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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
9 octobre 2016

Villé peut-il accueillir des réfugiés ?

Une question qui devrait se poser bientôt

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Avec le démantèlement programmé de la "jungle de Calais", où les réfugiés sont entassés dans des conditions inhumaines, il est sûr que la question va être d'actualité très vite. Non seulement par rapport à ceux qui tentent de passer en Angleterre, mais par rapport à tous ceux qui fuient la guerre (Afghans, Pakistanais, Syriens, Erythréens, Irakiens, et j'en passe). Il s'agirait donc très rapidement, avec les responsables de l'Etat, les élus et la population, d'examiner les possibilités d'accueil.

L'hiver arrive à nos portes, l'hébergement doit être prioritaire

Y a-t-il à Villé de quoi héberger des réfugiés ? La réponse est oui, sans l'ombre d'un doute. Des bâtiments ont été désaffectés récemment : l'ancienne gendarmerie, la maison de retraite intercommunale. Rien que là, il y a de quoi aménager des chambres et des appartements d'accueil. L'occupation permettrait même de garder dans un état correct des bâtiments qui, dans la situation actuelle d'abandon, vont aboutir à être des ruines indignes d'un bourg-centre qui se veut touristique.

L'ancienne gendarmerie

Il n'est pas question ici de polémiquer sur les raisons ayant amené à l'abandon de cet immeuble construit en 1954 et qui appartient toujours à l'Etat, la municipalité ayant décliné l'offre de l'acquérir à l'Euro symbolique. Il doit donc être possible d'y loger des réfugiés après quelques travaux de remise en état. 

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Un bâtiment habité aurait quand même un meilleur aspect qu'avec des volets clos !

migrants_003Des habitants qui, en collaboration avec la municipalité, entretiendraient les abords, voilà qui permettrait très certainement au maire de Villé d'obtenir enfin la troisième fleur qu'il appelle de tous ses voeux !

Enfin, faut-il rappeler qu'en annexe du bâtiment, d'anciens terrains laissés en friches ont servi comme jardins potagers. Pourquoi ne pas trouver parmi les réfugiés des volontaires pour les réhabiliter et pour profiter de légumes frais ?

Située non loin du bourg-centre, cette occupation permettrait peut-être aussi de relancer le commerce de proximité.

L'ancienne maison de retraite

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migrants_009Voilà un bâtiment, appartenant à la Communauté des Communes de la vallée de Villé, encore plus récent que la gendarmerie, et même agrandi il y a à peine deux décennies. Le mobilier s'y trouve encore (même la vaisselle, paraît-il). Quelques travaux de nettoyage et de rangement suffiraient. Qu'attend-on pour lancer une demande d'accueil immédiatement. Le président de la comcom et le maire de Villé, vice-président de la même collectivité, devraient pouvoir s'entendre !

Enfin, sachons qu'à Villé plus de 40 logements sont inoccupés. Pourquoi le maire ne lancerait-il pas un appel aux propriétaires ? Avec l'arrivée de réfugiés, peut-être la 3ème classe d'école maternelle n'aurait-elle pas été fermée pour manque d'effectif ?

Voilà un sujet qui mériterait au moins une réunion publique entre toutes les bonnes volontés favorables à l'accueil de réfugiés.

Par le passé, le Val de Villé s'est souvent montré généreux dans l'accueil de réfugiés (Italiens, Polonais, etc... après la 2ème guerre mondiale, Hongrois en 1956 lors de l'invasion de leur pays par les chars russes, etc...). Alors pourquoi pas cette fois-ci ? où nos "Rafale" participent aux bombardements en Irak et en Syrie ? 

Vivement, uneunion et Monsieur le Maire, affichez un peu de courage politique (pas de réunion ku-klux-klanesque pour une fois, svp) ! Ce ne sont que ceux qui n'ont jamais vu de réfugiés qui votent à l'extrême-droite dans nos campagnes !

