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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
14 septembre 2023

G20 à Rio : l'éventualité d'une arrestation de Poutine ?

Il appartiendra à la justice brésilienne d'arrêter ou non le président russe Vladimir Poutine s'il se rend au G20 organisé en 2024 à Rio de Janeiro, a déclaré lundi Lula, revenant sur ses propos de la veille assurant que l'homme fort du Kremlin ne serait pas arrêté.

lulaLe président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré, lundi 11 septembre, qu'il appartenait à la justice de son pays de décider de l'arrestation de son homologue russe Vladimir Poutine s'il se rendait au sommet du G20 à Rio en 2024, revenant sur ses propos du week-end qui assuraient le contraire.

Vladimir Poutine est visé par un mandat d'arrêt émis en mars par la Cour pénale internationale (CPI), qui l'accuse de crimes de guerre pour la déportation d'enfants ukrainiens. Le Kremlin a qualifié les accusations de La Haye envers Vladimir Poutine de "nulles et non avenues".

Même si l'Inde n'est ni signataire ni partie du statut de la CPI, le président russe n'a pas participé au sommet des chefs d'État et de gouvernement du G20 samedi et dimanche à New Delhi. La Russie était représentée par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Samedi, le G20 a adopté une déclaration commune dénonçant le recours à la force à des fins de conquête territoriale mais s'abstient de condamner directement l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

Au cours d'un entretien diffusé samedi soir sur la chaîne télévisée indienne Firstpost, Lula avait assuré que Vladimir Poutine recevrait une invitation à se rendre à Rio de Janeiro. "Je peux vous dire que si je suis président du Brésil et s'il vient au Brésil, il n'y a pas de raison qu'il soit arrêté", avait affirmé le président brésilien.

"Je veux savoir pourquoi" le Brésil est membre de la CPI

Mais au lendemain de la clôture du sommet de New Delhi, Lula a changé son fusil d'épaule. "Je ne sais pas si la justice brésilienne l'arrêtera. C'est à la justice d'en décider, pas au gouvernement", a déclaré Lula aux journalistes lundi matin.

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro étant prévu pour novembre 2024, Lula a dit espérer que "d'ici là, la guerre sera terminée".

Mais le dirigeant brésilien a semblé également remettre en question l'adhésion du Brésil à la CPI, faisant valoir que "les pays émergents signent souvent des choses qui leur sont préjudiciables".

"Je veux savoir pourquoi nous sommes membres (de la CPI) et pas les États-Unis, ni la Russie, ni l'Inde, ni la Chine", a-t-il souligné. "Je ne dis pas que je vais quitter la Cour, je veux juste savoir pourquoi le Brésil est un signataire" du statut de la CPI, a-t-il toutefois ajouté.

Contrairement à l'Inde, le Brésil est partie au Statut de Rome de 1998, le traité international qui a entraîné la création de la CPI en 2002, et devrait donc théoriquement arrêter le président russe s'il entrait sur son territoire. (selon AFP)

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12 septembre 2023

Chine : des stylos connectés pour espionner les élèves

Plusieurs établissements scolaires ont donné à leurs étudiants des stylos connectés, capables de surveiller les prises de notes et de les transmettre aux enseignants.

chine0C'est une rentrée scolaire version Big Brother qui a eu lieu. En Chine, plusieurs établissements du primaire et du secondaire ont distribué à leurs élèves des stylos connectés. Équipés d'une mini caméra, ils filment les prises de notes des élèves et transmettent, en temps réel, les images à l'enseignant. L'instituteur s'assure ainsi que ses étudiants sont bien en train de travailler. Il peut télécharger ensuite les devoirs pour les corriger. L’utilisation de ces stylos espions devraient être généralisés dès la rentrée prochaine.

C'est le journal chinois Chengdu Shangabo qui a partagé la révélation d'une collégienne de Haïnan, île au sud du pays. Un enseignant aurait distribué gratuitement des "stylos intelligents" à sa classe pour réaliser leurs devoirs durant l'été. En écrivant sur un papier spécial, la caméra du stylo capture la prise de notes et envoie une notification à l'institeur pour l'informer que ses élèves sont en train de travailler. Selon le journal, cette pratique serait déjà répandue depuis plusieurs années dans certaines écoles de Shanghaï et des provinces du Yunnan.

