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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
commerce
2 novembre 2020

Quelle gestion de la crise !

Je n’ai pas d’autres choix

longwy

La notion de commerces essentiels ou non provoque beaucoup de réactions. À Longwy, le maire Jean-Marc Fournel a décidé de signer un arrêté communal autorisant l’ouverture de l’ensemble des commerces « dans une situation financière dramatique ».

« Je n’ai pas l’habitude de désobéir à l’État. Mais je n’ai pas d’autres choix car la situation est extrême. Face au cri d’alarme des petits commerçants, j’ai décidé de passer outre le décret du Premier ministre », indique Jean-Marc Fournel. Le maire de Longwy a signé vendredi soir un arrêté municipal autorisant, dès samedi midi, l’ouverture de l’ensemble des commerces, qu’ils soient essentiels ou non. Ces derniers doivent afficher le document dans la vitrine de leur enseigne.

« Les gens s’agglutinent dans les grandes surfaces »

 « J’ai eu des commerçants, certains pleuraient. C’est une belle initiative que nous saluons des deux mains. On ne peut pas faire l’opération cœur de Ville puis dire que nous devons fermer », approuve Natacha Mohier. « Nous comprenons les problèmes liés au virus. Mais là, on laisse les gens s’agglutiner dans les grandes surfaces alors que dans nos petits magasins, ils sont distancés d’1,5 m et du gel est à disposition », reprend la présidente d’IntenCité, l’association des commerçants, artisans et professions libérales de l’agglomération de Longwy.

 « Cela pourrait engendrer des drames humains »

Le premier magistrat appuie aussi son arrêté sur le fait que les rayons non alimentaires et non-essentiels des supermarchés et hypermarchés sont ouverts, ce qui entraîne une rupture d’égalité de traitement entre ceux-ci et les commerces de centre-ville non alimentaires et non essentiels. La vente de vêtements ou de jeux, par exemple, étant toujours possible dans les grandes surfaces.

Que dira le préfet ? « On verra bien. Certains ne s’en relèveront pas financièrement et personnellement. Cela pourrait engendrer des drames humains », répond Jean-Marc Fournel. Bien sûr, cette possibilité d’ouvrir doit se faire dans le plus strict respect des règles sanitaires : port du masque obligatoire, gel hydroalcoolique à l’entrée, distanciation physique…

« Vendredi matin, j’ai téléphoné au tribunal de Briey. J’ai appris qu’il y avait déjà six demandes de dépôt de bilan. Déjà que le redémarrage des affaires n’est pas terrible », remarque Natacha Mohier. « Et l’arrêté est cohérent avec le plan de relance du centre-ville », approuve Robert Rousseau, conseiller délégué aux commerces. « Les commerces font tout pour éviter le virus. Laissons les travailler ! », conclut la présidente d’IntenCité. (Selon Stéphane Malnory - Le Républicain Lorrain)

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27 octobre 2020

Le tsunami arrive…

Les conséquences économiques de la crise sanitaire commencent à devenir visibles. Dans les villes, un nombre croissant de magasins, restaurants, hôtels et d’autres commerces met la clé sous la porte.

tsunamiIl fallait s’y attendre, mais comme c’est souvent le cas, on refuse de croire aux événements jusqu’à ce qu’ils se matérialisent. Depuis des mois, nous savons que la crise sanitaire sera suivie par une crise économique et maintenant, au milieu de la « deuxième vague », cette crise économique frappe de plus en plus fort. Il suffit de se balader dans les centres de nos villes pour le constater – un nombre croissant de magasins doit jeter l’éponge. Les conséquences de ce « tsunami économique » nous occuperont pendant quelques années. Et dire que la crise sanitaire est loin d’être terminée…

« Bail à céder », « Tout doit disparaître », « Fermeture définitive » – ce genre de panneau apparaît de plus en plus souvent sur des vitrines. Si certains magasins dans les centres de nos villes trouvent rapidement des repreneurs, on ne peut plus fermer les yeux devant une triste réalité : ceux qui ne disposent pas de réserves financières suffisantes, risquent de disparaître. Le tissu économique de nos villes s’appauvrit et les seuls gagnants sont les grandes structures de distribution en ligne, comme par exemple Amazon. Il est étonnant de constater que de nombreux responsables politiques prônent actuellement l’installation de justement cette enseigne en Alsace – ils prônent donc la mise à mort des commerces et des emplois de proximité, pour favoriser la création de quelques centaines d’emplois plutôt précaires. Cette évolution contribuera largement à la paupérisation des villes, surtout des petites villes où les commerçants luttent actuellement pour leur survie.