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8 octobre 2016

Fillon n'est pas allé en Afrique...

... mais il n'en pense pas moins

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François Fillon, troisième candidat des primaires de la droite, de l'extrême-droite et du centre, bien qu'ancien premier ministre de Sarkozy, n'a pas de relais dans la Françafrique. Mais ce qu'il en dit n'est pas moins symptômatique.

Extrait de son discours de Sablé-sur-Sarthe : "Non, la France n’est pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du nord", a déclaré François Fillon au sujet des années de colonisation, avant de poursuivre : "Non la France n’a pas inventé l’esclavage". En deux phrases, tout est dit ! Seule vérité, la France n'a pas inventé l'esclavage puisqu'il existait déjà dans l'Egypte, la Grèce et la Rome antiques, et que la France n'existe que depuis les Gaulois (même Sarkozy le pense !) Pour le reste, on pense bien que tous les Antillais de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane et de Haïti ont quitté l'Afrique avec le sourire, sur de magnifiques bateaux de croisière, pour le prix de quelques casseroles prémonitoires offertes aux chefs de tribus (la pacotille du troc contre les esclaves) leur ayant servi de passeport.

"La France, c'est quinze siècles d'histoire depuis le baptême de Clovis à Reims", a insisté François Fillon, reprenant au passage les mêmes références que Marion Maréchal-Le Pen, descendante à la fois des gaulois et de Jean-Marie Le Pen. Comme le souligne l’Express, la députée Front National avait évoqué le même "baptême" lors d’un discours en décembre 2015. Après tout, avec un tel discours, pas la peine de se déplacer. Ces belles paroles ont été reprises par la presse des cinq continents. Et même  le CRAN (Conseil représentatif des Associations Noires) condamne ces propos "révisionnistes et odieux" !

fillonSelon Fillon, la France a fait partager "sa culture" : y compris les avantages sociaux (Sécurité Sociale, retraites, congés payés) ?

7 octobre 2016

Alain Juppé, lui aussi, courtise les roitelets africains

La Françafrique ? Juppé pas plus innocent que Sarkozy

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Nous sommes en mai 2003. Alain Juppé préside encore l’UMP. Mais il a une épée de Damoclès sur la tête. Depuis quatre ans, il est mis en examen dans l’affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris et le procès approche. Cameroun, Gabon, Sénégal, Mali… En ce mois de mai, le fidèle compagnon du président Chirac visite quatre pays africains à la tête d’une imposante délégation de l’UMP.

Des chefs d'Etat grands prophètes

À Libreville, Omar Bongo Ondimba le reçoit chaleureusement – en présence de l’avocat franco-libanais Robert Bourgi – et lui dit : « Tu sais Alain, la politique est faite de hauts et de bas. Je suis sûr que tu n’es responsable de rien et que tu t’en sortiras. »

Puis il s’apprête à s’envoler pour Dakar à bord de l’avion personnel du président sénégalais. « En montant dans l’avion, raconte Bourgi, qui est du voyage, Juppé a la surprise de tomber sur Karim Wade, le fils du chef de l’État sénégalais, qui a fait le déplacement Dakar-Libreville exprès pour le patron de l’UMP. »

Et à Dakar, Abdoulaye Wade le rassure : « C’est l’avocat qui vous parle, monsieur Juppé. Je sais que vous êtes en train de payer pour quelque chose dont vous n’êtes pas coupable. Quoi qu’il arrive, je suis certain que vous servirez de nouveau votre pays. » Dix-huit mois plus tard, en décembre 2004, l’ex-Premier ministre français est condamné à quatorze mois de prison avec sursis et à un an d’inéligibilité. Beaucoup de Français croient que sa carrière politique est terminée. Wade et Bongo, non. L’avenir va leur donner raison.

