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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
25 août 2012

Violences cyber-censurées en Côte d'Ivoire

Comment Ouattara tient les promesses faites à Hollande !

2012_07_26T123029Z_751027918_PM1E87Q147A01_RTRMADP_3_FRANCE_IVORYCOAST_0Alassane Ouattara a été l'un des premiers chefs d'Etat africains invité à l'Elysée. Soutenu fortement par Sarkozy, il pensait être bien reçu par François Hollande et continuer son petit cinéma ivoirien. Bien sûr, il a obtenu une réduction de la dette, mais surtout il s'est fait notifier l'ordre de réconcilier le peuple ivoirien. Choses promises, choses dûes ! et notre chef d'Etat encore légitime s'en est retourné faire appliquer cet ordre à sa façon ! Et une façon pour le moins originale ! La première, juguler le peuple en inventant des attaques nocturnes d'ennemis fantômes, pour mieux installer dans Abidjan un couvre-feu de fait ! La deuxième, en muselant la presse par l'envoi massif de virus "chevaux de Troie" sur les sites de plusieurs journaux, notamment "L'Eléphant Déchaîné", satirique certes, mais pas plus agressif que "Le Canard Enchaîné" en France ! La troisième, en organisant des "rafles" nocturnes (en France on sait ce que ce mot signifie depuis l'Occupation Nazie).

titre

Le site censuré de l'Eléphant Déchaîné :   http://www.lelephantdechaine.com/

Et tout ça parce-que ce journal a fait paraître un article très documenté sur la réalité, dont notre blog a malgré tout obtenu la copie intégrale :

Après les attaques contre les positions des FRCI

Les Abidjanais contraints de payer la facture…

 Depuis que des inconnus pas si inconnus que cela des chefs s’amusent à attaquer leurs positions, les Frci sont sur les dents. Partout où ils se trouvent. Et pour démontrer leur mauvaise humeur, ils ont fait des rafles quotidiennes un exercice national. Ce n’est pas ce diplomate français à la retraite depuis le 1er janvier 2012 qui dira le contraire. Lui qui a été malmené à Yopougon le 13 août dernier et qui a prudemment conté sa mésaventure à «L’Eléphant».  «Je me rendais le lundi 13 août dernier, vers 17 h, au quartier Toits Rouges, dans la commune de Yopougon.  J'avais vu à la télé qu'il y avait des ratissages dans la forêt du Banco les jours qui ont suivi les différentes attaques, mais que la circulation sur l'autoroute du nord était possible. J'ai donc pris l'autoroute que j'ai quittée au premier pont. A peine suis-je sorti de la bretelle, à la première intersection avant l’institut des aveugles, que deux pick-up avec des hommes en treillis, m'ont bloqué le passage et un troisième s'est placé derrière moi. Ils ont encerclé ma voiture comme «des sauvages», donnant des coups de pied dans la carrosserie et les pneus.  Puis ils m'ont fait descendre de la voiture, et ont pris mes papiers. J'ai dit à l'un deux, que malgré ma couleur de peau, je suis Français." La réponse : «Il y a des espions de Gbagbo partout !» ; Il est allé montrer mes papiers (passeport et tout le reste) à un autre qui a décidé qu'on m'embarque. J'ai été conduit à un poste de police plus au nord ou j’ai aperçu sur la route cet écriteau « cercle hippique ». J'ai été conduit dans une baraque dans leur camp pour un interrogatoire musclé : «Tes papiers sont faux ! Où sont tes raflecomplices ?». La première gifle est tout de suite partie, quand j’ai soutenu que   je suis Français. S'en est suivi une autre et une autre encore, puis des coups de pied, des coups de crosse.  J'ai passé la nuit sur une chaise, dans laquelle régulièrement un des gardiens venait donner des coups de pied pour dit-il, me tenir éveillé. A 6h30 du matin, un plus âgé, plus gradé, qui se fait appeler colonel, est venu me parler. Il expliquait que la situation est difficile, mais il fallait excuser les jeunes recrues un peu trop excitées. Il a même eu le toupet de dire que ses troupes ne se conduisaient pas comme celles de Gbagbo. Je lui ai quand même répondu qu'en France, les militaires ne faisaient pas de politique. Entre temps, du côté de l'ambassade de France on avait déjà bougé. On m'a reconduit à ma voiture, restée là où j'ai été kidnappé. C'est comme si cette petite troupe si barbare la veille, avait reçu l'ordre de me rendre les honneurs. Il ne manquait que le tapis rouge pour monter en voiture. Je suis rentré. Et je suis allé voir un médecin qui m’a exigé 10 jours de soins ». Ce pays n’est-il pas beau ? 