Caméras et casques connectés

Depuis deux ans, plusieurs systèmes de surveillance sont expérimentés dans les écoles chinoises. L'identité de chaque élève est vérifiée à l'entrée de l'établissement par la reconnaissance facile, l'activité cérébrale est mesurée grâce à des casques portés en classe pour vérifier qu'ils réfléchissent et ne s'endorment pas pendant les cours... Des caméras sont même parfois installées en classe pour contrôler l'attention des élèves et leur participation. 

Cette panoplie 2.0 s’inscrit dans un plan national d’informatisation du système éducatif. Beaucoup de parents s’insurgent contre ces systèmes de contrôle, plongés dans une société chinoise déjà hyper connectée et hyper surveillée. (selon Franceinfo)

11 septembre 2023

L'Inde lance un satellite pour étudier le Soleil

Le satellite, lancé le 2 septembre dernier, sera placé sur une orbite dans un secteur de l'espace situé à 1,5 million de kilomètres de la Terre, et fournira en continu des images claires du Soleil. C'est une première pour l'Inde.

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L'Inde, devenue la première nation à poser un engin spatial près du pôle sud de la Lune, une zone inexplorée, a lancé le 2 septembre un satellite d'étude du Soleil, a annoncé l'agence spatiale indienne.

Une première pour l'Inde

Aditya, "Soleil" en hindi, sera placé sur une orbite de halo dans un secteur de l'espace situé à 1,5 million de kilomètres de la Terre, et fournira en continu des images claires du Soleil.

"Ce qui procurera un plus grand avantage pour observer l'activité solaire et ses effets sur la météorologie spatiale en temps réel", a indiqué l'ISRO.

 L'engin transportera sept modules pour observer les couches extérieures du Soleil, photosphère et chromosphère, en utilisant des détecteurs de champs électromagnétiques et de particules. Il étudiera notamment la météorologie solaire, pour mieux comprendre la dynamique des vents solaires.

La Nasa et l'Agence spatiale européenne ont déjà placé sur orbite des engins pour étudier le Soleil, mais il s'agira d'une première pour l'Inde.
Coûts bas et ingénieurs qualifiés

Selon les experts du secteur, l'Inde parvient à maintenir des coûts bas en reproduisant et en adaptant la technologie spatiale existante à ses propres fins, notamment grâce au nombre important d'ingénieurs hautement qualifiés bien moins payés que leurs confrères étrangers.

L'alunissage réussi le mois dernier, un exploit réalisé auparavant uniquement par la Russie, les États-Unis et la Chine, a coûté moins de 75 millions de dollars (70 millions d'euros).

En 2014, l'Inde a été la première nation asiatique à avoir placé un engin en orbite autour de Mars. Elle prévoit de lancer une mission habitée de trois jours autour de la Terre d'ici l'année prochaine.

Une mission conjointe avec le Japon doit envoyer une sonde sur la Lune d'ici 2025 ainsi qu'une mission vers Vénus d'ici deux ans. (selon AFP)

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10 septembre 2023

Érythrée : la Corée du Nord de l’Afrique

L’Érythrée, l’une des dictatures les plus fermées au monde, vient de célébrer les 30 ans de son indépendance, toujours dirigée par le même homme.

_rythr_eL'Erythrée a fêté ses 30 ans le 24 mai. Des célébrations qui sonnent comme le douloureux rappel des années perdues et un « appel à agir », confie Vanessa Tsehaye, une militante des droits de l'homme suédo-érythréenne. Souvent qualifié de « Corée du Nord de l'Afrique », ce pays est dirigé d'une main de fer par Issayas Afeworki, premier et seul chef de l'État depuis 1993. Toute information y demeure quasiment inaccessible et aucune donnée officielle ne filtre de ce huis clos, jusqu'au nombre d'habitants, qui se trouveraient entre 3 et 6 millions.

Les votes aux Nations unies sur la guerre en Ukraine représentent un bon indicateur des positions de l'Érythrée. Lorsqu'un texte est proposé au vote pour que la Russie « cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine », le 23 février dernier, 141 pays membres y sont favorables. Seuls six pays se distinguent en apportant leur soutien à Moscou : la Corée du Nord, la Biélorussie, la Syrie, le Nicaragua, le Mali… et l'Érythrée d'Issayas Afeworki.