Cette année, alors que Sarkozy flirte avec Ouattara, Juppé fréquente le Maghreb. À Alger, début février, il a eu droit à un tête‑à-tête de quarante-cinq minutes avec Abdelaziz Bouteflika, qui lui a demandé des nouvelles de la santé de Jacques Chirac. À Tunis, il a aussi été reçu par le président, Béji Caïd Essebsi. À Rabat, en mai, en l’absence du roi qui était en voyage, il a été accueilli par Abdelilah Benkirane, le chef du gouvernement. À chaque fois, comme son principal adversaire, le maire de Bordeaux saisit l’occasion de ces déplacements pour rencontrer de nombreux électeurs potentiels. Au Maroc, environ 50 000 Français sont inscrits sur les registres consulaires.

Acoquiné avec Paul Biya

Alain Juppé, lui, a moins d’audience que Sarkozy, mais ne semble pas en faire un complexe. Depuis la visite de Paul Biya dans sa ville de Bordeaux, en juillet 2009, l’ancien Premier ministre soigne sa relation avec le Cameroun. Comme il connaît le poids de la Côte d’Ivoire, il a pris la peine, en octobre 2015, d’appeler Alassane Ouattara pour le féliciter de sa réélection.

Un coup politique en préparation

Dans l’état-major de Juppé, on envisage très sérieusement, en cas de victoire à la primaire, une mini-tournée africaine en décembre ou janvier prochains. Dans cette hypothèse, Juppé fera étape à Abidjan, puis à Dakar, où il tentera un coup politique : prononcer un discours à l’université Cheikh-Anta-Diop, à l’endroit précis où, en juillet 2007, Nicolas Sarkozy a reproché aux Africains de "ne pas être entrés dans l'Histoire". Un discours qui avait fait grand bruit.

Dans le camp Juppé, on associe volontiers Sarkozy aux derniers soubresauts de la Françafrique. Un proche du maire de Bordeaux lâche : « Juppé est pour que les choses passent par les circuits diplomatiques ordinaires, pas par les officines. » À deux mois du scrutin, les coups commencent à pleuvoir. Et vu d'Afrique, Sarkozy et Juppé, c'est blanc bonnet et bonnet blanc.

6 octobre 2016

Sarkozy et Ouattara, de vieux amis

L'amitié nouée pour des intérêts communs

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Mai 2012 :  Nicolas Sarkozy qui est au fond du gouffre. Au lendemain de la victoire de François Hollande, le président vaincu est un homme seul et meurtri. Or qui vient le voir dès 9 heures du matin à l’Élysée ? Alassane Ouattara, cet ami de longue date qui avait  déjà fait l'honneur en son temps à son ami Nicolas de se marier à la mairie de Neuilly. Celui-ci le console en lui disant que ce n’est pas fini.

Comme ses homologues gabonais et sénégalais, le président ivoirien sait qu’il ne faut pas insulter l’avenir. Les faits vont lui donner raison. Aujourd’hui, il confie : « Je suis bluffé par la détermination de Nicolas. » Officiellement, la Françafrique est morte, mais le candidat à la primaire de la droit garde de solides amitiés dans le club des chefs d’État africains.

Logiquement, c’est en Côte d’Ivoire, chez Alassane Ouattara - son ami de 25 ans - que Nicolas Sarkozy a fait son unique déplacement africain de l’année. En mars dernier, il a été reçu à Abidjan avec tous les honneurs, a qualifié son hôte de « grand homme d’État » et en a profité pour rencontrer quelque deux mille expatriés susceptibles de voter à la primaire de novembre. N'oublions pas cependant que Sarkozy et son épouse Carla ont passé le réveillon de Nouvel An 2015 à Assinie, où ce cher Alassane a son domaine, et qu'en retour le président Ouattara et son épouse française Dominique Nouvian ont réveillonné à Mougins (06), puis qu'au mois d'août le couple Sarkozy-Bruni a invité Ouattara et son épouse française Dominique Nouvian, adhérente au RPR et maintenant à LR, au Cap-Nègre dans le domaine de Carla.