Cet ancien  diplomate français a bien de la chance de s’en être sorti au bout de quelques heures. Une énorme pluie d’arrestations arbitraires  s'abat en ce moment sur les populations de plusieurs villes ivoiriennes, après les dernières attaques des positions des FRCI. Mais la commune de Yopougon détient la palme d’or. Une commune de tous les excès !  Un joli «couvre feu», non décrété soulage ses habitants tous les soirs. Attention ! A partir d'une certaine heure,  à la convenance de quelques éléments des FRCI, peuvent commencer fouilles, interpellations, rafles. Une bonne ambiance de «peur», vécue par les populations à chaque tombée de nuit, depuis deux semaines. «Il s'agit de l’application des mesures arrêtées par la hiérarchie», laisse entendre, un chef de patrouille rencontré. «... des ratissages de quartiers, des perquisitions de domiciles, des rafles systématiques et des blocus », dit de son côté le porte-voix du ministère de la Défense.  Et elles sont nombreuses ces personnes prises dans les mailles de ces patrouilles. Et il vaut mieux ne pas tenter de résister, de montrer quelques pièces administratives que ce soit, les FRCI, à Yopougon, s’en fichent royalement.

campsVendredi 17 août, dans un maquis de Yopougon, sous-quartier Koweït. Trois gendarmes qui croyaient avoir en face d'eux «leurs frères d’armes», ont cru bon de refuser de monter dans le cargo, en brandissant leurs pièces. Ils ne verront que du rouge. A cette heure de la nuit, les FRCI ne lisent plus !  Les gendarmes recevront une belle leçon de contrôle. Ils seront tous convoyés à la nouvelle brigade anti-émeute (BAE) aux alentours d’une heure du matin.  Là-bas, ils y rencontreront d’autres raflés comme eux, estimés à environ quatre cents personnes. Tous assis en file indienne par groupe de dix. Les femmes d’un coté et les hommes de l’autre, tous torse nu. Ils passeront tous la nuit à la belle étoile dans la vaste cour de cette brigade, avec une sécurité bien assurée. Quelques journalistes pris aussi dans les mailles du filet des FRCI dont un du quotidien « Le Mandat » et les trois gendarmes et certains raflés seront libérés le lendemain sous le coup de 11h. Mais après que la gendarmerie arrivée à 9h eut fini de croiser leurs fichiers d’avec ceux qui ont été enregistrés au sein de la brigade. Par la suite, seront également relâchés ceux à qui rien n’est reproché, avec une petite contribution pour le travail accompli à hauteur de   2000F ou 3000F par personne. Une autre forme de racket qui est en plein essor… on dit merci qui ?   Ecoutons Paul Koffi Koffi : «Nous n’allons pas laisser nos ennemis dormir, nous allons les traquer partout, les empêcher de bouger, nous allons les suivre à la trace chaque fois que nous avons une information». Et surtout quand il n’y a aucune information crédible ? 

Mahi Mikeumeuné

En tous cas, avec de telles méthodes pétainistes, la réconciliation ivoirienne n'est pas prête de voir le jour. François Hollande saura quelle suite donner à cette parole si mal tenue et quelle attitude prendre face à un futur candidat-locataire à  une cellule de la Cour Internationale de La Haye !

  • FRCI : Forces Républicaines de Côte d'Ivoire.
  • NB : Ce blog a pour but de lancer le débat, c'est bien volontiers que nous publierions une réponse de Mr. Ouattara !
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Commentaires
L
encore une nouvelle aventure pour tintin et milou, mille millions de sabords
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B
Un diplomate français séquestré, et pas un journal français n'en parle ! Autocensure ?
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S
Jean-Marie, t'as vu ce que tu soutiens depuis que tu as retourné ta veste ?
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D
Maintenant c'est trop risqué avec TRACFIN...<br /> <br /> <br /> <br /> Non,il va tout réinvestir sur lui :<br /> <br /> >Dents en or<br /> <br /> >Prothèses en or<br /> <br /> >Bagues en or<br /> <br /> >Montres en or<br /> <br /> >Poils pubiens dorés 24 carats...<br /> <br /> >ETC...
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G
Et pendant que le peuple ivoirien souffre, son président voyage en Arabie Saoudite (pour y préparer un refuge doré ?) et pour compter ses deniers sur comptes suisses !
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