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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
afrique
17 décembre 2018

Trafic de voitures volées d'Europe vers l'Afrique

Les trafiquants de voitures volées en Europe

Côte d'Ivoire: trafic de voitures

Extrait d'article de "L'éléphant déchaîné" du 24 avril 2018 :

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"Un seul numéro de déclaration pour 118 voitures ! Ils n'ont peur de rien au G.U.A. (guichet unique automobile). Avec un seul numéro de déclaration créé en 2015, ils ont immatriculé plus de 100 véhicules de luxe dont la première mise en circulation a cependant été faite au premier trimestre de 2018 (voir encadré ci-dessous). Un numéro de déclaration de 2015 pour un dédouanement en 2018, bravo ! Ces véhicules ont été enregistrés sans respecter aucune procédure administrative ou fiscale !"

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10 décembre 2018

Véhicules exportés : scandale à l'arrivée en Côte d'Ivoire

A l'autre bout de la chaîne !

rfiA l'heure où l'on parle localement d'implantation d'autos-casses, il est intéressant de voir ce qui se passe en Afrique, alors que l'on sait que des voitures sont régulièrement acheminées d'Europe et de France vers ce continent.

Un article de RFI (Radio-France-International)

C'est un dossier qui fait couler beaucoup d'encre en Côte d'Ivoire en ce moment. Le scandale des véhicules non dédouanés révélé par nos confrères de « l'Eléphant déchaîné », et relayé depuis par certains journaux, implique des sociétés de transitaires, des éléments véreux des douanes et depuis mardi 22 mai, des personnalités politique, des affaires ou du monde de l'art. Cette arnaque aux droits de douane porte sur plusieurs milliards de francs CFA et des centaines de véhicules de luxe ou plus ordinaires.

Faire de fausses déclarations de dédouanement et empocher tout ou partie de la recette devant revenir aux caisses de l'Etat ivoirien était devenu la pratique favorite de quelques transitaires véreux et de douaniers peu scrupuleux.

L’article de l’Eléphant déchaîné de ce lundi 21 mai - document douanier à l'appui - met en exergue certains noms de personnalités ivoiriennes qui au bout de cette chaine de corruption récupèrent à leur insu ou peut-être pas, l'enquête policière le dira, des véhicules dont les droits de douanes n'ont pas été acquittés.

Selon l'hebdomadaire, on y trouve des noms aussi prestigieux que le chanteur Serge Beynaud, la patronne de Nsia Assurance Janine Kacou Diagou ou encore des sociétés de transports ou des ministres. Même le nom de Henri Konan Bédié, ancien président de Côte d'Ivoire, figure sur la liste des propriétaires de véhicules concernés affirme l'Eléphant déchaîné.

Déjà une dizaine d'arrestations

A ce propos, l'ex-chef d'Etat ne pouvait pas être au courant de l'arnaque disent ses collaborateurs. Joints par RFI ceux-ci expliquent en effet que la Range Rover et la Volvo qu'il possède sont deux cadeaux offerts par un homme d'affaires et que c'est à ce niveau qu'il pourrait y avoir malversation.

Pas de commentaire du côté du ministre de la Justice qui aurait réglé lui-même les frais de dédouanement aussitôt la malhonnêteté du transitaire découverte. Au ministère des Affaires étrangères si le ministre et son épouse roulent également dans des véhicules non dédouanés c'est qu'ils ont été « victimes d'agissement frauduleux » selon le service de communication.

Saisi du dossier, le procureur de la République a déjà mentionné une dizaine d'arrestations parmi les organisateurs du réseau et l'enquête devrait déterminer jusqu'où vont les complicités dans cette combine à la fraude douanière. (RFI du 23/5/2018)

Voici les "Une" du journal satirique ivoirien "L'éléphant déchaîné", équivalent de notre canard national.

- le 24 avril 2018 -

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- le 8 mai 2018 -

ED0805

- le 15 mai 2018 -

ED1505

- le 22 mai 2018 -

ED2205

1 décembre 2018

Art africain : le rapport Sarr-Savoy

90.000 objets d’art africain seront rendus par la France

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Le rapport Savoy-Sarr a été remis vendredi au président Emmanuel Macron. Le document recommande à la France de changer sa loi pour renvoyer en Afrique des milliers d’œuvres d’art.