On peut se poser la question du but de ces rencontres, si l'on sait qu'en politique les intérêts priment sur les amitiés. Côté Sarkozy, Alain Joyandet, l’ancien secrétaire d’État à la Coopération et à la Francophonie, élabore un projet Afrique en compagnie de la Franco-Sénégalaise Coumba Dioukhané, qui vient d’être nommée secrétaire nationale à la coopération et au développement au parti Les Républicains (LR). Elle est réputée proche d’Alassane Ouattara. Pierre Régent, le jeune conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, est aussi une tête pensante.

Autres conseillers très écoutés, Jean-Marc Simon, ex-ambassadeur à Bangui, Libreville et Abidjan, et Bruno Joubert, l’ancien « Monsieur Afrique » de l’Élysée, aujourd’hui à la Cour des comptes. Officiellement, Robert Bourgi n’est plus dans le circuit, mais l’avocat franco-libanais continue d’organiser les audiences de Sarkozy avec des personnalités africaines.

Après un financement de campagne par le libyen Kadhafi en 2007, s'acheminerait-on vers un financement ivoirien en 2017, surtout si l'on sait que le président de la Côte d'Ivoire doit sa place à un certain Nicolas Sarkozy qui en 2011 a fait intervenir la force Licorne pour chasser un certain Laurent Gbagbo, apparu comme membre de l'Internationale Socialiste. Et le Sarkoton s'était déjà bien développé du côté d'Abidjan à l'époque de l'invalidation des comptes de campagne de Sarkozy avec un passage en Côte d'Ivoire d'un grand nombre de personnalités UMP (Copé, Rachida Dati, etc...). La collecte ne semble pas s'être limitée aux adhérents expatriés du parti.

5 octobre 2016

Dresde, ville de l'extrême-droite

Dresde, la ville jumelée à la ville de Strasbourg, était le théâtre d’une festivité pas comme les autres hier. Au lieu de célébrer la fête nationale, les « Pegida » & Cie ont montré le visage moche de l’Allemagne. Dresde, la ville jumelée à la ville de Strasbourg, était le théâtre d’une festivité pas comme les autres avant-hier. 

dresdeQuelle idée aussi d’organiser les festivités pour la fête nationale allemande dans le fief de l’extrême-droite xénophobe, la ville de Dresde ! Ce qui s’est passé hier dans la métropole sur les bords de l'Elbe, a été une honte pour toute l’Allemagne. Au lieu de célébrer l’unité allemande, la pègre néo-nationaliste a profité pour s’en prendre aux responsables politiques, aux étrangers qui avaient la mauvaise idée de passer par là et aux journalistes. Avec une diction qui est celle des nazis au début des années 30 du siècle dernier.

Le président Joachim Gauck, la chancelière Angela Merkel et le président du Bundestag Norbert Lammert ont du savoir ce qui les attendait à Dresde – l’accueil fut « chaleureux ». « Traîtres du peuple », criait la foule des citoyens bien-pensants qui se sentent menacés par les 0,1 % d’étrangers qui vivent en Saxe, « cassez-vous » et « Merkel doit disparaître ». Un homme de couleur qui passait par là, était accueilli par des cris « renvoyez-le, renvoyez-le », le tout dans une ambiance qui laissait craindre le pire.

Pour les journalistes, la foule aux attitudes néo-nazies avait également réservé un accueil qui cadrait avec cette ambiance néo-fasciste. « Quand on aura gagné, vous pourrez faire comme Thomas Mann », lançait la foule aux représentants des médias, faisant allusion au grand écrivain allemand qui devait fuir les nazis avant le début de la IIe Guerre Mondiale.

Hormis la question pourquoi il fallait organiser ces festivités dans le fief de l’extrême-droite allemande, force est de constater qu’une partie de l’Allemagne semble retomber dans les mêmes idées que les nazis prônaient pendant les années 30 du siècle dernier. Les slogans, toutefois, sont nouveaux – pendant plusieurs décennies, il était impensable d’afficher une telle attitude publiquement.

