau « cercle hippique ». J'ai été conduit dans une baraque dans leur camp pour un interrogatoire musclé : «Tes papiers sont faux ! Où sont tes raflecomplices ?». La première gifle est tout de suite partie, quand j’ai soutenu que   je suis Français. S'en est suivi une autre et une autre encore, puis des coups de pied, des coups de crosse.  J'ai passé la nuit sur une chaise, dans laquelle régulièrement un des gardiens venait donner des coups de pied pour dit-il, me tenir éveillé. A 6h30 du matin, un plus âgé, plus gradé, qui se fait appeler colonel, est venu me parler. Il expliquait que la situation est difficile, mais il fallait excuser les jeunes recrues un peu trop excitées. Il a même eu le toupet de dire que ses troupes ne se conduisaient pas comme celles de Gbagbo. Je lui ai quand même répondu qu'en France, les militaires ne faisaient pas de politique. Entre temps, du côté de l'ambassade de France on avait déjà bougé. On m'a reconduit à ma voiture, restée là où j'ai été kidnappé. C'est comme si cette petite troupe si barbare la veille, avait reçu l'ordre de me rendre les honneurs. Il ne manquait que le tapis rouge pour monter en voiture. Je suis rentré. Et je suis allé voir un médecin qui m’a exigé 10 jours de soins ». Ce pays n’est-il pas beau ? 

Cet ancien  diplomate français a bien de la chance de s’en être sorti au bout de quelques heures. Une énorme pluie d’arrestations arbitraires  s'abat en ce moment sur les populations de plusieurs villes ivoiriennes, après les dernières attaques des positions des FRCI. Mais la commune de Yopougon détient la palme d’or. Une commune de tous les excès !  Un joli «couvre feu», non décrété soulage ses habitants tous les soirs. Attention ! A partir d'une certaine heure,  à la convenance de quelques éléments des FRCI, peuvent commencer fouilles, interpellations, rafles. Une bonne ambiance de «peur», vécue par les populations à chaque tombée de nuit, depuis deux semaines. «Il s'agit de l’application des mesures arrêtées par la hiérarchie», laisse entendre, un chef de patrouille rencontré. «... des ratissages de quartiers, des perquisitions de domiciles, des rafles systématiques et des blocus », dit de son côté le porte-voix du ministère de la Défense.  Et elles sont nombreuses ces personnes prises dans les mailles de ces patrouilles. Et il vaut mieux ne pas tenter de résister, de montrer quelques pièces administratives que ce soit, les FRCI, à Yopougon, s’en fichent royalement.

campsVendredi 17 août, dans un maquis de Yopougon, sous-quartier Koweït. Trois gendarmes qui croyaient avoir en face d'eux «leurs frères d’armes», ont cru bon de refuser de monter dans le cargo, en brandissant leurs pièces. Ils ne verront que du rouge. A cette heure de la nuit, les FRCI ne lisent plus !  Les gendarmes recevront une belle leçon de contrôle. Ils seront tous convoyés à la nouvelle brigade anti-émeute (BAE) aux alentours d’une heure du matin.  Là-bas, ils y rencontreront d’autres raflés comme eux, estimés à environ quatre cents personnes. Tous assis en file indienne par groupe de dix. Les femmes d’un coté et les hommes de l’autre, tous torse nu. Ils passeront tous la nuit à la belle étoile dans la vaste cour de cette brigade, avec une sécurité bien assurée. Quelques journalistes pris aussi dans les mailles du filet des FRCI dont un du quotidien « Le Mandat » et les trois gendarmes et certains raflés seront libérés le lendemain sous le coup de 11h. Mais après que la gendarmerie arrivée à 9h eut fini de croiser leurs fichiers d’avec ceux qui ont été enregistrés au sein de la brigade. Par la suite, seront également relâchés ceux à qui rien n’est reproché, avec une petite contribution pour le travail accompli à hauteur de   2000F ou 3000F par personne. Une autre forme de racket qui est en plein essor… on dit merci qui ?   Ecoutons Paul Koffi Koffi : «Nous n’allons pas laisser nos ennemis dormir, nous allons les traquer partout, les empêcher de bouger, nous allons les suivre à la trace chaque fois que nous avons une information». Et surtout quand il n’y a aucune information crédible ? 