Le président érythréen, officieusement au pouvoir depuis 1991, a dès le départ installé un régime autoritaire. Il n'a, pour cela, pas hésité à se débarrasser de tous ses concurrents, jusqu'à faire exécuter son propre frère de sang. En 1993, l'ONU et l'Union africaine reconnaissent l'indépendance de l'Érythrée. Les espoirs de démocratie auxquels s'accrochaient les Érythréens vont rapidement être déçus. Les élections n'auront jamais lieu et un régime de parti unique s'impose. Un an après, le dictateur, admirateur de Mao, fonde un nouveau mouvement politique : le Front populaire pour la démocratie et la justice (FPDJ). Le pays se dirige dès lors vers le totalitarisme, contrairement à ce que les idéaux de liberté et de justice suggèrent. Au pouvoir, Afeworki rompt avec les ambitions du FPLE (Front populaire de liberté de l'Érythrée), le parti de libération, qui s'était largement inspiré du FLN algérien.

Guerre contre l'Éthiopie

La guerre contre l'Ethiopie, déclarée par Issayas Afeworki en 1998, a ensuite plongé de nombreux Érythréens dans le désarroi. « Ils ont dansé pour l'indépendance puis ont été sacrifiés pour une guerre qui n'avait aucun sens », explique Meron Estefanos, journaliste d'origine érythréenne qui vit en exil en Suède. Au contraire, la dérive s'est accentuée.

Cela a provoqué, en 2001, la formation du G15, un groupe de 15 anciens compagnons de route du chef de l'État. Dans une pétition, ces dissidents réclament des élections ainsi que l'application d'une constitution. Leurs demandes ne sont pas entendues et onze d'entre eux sont directement emprisonnés. Depuis ce jour, leur sort est toujours inconnu. La même année, des étudiants suivent le modèle du G15. En guise de réponse, l'université ferme ses portes et, dès 18 ans, les Érythréens sont envoyés dans des camps de travail forcé.

À partir de ce tournant de 2001, tout espoir de démocratie est effacé. Dans cette « prison à ciel ouvert » qu'est devenu ce petit pays de la Corne de l'Afrique, la répression et les détentions arbitraires n'ont jamais cessé. À ce jour, il n'existe aucune information concernant le nombre de prisonniers politiques détenus dans le pays.

Issayas Afeworki « ne se soucie absolument pas de son peuple, et tous ceux qui ne sont pas de son avis sont des traîtres », explique Alain Gascon, professeur à l'université de Paris-VIII et spécialiste de l'Érythrée. En 2013, des membres de l'armée ont tenté un coup d'État au Forto, l'ancien fort colonial italien où se trouvent la radiotélévision d'État et le ministère de l'Information. Ils réclamaient notamment l'application d'une constitution et la libération des prisonniers politiques. Mais le putsch a échoué.

Cet épisode conduit le chef d'État à se constituer une garde prétorienne, composée principalement de réfugiés originaires de la région éthiopienne du Tigré. Cette milice présidentielle est réputée pour sa violence, ses pillages, ses exécutions sommaires et ses viols. « Ces méthodes sont la base de la répression en Érythrée, explique le spécialiste. On n'a jamais connu, du moins dans cette partie de l'Afrique, un régime aussi brutal, aussi sanguinaire, aussi peu soucieux de la vie humaine. » L'Érythrée, classée 176 sur 191 à l'indice du développement humain en 2021 par l'ONU, serait ainsi « un des régimes les plus horribles qui puisse exister à la surface de la Terre », d'après Alain Gascon. (selon "Le Point")
9 septembre 2023

Attaque de drones russes contre des sites industriels sur le Danube, près de la Roumanie

Des drones russes ont attaqué des sites «industriels civils» dans la nuit de samedi à dimanche 3 septembre sur le Danube, dans le sud-ouest de l’Ukraine, non loin de la Roumanie.

roumanie«L’ennemi a attaqué les infrastructures industrielles civiles de la région du Danube», a déclaré le bureau du procureur général de l’Ukraine sur Telegram. «L’attaque a fait deux blessés, qui ont été hospitalisés», a-t-il précisé.