Le rapport a été rédigé par Bénédicte Savoy de France et Felwine Sarr du Sénégal. Les auteurs indiquent que toute œuvre d’art africain de l’époque coloniale qui se trouve aujourd’hui dans des musées français devrait être présumée avoir été acquise sans consentement éclairé, sauf preuve contraire. Ils veulent que la loi française soit modifiée pour que les pièces d’art puissent être rendues au pays d’où elles ont été sorties depuis des décennies. Le rapport Savoy-Sarr s’inscrit dans la droite ligne d’un processus entamé par le Président Emmanuel Macron lors d’une visite au Burkina Faso et qui vise à restituer de façon temporaire ou définitive des œuvres d’art aux pays africains de l’ex pré-carré colonial de la France.

Une restitution en 3 phases

La première étape dans la restitution des œuvres africaines consiste selon le rapport, à la prise de mesures législatives visant à rendre les restitutions d’objets d’art africain irrévocables. La seconde phase (2019-2022), devrait permettre un inventaire complet, faciliter l’accès et le partage des documents digitaux, mettre en place des commissions et des ateliers dans le cadre d’un « dialogue intensif ». A ce niveau, les pays africains « doivent être assurés que leurs demandes de restitutions seront reçues au-delà des cinq ans » préconise le rapport sur la base du laps de temps évoqué par Emmanuel Macron dans son discours de Ouagadougou en 2017.

La troisième phase, celle du transfert définitif des œuvres doit commencer en novembre 2022. Aucune date de fin n’est prévue pour cette phase et doit certainement s’étendre aussi longtemps que la dernière des œuvres ne quitte officiellement la France.

Si la loi française venait à être modifiée, la restitution pourrait concerner quelques 90.000 objets africains présents dans les collections publiques en France. Plus de 20.000 autres œuvres se trouvent dispersés dans de nombreux musées, notamment dans les villes portuaires de France. 70.000 objets d’art africain se trouvent dans le seul Musée du Quai Branly-Jacques Chirac. 46.000 ont été acquis durant la période 1885-1960 et sont donc susceptibles – selon le rapport Savoy-Sarr – d’être restitués.

Un "butin colonial" pris à différents peuples

Sur les 70.000 objets d’art africain se trouvant au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac, les pièces venant du Tchad sont les plus nombreuses car son territoire est au point de jonction entre l’Afrique du nord et l’Afrique sub-saharienne. On les estime à 9.296. Suivent les objets pris à Madagascar (7.590), au Mali (6.910), en Côte d’Ivoire (3.951), au Bénin (3.157), au Congo (2.593), au Gabon (2.448), au Sénégal (2.281) et en Guinée (1.997).

Des pièces proviennent de territoires qui n’ont pas été colonisés par la France. Il s’agit de l’Ethiopie (3.081), du Ghana (1.656), du Nigeria (1.148) et de RD Congo (1.428). Les pièces d’Afrique australe (9.282) et d’Afrique de l’Est (5.343) sont moins nombreuses.

Les pièces ainsi évaluées en chiffre représentent un patrimoine important pour chaque peuple à qui ils ont été pris bien trop souvent de force lors de la période coloniale. Il s’agit d’objets sacrés ou à caractère initiatique transmis de génération en génération et qui se confondent à l’origine de ces peuples. Nous pouvons citer les masques initiatiques malinkés de Guinée, le masque de justice ikwara Punu du Gagon, les statuts d’offrande Bamanan du Mali ou les statuettes de fécondité bété de Côte d’Ivoire.