Est-ce que nous optons réellement pour « l’amazonisation » de nos villes ? Après « l’ubérisation », « la déliveroosation » et « l’AirBnBsation » de nos villes, on opte maintenant pour la fin de la vie de proximité de nos villes ? Pour le seul bénéfice de groupes multinationaux à qui on permet, par des structures futées, de verser plutôt des dividendes aux actionnaires que de payer des impôts dans les pays ou ces groupes réalisent leurs bénéfices ? En fin de compte, cette mise à mort du tissu économique de proximité relève d’un choix politique. Il y en a qui préfèrent l’approfondissement d’un capitalisme style « Far Ouest », d’autres souhaitent favoriser une économie locale et régionale dans tous les secteurs où une telle approche est possible.

« Mais ils vont créer 500 emplois ! », s’écrient certains, en parlant d’une implantation d’Amazon en Alsace. D’accord, 500 emplois contre la mise à mort d’un tissu économique qui s’est développé depuis des décennies et qui offre des emplois ailleurs que dans des zones industrielles et commerciales loin des villes et villages. L’être humain ne semble pas trop compter dans le concert des grands groupes multinationaux et de leurs fidèles agents politiques qui semblent pressés d’en finir avec une économie à taille humaine.

Tout le monde est d’accord – actuellement, il faut tout mettre en œuvre pour éviter le pire. Mais est-ce que « tout mettre en œuvre » implique une politique économique qui crée quelques emplois à court terme, tout en détruisant un tissu économique ayant fait ses preuves ? Voulons-nous vraiment que les centres des villes soient désertés et laissés aux fast-foods et marques internationales ? Si nous souhaitons que demain, il y a encore une vie économique dans les villes et villages, il faudra éviter de transférer cette vie économique au seul internet en la confiant aux géants qui eux, ne connaissent ni moral, ni intérêt humain, mais seulement la « shareholder value » et des comptes bancaires aux Îles Caïman…

Sauvons ce tissu économique de proximité, sauvons les emplois et la vie dans les villes et villages, au lieu de transférer notre vie vers des hyper-structures qui se trouvent à l’extérieur de notre cadre de vie. Ceux qui souhaitent un changement vers une économie durable et plus humaine, ne peuvent pas se prononcer en faveur des Amazon & Cie. C’est un choix à faire, celui entre un capitalisme qui dévaste tout sur son passage et une autre approche économique qui elle, place l’homme au cœur de son action. (Selon Euro-journalist)

21 avril 2020

Chine : à l'ombre du virus

Les sulfureux marchés de Wuhan rouvrent

wuhanLes marchés de rue ont rouvert à Wuhan, malgré une réputation sulfureuse qui leur vaut des appels à la fermeture depuis l'étranger, quatre mois après l'apparition du Covid-19 dans la cité du centre de la Chine.

L'épidémie, qui a tué plus de 125.000 personnes dans le monde, semble largement endiguée dans le pays après la mise sous cloche de Wuhan et de ses 11 millions d'habitants du 23 janvier au 8 avril.
De l'avis des experts, le nouveau coronavirus a fait son apparition fin 2019 dans un marché de la ville, où des animaux exotiques étaient vendus vivants. Le virus d'origine animale aurait pu y muter en se transmettant à l'homme.
Ce marché, du nom de Huanan, a été fermé le 1er janvier. Il est désormais caché derrière une longue palissade bleue.
Signe de l'inquiétude persistante qui règne à Wuhan une semaine après la levée du bouclage, des panneaux rappellent l'interdiction de la vente d'animaux sauvages et même de volaille vivante au marché Baishazhou, l'un des plus grands de la ville.
Dans les haut-parleurs, des messages proclament "la victoire" du pays contre le coronavirus.