Le 3 octobre, à Dresde, l’extrême-droite allemande a montré le visage moche de l’Allemagne, ce visage qui fait encore peur de nos jours aux partenaires européens. Et pour cause. Cette extrême-droite qui s’est montré à Dresde, ce n’est pas une extrême-droite nationaliste comme on la connaît dans d’autres pays européens, mais il s’agit d’une extrême-droite qui défend ouvertement des idées et une attitude néo-nazie. Il est grand temps de cesser d’accepter ces attitudes sous le couvert de la « liberté d’expression » – le racisme n’est pas une opinion, mais un délit qui devrait être poursuivi avec toute la force de la loi.

Et en 2017, il serait peut-être mieux de célébrer la fête nationale ailleurs qu’en Saxe… plus jamais ça !

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4 octobre 2016

Une juste récompense

 Sarkozy offrira-t-il une casserole au maire de Villé ?

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Deux fois candidat malheureux aux élections régionales sur la liste UMP, puis "Les Républicains", notre premier magistrat mériterait bien soit la médaille du candidat sacrifié, soit la médaille du bon et docile militant LR. Mais celles-ci n'existant pas encore, peut-être notre brave élu recevra-t-il en juste récompense des mains de l'ex-président Sarkozy une belle casserole sortant de sa quincaillerie personnelle ?

Celle-ci serait méritée d'autant plus depuis que ce premier magistrat tente de rattraper son "chef de file" en présences devant les tribunaux, comme ce 23 juin où il attendait au petit matin l'ouverture du tribunal de Colmar sur un banc public que des SDF venaient de quitter, après y avoir passé la nuit. La place était encore chaude.

Hélas pour lui, malgré la plainte pour diffamation et tous ses efforts pour obtenir la condamnation de tous ceux qui, dans le bourg, l'agacent et, malgré le passage par un juge d'instruction, il n'a pu obtenir un quelconque verdict en sa faveur. Aux dernières nouvelles, il aurait changé son fusil d'épaule : au lieu de passer par les tribunaux, réfléchirait-il à contraindre les opposants à sa politique au Villéxit ?

Voir ci-dessous le résultat du jugement en question :

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Au vu du résultat, une casserole ne suffira pas, Sarkozy devra céder une marmite.

2 octobre 2016

Engelmann provoque un nouveau conflit

Le maire de Hayange veut expulser une oeuvre caritative 

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«Ne pas y penser, continuer à travailler, pratiquer la solidarité… » Une dizaine de bénévoles du Secours populaire français (SPF) s’activent encore cette semaine dans les locaux de l’association hayangeoise. Empiler les sacs de farine et de café pour les distributions alimentaires, trier les vêtements du vestiaire social, trouver de quoi dépanner en urgence une jeune mère seule, démunie avec trois enfants, la réconforter et l’orienter… Un seul mot d’ordre : « Continuer, sans se poser de questions, pour les bénéficiaires, près de 400 familles aidées l’année passée. » Difficile pourtant d’oublier que le SPF est en sursis à Hayange. Le maire, Fabien Engelmann (FN), a mis en demeure l’association de quitter les locaux mis à disposition par la Ville depuis plus de dix ans. Les bénévoles sont sommés de tout déménager avant le 1er octobre, ce dimanche donc.

Engelmann, descendant de pieds-noirs, n'aime pas les migrants

Pour le premier magistrat frontiste, il ne s’agit que de « la suite logique » d’un conflit qui l’oppose à la présidente et au trésorier de l’antenne locale du SPF. « Nous ne souhaitons pas travailler avec des gens qui politisent leur discours », martèle Fabien Engelmann. Le maire n’a pas digéré le témoignage de la présidente locale, Anne Duflot Allievi, au quotidien Libération regrettant que le goûter de Noël de la Ville ne soit pas accessible aux enfants de migrants. Pire encore, la présidente et le trésorier seraient des « anarcho-communistes » qui ont participé à l’organisation d’un repas de fête solidaire aux côtés d’ Hayange Plus Belle Ma Ville, association opposée au FN, et feraient « la promotion » des migrants.

