Cantonales du Val de Villé : les parrains
On y est ! La campagne "officielle" des cantonales commence lundi matin ! Les tracts foisonnent, les affiches vont être collées ! Les réunions publiques sont lancées ! Les armes vont parler, du pistolet à eau à la kalachnikov ! Mais dans certains camps, les tranchées se sont creusées depuis un certain temps, disons-le clairement, depuis les élections régionales. Et là, le maire de Villé s'était placé sur la liste UMP, certes en position très inéligible, en vue d'obtenir le Saint-Graal, à savoir l'investiture du parti attrape-mouches de la droite aux cantonales. Hélas ! alors que tout semblait ficelé, le "baron local sortant" qui avait en son temps poussé ce même candidat (ami de 30 ans à la section "ski" de la MJC) à postuler à la mairie du bourg-centre, l'a laissé choir en raison essentiellement de différends dûs à quelques affaires juteuses telles l'ancien Val-Vil Services ou les logements sociaux de zone résidentielle. Et ce même baron d'aller répercuter sa vindicte à l'appareil UMP départemental et la phrase qu'il y aurait prononcée, répercutée dans la vallée par des sous-fifres-perroquets, est maintenant connue de tous : "Si vous voulez perdre le Val de Villé, soutenez F..." Et c'est ainsi que la théocratie val-de-villoise est arrivée à parrainer un candidat, un de plus, qui aurait "le coeur à gauche", mais "le porte-monnaie à droite". Evidemment, "une candidate dissidente" surgit du camp de la mairie de Villé, avec comme suppléant un autre vice-président de comcom non retenu pour être l'archange, et comme parrain le maire de Villé, président de l'Association des Maires du Canton, trop timoré pour se présenter tout seul, mais qui a pris son courage à deux mains pour m'apporter lui-même le tract et l'invitation en faveur de sa protégée "sans étiquette" (c'est la mode) censée contrer des manoeuvres inconnues du grand public. Peut-être, a-t-il aussi tout simplement voulu récupérer pour "sa" candidate quelques voix de gauche. Mais ça c'est une autre histoire, loin d'être gagnée ! Même si l'un de ces candidats se dit à l'écoute de la population (de l'oreille droite ?) et si l'autre se dit à l'écoute (de l'oreille gauche ?), je rappellerai qu'aux dernières cantonales, l'ensemble des maires du canton a soutenu le parrain-candidat "UMP sans étiquette". Une question que je me pose : faut-il être "parrainé" ou "adoubé" par des élus ou des sortants en place pour être candidat ? Serait-on revenu au temps des Etats-Généraux ou est-on en train de prendre les électeurs pour des demeurés ?