"Protéger le monde"

Mais les affaires vont mal pour les commerçants, comme en témoignent les allées vides du marché, couvert d'un toit en tôle mais ouvert à tous les vents.
"Nous sommes maudits cette année, ça ne fait pas de doute", assure Mme Yang, une marchande d'épices. "Je n'ai jamais vu aussi peu de monde".
La commerçante, dont le chiffre d'affaires est en baisse d'un tiers par rapport à l'époque d'avant la quarantaine, s'insurge contre les critiques qui font des marchés de plein-air des foyers de maladies. "C'est une panique sans raison", affirme-t-elle à l'AFP.
Mme Yang a en réserve des flacons de désinfectant pour nettoyer son étalage plusieurs fois par jour, comme l'exige désormais la règlementation.
Dans trois marchés de la ville, une équipe de l'AFP a vu que des animaux vivants étaient toujours en vente: tortues, grenouilles, poissons ou crustacés, mais pas de volailles ou mammifères terrestres. 
A l'étranger, l'existence même de ces marchés inquiète, notamment en Australie, où le Premier ministre Scott Morrison a jugé leur réouverture "incompréhensible".
"Nous devons protéger le monde contre des sources potentielles d'épidémies par ce type de virus", a-t-il déclaré cette semaine à la télévision.
Aux Etats-Unis, le directeur du prestigieux Institut national des maladies infectieuses Anthony Fauci, a déclaré sur la chaîne Fox News que les marchés devraient être fermés "immédiatement". 

"Préjugés"

A Pékin, le quotidien nationaliste Global Times a volé mardi à la rescousse des marchés de rue, dénonçant des "préjugés" occidentaux et l'idée "ridicule" de les fermer.
Si l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé les Etats à interdire la vente d'animaux sauvages elle n'a en aucun cas plaidé pour la fermeture des marchés. 
A Wuhan, la plupart des commerçants interrogés par l'AFP assurent n'avoir jamais vendu d'animaux sauvages.
Mais au marché Tiansheng, deux vendeurs ont confié avoir dû cesser de vendre certaines espèces de grenouilles et de tortues à la suite du renforcement de la réglementation.  

Concurrence

Certains consommateurs assurent pour leur part rester fidèles aux bons vieux marché de rue.
"Leurs produits sont toujours frais", assure Mme Chen, 40 ans, qui dit apprécier aussi une marchandise "bonne et bon marché".
Les critiques sur le manque d'hygiène "sont tout simplement fausses", dit-elle.
Les Chinois plus jeunes tendent cependant à privilégier davantage les supermarchés. Selon une étude publiée l'an dernier par le cabinet iiMedia, la majorité de consommateurs disent désormais préférer le commerce en grandes surfaces.
"Il y a plus de choses en supermarché", justifie Jiang Yonghui, un Wuhanais âgé de 20 ans.

(selon Tahiti.infos)

19 septembre 2019

Un Malien en Chine

Un cireur de chaussures devient PDG d'une société import-export

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Aboubacar Kanadji, âgé de 44 ans et installé à Yiwu, fait partie des Maliens évoluant actuellement dans l'import-export entre la Chine et l'Afrique. Marié et père de six enfants, il est le PDG de la société «Yiwu Sanggan Trading CO.L.T.D», créée en 2011. Mais avant d'ouvrir son entreprise, spécialisée dans le Commerce (import-export), il lui a fallu beaucoup de courage et détermination. « Il n'y a pas de sot métier. Soyons droits et déterminés dans ce qu'on fait », aime-t-il dire.

« Quand j'étais au lycée, je cirais des chaussures à la gare ferroviaire de Bamako. Petit à petit, j'ai commencé à faire du commerce.», nous a-t-il confié. Et d'ajouter :« ce qui m'a permis de faire la navette entre le Mali et des pays africains (la Guinée, la Mauritanie, le Nigeria, la Côte d'Ivoire) pour importer des marchandises.»

Après avoir rejoint la Chine en 2007, il travailla avec son grand frère avant de prendre son envol. Présentement, sa compagnie expédie chaque semaine vers l'Afrique 5 à 8 conteneurs remplis de vêtements, matériaux de quincaillerie, pièces détachées (moto et voiture), chaussures, sacs à main, entre autres. Il emploie des Maliens et des Chinois pour faire fonctionner son bureau principal basé à Yiwu et ses entrepôts.

Ce cireur de chaussures, devenu PDG d'entreprise import-export, envisage d'étendre sa société à d'autres régions chinoises voire d'autres pays. Il entend aussi investir dans des usines de transformation, l'Agriculture, l'Immobilier au Mali afin de contribuer davantage à son développement. D'ores et déjà, il a ouvert une petite usine de transformation au Mali qui emploie quelques jeunes.

En outre, il est le président de l'Association des Maliens résidant à Yiwu (AMRY). Celle-ci vise à regrouper la diaspora malienne vivant dans cet arrondissement afin de se soutenir, s'entraider mutuellement.

