Des diamants de Bokassa aux mallettes de l'UMP
Il y a 30 ans, sous la présidence de Giscard d'Estaing, éclataient les affaires "des diamants de Bokassa", empereur du Centre-Afrique, et un peu plus tard celle des fameux "avions renifleurs". On croyait ces affaires de règlements de comptes entre RPR et UDF envoyées aux oubliettes, surtout depuis que l'ex-ministre alsacien Jean-Marie Bockel avait déclaré lors d'une de ses tournées africaines que "la Françafrique, c'est fini." Las si ça a été la fin, ce le fut surtout pour sa carrière ministérielle. Car visiblement s'il n'y a plus de diamants, il semblerait que la circulation de mallettes de dollars n'ait jamais cessé. En tous cas, c'est comme par hasard, à l'approche des présidentielles que de telles affaires ressortent. Cinq chefs d'Etats africains auraient financé la campagne électorale de Chirac en 2002 en faisant parvenir à l'homme de confiance chiraquien Robert Bourgi (aujourd'hui traître-dénonciateur) des mallettes pleines de dollars, données de main à main. Bien sûr, rien en 2007 pour l'élection de Nicolas Sarkozy, chose confirmée par le numéro 2 du régime de Laurent Ngabgo, devenu aujourd'hui président de l'Assemblée Nationale du seul pays du monde, où, selon les sondages, Nicolas Sarkozy serait réélu en 2012 dès le premier tour. Sauf qu'un autre homme de confiance, Michel de Bonnecorse, affirme qu'en 2007 Robert Bourgi aurait posé une mallette aux pieds du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy. Evidemment, poser aux pieds ce n'est pas pareil que de donner de main en main. Décidément, à l'UMP (Union des Mallettes Présidentielles ?), les coups volent bas !