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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
26 juillet 2019

Haïti : Sous-alimentation

La population haïtienne la plus touchée d’Amérique latine et des Caraïbes

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La faim touche 42,5 millions de personnes en Amérique latine et dans les Caraïbes en 2018. L’Amérique du Sud accueille la majorité des personnes sous-alimentées en raison du recul de la sécurité alimentaire au Venezuela, indique le nouveau rapport de l’ONU réalisé conjointement par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et par le Programme Alimentaire Mondial (PAM), intitulé « État de l'insécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2019 ».

Selon ce rapport, au cours des cinq dernières années (2014-2018), la sous-alimentation en Amérique latine et dans les Caraïbes a augmenté principalement en raison de la situation en Amérique du Sud, où le pourcentage de personnes souffrant de la faim est passé de 4,6% en 2013 à 5,5% en 2018. L’Amérique du Sud héberge 55% des personnes sous-alimentées de la région, et l’augmentation observée est principalement due à la détérioration de la sécurité alimentaire au Venezuela, où la prévalence de la sous-alimentation a été multipliée par quatre, passant de 6,4% à en 2012-2014 à 21,2 % en 2016-2018.

En revanche, le pourcentage de sous-alimentation en Amérique centrale (6,1%) est en baisse depuis 2013, même s'il est supérieur à celui de l'Amérique du Sud (5,5%).

De 2000 à 2015, l'Amérique latine et les Caraïbes ont réduit de moitié la sous-alimentation de leur population. Mais le nombre de personnes souffrant de la faim en Amérique latine et dans les Caraïbes a augmenté en 2018 pour la troisième année consécutive en partie à cause du ralentissement économique et de la situation au Venezuela, selon les Nations Unies (ONU). Le nouveau rapport sur la situation de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, présenté par cinq agences des Nations Unies, affirme que le pourcentage de personnes souffrant de la faim dans la région est passé de 6,2% de la population en 2015 à 6,5% en 2017, niveau qui a été maintenu en 2018


Classement des pays en Amérique latine et Caraïbes : 

(En % de la population touchée par la sous alimentation)

1 - Haïti 49,3%
2 - Venezuela 21,2%
3 - Bolivie 17,1%
4 - Nicaragua 17%
5 - Guatemala 15,2%
6 - Honduras 12,9%
7 - Paraguay 10,7%
8 - Panama 10%
9 - Pérou 9,7%
10 - République dominicaine 9,5%
11 - El Salvador 9%
12 - Suriname 8,5%
13 - Guyana 8,1%
14 - Jamaïque 8%
15 - Équateur 7,9%
16 - Belize 7,5%
17 - Dominique 6,2%
18 - Saint-Vincent-et-les Grenadines 5,7%
19 -Trinité et Tobago 5,5%
20 - Colombie et Costa Rica 4,8%
21 - Argentine 4,6%
22 - Barbade 3,9%
23 - Mexique 3,6%
24 - Chili 2,7%
25 - Cuba < 2,5%
26 - Brésil < 2,5%
27 - Uruguay < 2,5%

(Source : "Haïti Libre")

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24 juillet 2019

La CPI acquitte Laurent Gbagbo

Le jugement contredit la propagande occidentale

CPI

L’acquittement de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien, constitue une gifle pour les Occidentaux, qui avaient militairement contribué à son éviction du pouvoir. Rappelons-nous, c'est le président Sarkozy qui avait ordonné la destruction de l'aviation ivoirienne.

L’événement est passé assez inaperçu. Il est pourtant d’une grande importance, et constitue un lourd désaveu du camp occidental : la Cour pénale internationale (CPI) a acquitté l’ancien chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, ainsi qu’un de ses proches. Les deux hommes étaient accusés de « crimes contre l’humanité ».

Le verdict était connu depuis plusieurs mois, mais le 16 juillet, les juges ont publié le détail de leur jugement motivé. Celui-ci sonne comme un désaveu cinglant de ceux qui avaient militairement soutenu le rival de M. Gbagbo à l’élection présidentielle de décembre 2010.

Bref retour en arrière : à l’issue du second tour de ce scrutin, le Conseil constitutionnel de la Côte d’Ivoire avait déclaré le président sortant réélu. Mais, sur fond d’histoire mouvementée et de conflits exacerbés dans les années précédentes, son adversaire s’est également proclamé élu, s’appuyant sur les décomptes d’une Commission électorale indépendante.