D'autres Maliens réussissent dans l'import-export

En plus de lui, beaucoup d'autres Maliens, établis à Yiwu, réussissent dans le commerce import-export. La plupart d'entre eux possèdent leur propre entreprise d'achat et d'acheminement de marchandises. Si certains ont leur société en solitaire, d'autres travaillent en groupe. « Nous avons la confiance et la considération des Chinois. Parce que nous respectons les lois et règles de ce pays d'accueil », nous a indiqué l'un d'entre eux. Le Mali, la Côte d'Ivoire, le Togo, les deux Congo (Brazzaville et Kinshasa), le Gabon, entre autres, sont certaines des destinations privilégiées de leurs cargaisons.

Adama Dramé, l'un des premiers Maliens résidant et travaillant à Yiwu depuis 2004, nous a expliqué qu'il a sa propre entreprise qui expédie une trentaine de conteneurs par mois en Afrique. Il emploie 8 personnes, y compris des Chinois.

Gaoussou Kanadji, un autre Malien, qui a rejoint Yiwu en 2005, travaille avec 4 autres personnes au sein de la société «AfricAsia Cargo». Les activités de leur entreprise, employant 10 personnes, dont 8 Chinois, sont axées sur le commerce des vêtements. Kanadji, qui a aussi sa propre entreprise dénommée «Top one» a révélé que «AfricAsia Cargo» envoie mensuellement une centaine de cargos en Afrique de l'Ouest et Centrale. Ils contribuent ainsi au développement économique et commercial de la Chine et l'Afrique.

Ces ressortissants Maliens considèrent Yiwu comme l'une des localités chinoises les plus propices aux affaires. Ils estiment s'y sentir mieux en sécurité et protégés. Ils louent les efforts des autorités chinoises en faveur des Africains, plus particulièrement les Maliens. A total, plus de 200 Maliens, y compris les membres de leurs familles et les étudiants, résident actuellement à Yiwu. « Le Mali est la communauté subsaharienne la plus représentée à Yiwi. Il est suivi par le Niger, la Mauritanie...», nous a confié le président du regroupement des Maliens résidant à Yiwu.

Moussa CAMARA, Journaliste au journal "L'Indépendant" (Mali) 

16 juillet 2019

Montessori : un business nébuleux, mais lucratif !

Toujours pas très républicaine, cette école !

montessoriLe 28 mars 2018, je publiais sur ce blog un article concernant une éventuelle ouverture d'une école Montessori dans la vallée de Villé. Puis plus rien, aucune information d'ouverture à la rentrée scolaire 2018/2019. Voilà qui ne m'attriste guère, tant cette école privée n'avait rien de républicain et de démocratique (école payante d'environ 500 €/mois par élève, liée à un courant religieux proche de l'extrême-droite, encadrée par du personnel peu formé - voir dans la presse l'affaire de Issenheim).

Qu'à cela ne tienne ! Les écoles "Montessori" continuent à "se faire leur beurre" par la vente de leur matériel pédagogique : hochets, cloches musicales, puzzles, lotos, livres : tout y passe ! Et tant mieux si d'autres que les "Montessori" achètent ce matériel.  Les chaînes françaises Oxybul et La Grande Récré font la publicité, les éditions Larousse et Nathan proposent les modèles. 

Et tant pis si le matériel ne répond même plus aux besoins des pédagogies Freinet ou Schreiner auxquelles se réfèrent les Montessori. L'essentiel c'est qu'il plaise à l'achat aux parents et aux grands-parents. Et leur offre aurait doublé en trois ans. Et les experts en communication de ce fabuleux business savent y faire : ils associent la marque aux noms des plus célèbres innovateurs de la planète, Larry Page et Sergey Brin (Google), Jeff Bezos (Amazon), ou Jimmy Wales (Wikipedia). Et même le nom du champion suisse de  tennis Roger Federer est mis en avant (il aurait été un élève d'une école Montessori).

Parents qui comptiez dépenser 5 à 7000 € par an pour l'éducation de vos enfants, vous risquez de vous en sortir avec une ardoise de 10 à 12.000 €. Mais après tout, pour les plus riches ces sommes ne comptent pas.