La pauvreté des collections africaines

Le rapport Savoy-Sarr révèle que d’autres grands musées européens ont aussi de larges collections africaines. Il s’agit du Musée Royal de l’Afrique Centrale de Belgique avec ses 180.000 pièces africaines, le British Museum et ses 69.000 objets africain, le Weltmuseum de Vienne avec 37.000 œuvres, le futur Humboldt Forum de Berlin et ses 75.000 pièces africaines et le Weltmuseum de Vienne 37.000 œuvres. Cette riche collection hors du continent fait pâlir d’envie les musées nationaux africains dont les collections n’excèdent pas souvent les 3.000 œuvres. Ces objets exposés dans quelques vitrines n’ont souvent pas une grande valeur artistique et historique.

La France et les pays d’origine des pièces à transférer devront élaborer – en commun – une méthodologie de restitution. Le retour de ces œuvres en Afrique serait une forme de réparation pour ce que certains intellectuels africains qualifient de crimes culturels liés à la colonisation.

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Bénédicte Savoy et Felwine Sarr : le rapport sur la restitution des œuvres d'art

26 novembre 2018

Tanzanie : L’agrotourisme attire les touristes européens et asiatiques

La culture de l'oignon en nets progrès !

agriculture

La Tanzanie poursuit ses efforts visant à renforcer sa compétitivité touristique en Afrique. La nation sous la direction du président John Magufuli n’a pas réglé tous ses problèmes,  mais elle continue à montrer sa valeur sur la carte du monde. Le secteur du tourisme a subi un léger choc en 2017 en raison de la baisse des revenus de l’hôtellerie, mais il compte bien augmenter de nouveau ses revenus.L’agrotourisme a la capacité de développer le secteur agricole ainsi que de promouvoir le secteur du tourisme.

Le tourisme agricole est le prochain programme prioritaire dans le calendrier du pays afin d’attirer des recettes supplémentaires. Cette opportunité permettrait selon le Gouvernement d’éradiquer le taux élevé de pauvreté dans les zones rurales et de changer le statut social et économique des agriculteurs.

La Tanzanie prépare un forum qui a attiré les intérêts des touristes européens et asiatiques. Il vise à éclairer les consommateurs d’outre-mer d’où proviennent les oignons qu’ils importent.

La culture de l’oignon en Tanzanie depuis le plus longtemps a vu les entreprises d’oignons au Kenya «pleurer» pour l’aide, la Tanzanie se montrant très compétitive dans le secteur. Le Kenya et l’Ouganda ont été parmi les nations qui ont importé le produit car la nation de l’Afrique de l’Est a enregistré un succès dans l’élevage de l’oignon. Le Soudan du Sud a également été un importateur de la même chose, en augmentant les devises étrangères pour la Tanzanie.

Le quartier de Mangola, au nord de la Tanzanie, où se déroule la plus grande partie de la culture de l’oignon, est un lieu stratégique pour les touristes, car il se trouve dans les escarpements d’Eyasi, en bordure du lac Eyasi. La nouvelle forme de Geopark Tourism cherche à augmenter le nombre de touristes visitant le pays avec la Chine considérée comme un marché émergent pour le secteur du tourisme en Tanzanie. Avec des recettes accrues, la Tanzanie peut continuer à renforcer son statut économique, créer des opportunités d’emploi pour sa population et développer le secteur des entreprises.

17 novembre 2018

Au Rwanda, les opposants vont en prison !

22 ans de prison requis contre l'opposante Diane Rwigara

rwandaLe parquet rwandais a requis mercredi 22 ans de prison contre l'opposante Diane Rwigara, accusée d'incitation à l'insurrection et de falsification de documents, lors d'un procès tenu en une seule journée à Kigali, a constaté un journaliste de l'AFP.

Diane Rwigara, 37 ans, avait tenté en vain de participer à l'élection présidentielle de 2017 contre le président sortant Paul Kagame, dont elle est devenue l'une des principales voix critiques.

"Nous requérons que Diane Rwigara soit emprisonnée 15 ans pour incitation à l'insurrection et sept ans pour falsification de documents", a déclaré un représentant de l'accusation.

Le parquet a également demandé 22 ans de réclusion contre Adeline Rwigara, "pour incitation à l'insurrection et promotion du sectarisme", dans un pays encore hanté par le génocide de 1994, qui fit plus de 800.000 morts essentiellement parmi la minorité tutsi.

