Quels débats au chef-lieu de canton ?
Le record de rapidité du déroulement du conseil n'a pas été vraiment battu, mais de débat il n'y en eut pas plus que d'habitude, semble-t-il. « La qualité ne se juge pas au temps passé. Et des débats, il y en a en commission. Nous ne sommes pas des béni-oui-oui. Les divergences d'opinion existent. » Ces sages paroles d'un nouveau conseiller sont pourtant contredites par la délibération prise à l'unanimité le 8 septembre 2008, où le nombre de commissions, après à peine 6 mois de mise en place et de fonctionnement, a été réduit de moitié ! La vraie question est donc de savoir où est le lieu de débat ? Force est de reconnaître que de plus en plus de compétences dépendent de la comcom, où les débats sont renvoyés... en commissions ! La grande stratégie pour la pérennisation du système et la reconduction des hommes se résume en : "pas de débats publics" ! Il n'y a pas qu'à Pékin et à Téhéran que l'on filtre. Outre que ce mode de fonctionnement pose le problème du mode d'élection des conseillers communautaires, force est de reconnaître que les élus s'éloignent de plus en plus des préoccupations des citoyens qu'ils représentent, les conseils municipaux n'étant plus que des sous-traitants de quelques "initiés cantonaux" qui forment un cercle très fermé. Une pratique (ou plutôt une absence de pratique) symptômatique : les délégués intercommunaux ne rendent jamais compte des projets ou des décisions de la comcom. Secret Défense !
A lire : DNA1706CM