Une école Montessori sans personnel qualifié ? et, aux dernières nouvelles, ... en liquidation judiciaire malgré des participations parentales de 400 €/mois (voir "L'Alsace" du 9/7/2019)

Montessori

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1 juillet 2019

Le trafic d'armes dans la corne de l'Afrique

Le commerce des armes illégales dans la Corne de l’Afrique reste une activité très lucrative et étroitement liée aux groupes terroristes transnationaux, au trafic de drogue et au conflit dans le Yémen voisin. Ce commerce régional  d’armes se focalise sur la Somalie et ses régions semi-autonomes, où la demande d’armes reste immuable malgré divers embargos et autres sanctions.

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Djibouti est devenue au cours des dernières années une plaque tournante de plus en plus importante pour le transport d’armes à des groupes armés dans la région. Il est de plus en plus évident que Djibouti agit comme un lieu de transit stratégique pour les armes provenant du territoire contrôlé par les Houthies au Yémen, qu'il expédie ensuite dans la région d'Awdal, dans le nord de la Somalie, par le biais de son participation au mission de maintien de la paix AMISOM.

Djibouti joue un rôle de plus en plus important dans le trafic d’armes dans la région alors que le gouvernement du pays cherche de nouveaux investissements étrangers dans son important secteur portuaire et ses industries connexes. De nombreuses sociétés djiboutiennes investies dans le secteur maritime en plein essor ont été impliquées dans le commerce illégal d’armes, ce qui a entraîné la réticence des investisseurs étrangers voulant participer à l’économie de Djibouti. La prolifération des armes à Djibouti suscite également des inquiétudes quant aux activités criminelles armées et au risque accru d'attaques terroristes dans un lieu fréquenté par des militaires étrangers.

Cependant, aucun des partenaires internationaux de Djibouti n’est disposé à signaler de tels risques, craignant la perte potentielle de leurs contrats sur des bases militaires stratégiques dans le pays. Une source locale a décrit le commerce des armes dans le golfe d'Aden comme un «chaos politique dans lequel la plupart des pays occidentaux ne veulent pas patauger». Malgré des preuves montrant des hauts responsables djiboutiens impliqués dans le commerce des armes, aucun effort n'a été consenti pour imposer des sanctions punitives á ces individus.

Le rôle de Djibouti dans le trafic d'armes régional va encore s'étendre, l'Érythrée et l'Éthiopie cherchant à s'entendre sur une paix durable qui aura des répercussions considérables sur la chaîne d'approvisionnement du commerce des armes dans la Corne de l'Afrique. Des groupes armés en Éthiopie, en Somalie et dans le Soudan, ainsi qu’al-Shabaab, comptent depuis longtemps sur l’Érythrée pour se procurer des armes. À mesure que l’Érythrée cherche à se rapprocher de l’Éthiopie et à revenir au sein de la communauté internationale, son rôle de plaque tournante du trafic d’armes sera considérablement réduit.

Djibouti, qui préfère une Somalie faible et une Érythrée isolée, va probablement combler le fossé et tirer parti de ses réseaux de trafic d'armes existants pour continuer à fournir des armes illégales aux groupes armés de la Corne de l'Afrique alors que l'Érythrée se retire potentiellement du commerce. Depuis qu’il a pris le contrôle du terminal portuaire de Doraleh, le gouvernement djiboutien semble se préparer à augmenter ses expéditions par le biais du principal port du pays. Cependant, la plupart des envois d'armes illégales par Djibouti continueront d'être effectués par des boutres plus petits via les communautés de pêcheurs de la côte sud-est et via le projet de port de Garacad.

La réticence des puissances occidentales et autres à agir contre les activités croissantes de trafic d'armes de Djibouti constitue une menace existentielle pour la sécurité de la Corne de l'Afrique et compromet les efforts actuels qui visent à mettre fin aux conflits de longue date dans la région. (selon Afrique-media)

27 juin 2019

L’Allemagne à la conquête du marché ivoirien

Le Réseau économique allemand en Côte d’Ivoire (REACI) a été lancé jeudi avec pour objectif de promouvoir la destination Côte d’Ivoire comme un marché attractif auprès des investisseurs allemands.

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L’Allemagne cherche à conquérir de nouveaux marchés en Afrique et le Réseau économique allemand en Côte d’Ivoire (REACI) fait désormais partie des instruments de promotion de ses investissements privés sur le continent. « Ce nouvel instrument regroupe toutes les institutions allemandes de promotion des échanges économiques et de développement, pour les rendre plus accessibles au secteur privé ivoirien », a expliqué Rene Megela, responsable de la REACI et représentant de la coopération internationale allemande (GIZ) en Côte d’Ivoire.