Selon le procureur, les forces ukrainiennes ont toutefois réussi à abattre 22 des 25 drones utilisés lors de cette attaque. L’armée russe a de son côté indiqué avoir mené une attaque de drones contre le port de Reni, à la frontière avec la Roumanie, pays membre de l’Otan.

«Cette nuit, les forces aériennes russes ont mené une frappe groupée avec des drones sur des dépôts de carburant utilisés pour ravitailler les équipements militaires de l’armée ukrainienne dans le port de Reni», a indiqué le ministère russe de la Défense, assurant que l’objectif de la frappe avait été «atteint» et toutes les cibles touchées.

Des attaques «injustifiées»

Après la suspension de l’accord qui permettait à l’Ukraine d’exporter en sécurité ses céréales via la mer Noire, la Russie a multiplié les attaques contre les régions d’Odessa et de MyDes installations sur le Danube, notamment le port de Reni et d’Ismail, ont été déjà été ciblées par les forces russes. Condamnant (une nouvelle fois fermement) ces attaques, le ministère roumain de la Défense «réaffirme avec la plus grande fermeté que ces attaques contre des cibles et des infrastructures, dans le sud ukrainien, où se trouvent des ports et autres infrastructures capitales pour ce commerce. (selon "Le Temps")

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6 septembre 2023

Corée du Nord : «simulation d’attaque nucléaire tactique»

La Corée du Nord a mené samedi une nouvelle «simulation d'attaque nucléaire tactique» en tirant en mer Jaune deux missiles de croisière dotés de fausses ogives atomiques, a affirmé dimanche l'agence officielle KCNA.

cor_eUne menace présentée sous forme de simulation.

Selon l’agence officielle nord-coréenne KCNA, Pyongyang a mené une «simulation d’attaque nucléaire tactique», avec le tir de deux missiles de croisière en mer Jaune. Des missiles dotés de fausses ogives atomiques afin de lancer un message à ses «ennemis».

«Une manœuvre de tir pour une simulation d'attaque nucléaire tactique a été réalisée à l'aube le 2 septembre pour avertir les ennemis du danger de guerre nucléaire», a annoncé KCNA. Un porte-parole de l'état-major sud-coréen a cependant qualifié d'«exagérées» les affirmations de Pyongyang évoquant des frappes nucléaires simulées.

Une situation tendue entre les deux Corées

L'agence de presse KCNA a affirmé que cette opération était une réponse aux exercices militaires annuels Ulchi Freedom Shield, menés conjointement pendant 11 jours par la Corée du Sud et les États-Unis jusqu'au 31 août, qu'elle a qualifiés d'«hystérie de la confrontation».

Les exercices américano-sud-coréens suscitent systématiquement l'ire du régime du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, qui les perçoit comme des répétitions en vue d'une invasion de son pays.

De leur côté, Séoul et Washington disent que ces manœuvres sont de nature défensive, et visent à renforcer la coopération entre alliés. (selon "C-news")

4 septembre 2023

La Côte d’Ivoire à la conquête de l’espace

Les autorités ivoiriennes, en partenariat avec l’Institut national polytechnique de Yamoussoukro, veulent lancer le premier nanosatellite ivoirien à l’horizon 2024 et créer une agence spatiale ivoirienne. L’annonce a été faite officiellement lors de la conférence NewSpace Africa, qui a regroupé du 25 au 28 avril à Abidjan les acteurs du secteur spatial sur le continent. Nommé Yam-Sat CI 01, ce nanosatellite toujours au stade de projet pourrait permettre à la Côte d’Ivoire, pays le plus développé d’Afrique de l’Ouest francophone, de s'émanciper des satellites internationaux.

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Un satellite 100 % ivoirien. L’annonce a été faite par le ministre de l’Enseignement et de la Recherche scientifique lors de la conférence NewSpace Africa, qui s’est tenue à l'hôtel Ivoire d’Abidjan du 25 au 28 avril. Une nouvelle applaudie par la centaine d’acteurs du spatial en Afrique participant à l’événement. Parmi eux, Boubacar Fofana, président de l’entreprise à l'initiative du projet de nanosatellite baptisé "Yam-Sat CI 01". "Yam" pour Yamoussoukro, la capitale ivoirienne, et "Sat CI 01" pour marquer le fait qu’il s’agit du premier satellite fabriqué en Côte d'Ivoire.