La « communauté internationale » accuse alors le président sortant de fraudes. L’Union européenne menace le pays de sanctions si Laurent Gbagbo ne quitte pas ses fonctions. La tension croît et dégénère en conflit armé en février 2011. C’est également le moment où les Occidentaux – France et Royaume-Uni, soutenus par les Etats-Unis – interviennent militairement en Libye pour « protéger » le peuple de ce pays en cachant à peine leur objectif : se débarrasser du colonel Kadhafi. A Paris, Londres, Bruxelles et Washington, l’air du temps est à la canonnière.

En Côte d’Ivoire, la préférence occidentale va de soi. D’un côté, Laurent Gbagbo, longtemps membre de l’Internationale socialiste, est de plus en plus mal vu par les dirigeants du « monde libre » qui le qualifient de « nationaliste ». En clair, ils le soupçonnent de vouloir préserver les richesses nationales, et donc de ne pas faire preuve d’assez de compréhension pour les intérêts des firmes européennes, françaises en particulier (la Côte d’Ivoire a longtemps été une colonie française).

De l’autre, Alassane Ouattara, une économiste formé notamment à l’université américaine de Pennsylvanie, et qui entra en 1968 au Fonds monétaire international (FMI). En novembre 1984, il prend la direction du département Afrique de cette institution. Accessoirement, il épouse une riche femme d’affaires peu après : la cérémonie a lieu à Paris, avec, parmi les amis, Martin Bouygues, un des plus puissants oligarques français (bâtiment et télécommunications).

C’est donc peu dire que M. Ouattara fait figure de candidat des Occidentaux. En mars 2011 donc, les combats s’intensifient entre les deux camps. Discrètement soutenues par le détachement de l’ONU, les forces pro-Ouattara, qui ne lésinent pas sur les exactions, pénètrent dans la capitale administrative, Yamoussoukro.

Et le 11 avril, elles assiègent puis font prisonnier Laurent Gbagbo et ses proches. Sous couvert de l’ONU, les troupes françaises leur prêtent une aide discrète mais décisive, selon de nombreux témoignages.

Le président sortant – qui continue à proclamer sa légitimité – est alors transféré à prison internationale de La Haye dans l’attente du procès que prépare la CPI. C’est donc le résultat de celui-ci, huit ans plus tard, qui vient d’être rendu public.

Première déconvenue pour les Occidentaux, le président de la Chambre, l’Italien Cuno Tarfusser, affirme qu’un procès n’est pas fait « pour juger l’Histoire d’un pays », et qu’il n’a nullement le droit de « prendre position sur la responsabilité morale ou politique » des accusés.

Par ailleurs, l’accusation formulée par le procureur, selon laquelle ceux-ci auraient mis en œuvre une stratégie visant massivement les civils favorables à M. Ouattara, repose, selon deux des trois juges, sur « des bases incertaines et douteuses, inspirées par un récit manichéen et simpliste ». Dans les mille pages d’attendus, on peut lire que « rien ne permet de penser que Laurent Gbagbo aurait refusé de se retirer parce que son plan était de rester au pouvoir à tout prix ». Ce qui était précisément la thèse autour de laquelle s’est organisée l’intense propagande déployée à l’époque par les médias dominants, en France en particulier.

Au contraire, notent les juges, les forces loyalistes étaient confrontées à « une guérilla urbaine », et étaient en position défensive. Le texte du jugement souligne en outre la non-neutralité des forces onusiennes (dont le mandat n’était pourtant pas de prendre parti), et évoque même la présence de tanks français tirant sur les soldats restés fidèles au président.

Enfin, une révélation s’avère particulièrement gênante pour ceux qui rêvaient de mettre en scène une justice internationale sanctionnant de manière impartiale un auteur de crimes contre l’humanité (crimes dont la réalité a été finalement démentie). Selon les juges, le procureur a pris « de premiers contacts avec certains témoins »... avant même d’avoir été légalement autorisé à enquêter. Une entorse plutôt problématique pour tous ceux qui – à commencer par l’Union européenne – ne cessent de se draper dans l’« Etat de droit ».