Le verdict est attendu le 6 décembre et sera rendu par une formation de trois juges.

Diane Rwigara, sa mère et sa soeur Anne, avaient été arrêtées et emprisonnées en septembre 2017. Diane et sa mère ont été remises en liberté sous caution début octobre. La soeur avait recouvré la liberté un an auparavant, les charges pesant contre elle ayant été abandonnées.

Depuis son arrestation, Diane Rwigara dénonce des poursuites montées de toutes pièces et liées à son engagement politique, notamment sa tentative de se présenter à la présidentielle d'août 2017. La commission électorale avait invalidé sa candidature, arguant de plusieurs signatures falsifiées selon elle dans son dossier.

"Si vous osez critiquer le gouvernement, voilà ce qui arrive : vous vous faites arrêter, emprisonner ou vous perdez la vie. Je m'attendais à une forme de riposte", avait-elle déclaré lors d'un entretien à l'AFP en fin de semaine dernière.

Le rejet de la candidature de Mme Rwigara par la Commission électorale avait été critiquée par des gouvernements occidentaux et des groupes de défense des droits de l'homme.

M. Kagame, crédité de l'important développement d'un pays exsangue au sortir du génocide de 1994, est régulièrement accusé de bafouer la liberté d'expression et de museler toute opposition.

Il a été réélu le 4 août 2017 pour un nouveau mandat de sept ans avec près de 99% des voix, ce qui prouve un bon fonctionnement de la démocratie dans ce pays. Une réforme de la Constitution adoptée par référendum fin 2015 lui permet de potentiellement diriger le pays jusqu'en 2034.

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15 novembre 2018

Compteurs Linky : la pacotille arrive toujours en Afrique

Pourquoi la Côte d'Ivoire a besoin de "compteurs électriques intelligents"

abidjanL'affaire remonte au 25 avril 2016 ! Le président Ouattara a pris du retard dans la mise en route de l'émergence de son pays en 2020 ! Alors, le lancement par le MEDEF du club "Abidjan ville durable" est une opportunité ! Et la réunion de lancement du club a été un véritable succès. En effet, 20 entreprises se sont mobilisées autour du projet. La réunion plénière du 10 juin 2016 a entériné le nom du club « Abidjan ville durable » et déterminé son fonctionnement en cinq commissions : état des lieux, vision et stratégie, mise en oeuvre, promotion, internationalisation. Et surtout, parmi les 20 entreprises se trouvent les plus implantées en Côte d'Ivoire : Bolloré Logistics, Schneider Electric International, Vinci énergies, Bouygues, Total, EDF. Pour Ouattara, l'affaire est donc jouable. 

Le président Alassane Ouattara, dans ses promesses, avait mis l'accent sur l'électrification du pays. Et, justement, EDF a du matériel disponible et l'intention d'investir dans des domaines intéressants pour la Côte d'Ivoire.  

Première action envisagée : une centrale biomasse de 46 mégawatts est déjà à l'étude. Si le dossier est mené à bon port, il s'agira de la plus grande installation biomasse en Afrique de l'Ouest (plus grande que Nachtigal au Cameroun), avec une production annuelle de 337 gigawatts/heure. Près de 1300 emplois pourraient être générés, dont plus de 1100 liés à la filière d'approvisionnement. Oui, mais financés par qui ?

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Deuxième action : l'électrification du monde rural. Là EDF crée une société autonome nommée ZECI (Zola EDF Côte d'Ivoire). Comme en France, EDF répartit ses compétences : la production d'énergie pour elle, la fourniture pour des sous-traitants. ZECI vendra des kits, comprenant un panneau solaire permettant aux ruraux un minimum de courant hors réseau, de quoi faire fonctionner quelques lampes, une télévision ou une radio. Pour des appareils électro-ménagers ce sera insuffisant, et il faudra trouver des modèles plus chers. Souvent hors de prix pour le commun des ivoiriens. Mais admettons, l'émergence est en marche.

