Municipales de Villé : le maire et la conseillère générale se trompent d'élection !

Depuis quelques temps, on n'entend plus que ça (aux voeux de la municipalité, fête du troisième âge, et nous en passons) : le maire et la conseillère générale se relaient pour discréditer le redécoupage cantonal prévu, décrit comme une ineptie !

Et voilà que le sujet resurgit en pleine campagne des municipales ! Aurait-on aussi touché aux limites du ban communal de Villé ? Ou nos vaillants responsables veulent-ils cacher leur faillite municipale derrière un grand écran de fumée ? Toujours est-il, qu'après la demande d'audience du maire aux instances préfectorales, voilà notre conseillère générale (qui menace de faire tout exploser car son mari est corse) qui se met aussi de la partie, elle qu'on n'entend guère au Conseil Municipal depuis six ans. Bien sûr, que 58% des salariés vont travailler vers Sélestat ! Bien sûr, que beaucoup de villois et villoises font leurs courses à Sélestat ! Et alors ? Depuis Napoléon, il y a bien longtemps que le canton n'est plus une entité administrative et ne représente plus qu'une circonscription électorale !

Alors, lors d'une magnifique réunion d'une brochette de 4 conseillers généraux (qui pensent plus à sauver leur poste en 2015 qu'à des réalités sur le terrain), notre élue cantonale veut "sauver Villé" comme Jeanne d'Arc a sauvé la France ! Les Anglais ne sont pourtant pas aux portes de la vallée ! mais enfin, on a déjà vu passer les Romains, les Suédois, les Lorrains, les troupes germaniques, alors on est peut-être méfiant et prudent. Mais nos deux élus auraient pu approfondir le raisonnement en ce qui concerne les cantons ! Sous Napoléon, le canton s'étendait de Scherwiller à Saâles ! Bon, tout ça, c'est de l'histoire. Les internautes de Scherwiller vont être heureux d'apprendre que les impôts de leurs ancêtres ont pu financer la mairie de Villé.

Mais la question que l'on peut se poser : cette affaire n'est-elle pas lancée pour deux raisons : l'une serait, comme dit plus haut, de cacher la misère municipale, le maire étant assis dans un fauteuil branlant. L'autre, c'est de sauvegarder son propre poste plus menacé dans un canton de montagne et votant nettement plus à gauche que Sélestat où l'UMP est roi (UMP dont elle a rejoint la majorité au Conseil Général alors qu'elle s'est faite élire comme centriste sans étiquette). Mais la politique du caméléon, dans la vallée, on connaît. D'ailleurs, au sein de l'AMV (association des élus du massif vosgien) et de l'ANEM (association des élus de montagne, dont sont membres nos deux élus, une motion votée à l'unanimité (donc y compris nos deux élus villois) proposait de regrouper les cantons de montagne. Jean-Marc Ayraut, premier ministre présent au congrès de l'ANEM, a pris note de ce souhait unanime et a demandé aux préfets de tenir compte de cette demande. Alors que veulent-ils nos deux élus villois qui ont obtenu toute satisfaction à l'insu de leur plein gré ?

Et la parité dans cette affaire ? Tout le monde s'en fout ! Sauve qui peut pour les postes !

( Dossier publié par "L'Alsace" le 7/2/2014). Belle contre-proposition ! mais que fait-on de la vallée de la Bruche ? Nos élus pensent-ils encore que cette vallée est rattachée à la Lorraine ?

• A lire aussi : Lalsace07022014canton

Comments

[Michel Gilardeau]

Raz- le bol des magouilles électorales!



Personne n'est dupe. L'intervention du Maire sur le bulletin municipal concernant ce redécoupage,(pas sûr que ce type de propagande puisse se justifier sur ce bulletin) , en faisant croire que tous les élus sont du même avis , va dans la logique d'essayer de sauver des sièges lors des prochaines élections cantonales et la majorité actuelle au conseil général.Ce qui est grave, l'utilisation d'arguments fallacieux, comme l'ineptie qu'il est logique que le canton se retrouve dans la 5ème circonscription est inacceptable.Si Monsieur le Maire ('comme notre conseillère générale) avait étudié "l'instruction civique", il serait qu'une circonscription a un caractère national et le député qui y est élu a un mandat "National" et non local.C'est d'ailleurs pour ça que des candidats "parachutés" sont possibles.

La mission du conseiller général, qui lui est un élu local, est de défendre l'intérêt et la spécificité du canton. Sauf si l'on veut faire de notre vallée une banlieue de Sélestat, qu'elles seront les actions au conseil général d'un binôme dont l'un est sensé défendre une zone urbaine, une agriculture intensive, une expansion à outrance de l'urbanisme, et l'autre, une zone de montagne que l'on doit préserver, une agriculture tournée vers le bio, un souci de profiter des atouts esthétiques et de qualité de vie permettant de développer un tourisme maîtrisé.

Il ne s"agit là que de quelques points mais le sujet est beaucoup plus vaste et mérite un débat contradictoire afin que les citoyens puissent se positionner après avoir bien compris les enjeux. Donc, en ce qui me concerne, si la décision du redécoupage actuel était remise en cause, j'exige, comme on l'a fait sur le sujet du conseil unique d'Alsace, que le choix soit laissé aux habitants des cantons concernés par le biais d'un référendum local.Le débat contradictoire permettra de mettre chaque élu devant ses responsabilités et d'éviter la désinformation de la population du canton au profit des magouilles électorales, des arrangements entre "amis" au mépris de l'intérêt des populations.