Il ne se passe plus un week-end sans que les néo-nazis se manifestent d'une façon ou d'une autre quelque part en Europe. Samedi dernier, le lieu de regroupement était Offenbourg, dans l'Ortenau, où, finalement, du fait de la contre-manifestation, seuls quelques 50 nazillons avaient pu se regrouper. Cette semaine, c'est en Belgique qu'un concert est annoncé pour ce week-end ! Le groupe néo-nazi "Blood and Honour" n'en est d'ailleurs pas à son coup d'essai puisqu'en 2009 il avait rassemblé 150 personnes à Arendonk (Belgique flamande) au nez et à la barbe des autorités locales : "La salle de la Maison du Peuple avait été réservée pour une fête privée, sans autres détails. En tant que bourgmestre, je n'ai que très peu de moyens d'intervention légaux. Et comme nous avons été mis au courant en toute dernière minute du but réel de la manifestation, il était trop tard pour intervenir", a expliqué Ernest Buijs. Une espèce de justification déjà entendue à de nombreuses reprises. Cette année encore, l'extrême-droite, jusqu'au dernier moment, gardera le lieu secret, mais aura déjà retenu une salle prétextant un anniversaire, une fête de famille ou une réunion d'amis. Et comme d'habitude, les élus ou responsables locaux seront surpris. On a déjà vu les mêmes pratiques en France et en Alsace. On n'est jamais trop prudent face à cette idéologie haineuse ! Surtout que nos dirigeants européens, si prompts à s'entendre pour imposer des plans d'austérité, ne s'attaquent pas à ce fléau : l'Allemagne interdit les réunions nazies, mais autorise les "marches" ou "défilés", la France peut interdire leurs marches, mais en interdit les réunions en salle et en public. Très facile donc pour ces "nationalistes" de franchir les frontières pour être dans leur droit. Et n'oublions pas qu'il n'y a pas si longtemps, les rockeurs d'extrême-droite donnaient des concerts très officiels à Vitrolles.