"Avec notre propre satellite, nous pourrons mieux observer l'avancée des terroristes, cartographier l'étendue de la déforestation, détecter l’orpaillage clandestin ou encore faciliter l'accès à l’eau potable", se réjouit déjà l'entrepreneur. Ce satellite ivoirien, Boubacar Fofana en rêve depuis 2019. Pour parvenir à ses fins, il s’est associé à l'Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro, une prestigieuse école ivoirienne. Un partenariat entre le public et le privé qui lui permet d’obtenir des soutiens techniques, des locaux et une collaboration avec des ingénieurs.

"Dans notre école, nous avons des connaissances et nous travaillons déjà sur le domaine spatial. Mais nous avions besoin d'un soutien extérieur comme celui de Boubacar Fofana et de financements pour pouvoir convaincre les politiques", se souvient le professeur Pierre Yourougou, directeur adjoint de l’INP-HB. Ensemble, ils montent le projet Yam-Sat CI 01 et se donnent pour mission de persuader les autorités. "Le nanosatellite sera lancé en août 2024", assure Boubacar Fofana.

46 satellites et nanosatellites africains dans l’espace depuis 1998

Ce visionnaire n’est pas le premier à rêver d’un satellite pour son pays. En 2015 déjà, le président de la République Alassane Ouattara avait lancé une étude de faisabilité à ce sujet. Mais à ce jour, aucun satellite ivoirien n’a encore rejoint les 46 engins africains gravitant dans l’espace depuis 1998. La création d’une agence spatiale ivoirienne annoncée en 2021 par le ministre de l’Enseignement et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, ne s’est toujours pas concrétisée.

En cause : le manque de financement, l’absence de structures et des réglementations "souvent vagues ou inexistantes", a reconnu le ministre lors de son discours à la conférence. "L’expertise existe en Côte d'Ivoire, comme dans beaucoup de pays d'Afrique, mais elle n'est pas structurée, ni utilisée", a-t-il souligné, rappelant la volonté de l'État ivoirien de faire avancer le projet.

Pour Boubacar Fofana, nul besoin d’attendre la création d’une agence spatiale ivoirienne pour lancer des satellites. L’argument selon lequel la Côte d’Ivoire manque de moyens pour ce genre de projets n’est pas recevable selon lui. L'entrepreneur estime que l’on peut commencer à construire et lancer des nanosatellites avec 50 millions de francs CFA, soit près de 80 000 euros. "On peut mobiliser cet argent assez facilement, que ce soit avec des investissements du secteur privé, des dons d’anciens de l’INP-HB, des fonds gouvernementaux, etc. Plus on augmentera le budget, plus on visera un satellite de qualité et durable."

Mais lancer des satellites ne suffit pas, estime-t-il. Si la Côte d’Ivoire veut allonger la liste actuelle des 15 pays africains présents dans l’espace, elle devra aussi miser sur le traitement des données satellite, notamment en investissant dans les écoles d'ingénieurs.

L'expert spatial auprès de la Commission de l'Union africaine et coordinateur du programme GMES (Global Monitoring for Environment and Security) pour l'Afrique, Tidiane Ouattara, appelle les dirigeants africains à s'emparer du spatial comme d'un outil de souveraineté. Ceux-ci pourraient bénéficier de l’appui au développement de l’Agence spatiale africaine, créée par l’Union africaine en 2018. Une agence approuvée par 55 pays du continent et dont le siège se situe au Caire. L’existence de cette agence démontre qu’il existe une prise de conscience au niveau continental. Le chiffre d'affaires du secteur spatial africain est d'ailleurs estimé à 10 milliards de dollars d’ici 2024 selon Sékou Ouedraogo, auteur de "L’agence spatiale africaine. Vecteur de développement" (éd. L'Harmattan), interrogé sur France 24. (selon "France 24")

1 septembre 2023

Coupures de courant à Bamako

C’est toujours les fonds qui manquent le plus

bamakoS’il y a une unanimité autour d’un problème crucial qui intrigue les maliens, c’est celui des coupures d’électricité, qui ont commencé  depuis la période de la grande chaleur de 2023.