L’Allemagne est un des plus gros consommateurs de produits ivoiriens. On estime à 980 millions d’euros les importations de la Côte d’Ivoire vers ce pays européen en 2018, soit une augmentation de 21% par rapport à 2017. En revanche sur la même période, la Côte d’Ivoire n’a été que le septième client de l’Allemagne en Afrique subsaharienne, avec 212 millions d’euros d’exportations bien que la Côte d’Ivoire soit membre du Compact with Africa. Il s’agit d’une initiative du gouvernement allemand pour la création d’un fonds d’investissement pour le développement des petites et moyennes entreprises d’Europe et d’Afrique.

L’Allemagne veut donc reconquérir le marché ivoirien et cette ‘offensive’ de traduit déjà par l’ouverture en novembre 2018 d’un bureau de la DEG, la banque allemande de coopération, destinée au financement du secteur privé. Elle détient un portefeuille de 2,1 milliards d’euros a-t-elle annoncé dans la foulée des premières journées économiques de l’Allemagne en Côte d’Ivoire. Cette ouverture intervient après celle de Johannesburg (Afrique du sud), de Nairobi (Kenya) et d’Accra (Ghana).(selon Traoré Bakary à Eburnie-today)

14 mai 2019

De la Chine au bassin du Congo, la mafia du bois

L’ONG  britannique « Environmental Investigation Agency  INC »vient de mettre à jour une filière « criminelle »  du commerce  international du bois en Afrique centrale dont un groupe chinois, Dejia Group, est le maitre d’oeuvre. 

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Il en est du bois précieux tel l’Okoumé, comme de l’héroïne.  Son commerce – illicite- peut rapporter énormément d’argent. Des millions de $ selon l’ONG  britannique « Environmental Investigation Agency  INC» (sic !) qui vient de rendre public un rapport de 80 pages qui es tle fruit d’une *enquête de quatre longues années

Cette ONG spécialisée dans la dénonciation des « crimes environnementaux »  présente la particularité, afin  de remplir sa mission,  de recourir aux « undercover investigations » soit d’utiliser des « infiltrés » sur le même modèle donc, que les services spécialisés dans la lutte contre les narcos -trafiquants. 

Ses récentes investigations mettent en cause de hautes personnalités gabonaises et congolaises, mais aussi le groupe chinois Dejia Group, un des leaders mondial  du secteur forestier. 

Le bois américain contaminé

Rien de vraiment nouveau sous le soleil, estimeront certains. Pourtant l’enquête d’EIA ne se limite pas à ce constat. Elle tend a démonter que, du  bassin du  Congo, en passant par l’empire du Milieu, c’est aujourd’hui une bonne partie de la filière bois des Etats unis qui aujourd’hui est contaminée avec un bois ou ses dérivés, coupés ou exporté illégalement, ceci suite à la mise en place  d’une vaste entreprise de corruption des responsables gabonais ou congolais ;

Bref un bois présentant tous les divers labels exigés par la réglementation internationale mais pourtant pourri de la tête aux pieds :

Il semble que même sous le règne du très climato sceptique Donald Trump – et à l’aune des relations sino –américaines- cela ne fasse pas rire les Yankee dont les « Bricorama » locaux proposent désormais aux consommateurs américains, attelés à se construire une petite maison dans la prairie, toute les déclinaisons d’un bois 100 %  « made in  corruption ». 

1,5 million d’hectares

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Cible principale de l’ONG  le groupe Dejia, contrôlé par le magnat chinois Xu Gong De,  qui gère au bas mot  1, 5 millions d’hectares de forêts tropicales au Gabon et au Congo. (La chine est le principal importateur de bois du bassin du Congo, ce pour une valeur estimée à 800 millions de $. Aucune loi n’y régit l’importation de bois illégal).  C’est l’un des groupes forestiers les plus influents d’Afrique. M. Xu est présent dans la région et tout spécialement  au Gabon depuis le début la fin des années 80 où il a été « attiré à l’époque par son proche parent, » Jean Ping le chef de cabinet alors d’Omar Bongo devenu depuis l’opposant principal d’Ali Bongo (1). 

