Des temps difficiles pour les fumeurs...
...et encore plus pour les buralistes. Trois (!) nouvelles hausses de prix devraient catapulter le prix du paquet normal (20 cigarettes) à plus de 10 €. Pour la santé publique ?
Le fait que les prix du tabac montent en flèche en France est particulièrement réjouissant en raison des innombrables tabacs qui sillonnent désormais les rues de la petite ville voisine de Kehl. Lorsque le tramway en provenance de Strasbourg entre à Kehl, les caisses dans les magasins sonnent, ce qui n’est pas surprenant, car le tabac et les cigarettes sont bientôt deux fois plus chers en France qu’en Allemagne. Et que dire des tabacs français ?
Le mot magique pour ces marchands de tabac en France qui n'ont pas encore jeté l'éponge s'appelle "diversification". Et ce n’est pas si facile chez les buralistes, car les principaux produits de ces magasins, avec le losange rouge typique dans lequel se trouve le mot "Tabac", ont déjà vendu des produits qui connaissent actuellement des chutes dramatiques - tabac et magazines. Donc, exactement les groupes de produits, où l'eau est à la hauteur de son cou.
Aujourd'hui, de nombreux tabacs en France vendent également des cigarettes électroniques, exploitent des points de collecte de colis, offrent du café à emporter et essaient d'obtenir au moins le loyer du magasin dans toutes sortes de commerces côte à côte, mois après mois. Et même cela ne suffit pas. Rien d’étonnant, alors que toute la clientèle peut facilement se rendre de l’autre côté de la frontière en tram et s'approvisionner en tabac et en cigarettes à des prix beaucoup plus bas.
La lecture officielle est claire: ces augmentations de prix constantes et d’autres mesures telles que les ensembles d’uniformes d’olive avec toutes sortes d’images d’horreur et de slogans, le gouvernement français veut empêcher les gens de fumer. Mais cela ne semble à première vue. Dans la pratique, le fumeur s’adapte aux circonstances - de même aujourd’hui, ceux qui ne peuvent pas payer 10 € pour un paquet de cigarettes fabriquent des cigarettes rembourrées, qui sont nettement moins chères. Mais le moins n'arrête pas.
Il est également clair que les maladies des fumeurs coûtent beaucoup à la Sécurité sociale. L'équation est simple: moins de fumeurs = moins de coûts de soins médicaux. Vous augmentez donc les prix, ce qui fait même de fumer un emploi élitiste. Le millionnaire se moque de savoir s'il paie 8, 10 ou 12 euros pour un paquet de cigarettes, alors que le bénéficiaire de l'aide sociale au tabac doit compter sur chaque gramme de tabac et cela ne changera pas après les prochaines augmentations.
Et si vite est le développement. À partir du 1er janvier, le prix par pack a été augmenté de 0,50 € (certaines marques en ont bénéficié et ont augmenté de 0,60 € le prix antérieur). Ainsi, le prix d’un paquet standard d’une grande marque est passé de 8,20 € à 8,80 €. Et déjà en novembre 2019, il continue et le prix est encore augmenté de 0,50 €. Les marchands et les fumeurs vont s'habituer à contrecœur aux nouveaux prix, puis ils se poursuivront en mars 2020, avec une nouvelle augmentation de 0,50 €. En novembre 2020, le gouvernement veut lever la barrière psychologique de 10 € et y parvient par une nouvelle augmentation de 0,50 €. Le forfait coûte alors 10,30 €, sans aucun supplément supplémentaire à prendre en compte.
Avec cette évolution des prix, il est clair que de plus en plus de fumeurs ne peuvent plus continuer à fumer, car ils ne peuvent plus payer le tabac et les cigarettes. C'est bon pour leurs poumons. Pendant ce temps, les commerçants de tabac réfléchissent fébrilement à la façon de joindre les deux bouts. Dernière idée: On va bientôt tester l’installation de distributeurs automatiques de billets de la SNCF dans des bureaux de tabac.
Au fur et à mesure que vous inversez la situation, la situation est plus qu'inéquitable et carrément existentielle pour les marchands de tabac d'Alsace. Tôt ou tard, il faudra aussi trouver ici des solutions européennes, car cette concurrence déloyale permet à certains d’économiser, mais à d’autres de menacer gravement leur existence sociale. Et ça ne marchera pas comme ça pendant longtemps. (selon "Eurojournaliste")