Personne n’est à l’abri des coupures. Nous ne parlons pas de ceux-là qui « mangent à table » avec les tenants du pouvoir. Ils se sont procuré des générateurs laissant le bas peuple à son  triste sort.

Quel est ce miracle qui viendra délivrer le peuple malien de l’obscurité quotidienne ? Oui ! Le rêve d’avoir cette lumière permanente qui viendra adoucir nos âmes coincés dans l’univers noirâtre d’EDM.

Qu’avons-nous fait pour qu’en pleine hivernage qu’on soit sevré de cette source d’énergie devenue aujourd’hui indispensable pour notre survie ? On nous annonce que la volonté de donner l’électricité à « vil prix » aux maliens est la préoccupation de nos autorités. Le hic, c’est les fonds qui manquent le plus. Autrement dit, c’est l’argent qui fait défaut pour  acheter du carburant et alimenter les groupes électrogènes d’où les délestages.

Il nous revient que si cette thèse de défaut d’argent se confirmait cela suppose que les autorités nous aient roulés dans la farine avec des explications peu convaincantes pendant la période de chaleur. Ce sont  les travaux sur les réseaux électriques qui étaient avancé comme arguments, aujourd’hui, on se rend compte que le problème est tout autre.

Autre problème qui explique les coupures, ce sont les pannes enregistrées sur les groupes récemment acquis et installés dans plusieurs villes. Selon nos informations, plusieurs groupes électrogènes sont en pannes et même réparés, ils ont du mal à produire la capacité qu’on leur a prêté depuis l’achat.

A en croire les agents d’EDM, si la tendance actuelle de délestage continue et qu’aucune solution n’est trouvée, c’est-à-dire que la période de chaleur prochaine sera catastrophique pour les maliens en ce sens que la société productrice de courant du Mali ne pourra pas tenir.

A quand la fin du délestage électrique au Mali notamment à Bamako ? C’est l’interrogation qui revient sur toutes les lèvres. (selon "maliweb.com")

31 août 2023

Etats-Unis : où en sont les affaires judiciaires visant Donald Trump ?

L'ancien président américain doit comparaître dans les prochains jours en Géorgie, après avoir été inculpé pour des soupçons de tentatives d'inverser les résultats de la présidentielle de 2020 dans cet Etat. Il est aussi poursuivi dans trois autres affaires.

donaldDonald Trump est à nouveau attendu au tribunal. Lundi 21 août, l'ancien président américain a confirmé qu'il comparaîtrait devant un tribunal d'Atlanta, en Géorgie (Etats-Unis) jeudi 24 août, dix jours après son inculpation pour des soupçons de tentatives d'obtenir l'inversion des résultats de l'élection présidentielle de 2020 dans cet Etat. L'ex-dirigeant doit verser 200 000 dollars (environ 184 000 euros) de caution au tribunal, d'après des documents judiciaires rendus publics lundi.

New York, Washington, Atlanta... Cette inculpation en Géorgie est la quatrième en quelques mois pour l'ancien chef d'Etat, favori pour les primaires républicaines avant l'élection présidentielle de 2024. Franceinfo revient sur les affaires judiciaires de l'ancien locataire de la Maison Blanche.

Inculpé en Géorgie pour des soupçons de tentatives d'inverser le résultat de l'élection

Le 14 août, un grand jury a inculpé Donald Trump et 18 autres personnes, suspectant des tentatives de modifier le résultat de l'élection présidentielle de 2020 en Géorgie. Le président démocrate des Etats-Unis, Joe Biden, y était arrivé en tête avec 49,47% des votes, contre 49,24% pour Donald Trump. Les 19 inculpés sont poursuivis dans le cadre d'une loi sur la délinquance en bande organisée, prévoyant des peines de cinq à vingt ans de prison. Parmi eux, l'ancien maire de New York et avocat de Donald Trump, Rudy Giuliani.

L'ancien président républicain et ces 18 autres prévenus sont notamment accusés de "fausses déclarations et faux documents", "faux et usage de faux", "usurpation de fonction publique" ou encore "tentative criminelle de commettre une influence sur des témoins". D'après l'acte d'accusation, "Trump et les autres prévenus ont refusé de reconnaître qu'il avait perdu, et ont en connaissance de cause et délibérément participé à un complot pour changer illégalement le résultat de l'élection en sa faveur".