Mahi Mikeumeuné

En tous cas, avec de telles méthodes pétainistes, la réconciliation ivoirienne n'est pas prête de voir le jour. François Hollande saura quelle suite donner à cette parole si mal tenue et quelle attitude prendre face à un futur candidat-locataire à  une cellule de la Cour Internationale de La Haye !

  • FRCI : Forces Républicaines de Côte d'Ivoire.
  • NB : Ce blog a pour but de lancer le débat, c'est bien volontiers que nous publierions une réponse de Mr. Ouattara !
Publicité
16 août 2012

L'Europe exporte-t-elle sa vieille "Guerre de Trente Ans" en Afrique ?

guerre1_30ansA part les historiens, qui se rappelle cette horrible guerre du 17ème siècle (1618 - 1648), qui certes n'a pas vu beaucoup de batailles, mais des ravages, des tueries, des viols et des vols perpétuels, oeuvres très souvent de mercenaires démobilisés, donc sans solde, traînant la campagne et vivant de râpines. Cela a été le sort surtout de l'Alsace et de la Lorraine qui ont vu leurs régions se dépeupler sous les exactions de l'armée suédoise (ou plutôt de bandes de tous pays un moment au  service du roi de Suède). 

Aujourd'hui, on peut se poser la question si les agissements économiques et militaires de l'Europe, et notamment de la France, ne sont pas en train de provoquer ce genre de guerre affreuse dont les dirigeants manifestement ne se souviennent plus. ivoireA-t-on mesuré l'importance de la guerre en Libye où la mise à bas du régime certes odieux de Kadhafi a libéré des armes même lourdes plus au sud, notamment au nord du Mali, où la charia est devenue force de loi ? Un autre exemple n'a pas fait "la une", l'info prioritaire des Jeux Olympiques occultant le tout, c'est la Côte d'Ivoire, cette semaine, où pas un jour ne s'est passé sans des attaques de bandes organisées à travers tout le pays, faisant un bilan "officiel" de 11 morts chez les militaires (Abidjan à plusieurs reprises, la plus importante des attaques ayant lieu contre le camp d'Akouedo), Abengourou, Toulepleu, etc... Des bandes inconnues, prétend le gouvernement ivoirien ! Il s'agit pourtant de mercenaires embauchés par les deux camps lors de la crise du pouvoir en 2010 et 2011, les plus redoutés étant les milices burkinabé qui étaient au service de Ouattara. Ceux-là restent aujourd'hui, avec armes et bagages, mais sans solde.  Rappelons quand même qu'une grosse part de l'armement de ces mercenaires intérimaires, vient de la France de Sarkozy ! Et le ministre de l'Intérieur ivoirien Hamed Bakayoko estime ces bandes à plus de 100.000 personnes !  Autant dire que la paix est très loin d'être stable.

Et pendant ce temps, les dirigeants responsables sont à l'étranger, Ouattara en Arabie saoudite (pour négocier comme le tunisien Ben Ali un futur refuge?), Sarkozy défait, se refaisant une santé comme "conseiller technique" du roi Mohammed VI au Maroc, ignorent tout de leur peuple qu'ils ont mené dans l'impasse. Et alors que de nombreux africains sont dans la misère, l'Europe se préoccupe surtout de ses intérêts énergétiques (uranium, pétrole, etc...).

12 août 2012

Jeux olympiques : des athlètes africains disparaissent !

Retour à l'époque du rideau de fer ?

C_TE_DIVOIREAprès la disparition de sept athlètes camerounais des Jeux Olympiques de Londres. Le président de la Fédération Ivoirienne de Natation et Sauvetage (FINS) vient d'annoncer la disparition de deux éléments de la délégation ivoirienne.

