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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
14 août 2013

Elzach : bienvenue aux infirmières italiennes

BENVENUTO !

italieDepuis le début juillet, un groupe d'Italiens et d'Italiennes du sud sont venues en groupe à Elzach. Ils ne se connaissaient pas entre eux. Ce qui les unissait, c'est leur volonté de commencer une nouvelle vie en Allemagne. Ils ont commencé à travailler à la "BDH-Klinik" d'Elzach comme infirmières et aides-soignants. Venus de Sicile, de Sardaigne, de Naples et du sud de Rome, ils sont heureux d'avoir franchi le pas. Désespérés de la situation politique et économique de leur pays, ils n'ont eu d'autre choix que de partir : c'est leur leitmotif. Et c'est ainsi qu'ils sont arrivés dans un pays, une région, une ville qu'ils ne connaissaient pas. Le début fut pénible, il a fallu s'adapter à la langue allemande. Après six semaines de présence, ils se sentent plus à l'aise. A la clinique, on espère qu'ils vont rester longtemps, ou même pour toujours. Après avoir été un temps à l'hôtel, ils ont tous trouvé un logement définitif. Régulièrement, ils ont des contacts par téléphone ou skype avec leurs familles, mais pour eux, dorénavant, l'Italie ce n'est plus que pour les vacances ! En Italie, raconte une infirmière, ils n'ont au plus que des contrats de 2, 3 ou 4 mois. Sur 1000 candidats à un poste en clinique, un seul trouve du travail. On n'est embauché qu'à l'essai, et il faut avoir des soutiens politiques ou connaître le dirigeant d'un hôpital ou d'une clinique pour obtenir un job. De plus en plus de cliniques ferment, dans les autres les patients attendent couchés dans les couloirs. Un aide-soignant affirme : "Sans l'aide d'un politique, pas de salut ! Et tous ceux qui refusent la corruption sont considérés comme des esclaves. Il n'y a pas assez de médecins, pas assez de personnel, mais on n'embauche pas. Il n'y a aucun avenir. La tragédie a commencé il y a dix ans." C'est le système Berlusconi, mais ils n'attendent rien du procès Berlusconi. Ils sont arrivés à Elzach par hasard un dimanche après-midi. Il n'y avait personne dans les rues. Aujourd'hui ils sont connus et salués dans tout le bourg. Une infirmière raconte : "J'ai demandé à une personne d'Elzach de me faire visiter le bourg. Elle m'a conduit dans la rue principale devant une maison verte avec un écrit dans la pierre." Cet écrit dit : "Il faut tenter l'impossible pour arriver au possible." L'infirmière a conclu : "Italia, finito !" Là-bas, l'austérité, la corruption continuent.

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Commentaires
G
Très bon article, Jean-Louis, il mérite d'être connu !
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F
L'Italie, c'est l'Europe aussi !
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