Tunnel : L'Europe a contribué aux retards
Pour le financement des travaux du tunnel, il a même fallu que l'Europe s'en mêle et contribue donc au retard pour la réouverture. Voici le texte de la commission de Bruxelles autorisant le financement : La Commission européenne a décidé d’autoriser une aide d’Etat sous forme d’un allongement de la durée de la concession du Tunnel du Mont Blanc et du Tunnel Maurice Lemaire, pour faire face aux coûts engendrés par les nouvelles règles de sécurité dans les tunnels adoptées suite à l’accident du Tunnel du Mont Blanc en 1999. Cette aide permet aux deux sociétés concessionnaires, ATMB (Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc) et APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône) d’assumer les investissements nécessaires sans affecter leur viabilité financière.
A la suite de l’accident sous le tunnel du Mont Blanc le 24 mars 1999, le Gouvernement français a été amené à réviser en profondeur les normes applicables en matière de sécurité aux tunnels du Mont Blanc et Maurice Lemaire.
Le coût des travaux de sécurisation, qui ont été engagés par les concessionnaires des tunnels à la demande de l’Etat français, a des conséquences financières lourdes sur l’équilibre de la concession, au point de menacer aujourd’hui la pérennité de l’exploitation de l’ouvrage.
Afin d’assurer la viabilité des concessionnaires, la France a proposé un allongement de la durée des concessions de sociétés d’autoroutes du Tunnel du Mont Blanc (ATMB) et du Tunnel Maurice Lemaire (TML/APRR), pour 15 ans (jusqu’en 2050) et pour 46 ans (jusqu’en 2068) respectivement. La société APRR bénéficiera également d’une subvention publique de 35 millions d’euros.
La Commission a décidé de ne pas soulever d’objections à l’égard de la mesure en question en considérant cette aide compatible avec le Traité compte tenu de l’ampleur des investissements réalisés pour garantir la sécurité des usagers.
Bruxelles, 22 février 2006
NB : Le tunnel était fermé aux poids-lourds depuis le 1er mars 2000. 6 ans pour prendre une décision !