On ne peut que se réjouir que des juristes professionnels et intègres aient refusé de jouer le rôle que les dirigeants américains et européens voulaient leur attribuer. Mais si Laurent Gbagbo a été libéré de prison, il reste en résidence surveillée à Bruxelles, au cas où le procureur ferait appel. Surtout, il y a une énorme disproportion entre les tombereaux de propagande occidentale déversés en 2011, justifiant une intervention militaire à peine déguisée, et la discrétion médiatique quant au démenti qui a été finalement apporté à celle-ci.

La CPI avait été créée en 2002 pour légitimer le « droit d’ingérence », concept dont le but réel est de subordonner la souveraineté des Etats au bon vouloir de ladite « communauté internationale », c’est-à-dire des élites mondialisées.

Au-delà de l’honnêteté de quelques juges, qu’il faut saluer, il faut aussi et surtout remarquer que le monde qui s’esquissait « unipolaire » au tout début du siècle, a, depuis lors, quelque peu changé... (Selon Pierre Levy, rédacteur en chef du mensuel "Ruptures").

  • A noter que samedi dernier, des ressortissants ivoiriens ont manifesté pacifiquement en bicyclette dans les rues de Paris pour exiger le retour de Gbagbo à Abidjan. Dans la capitale ivoirienne, plus de 100.000 personnes ont manifesté dans le quartier populaire de Yopougon. La presse française n'a évidemment parlé que des débordements des supporters algériens après la victoire de leur équipe nationale à la CAN, c'est plus facile à justifier.

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22 juillet 2019

Massacre de Srebrenica

La responsabilité réduite des Pays-Bas

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Le massacre de Srebrenica, désigne l'assassinat de plus de 8 000 hommes et adolescents bosniaques dans la région de Srebrenica en Bosnie-Herzégovine au mois de juillet 1995. Les tueries ont été perpétrées par des unités de l'armée serbe de Bosniesous le commandement du général Ratko Mladic, dans une ville déclarée « zone de sécurité » par l'ONU. Cette dernière y maintenait une force d'environ 400 casques bleus néerlandais, présents dans la région de Srebrenica au moment du massacre. En juin 2017, les Pays-Bas furent d'ailleurs jugés responsable partiellement car ils ont fait le partage entre hommes et femmes, avant que les hommes soient fusillés et les femmes libérées.

Mais les Pays-Bas ont été partiellement exonérés par un jugement du 18 juillet 2019 : selon la Cour Suprême du pays, l’État néerlandais n'a qu'une responsabilité "très limitée" dans la mort de 350 hommes musulmans.

Cette responsabilité a été évaluée à 10% car le tribunal considère que les victimes n'avaient que 10% de chances d'échapper à la mort. En 2017, la Cour d'appel avait jugé cette probabilité à 30%.

L'enclave de Srebrenica, limitrophe de la Serbie, était placée sous la protection de l'ONU lorsqu'elle a été prise le 11 juillet 1995 par les forces serbes de Bosnie.

Connues sous le nom de "Dutchbat" et retranchés dans leur base, les Casques bleus néerlandais avaient recueilli des milliers de réfugiés dans l'enclave des Nations unies.

Mais submergés, ils avaient permis aux Serbes d'évacuer les réfugiés. Les hommes et les garçons avaient alors été séparés et mis dans des bus.

Le massacre de Srebrenica, au cours duquel près de 8000 hommes et garçons musulmans ont été tués, est une des pages les plus noires de l'histoire des Pays-Bas, mais aussi de la guerre de Bosnie (1992-1995).

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17 juillet 2019

Que fait ce navire de guerre US à Abidjan ?

La Côte d'Ivoire va-t-elle déclarer la guerre aux Etats-Unis ?

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Un navire de la marine américaine se trouve actuellement dans les eaux ivoiriennes, a annoncé l’ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire.

Que vient faire ce navire de guerre américain en Côte d’Ivoire? C’est la question que se posent les populations ivoiriennes en général, les journalistes de ce pays d’Afrique de l’ouest en particulier, eux qui ont été conviés à une visite à bord du navire en question. 

En tous les cas, selon une annonce officielle faite par l’ambassade des Etats-Unis en date du vendredi 12 juillet 2019, le « Usns Carson City », un navire de la marine américaine, est dans les eaux ivoiriennes. La représentation diplomatique a ajouté qu’elle organise une visite du bateau au Port autonome d’Abidjan à l’intention des journalistes. 