Deux nageurs ivoiriens qui participent aux J.O 2012 Frank Brou Kouassi et Assita Touré  ont quitté le village Olympique dans la nuit du mercredi 8 août 2012 et sont actuellement introuvables

« Nous déplorons cette situation qui arrive malheureusement à nos athlètes, de surcroit non qualifiés, mais gracieusement invités par le Comité International Olympique (CIO). La FISP est consterné par cette affaire qui n’honore pas notre pays », a confié, Serges Vremen au téléphone avant de conclure : « Nous espérons que ces deux athlètes vont vite regagner le village olympique, avant le retour de la délégation ivoirienne le lundi 13 août. Nous sommes donc en contact avec leurs parents à Abidjan, afin de peser de tout leur poids pour les retrouver ».

Brou Kouassi (25’’82) et Assita Touré (33’’09) avaient certes été éliminés au Tour 1 du 50 m Nage Libre, mais le Comité National Olympique de Côte d’Ivoire avait été satisfait, dans l’ensemble, de leur participation.

Notons que sept (7) athlètes  camerounais fuyards avaient été les premiers à défrayer la chronique aux J.O de Londres. Mais des fuites de sportifs qui ne veulent pas retourner dans leur pays ne datent pas d'aujourd'hui. Rappelons-nous Ferenc Puskas, le talentueux pied d'or hongrois, qui a rejoint, en traversant clandestinement  dans les années 60 le rideau de fer, l'Espagne où il a fait un fabuleux couple d'attaquants au Real Madrid avec Raymond Kopa.

10 août 2012

Les responsables des massacres ivoiriens dévoilés

comm7_300x198Ce mercredi au palais présidentiel d’Abidjan, la présidente de la commission nationale d’enquête, Madame Paulette Badjo sur la crise post électorale à rendu les conclusions de l’enquête menée par ses services au président Alassane Ouattara. Pour la première fois une enquête révèle la culpabilité des partisans du président. Longtemps point de discorde entre les deux protagonistes de la crise ivoirienne les responsabilités dans les massacres qui ont précédé la proclamation des résultats de l’élection présidentielle  de 2010 ont toujours été discuté entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara. A partir des conclusions livrées par la commission nationale indépendante d’enquête il est maintenant un peu plus claire sur les auteurs de ces massacres qui restent gravés à jamais dans l’histoire de ce pays. Les investigations menées sur la période du 30 octobre 2010 au 15 mai 2011 inclus révèlent que 3248 personnes ont péris dans les violences inter Ivoirienne dont 1452 meurtres attribués aux forces pro-Gbagbo dont 1009 exécutions sommaires. Les forces pro-Ouattara composé en partie de FRCI et de Dozo totalisent 727 meurtres avec 545 exécutions sommaires pour les premiers et 200 par les dozo. Le rapport d’enquête met aussi en cause les groupes d’autodéfense ou miliciens pro-Gbagbo qui ont été très activent durant cette période. Enfin un dernier groupe de mort au nombre de 57 a été désigné de « diverses personnes » par la commission d’enquête qui les adjoint notamment à 3248 cas de « violation du droit à la vie ». Le rapport note 8141 « atteintes à l’intégrité physique » ainsi que 345 de « tortures », 194 cas de viols, 265 « disparition forcées » enfin 260 « détentions arbitraires ».Les conclusions à peine reçues que le chef de l’Etat les a remis à son premier ministre Jeanneau Haoussou pour que la justice ivoirienne se saisisse du dossier afin d’ouvrir les procédures pour que justice soit rendu. A ce nouveau dossier sur la crise qui a secoué le pays phare de la CEDEAO l’opinion publique s’interroge sur la suite des évènements quant à voir le président Ouattara lâcher à la justice ses partisans qui ont commis des exactions ou crimes pendant cette période de crise.

 Fulbert KOFFI Oeil D’Afrique Abidjan

3 août 2012

Abidjan : Les "djôsseurs" du Plateau

Côte d'Ivoire, ancienne perle africaine des colonies françaises

DJOSSEUR_DE_NAMA_ABIDJAN_1_SEPTEMBRE_2011Phénomène né dans les années 1980 au cœur du plateau les « Djôsseurs » de nama font partis du quotidien des abidjanais. Qui sont-ils, d’où viennent t’ils que font t’il exactement ? Autant de questions qui méritent attention. Nous avons parcouru les rues du Plateau, quartier des affaires de la capitale économique Ivoirienne pour comprendre.

