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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
22 octobre 2023

Émigration. La Chine confrontée à une fuite des cerveaux.

La politique “zéro Covid” mise en œuvre par les autorités chinoises et les confinements à répétition ont convaincu de nombreux professionnels qualifiés de partir à l’étranger. Leurs destinations favorites : le Canada et les pays d’Europe du Nord – au détriment des États-Unis, rapporte “The New York Times”.

chine

Les professionnels qualifiés qui travaillent dans la tech à Pékin, Shanghai ou Shenzhen sont très bien payés. Pourtant, ils sont de plus en plus nombreux à prendre le chemin de l’exil, rapporte The New York Times.

J’ai quitté la Chine parce que je n’aimais pas le contexte social et politique, explique Chen Liangshi, 36 ans, qui a travaillé sur des projets d’intelligence artificielle chez Baidu et Alibaba, deux des plus grandes entreprises technologiques chinoises. Il a quitté le pays en 2020 quand il a compris que Xi Jinping était encore au pouvoir pour longtemps. Installé à Londres, il travaille désormais pour Meta.

“Ils ont fréquenté les meilleures universités. En Chine, ils faisaient partie de la classe moyenne. Aujourd’hui, ils vivent et travaillent en Amérique du Nord, en Europe, au Japon, en Australie. Ils ont voté avec leurs pieds pour échapper à l’oppression politique, aux sombres perspectives économiques et à une culture du travail souvent épuisante”, écrit le quotidien américain.

Pour beaucoup d’entre eux, la politique “zéro Covid”, avec près de trois ans de confinements, de tests de masse et de quarantaines, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. En 2022, malgré toutes les restrictions en vigueur en matière de voyage et de visas, ils ont été plus de 310 000 à émigrer, selon les données de l’ONU. Pour 2023, ce chiffre est déjà atteint trois mois avant la fin de l’année.

La Norvège plutôt que la Silicon Valley

Mme Zhang, 27 ans, a décidé de partir en juillet 2022. Programmeuse informatique, elle a commencé par dresser la liste des pays où elle pouvait espérer trouver du travail : le Canada, la Nouvelle-Zélande, l’Allemagne et les pays nordiques. Finalement, c’est en Norvège qu’elle a déménagé cette année.

“Les États-Unis ne faisaient pas partie des destinations choisies parce qu’elle savait qu’il lui serait extrêmement difficile d’obtenir un visa de travail”, précise le New York Times. Elle estimait aussi que la culture de la Silicon Valley ressemblait trop à l’environnement de travail exténuant qu’elle avait connu en Chine. “Après avoir travaillé de longues heures dans une entreprise technologique de pointe à Shenzhen pendant cinq ans, elle ne tenait pas à continuer à ce rythme.”

En Norvège, Mme Zhang gagne environ 20 000 dollars de moins par an qu’à Shenzhen, elle paye plus d’impôts et la vie est plus chère. “Mais elle peut terminer sa journée à 16 heures et avoir une vie en dehors du travail. Elle ne craint pas d’être considérée comme trop vieille pour travailler lorsqu’elle aura 35 ans – une forme de discrimination dont sont victimes de nombreux Chinois. Et elle ne vit pas dans la crainte constante que le gouvernement mette en place une politique aussi contraignante que le ‘zéro Covid”.”

La Chine est confrontée à une fuite des cerveaux, mais les États-Unis ne sont pas en situation d’en tirer profit, constate The New York Times, en particulier du fait des multiples obstacles auxquels se heurtent les candidats à l’immigration pour décrocher un visa de travail ou le statut de résident. “Des professionnels de la tech ont préféré le Canada ou les pays européens plutôt que les États-Unis également en raison des avantages sociaux, d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, et des lois sur le contrôle des armes à feu.”

Le quotidien mentionne aussi la baisse du nombre de visas étudiant accordés. “Au cours du premier trimestre 2023, la Grande-Bretagne a accordé plus de 100 000 visas étudiant à des ressortissants chinois. Les États-Unis, quant à eux, n’ont délivré qu’environ 65 000 visas F1, qui donnent le droit d’étudier dans le pays.” (selon "Courrier international")

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Commentaires
C
ils ne veulent plus manger le riz avec des baguettes , veulent voir d'autres pays pour travailler et faire du tourisme comme le chevalier d'EON
Répondre
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