Cette visite sera une occasion d’en connaître davantage sur les motifs de la présence de cet appareil militaire américain sur le sol ivoirien, qui faut-il le rappeler, doit abriter l’académie antiterroriste dont la construction devrait démarrer très prochainement. Pour ce projet, la France a confirmé sa participation à hauteur de 18 millions d'€.

L'annonce de la participation française à ce projet a été faite au mois de mai dernier, en marge de la visite du ministre français de l'Intérieur Christophe Castaner en Côte d'Ivoire. (selon Afrik.com)

15 juillet 2019

Trump achète-t-il la Mongolie ?

Tensions en Asie : la Chine s'implante au Népal, les Etats-Unis en Mongolie

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La visite du conseiller américain à la sécurité nationale auprès du président des États-Unis, John Bolton, dans la capitale mongole a été marquée par le transfert démonstratif d’équipements militaires à l’armée locale. Car décidément, depuis l'arrivée au pouvoir de Trump, les lignes bougent en Asie, sans que l'on sache où tout cela va mener.

Selon les médias locaux, la partie mongole a reçu tout cela de Washington sans compensation et « dans le cadre de la coopération bilatérale en matière de défense ».

À cet égard, les autorités locales ont même organisé une cérémonie solennelle sur le territoire de l’unité d’armée n ° 15 des Forces armées mongoles avec la participation du ministre de la Défense Nyamagiin Enkhbold et de l’ambassadeur américain à Oulan Bator Michael Klechenski.

 

Le conseiller de Trump est arrivé en Mongolie le 1er juillet. Il s’est entretenu avec le chef de l’Etat, Haltmaagiin Battulga, assurant que Washington apprécie la contribution de l’armée mongole aux opérations de maintien de la paix, car l’administration américaine envisage une coopération militaire plus étroite avec Oulan-Bator. Tiens donc, l'effet du hasard ?

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14 juillet 2019

Népal : Les célébrations du 84e anniversaire du dalaï-lama annulées

Une intervention chinoise ?

n_palLes célébrations du 84e anniversaire du dalaï-lama au Népal ont été annulées sur décision du gouvernement, a-t-on annoncé de source officielle dimanche à Katmandou.

L’annulation de ces célébrations, prévues samedi, est considérée comme un signe de l’influence grandissante de la Chine sur son voisin himalayen. Sous la pression de Pékin, le gouvernement communiste de Katmandou a récemment durci son attitude à l’égard des quelque 20 000 Tibétains vivant en exil au Népal.

« L’autorisation n’a pas été donnée parce qu’il pouvait y avoir un problème pour la paix et la sécurité », a indiqué un responsable officiel à Katmandou, Krishna Bahadur Katuwal. 

Une présence policière accrue a été notée samedi dans des zones où habitent des communautés tibétaines, notamment un monastère où une célébration était prévue.

« Beaucoup de préparatifs avaient été faits, mais en fin de compte, nous n’avons pas reçu d’autorisation. Le gouvernement devient de plus en plus strict à notre égard », a déclaré un membre du comité d’organisation, précisant que l’anniversaire du dirigeant spirituel avait été fêté dans un cadre familial.

Des milliers de réfugiés ont fui du Tibet vers le Népal après le soulèvement du 10 mars 1959 contre le pouvoir chinois, qui a forcé le dalaï-lama à l’exil.

Autrefois havre de paix pour les Tibétains, le Népal a récemment durci son attitude à leur égard, parallèlement à son rapprochement avec Pékin.

La Chine, un des principaux partenaires économiques de ce pays pauvre, a investi près de 60 millions de dollars l’année dernière dans des infrastructures hydroélectriques et routières ainsi que dans d’autres secteurs au Népal. En mai 2017, Katmandou s’est associée à l’ambitieux projet chinois de « nouvelle route de la soie ». Un projet qui est loin d'être politiquement neutre.

10 juillet 2019

300 nouveaux sites miniers découverts au Cameroun

Entre 2014 et 2019, des opérations d’exploration du territoire camerounais ont permis de mettre en évidence 300 nouveaux sites miniers, vient de révéler le ministre des Mines, Dodo Ndocké, au cours d’une conférence de presse.

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Ces indices de minéraux, apprend-on, ont été mis en évidence dans les régions de l’Est, de l’Ouest, de l’Adamaoua, du Nord et du Centre. Les minéraux enfouis dans le sous-sol de ces nouveaux sites miniers sont variés. Il s’agit notamment de l’or, du zinc, des terres rares, de l’uranium, du nickel, du rutile ou encore du manganèse.