La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, via un communiqué signé le 15 juin 2018, qu’elle fournira une “garantie partielle de crédit” à Zola EDF Côte d’Ivoire (ZECI) pour l’aider à mobiliser un prêt en monnaie locale de 15,75 milliards de FCFA (environ 24 millions d’euros). Le prêt sera arrangé par la Société Générale de Banque en Côte d’Ivoire (SGBCI) et Crédit Agricole Corporate and Investment Bank (Crédit Agricole CIB), pour permettre à ZECI d’acquérir des systèmes solaires domestiques (SSD) et de les distribuer à environ 100 000 ménages supplémentaires résidant dans les zones rurales de Côte d’Ivoire, d’ici à 2020.

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Troisième action : la remise en état des réseaux en ville, qui passe par la pose de nouveaux compteurs. L'action sera menée par la CIE (compagnie ivoirienne d'électricité). Et l'action va être menée de pair avec le remplacement des compteurs en France. Et là, pas de mystère ! on fait comme en Europe : on pose les nouveaux compteurs Linky ... à quelques différences de publicité près. Ainsi, on ne parle plus de compteurs Linky, mais de compteurs "intelligents" ou de "cybercompteurs". En Côte d'Ivoire, où selon EDF l'arnaque est reine, on vante les bienfaits de tels compteurs : contrôle à distance, et surtout lutte contre la fraude. Fraude de qui ? des "brouteurs" ivoiriens ? ou d'EDF et CIE ?

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Car ce que EDF ne dit pas, c'est les inconvénients de ces compteurs ! Augmentation de la toxicité par les ondes électromagnétiques ! Augmentation des fréquences des coupures d'électricité (disjoncteurs qui sautent !), des pannes ! et même des incendies ! Augmentation du montant des factures de 25% à 50% dûe au renforcement de la puissance qui passe de 6KVA à 9 KVA (pour éviter soi-disant les coupures de courant trop intempestives), de la facturation de l' "énergie apparente" (imaginez que vous consommez un verre de bière et que le barman vous demande un prix pour la bière et un surplus à payer pour la mousse). On comprend pourquoi ni EDF, ni CIE n'informent les ivoiriens. Et pourtant la CIE a déjà installé 400.000 compteurs et compte continuer jusqu'en 2020.

En Europe, les consommateurs sont devenus méfiants, et beaucoup refusent ces nouvelles installations, alors EDF tente de liquider sa camelote en Afrique (Côte d'Ivoire, Ghana, Togo, Maghreb, ...) et en Amérique du Sud (Chili, Argentine, ...).Les vieilles casseroles qui formaient au temps de l'esclavage les cadeaux de pacotille (du commerce triangulaire) pour les roitelets des tribus africaines, sont remplacées par des produits électriques défectueux, avec la complicité des chefs de gouvernements locaux dont bon nombre placent leur fortune en Europe dans des paradis fiscaux.

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Mais en Côte d'Ivoire, pas plus qu'ailleurs, on n'accepte plus. De nombreux "clients" refusent l'installation de nouveaux compteurs Linky (mot "interdit") même si la CIE prétend les installer "gratuitement". Même si selon la CIE, cette opération vise à moderniser le parc de compteurs d’énergie et mettre à la disposition de sa clientèle de nouveaux services pour un meilleur suivi dans la consommation d’électricité, même si le wifi intégré laisse rêveur, même si la CIE se défend de toute surfacturation, de nombreux ivoiriens y voient une arnaque. A juste titre...

27 octobre 2018

En Afrique, la peur de la Chine est réelle !

Panique générale à Conakry (Guinée)

chine

En Guinée, un vent de panique a soufflé, jeudi 25 octobre 2018. En cause, des bateaux de pêche, au nombre de huit, appartenaient à une société de pêche artisanale chinoise, qui, dans une manœuvre de rapprocher leur collecte des revendeuses que les bateaux, se sont rapprochés des côtes. Ce qui a occasionné une panique de la population locale qui, aussitôt a cru à une invasion de rebelles. Pire, certains étaient convaincus que ces bateaux étaient là pour renverser le Président Alpha Condé.