L’intervention des instances départementales du SPF rappelant l’indépendance totale de l’association n’a pas convaincu le maire. Faute d’avoir obtenu l’élection d’un nouveau comité - « une simple proposition », se défend Fabien Engelmann, contre tout soupçon d’ingérence – il maintient sa décision de retrait du local.

Discrète depuis plusieurs mois pour tenter d’apaiser les choses, la présidente fait part aujourd’hui de son désarroi. « On ne veut pas rentrer dans une bataille politique. A moi, le maire ne peut rien enlever, mais ce sont les bénéficiaires qui souffriront. »

« La décision est prise, point barre », répète Fabien Engelmann. Manière aussi d’envoyer un message clair pour éviter que « d’autres associations ne s’amusent à faire de la politique ou à salir l’image de la majorité municipale. »

Pour le premier magistrat, l’affaire semble déjà pliée et la réflexion est ouverte quant à l’avenir du local libéré. « Nous sommes déjà en contact avec d’autres associations. » Parmi lesquelles Fraternité française, une association caritative pilotée par le FN, qui trouverait là une bien belle occasion de s’implanter en Lorraine. « Pour l’heure, on est en attente. »

Les bénévoles du SPF n’étant pas prêts à faire leurs cartons, leur déménagement imposé pourrait bien être une nouvelle affaire hayangeoise portée sur le terrain judiciaire. 'selon Le Républicain Lorrain)

L'affaire est loin d'être terminée, elle ne fait au contraire que commencer, au détriment des habitants d'une ville sinistrée par la fermeture de ses hauts-fourneaux.

Qui est Fabien Engelmann ?

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Fabien Engelmann est d'ascendance pied-noire. Ses grands-parents sont des rapatriés d'Algérie, installés dans la vallée de la Fensch dans les années 1960. Curieux comportement donc de s'en prendre aux réfugiés. Il se dit végétarien et défenseur de la cause animale.

La carrière de Fabien Engelmann débute aux espaces verts de la mairie de Nilvange en Moselle, où il est ouvrier fonctionnaire territorial. Il fonde la section CGT des agents territoriaux de la commune, dont il devient le secrétaire. Il milite à l'époque à la fondation Brigitte Bardot. Puis il est adhérent à Lutte Ouvrière entre 2001 et 2008 (il « appréciait Arlette Laguiller pour son franc-parler et sa sincérité »). Il est tête de liste LO aux élections municipales de 2008 à Thionville, où il recueille 6,9 % des voix.

En 2009, il change de parti et passe au NPA qui lui paraît moins sectaire. Il est candidat à l'élection régionale de 2010 en Lorraine en seconde position sur la liste du parti5. En raison de la candidature d'une femme portant le hijab sous les couleurs du NPA dans le Vaucluse, il quitte le parti avec les trois quarts de sa section et rejoint le Front National (FN) en octobre 2010.

Aux élections municipales de 2014, Engelmann est candidat tête de liste FN-RBM aux municipales à Hayange. À l'issue des élections, il devient le nouveau maire de la ville. Il est aussi élu au conseiller communautaire de la communauté d'agglomération du Val de Fensch (CAVF).

Il devient également conseiller politique de Marine Le Pen pour le dialogue social, membre du bureau départemental de Moselle du FN et du bureau politique du FN de 2011 à 2014.

Lors des élections régionales de 2015, il est élu conseiller régional du Grand-Est.

HayangefetecochonPour exclure les musulmans, le maire Engelmann organise la fête du cochon, alors que lui-même est végétarien ! 

1 octobre 2016

Dans le Val de Villé, le 16 octobre

23 artisans en fête !

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