Il est 13h 30 ce lundi et le soleil est de plomb sur le quartier du Plateau. De jeunes gens vêtu la plus part de jeans et de tee-shirts aux couleurs multiples font des va-et vient entre les voitures. Avec de grandes gestes ils invitent tantôt des automobilistes à stationner ou à prendre le départ. On les voit courir après les véhicules pour prendre une pièce de monnaie que les automobilistes leurs laissent pour service rendu ou par simple générosité. Eux ce sont les Djôssseurs de Nama du Plateau, leur histoire rime avec celle du quartier des affaires qui les compte dans son décor. Ils sont pour la plus part des enfants de la rue, on retrouve ces parqueurs sur les différentes  artères et à l’entrée des différents parkings que compte le centre des affaires. A l’allure fière ils ont la particularité d’être de beaux parleurs et toujours près à vous aider à trouver une place pour stationner même dans les conditions les plus difficiles. Ils se font remarquer du public avec un langage peu ordinaire pour communiquer avec les automobilistes pour leur trouver une place de stationnement, peut importe les conditions.

Venus d’horizons divers ils sont en majorité de jeunes Ivoiriens déscolarisés don l’âge varie entre 12 et 30 ans issus pour la plupart de familles désœuvrées. Alors ils exercent ce boulot pour échapper au chômage.

Kpan Éric est Djôsseur de Nama depuis 3 ans devant la rotonde, il a embrassé ce boulot après le décès de son père et la mise au chômage de son oncle qui l’avait à charge. A 27 ans il ambitionne quitter le trottoir pour s’adonner au commerce de marchandises divers qui pour lui est plus lucratif et onéreux. « Ici c’est la jungle, les plus forts font la loi et on est le plus souvent accusés de vol par les automobilistes »  Avec un gain qui varie entre 500 et 2000 FCFA par journée de travail il a charge la pitance de ses autres frères et sœurs restés à la maison.

Confrontés à d’énormes difficultés du fait d’être laissé pour compte dans les rues ces enfants restent vulnérables car à la merci des vices et sévices de cet environnement sans éducation. Victimes du paludisme et des effets de la fatigue ils sont  sans moyens suffisant pour se payer des soins alors ils s’abonnent à l’automédication qui développe d’autres maux qui les emportent souvent ou les rendent invalides.

Avec le souhait que les autorités se penchent sur leur situation ou que de bonnes volontés viennent leur donner une autre chance, Eric Kpan et les autres Djôsseurs de nama du Plateau continuent de garer les voitures au grand bonheur des automobilistes.

 

Fulbert KOFFI
Œil d’Afrique Abidjan

19 juillet 2012

Vers un début de la fin de la Françafrique ?

Protection rapprochée de Ouattara :

les Israéliens remplacent les Français

Ivory_Coast_Alassane_OuattaraL’information est encore gardée secrète. Une source proche de la présidence de Côte d’Ivoire nous l’a livrée. Le président Ouattara a pris la décision de se séparer de certains blancs, membres de sa sécurité rapprochée. Il s’agirait de sécurocrates français dont le chef de l’état s’était attachés les services, du temps où Nicolas Sarkozy était encore aux affaires en France. Ces patrons des services de renseignements et de l’espionnage ont été débarqués confie notre source, pour: « insuffisance de rendements ». Ces messieurs ont été virés et remplacés par des Israéliens. Le Lieutenant-colonel Vagondo Diomandé, demeure toujours chef de la GSPR, secondé par le commandant Chérif Ousmane, tandis que le général Gueu Michel garde son poste de chef d’état major militaire du Palais. (connexion ivoirienne.net).

Questions : ces "sécurocrates" envoyés chez Ouattara par Nicolas Sarkozy étaien-ils des fonctionnaires ? payés par qui ? A l'heure des restrictions budgétaires la question est d'importance et mérite d'être élucidée ! La France a-t-elle pour mission de s'occuper de la sécurité personnelle de chefs d'Etat étrangers ?

Publicité
<< < 10 20 21 22 > >>
Publicité
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
Derniers commentaires
Archives
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
Visiteurs
Depuis la création 2 250 180
Publicité