Selon le ministère guinéen des Pêches, de l’Aquaculture et de l’Economie maritime, ces bateaux, qui dans la nuit du 24 au 25 octobre, ont mouillé au large du port de Kassogna, dans la Préfecture de Coyah, pour débarquer leur prise, effectuaient une pêche illégale. D’autant que, insiste l’autorité, leur zone d’activité, Dubreka, était interdite  de toutes activités de pêche. Et le ministre Fréderic Loua de hausser le ton : « Nous allons procéder à  l’arraisonnement de ces  bateaux. Ces bateaux étrangers ne vont plus pêcher en Guinée ».

Alertées, les forces de défense guinéennes, qui se préparaient à une riposte à la mesure de l’attaque, se sont déployées dans les zones névralgiques du pays. Sauf que c’était une fausse alerte, comme l’indique un communiqué du ministère, qui a révélé « la présence de six (06) navires de pêche artisanale avancés, dont trois (03) avaient débarqué déjà leur contenu dans un camion frigo qui a été immédiatement arraisonné (…)».

23 octobre 2018

Nigeria : Boko Haram exécute les travailleuses humanitaires

Les djihadistes de Boko Haram, alliés de l’État islamique, ont tué une deuxième travailleuse humanitaire kidnappée dans le nord-est du Nigeria, a annoncé lundi le gouvernement, un mois après le meurtre d’une de ses collègues. Trois travailleuses humanitaires avaient été kidnappées lors d’un raid organisé par Boko Haram dans la ville reculée de Rann, dans l’État de Borno, le 1er mars, tuant trois autres travailleurs humanitaires et huit soldats nigérians.

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Le ministre de l’Information nigérian, Lai Mohammed, a qualifié le meurtre de «ignoble, inhumain et impie» et s’est engagé à demander la libération de deux femmes encore emprisonnées, une travailleuse humanitaire et une fillette de 15 ans.

La province de l’État islamique d’Afrique de l’Ouest (ISWAP), une faction de Boko Haram, a expliqué pourquoi elle avait exécuté Hauwa Leman, une travailleuse humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Les terroristes ont également promis de garder Leah Sharibu, l’écolière de Dapchi, comme « une esclave pour la vie« .

Dans une courte vidéo, l'otage Hauwa Leman a été forcée de s’agenouiller, les mains attachées dans un hijab blanc portant le symbole de la crête, puis abattue à bout portant.

Dans une brève déclaration, l’ISWAP a déclaré: «Nous avons tenu notre parole, comme nous l’avons dit, en tuant une autre travailleuse humanitaire, Hauwa Leman, qui collabore avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et a été enlevée lors d’une descente. une base militaire à Rann, Kala Balge, en mars 2018.

Saifura et Hauwa ont été tuées parce qu’elles sont considérées comme des Murtads (apostats) par le groupe, parce qu’elles étaient autrefois des musulmans qui ont abandonné leur islam, au moment où elles ont choisi de travailler avec la Croix-Rouge, a déclaré le groupe terroriste. « Si nous les voyons, nous tuerons les apostats parmi eux, hommes ou femmes, et choisirons de tuer ou de garder les infidèles comme esclaves, hommes ou femmes. »

« Il est très malheureux d’en arriver là. Avant et après la date limite fixée par ses ravisseurs, le gouvernement fédéral a fait tout ce qu’un gouvernement responsable devrait faire pour sauver le travailleur humanitaire », a déclaré le ministre de l’Information, Lai Mohammed. « Comme nous le faisons depuis l’enlèvement de ces jeunes femmes, nous avons maintenu la voie des négociations ouverte tout au long. Dans toutes les négociations, nous avons agi dans le meilleur intérêt des femmes et du pays dans son ensemble. »

Peut-on vraiment négogier avec des terroristes ?

19 octobre 2018

Les universités africaines de plus en plus séduisantes

Alors que l’Afrique gagne, petit à petit, depuis plusieurs années, son statut de continent d’avenir, les grandes écoles et les universités locales en profitent également.

afrique

De plus en plus compétitives, elles séduisent de plus en plus d’étudiants qui sont attirés par leurs différents avantages. En plus, cette amélioration des universités africaines permet enfin au continent de retenir sur place ses meilleurs talents.