Ces découvertes ont été faites dans le cadre du Projet de renforcement des capacités dans le secteur minier (Precasem), programme financé par la Banque mondiale. L’on se souvient que, grâce à ce projet, le gouvernement camerounais avait officiellement lancé, le 24 janvier 2017, un programme de cartographie géologique et géochimique dans six régions du pays (Adamaoua, Centre, Est, Littoral, Nord-Ouest et Sud-Ouest). Ces travaux de prospection de sites miniers avaient été confiés à un groupement de cabinets constitué par BRGM, la société camerounaise BEIG3 et le Finlandais GTK.

Toujours dans le cadre du Precasem, le gouvernement camerounais avait initié, en janvier 2014, des opérations de «levé géophysique aéroporté» couvrant une superficie de 160 000 km2 répartie dans six régions du pays (Nord, Adamaoua, Ouest, Est, Littoral et Centre). Toutes ces activités de prospection visent à évaluer le potentiel minier réel du Cameroun, pays dont seulement 40% du territoire avait déjà fait l’objet d’exploration minière au moment du lancement du Precasem. (Source : ecodafrik)
3 juillet 2019

L'Indonésie renvoie 49 conteneurs de déchets

L'Indonésie va renvoyer des dizaines de conteneurs de déchets vers la France et d'autres pays occidentaux, à l'instar de plusieurs pays d'Asie du Sud-Est qui ne veulent plus être des décharges, ont annoncé mardi les autorités. 

indon_sieLes 49 conteneurs contiendront des détritus, des déchets plastiques et des substances dangereuses en violation des règles d'importation, selon les responsables des douanes de l'île indonésienne de Batam. 

"Nous nous coordonnons avec l'importateur afin de procéder à leur renvoi immédiat", a déclaré à l'AFP le porte-parole des services douaniers de cette île. 
Ces déchets proviennent des Etats-Unis, d'Australie, de France, d'Allemagne et de Hong Kong, a-t-il précisé. 
Mi-juin, Jakarta avait renvoyé cinq conteneurs de déchets aux Etats-Unis, se joignant ainsi à plusieurs pays d'Asie du Sud-Est mécontents de servir de dépotoir à l'Occident. 
En 2018, la Chine a soudainement cessé d'accepter les déchets plastiques du monde entier, suscitant le chaos sur le marché mondial du recyclage et obligeant les pays développés à trouver de nouvelles destinations pour leurs déchets.  
Depuis, d'énormes quantités de déchets ont été réacheminées vers l'Asie du Sud-Est. 
En mai, la Malaisie avait promis de renvoyer des centaines de tonnes de déchets plastiques. 
De leur côté, les Philippines ont renvoyé fin mai vers le Canada 69 conteneurs de détritus, provoquant un vif contentieux entre les deux pays. 
Environ 300 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année. Une grande partie finit dans des décharges ou dans les mers, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF)

1 juillet 2019

Le trafic d'armes dans la corne de l'Afrique

Le commerce des armes illégales dans la Corne de l’Afrique reste une activité très lucrative et étroitement liée aux groupes terroristes transnationaux, au trafic de drogue et au conflit dans le Yémen voisin. Ce commerce régional  d’armes se focalise sur la Somalie et ses régions semi-autonomes, où la demande d’armes reste immuable malgré divers embargos et autres sanctions.

armes

Djibouti est devenue au cours des dernières années une plaque tournante de plus en plus importante pour le transport d’armes à des groupes armés dans la région. Il est de plus en plus évident que Djibouti agit comme un lieu de transit stratégique pour les armes provenant du territoire contrôlé par les Houthies au Yémen, qu'il expédie ensuite dans la région d'Awdal, dans le nord de la Somalie, par le biais de son participation au mission de maintien de la paix AMISOM.

Djibouti joue un rôle de plus en plus important dans le trafic d’armes dans la région alors que le gouvernement du pays cherche de nouveaux investissements étrangers dans son important secteur portuaire et ses industries connexes. De nombreuses sociétés djiboutiennes investies dans le secteur maritime en plein essor ont été impliquées dans le commerce illégal d’armes, ce qui a entraîné la réticence des investisseurs étrangers voulant participer à l’économie de Djibouti. La prolifération des armes à Djibouti suscite également des inquiétudes quant aux activités criminelles armées et au risque accru d'attaques terroristes dans un lieu fréquenté par des militaires étrangers.

