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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
27 juin 2017

Mitterrand, Chirac, Macron, les tueurs !

Elimination systématique des concurrents

Jjss1973

En son temps, Chirac pour la droite, Mitterrand pour la gauche, avaient compris que pour prendre le pouvoir il fallait rassembler son camp, donc annihiler toute velléité de ses alliés potentiels. C'est ce que fit Mitterrand après son échec de 1974 face à Giscard, en signant avec les communistes l'accord de programme commun, qu'il avait déjà rompu bien avant 1981. Pour lui, il s'agissait avant tout de prendre le dessus sur Georges Marchais, donc d'abaisser le plus possible le PC. Opération réussie malgré les cris de Marchais pour réclamer, à défaut de programme commun, des ministres communistes. 

A droite, pour Chirac, l'exercice était plus difficile. Il lui fallait éliminer Giscard, président en exercice. Il s'y employa dès sa nomination au poste de 1er ministre en 1974. Affaiblir Giscard systématiquement fut sa stratégie de tous les instants. Il commença donc par s'attaquer aux alliés des giscardiens, notamment les radicaux et leur chef Jean-Jacques Servan-Schreiber. Celui-ci fut évincé au bout de 13 jours au ministère des Réformes. JJSS, que Chirac appelait "le turlupin", avait le tort de parler haut et fort avec un discours "trop à gauche" selon ce premier ministre chef de guerre. JJSS devint ainsi le ministre le plus éphémère de la cinquième république. Mais Chirac dut reporter ses ambitions à l'après-Mitterrand donc à 1995. Malgré son beau discours de 1981 où il indiquait qu'il ne voterait pour Giscard qu' "à titre personnel". Mais là, Mitterrand l'avait éliminé dès le premier tour.

Le nouveau président Emmanuel Macron a des stratégies analogues à ses deux illustres  prédécesseurs. S'allier aux plus encombrants pour mieux les éliminer. Il a certes eu la chance de trouver le pauvre automutilé Manuel Valls qui lui a facilité la tâche. Plus encombrant est un certain François Bayrou, mais c'est réussi ! Le garde des sceaux et ses amis "têtes fortes" se sont suicidés sur l'autel des affaires, comme le firent auparavant Sarkozy et Fillon. Le Modem décapité, Les Républicains divisés, Macron semble arrivé à ses fins : des ministres godillots inconnus du public pris dans tous les camps, des députés aux ordres car très néophytes pour un groupe majoritaire aux ordres. La boucle semble bouclée... jusqu'à ce que Macron trouve son propre tueur ?

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Commentaires
D
A défaut d'avoir des parlementaires, on aura des parlementeurs...<br /> <br /> Et tourne la roue, tourne la roue...
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G
Et que sont Sarkozy et Hollande ?
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A
Pôvre JJSS mort sans avoir vu la gloire...
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