Ainsi les enquêteurs « sous couverts » d’EIA,  reprochent t-ils   à son groupe, entre autres délits et crimes,  d’avoir manipulé en 2016  le processus d’attribution de la concession forestière de Lebama au Congo (140 000 hectares), mais aussi la surexploitation illégale  d’espèces réglementées (15 000 arbres pour une seule filiale congolaise), et encore l’exportation d’agrumes  pour 80 millions de $ du Congo au-dessus du quota légal. (Entre 2013 et 2016). 

Enfin et pour faire bonne mesure,  la soustraction au titre de l’impôt au Gabon au Congo pour plusieurs millions de $. (3 à  7 millions de $ par an selon l’estimation plancher d’EIA)

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Autant de délits, qui bien que mis à jour localement,  sont restés impunis « à cause des pots de vin (versés par Dejia) régulièrement à des fonctionnaires de tous niveaux et aux décideurs, y compris certains ministres » précise l’ONG.

Le ministère des mallettes 

Mister XU et son groupe entretiennent aussi les meilleures relations avec les dirigeants du Congo-Brazza : Denis Sassou N’Guesso et son inamovible  ministre de l’économie forestière Henri Djombo, (19 ans titulaire du poste). Mr Djombo a ainsi occupé ou occupe d’éminentes fonctions internationales : président de l’Organisation africaine du bois,  Président la Commission des Forêts d’Afrique Centrale, président du Bureau du conseil international de coordination du Programme sur l’homme et la biosphère de l’UNESCO. 

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Mr Djombo s’avère donc être l’une des plus éminente figure de la préservation de la forêt du bassin du Congo, deuxième massif forestier du monde après celui de l’Amazonie.  

Une sommité dont l’ EIA rapporte devenue  « l’un des proches alliés de la famille» XU et qu’ « en échange de ses services», une « mallette pleine d’argent liquide (lui) était fréquemment remise ». 

Selon les détails rapportés par les taupes d’EIA,  une « mallette » ne saurait contenir moins de 157 000 $.

Henri Djombo, vieux crocodile du Parti congolais du Travail (PCT),  ne serait donc  pas « de bois » et la « fréquence » évoquée  explique  comment en 2016, une filiale du groupe chinois, la Sicofor, a remporté haut la main, l’appel d’offre de « la dernière zone forestière disponible» en République du Congo. 

L’erreur d’Henri Djombo (recyclé depuis comme Ministre d’ Etat à l’Agriculture) est d’avoir été insuffisamment partageux. Nombre des informations ayant alimentées les investigations d’EIA « viennent tout droit de son ministère» assure à Mondafrique une source proche du dossier. 

« L’infâme association » 

Quoi qu’il en soit, le groupe chinois fort des services ainsi rendus pèse 36 % de tout le bois exporté du Gabon et du Congo Brazzaville vers les Etats-Unis et 40 % de l’Okoumé , (une essence particulièrement protégé ) utilisée par les consommateurs américains. Ceci à partir de filiales off shore basées à Hong Kong : «  Le groupe Djeia a pu introduire environ 25 millions de $ de produits de source illégale aux Etats Unis au cours des dix dernières années » estime EIA. 

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Certes  nombre des clients Yankee de Djeia ne découvrent ni  l’eau humide ni le caractère illégal de ces importations : Ainsi, Jim Green, patron d’Evergreen, premier importateur US d’Okoumé, n’abuse t-il pas lui de la langue de bois : «  Tout le monde réclame un pot de vin ; toute la machine doit être graissée pour que les choses marchent bien. Je m’en fiche, je le comprends, c’est comme ca que ca fonctionne. Je le fais ». 

« Business is business » certes, mais cette relation commerciale n’en est pas moins qualifiée d’ « infâme association » par EIA qui relève que ,de fait, c’est l’ensemble la chaîne d’approvisionnement en bois des Etats Unis qui est contaminée. Des millions de consommateurs américains participent, malgré eux, par leurs achats d’un bois certifié « vert » à la pérennisation d’un vaste système de corruption, d’exploitation illégale de la forêt et d’évasion fiscale massive.

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Ce soutient indirect à la « mafia chinoise du bois » irrite d’autant plus l’administration US que Washington est en pleine guerre commerciale avec Pékin. La publication du rapport  intervient alors même que Brazzaville est depuis des mois en pleine renégociation de sa dette avec le FMI, soit près de 10 milliards de $ et dont les chinois détienne au bas mot  30 %. Et  les USA sont aussi les premiers contributeurs financiers du  FMI… 

Dans ce contexte explique à Mondafriqueun opposant congolais qui a suivi de près et participé à l’enquête d’EIA, « cette affaire de bois toxique est explosive. Au delà des considérations environnementales et réglementaires, renflouer Brazzaville, revient pour les américains à financer les fraudes fiscales  des entreprises chinoises au détriment de l’Etat congolais »

Autrement dit Washington devrait ainsi subventionner les exportation frauduleuses chinoises sur son propre territoire. 