Cependant, aucun des partenaires internationaux de Djibouti n’est disposé à signaler de tels risques, craignant la perte potentielle de leurs contrats sur des bases militaires stratégiques dans le pays. Une source locale a décrit le commerce des armes dans le golfe d'Aden comme un «chaos politique dans lequel la plupart des pays occidentaux ne veulent pas patauger». Malgré des preuves montrant des hauts responsables djiboutiens impliqués dans le commerce des armes, aucun effort n'a été consenti pour imposer des sanctions punitives á ces individus.

Le rôle de Djibouti dans le trafic d'armes régional va encore s'étendre, l'Érythrée et l'Éthiopie cherchant à s'entendre sur une paix durable qui aura des répercussions considérables sur la chaîne d'approvisionnement du commerce des armes dans la Corne de l'Afrique. Des groupes armés en Éthiopie, en Somalie et dans le Soudan, ainsi qu’al-Shabaab, comptent depuis longtemps sur l’Érythrée pour se procurer des armes. À mesure que l’Érythrée cherche à se rapprocher de l’Éthiopie et à revenir au sein de la communauté internationale, son rôle de plaque tournante du trafic d’armes sera considérablement réduit.

Djibouti, qui préfère une Somalie faible et une Érythrée isolée, va probablement combler le fossé et tirer parti de ses réseaux de trafic d'armes existants pour continuer à fournir des armes illégales aux groupes armés de la Corne de l'Afrique alors que l'Érythrée se retire potentiellement du commerce. Depuis qu’il a pris le contrôle du terminal portuaire de Doraleh, le gouvernement djiboutien semble se préparer à augmenter ses expéditions par le biais du principal port du pays. Cependant, la plupart des envois d'armes illégales par Djibouti continueront d'être effectués par des boutres plus petits via les communautés de pêcheurs de la côte sud-est et via le projet de port de Garacad.

La réticence des puissances occidentales et autres à agir contre les activités croissantes de trafic d'armes de Djibouti constitue une menace existentielle pour la sécurité de la Corne de l'Afrique et compromet les efforts actuels qui visent à mettre fin aux conflits de longue date dans la région. (selon Afrique-media)

30 juin 2019

Orange vole au secours du chinois Huawei

L'opération n'est évidemment pas gratuite !

Huawei

Le fabricant chinois Huawei est interdit aux Etats-Unis car accusé d’espionnage par l’administration américaine. Alors Orange compte sur lui pour le déploiement de la 5G en Afrique.

Alors que les grands groupes tournent le dos à Huawei, le fabricant chinois de smartphones peut continuer à compter sur Orange pour continuer son expansion en Afrique. C’est ce qu’a affirmé vendredi le directeur de la branche Afrique de l’entreprise française Alioune Ndiaye qui donnait une conférence de presse à Londres.

D’après le directeur régional d’Orange, se passer du fabricant chinois en Afrique pourrait avoir des conséquences néfastes sur le marché du mobile et freiner le développement du numérique sur le continent. « La position d'Orange concernant le continent africain est que si on devait mettre un coup d'arrêt à l'utilisation de Huawei, cela créerait un énorme problème (…) Ne pas utiliser Huawei, cela signifie que les prix pourraient se renchérir et in fine ralentir la pénétration du numérique en Afrique », estime-t-il.

A la pointe de la technologie, le fabricant chinois est un acteur mondial important du déploiement de la 5G. Celle-ci devrait se développer en Afrique, d’ici 2023 selon le responsable du groupe français. A ce titre, Orange ne compte pas lâcher le groupe basé à Shenzhen malgré les accusations d’espionnage dont il fait l’objet aux Etats-Unis.

Des allégations qu’ils lui ont déjà coûté des partenariats avec des grandes firmes américaines comme Apple ou encore Facebook. « Personnellement, je n'ai pas encore vu un opérateur ou quelqu'un d'autre qui a la preuve que Huawei a des problèmes de sécurité, qu' [il] espionne ou collecte des données sur le réseau», avoue pour sa part Alioune Ndiaye. Et vive la Françafrique à la chinoise ! Un grand merci à Donald Trump ! Et Jean-Louis Borloo, ancien ministre de Chirac et de Sarkozy, devient directeur général de Huweï  France ! Comme par hasard !

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