Des cours harmonisés avec les pays du Nord

Le renforcement des universités africaines est passé par un lent processus d’harmonisation des cours dispensés sur le continent avec ceux dispensés dans les pays du Nord. L’objectif était d’offrir des cursus d’aussi bonne qualité que ceux proposés dans les autres pays pour attirer des élèves étrangers, mais aussi pour mieux former les citoyens de ces pays africains.

Cette harmonisation des cours permet aussi de renforcer les liens avec les pays du Nord ainsi que les occasions de collaboration. Sans conteste, l’accueil d’étudiants étrangers et un excellent moyen de renforcer ses liens avec leurs pays d’origine, mais aussi d’attirer les talents de ces pays. Effectivement, de nombreux élèves choisissent de retourner vivre dans le pays où ils ont étudié pour quelques années.

La formation des jeunes Africains

L’avenir de l’Afrique dépend principalement de la formation des jeunes Africains. Le plus grand malheur de ce continent a toujours été de ne pas avoir les moyens de prendre en main l’exploitation de ses propres richesses. Depuis quelques décennies, notamment avec l’apparition d’Internet, des nouvelles méthodes d’apprentissage, comme Superprof, et l’amélioration des universités, l’Afrique prend son destin en main.

De même, l’amélioration des offres de formation sur le continent permet d’éviter un phénomène qui a toujours coûté cher à l’Afrique : la fuite des cerveaux. Faute de moyens disponibles, la plupart des membres de l’élite intellectuelle africaine quittait son pays de naissance pour se rendre dans les pays du Nord afin d’y trouver de meilleurs moyens de mener à bien ses recherches ou d’exercer son métier. 

De nombreux étudiants étrangers sont séduits

Comme nous le disions, les directeurs et présidents d’universités et de grandes écoles africaines ont bien compris qu’ils devaient harmoniser le contenu de l’enseignement pour séduire les étudiants issus des pays du Nord. Cependant, ils ont également compris un des atouts majeurs de l’Afrique : le bas coût de la vie.

En effet, dans l’état actuel des choses, étudier en Afrique représente des économies considérables pour un étudiant américain ou européen qui n’aurait pas eu d’autres choix que de s’endetter pour accéder à une école privée dans son pays. En Afrique, les études coûtent beaucoup moins cher, mais la vie sur place également. (selon "Afrik.com")

 Coopération universitaire : le hub éducatif de Yamoussoukro

17 octobre 2018

Organisation internationale de la francophonie

La rwandaise Louise Mushikiwabo élue secrétaire générale

louise_jeanA Erevan en Arménie, sous les yeux du président français Macron, Louise Mushikiwabo, une Rwandaise est élue aux commandes de la Francophonie. Cette diplomate éprouvée, dont la famille a été tuée dans le génocide de 1994, était favorite.

Diplomate éprouvée qui sait se montrer accommodante, Louise Mushikiwabo, 57 ans, reste une femme de fer qui, depuis neuf ans, porte la politique extérieure du président rwandais. « Elle sait arrondir les angles de Paul Kagame », remarque un vieux routier des sommets africains. Sur le fond, en revanche, elle ne transige pas. Celle qui vient d’être élue par consensus, comme le veut la tradition, secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), vendredi 12 octobre, est la deuxième femme à occuper ce poste après sa prédécesseure Michaëlle Jean, diplomate canadienne d’origine haïtienne ; et, surtout, la première Africaine. C’était la raison principale du soutien de la France et de l’Union africaine (UA), qui ont entraîné l’écrasante majorité des 54 Etats membres de plein droit de l’OIF, disposant du droit de vote.

Dès l’annonce officielle de sa candidature depuis l’Elysée, le 23 mai, à l’occasion d’une rencontre entre Emmanuel Macron et Paul Kagame, Louise Mushikiwabo était donnée largement favorite grâce à ce double parrainage. Son habilité et ses réseaux ont fait le reste.