L'acte d'accusation, publié et décrypté par le New York Times, revient sur un appel entre Donald Trump et Brad Raffensperger, secrétaire d'Etat républicain de Géorgie, le 2 janvier 2021. Lors de cet appel, le président alors encore en exercice martèle qu'il l'a emporté en Géorgie, lançant notamment cette phrase : "Je veux juste trouver 11 780 votes, soit un de plus que [le retard que] nous avons, car nous avons gagné l'Etat." Au cours de l'échange, Donald Trump est accusé d'avoir divulgué de fausses informations sur le déroulé de l'élection et le décompte des votes dans l'Etat. Autre accusation portée contre les prévenus : le fait d'avoir "conspiré" pour "accéder illégalement à du matériel électoral sécurisé et aux données d'électeurs".

La procureure du comté de Fulton, en Géorgie, a proposé que le procès des 19 co-accusés débute le 4 mars 2024. Il risque néanmoins d'être retardé du fait de procédures juridiques lancées par les prévenus pour le repousser, souligne le New York Times.

Poursuivi pour "complot à l'encontre de l'Etat américain" lors de l'assaut du Capitole

Deux semaines avant son inculpation en Géorgie, Donald Trump a été inculpé, le 1er août, de quatre chefs d'accusation dans l'enquête menée par le procureur spécial Jack Smith : "complot à l'encontre de l'Etat américain", "atteinte aux droits électoraux", "complot" et "entrave à une procédure officielle". Ces accusations concernent les efforts de l'ancien président pour inverser les résultats de l'élection présidentielle, jusqu'à l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021, à l'heure de la certification officielle des résultats.

"Malgré sa défaite, le prévenu était déterminé à rester au pouvoir. Pendant plus de deux mois après le scrutin du 3 novembre 2020, le prévenu a diffusé des mensonges selon lesquels il y avait eu des fraudes ayant modifié le résultat et qu'il avait en fait gagné", précise l'acte d'accusation publié, entre autres, par le New York Times. "Ces allégations étaient fausses et le prévenu savait qu'elles étaient fausses. Mais le prévenu les a répétées et les a largement diffusées malgré tout, pour que ses affirmations fausses apparaissent comme légitimes, pour créer une atmosphère nationale de méfiance et de colère et éroder la confiance du public dans la gestion des élections."

Lors d'une brève allocution le 1er août, Jack Smith a déclaré que l'assaut du Capitole avait "été encouragé par des mensonges. Des mensonges de l'accusé destinés à entraver une fonction essentielle de l'Etat américain : le processus par lequel la nation collecte, compte et certifie les résultats de l'élection présidentielle". Le procureur souhaite que le procès de Donald Trump commence dès le 2 janvier 2024, mais la défense de l'ancien président a proposé une date bien plus tardive : avril 2026, soit un an et demi après la prochaine présidentielle. Une audience prévue le 28 août doit fixer la date exacte du procès. L'ancien président a plaidé non coupable.

Inculpé pour avoir conservé des documents présidentiels confidentiels

En parallèle de cette enquête, Donald Trump est également visé pour avoir conservé des documents confidentiels après son départ de la Maison Blanche. Le milliardaire a annoncé, le 8 juin, avoir été inculpé par la justice fédérale dans le cadre de ces accusations. Il s'agissait alors d'une première pour un ancien chef d'Etat américain, souligne NBC News. Le dossier comprend 40 chefs d'accusation, précise le Washington Post. Le procès dans cette affaire doit débuter le 20 mai 2024.

Donald Trump, qui plaide non coupable, est accusé d'avoir gardé des archives présidentielles en violation des lois ampéricaines. L'acte d'accusation, décrypté par le New York Times, vise l'ancien locataire de la Maison Blanche pour "rétention illégale d'informations portant sur la sécurité nationale", "entrave à la justice" et "faux témoignage". Dans sa résidence de Mar-a-Lago (Floride), le milliardaire est accusé d'avoir gardé dans l'illégalité des dizaines de documents confidentiels, portant notamment sur les capacités militaires des Etats-Unis et d'autres pays, ou encore sur la force nucléaire américaine.