Et d’en déduire que  « ne va pas passer comme une lettre à la poste !

(1) Jean Ping est le neveu de Mister XU,  magnat du groupe Dejia, et «principal contributeur de sa dernière campagne présidentielle » selon des confidences recueillies par l’ONG. 

A Libreville on promet de  « recouper », à Brazzaville on reste de marbre.   

Dans un communiqué alambiqué en date du 29 mars 2019,  le ministre Gabonais des Forets et de l’Environnement, Guy-Bertrand Mapangou, indique  s’interroger  « sur les véritables objectifs poursuivis par les auteurs de cette enquête à charge et au caractère inquisitoire, alors que la règle en la matière impose l’impartialité qui suppose le respect des principes tels que la présomption d’innocence, le contradictoire, etc. » (sic).

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Mais c’est pour préciser ensuite  que : «  le Gouvernement gabonais rejette ces accusations et la tentative maladroite des auteurs de l’enquête menée, visant à discréditer le Gabon à partir d’actes isolés qu’aurait commis un opérateur privé ». 

Et d’expliquer que les autorités ont ouvert  leur propre enquête « afin de mieux recouper ces allégations et se réserve le droit de poursuivre les auteurs de tous ces actes répréhensibles, dès que la lumière sera faite ».

Du pain sur la planche pour le ministre déjà mobilisé par l’opération anti-corruption baptisée  « Mamba » et initiée peu avant les révélations d’EIA avec pour objet d’éradiquer « la mafia »,  selon les propres termes du ministre, qui gangrénerait son administration.  

Les tentatives de Mondafrique d’obtenir une réaction de la SICOFOR  à Pointe Noire et de M. Henri Djombo (auteur d’un ouvrage joliment titré «  les bénévoles »)  sont restées infructueuses. (Une enquête d’Eric Laffitte, journaliste à "Mondafrique")

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31 janvier 2019

Dans le viseur de l’Union Européenne

Les oranges d'Afrique du Sud

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Selon une étude réalisée par une institution espagnole, les oranges d’Afrique du Sud commercialisées en Europe contiendraient plus de 50 substances actives phytopharmaceutiques, des produits chimiques utilisés pour combattre et prévenir les parasites et les maladies d’origine agricole, interdites dans l’Union européenne et potentiellement dangereuses pour l’être humain.

L’étude menée par l’association de l’Unió de Llauradors – une organisation regroupant des agriculteurs de la Communauté de Valence- a permis d’identifier les substances actives de plus de 50 produits utilisés pour éliminer les parasites et les maladies des plantes dans les oranges importées d’Afrique du Sud. Certains sont considérés comme dangereux pour les être humains, comme le paraquat en particulier qui est un herbicide extrêmement dangereux pour le cœur, les reins et les intestins. Des traces d’azinphos-méthyl ont également été découvertes, une substance interdite par l’Union européenne 2008.

L’organisation agraire qui a réalisé l’étude demande la suspension de la vente d’oranges importées d’Afrique du Sud, particulièrement présentes au Portugal, car elles présentent un risque possible pour les consommateurs. Selon l’Observatoire des importations de produits agricoles et agroalimentaires, l’Afrique du Sud est le principal fournisseur non européen de fruits et légumes frais de l’Union européenne.

Au Portugal, d’après l’Observer, les oranges d’Afrique du Sud sont vendues sur la plupart des supermarchés du pays.

9 novembre 2018

La lettre qui a mis le feu aux poudres au conseil municipal de Villé

Où est la cohérence politique du bourg-centre ?

C'est bien d'une "lettre explosive", qui a été envoyée par l'association des commerçants au maire de Villé, qu'il s'agit. Une lettre qu'aucun conseiller n'avait vu le soir du 30 octobre, lors de la réunion plénière. "C'est à quel propos ?" s'étaient osés quelques élus. Le maire avait bien proposé de lire le contenu, mais finalement s'était abstenu. A la lecture, cette "abstention" du plus courageux des personnages politiques du Val de Villé n'est pas surprenante. Voici l'intégralité de ce courrier plein de "tendresses" et de "vérités".

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