La vie de Louise Mushikiwabo est marquée par toutes les tragédies qui ont secoué le Rwanda le demi-siècle passé. Elle naît en 1961 dans une famille de petits propriétaires terriens, au moment même où commencent les persécutions à l’égard des Tutsi. Elle n’en réussit pas moins à passer le bac et devenir professeure d’anglais. Grâce à une bourse, elle part ensuite en 1986 aux Etats-Unis pour faire des études d’interprétariat. Un exil qui lui sauve la vie.

La plupart des membres de sa famille n’ont pas réussi à échapper, en 1994, aux machettes et aux balles des extrémistes hutu. Son frère Landoald Ndasingwa, grande figure de l’opposition libérale, fut l’une des premières victimes du génocide. « C’est une survivante, elle en a l’efficacité et la détermination », souligne une universitaire qui la connaît bien. Le génocide n’a cessé de la hanter. Avec Jack Kramer, journaliste et ancien marine, elle y a consacré un ample récit, Rwanda Means the Universe : A Native’s Memoir of Blood and Bloodlines, publié en 2006.

En 2008, Louise Mushikiwabo décide finalement de revenir au pays. Après un bref passage en Tunisie comme directrice de la communication de la Banque africaine de développement, elle intègre le gouvernement rwandais, comme ministre de la communication puis comme chef de la diplomatie de Paul Kagame. Fidèle parmi les fidèles de l’homme fort de Kigali même si elle n’a jamais été membre du Front patriotique rwandais, le parti-Etat régnant sans partage, elle serait l’une des rares à bénéficier de sa totale confiance. D’aucuns voient même en elle une possible successeure si le maître du pays – qui selon la Constitution amendée à sa main peut rester au pouvoir jusqu’en 2034 – décidait de se mettre en retrait.

Au sein même de l’OIF, les réticences vis-à-vis de la future nouvelle secrétaire générale restent fortes, notamment parmi les hauts fonctionnaires de l’organisation. « Jamais je n’ai été aussi inquiet sur l’avenir la francophonie », soupire l’un d’eux. Certes, comme le répète volontiers l’Elysée pour justifier son choix, « il s’agit d’élire une personne et non un pays ». Mais Louise Mushikiwabo, en portant depuis des années la politique extérieure rwandaise, est totalement identifiée à un régime défiant nombre des principes fondateurs de la francophonie.

Le pouvoir de Kigali n’est en effet guère un exemple en matière de défense des droits fondamentaux de ses citoyens. Les opposants sont traqués, arrêtés, voire exécutés à l’étranger. Mi-septembre, quelque 2 000 prisonniers politiques, dont la célèbre opposante Victoire Ingabire, ont été libérés par anticipation – un geste avant le sommet de la francophonie. « Toutes ces notions de démocratie et de droits humains, ce n’est pas toujours très clair et très précis », se justifiait encore en août Louise Mushikiwabo, interrogée par l’AFP, rappelant « qu’elle ne croit pas aux donneurs de leçons » en matière de démocratie. Depuis, elle a un peu mieux rodé son discours, ce qui ne signifie pas qu’elle ait changé d’opinion.

Le régime rwandais ne s’est pas illustré non plus, ces dernières années, par la défense de la langue française. Il n’a cessé, au contraire, de prendre ses distances, en mettant fin à l’enseignement du français dans les écoles et en adoptant l’anglais comme langue nationale. Si elle manie un français parfait, Louise Mushikiwabo assure qu’il n’y a pas de contradiction entre la francophonie et ce choix de privilégier l’anglais. « C’est aujourd’hui la langue de la Silicon Valley, de la technologie, de la recherche, des réseaux sociaux. C’est une réalité et, par ailleurs, l’essentiel de l’activité économique du Rwanda se fait avec l’Afrique de l’Est », explique-t-elle au Monde. Une vision en accord avec celle du président français, qui se pose en héraut d’une « francophonie ouverte » aussi bien aux langues locales qu’à l’anglais. (selon "Ivoirebusiness.net")

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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
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