Le républicain a gardé ces boîtes d'archives dans plusieurs pièces de sa résidence privée, comme sa chambre, une salle de bain (et une douche), son bureau, ou encore une salle de bal. L'acte d'accusation précise qu'entre janvier 2021 et août 2022, plus de 150 événements ont été organisés dans la luxueuse résidence... tandis que les boîtes de documents confidentiels étaient stockées au même endroit, sans sécurité renforcée. Dans un enregistrement dévoilé par CNN datant de juillet 2021, Donald Trump évoque des documents "hautement confidentiels". "Voilà les documents, l’armée me les a préparés et me remis", déclare-t-il.

Poursuivi dans l'affaire Stormy Daniels

Au tribunal de Manhattan, à New York, Donald Trump a été inculpé, début avril, de 34 chefs d'accusatio , dans le cadre de l'affaire le liant à l'actrice et réalisatrice de films pornographiques Stephanie Clifford (mieux connue sous le nom de Stormy Daniels). Le procès est également attendu en 2024, à partir du 25 mars.

L'ancien président est accusé d'avoir falsifié des documents comptables peu après son arrivée à la Maison Blanche, dans le but de masquer le remboursement à son avocat, Michael Cohen, de la somme de 130 000 dollars. L'avocat personnel de Donald Trump avait versé ce montant à Stephanie Clifford en octobre 2016, peu avant l'élection présidentielle, pour obtenir son silence sur une supposée relation extraconjugale avec le milliardaire. Le motif exact du remboursement a été masqué, entre autres, via des factures ou des paiements en chèque pour des services juridiques fictifs, selon l'acte d'accusation. Le document détaille aussi deux autres affaires de transactions pour faire taire des rumeurs compromettantes pour Donald Trump. (selon Franceinfo)

30 août 2023

Poutine et ses yachts dans le viseur de la fondation Navalny

La fondation anticorruption d'Alexeï Navalny publie une enquête très complète sur l'un des yachts appartenant à Poutine.

poutine0Il ne faut pas oublier qu'Alexeï Navalny n'est  pas uniquement un opposant politique au président russe : c'est aussi et d'abord un militant anticorruption. Et même s'il est emprisonné, son équipe depuis l'étranger continue de publier des enquêtes qui révèlent le degré de corruption du pouvoir russe, jusqu'au plus haut niveau, et donc jusqu'à Vladimir Poutine. Lequel est donc un grand amateur de yachts, d'après la fondation anticorruption de Navalny.

Elle raconte l'histoire d'un navire nommé Graceful, magnifique yacht de 82 m de long et d'une valeur de 100 millions d'euros, qui était en chantier à Hambourg en Allemagne en janvier 2022 quand un mail a ordonné son rapatriement immédiat en Russie, alors même que les travaux n'étaient pas terminés.  Étrange ? Pas tant que cela quand on sait que ce yacht appartiendrait donc au maître du Kremlin, l'équipe Navalny présente des documents assez convaincants pour le prouver. En janvier 2022, nous sommes un mois avant le déclenchement de la guerre en Ukraine et il fallait sans doute rapatrier le luxueux navire avant qu'il ne soit saisi. Ce qui a été fait. Pour l'anecdote, le Graceful a fini son voyage sous escorte d'un navire militaire russe lourdement armé.

Poutine n'a pas réussi à sauver tous ses yachts

Un autre navire, encore plus grand, se trouve actuellement en Italie : le Sheherazade, 140 m de long et 500 millions d'euros. Officiellement on ne connaît pas son propriétaire, mais là encore l'équipe Navalny désigne Vladimir Poutine, ce que pensent aussi les gouvernements occidentaux. Le Sheherazade lui aussi était en chantier, en Toscane, au moment du déclenchement de la guerre, mais il a pu être saisi.

Ce que révèle l'enquête de FBK c'est que du coup, le Graceful, qui a été rebaptisé Kasatka ("L'orque" en russe), a subi de profonds travaux de réaménagement. Il est désormais équipé d'une piscine intérieure qui peut se transformer en discothèque ou en salle de cinéma. Les travaux auraient coûté 30 millions d'euros. De quoi passer d'excellentes vacances au bord de la mer Noire, à Guelendjik, là où l'équipe Navalny affirme que Vladimir Poutine s'est fait construire un palais à un milliard d'euros. (selon "Franceinfo")

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